[nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

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VALERIE AU PAYS DES MERVEILLES
Jaromil Jires - 1970
7,5/10

Considéré comme l’un des classiques de la nouvelle vague du cinema tchèque des années 60-70, ça faisait un moment que je voulais voir ce film. C’est par hasard que j’ai découvert qu’il était sorti en DVD chez « Malavida » dans une collection spéciale cinéma tchèque avec quelques autres films de Jan Nemec ou encore Jiri Menzel. C’était donc l’occasion parfaite de découvrir ce film.

Rappelant les films de Luis Bunuel ou d’Alejandro Jodorowsky, Valerie est un film onirique qui n’est pas très facile d’accés. Il m’a d’ailleurs fallu un bon quart d’heure pour entrer dedans tant le début est destructuré. Jouant continuellement sur les métaphores, le film est d’une grande poésie et certaines séquences marquent durablement l’esprit.

Le style “baroque” utilisé par le réalisateur nous fait penser par moments aux films expressionnistes allemands. En effet, l’apparence du vampire fait clairement référence à Nosferatu de Murnau. De la même manière, les décors de ce petit village tchèque créent une sorte d’univers hallucinatoire et angoissant. Il se dégage donc une atmosphère assez étrange du film à laquelle les compositions de Lubos Fiser ne sont pas étrangères.

Les sujets abordés par le film sont assez osés pour l’époque. Il y est question de pédophilie et d’inceste. Pédophilie car le vampire attire à lui toutes ces jeunes filles vierges et n’hésite pas à en profiter. Inceste car l’histoire entre le frère et la soeur reste très ambigue. Même si je ne me suis pas penché plus que ça sur le contexte politique dans lequel a été réalisé le film, on sent bien qu’il y a toute une métaphore sociale qui se cache derrière ces thèmes. Et enfin, qui dit vampire, dit thématique de la jeunesse éternelle à travers le personnage de la grand mère qui est prête à vendre sa petite fille pour retrouver sa jeunesse.

Pour ce qui est du jeu des acteurs, on est là aussi dans le modèle expressionniste. Les interprétations sont assez caricaturales jouant beaucoup sur les mimiques mais cela n’est pas un défaut puisque ça s’inscrit dans un style précis. Et dans le rôle de Valerie, Jaroslava Schallerova sait jouer de son charme à la limite de l’érotisme malgré son jeune âge.

Au final, c’est un plaisir d’avoir découvert ce classique du cinéma tchèque. Cela confirme mon goût prononcé pour le cinéma onirique et poétique et je ne pourrais que conseiller ce film aux adeptes de l’oeuvre de Jodorowsky.

[francesco34]

Content que tu aies apprécié, un film pas très connu (pas grand public certes) mais un vrai bijou baroque et onirique.

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RISKY BUSINESS
Paul Brickman - 1983
7/10

Ces temps-ci, j’ai eu envie de me replonger dans les teen movies des années 80 et surtout en découvrir certains que je n’avais encore jamais vu. Malgré sa bonne réputation, Risky business faisait partie de ceux-là.

Joel est un garçon de bonne famille à l’avenir tout tracé mais il va sentir le besoin de sortir de ce carcan afin de profiter un peu de la vie. Poussé par un de ses potes, il va profiter de l’absence de ses parents pour faire appel à une call-girl mais rien ne va se passer comme il l’avait prévu …

On est clairement dans le genre initié par John Hughes : la petite comédie fortement marquée par son époque qui aborde les thèmes habituels sur l’adolescence et qui possède un sous-texte intéressant sur le contexte social de l’époque. On pourrait d’ailleurs considéré le film comme un croisement entre La folle journée de Ferris Bueller et Le lauréat.

Le film est surtout connu pour la scène où Tom Cruise se lâche dès le départ de ses parents et se met à danser dans le salon avec la musique à fond. Mais celle-ci n’est qu’une introduction à un long parcours initiatique pendant lequel il va lui arriver un tas d’emmerdes. Mais grâce à sa débrouillardise et à un coup de pouce de cette jolie call-girl qui va se prendre d’affection pour lui, il va retomber sur ses pieds et ressortir plus "adulte" de cette expérience. En tout cas, le film prône la doctrine du «What The Fuck».

A ses débuts, Tom Cruise n’avait pas encore tous ces tics de jeu qui le rendent insupportable aujourd’hui et son interprétation est très naturelle. Dans la lignée d’un Dustin Hoffman dans Le lauréat, il arrive à prendre un ton dramatique quand il le faut et livre donc un rôle très juste. A ses côtés, Rebecca De Mornay incarne parfaitement le fantasme de l’adolescent. Tantôt sincère, tantôt manipulatrice, on ne sais jamais si on peut lui faire confiance mais on se laisse avoir à coup sûr par son charme comme le héros.

Enfin, la BO pourra en repousser plus d’un car elle fleurt bon les années 80. De Bruce Springsteen à Phil Collins en passant par Talking Heads, Journey et Police, le film est vraiment marqué par son époque. Mais pour peu qu’on soit un peu nostalgique, ça passe plutôt bien.

Au final, ce film s’inscrit clairement dans la catégorie des teen movies des années 80 et ouvre même presque la voie aux productions de John Hugues. Traitant intelligemment des thèmes de l’adolescence tout en gardant une part d’humour, le film mérite son statut de classique du teen movie.

[jean-michel]

d'accord avec ton appréciation de ce film....John Hugues il me manque ce cinéma ......

VALERIE AU PAYS DES MERVEILLES

Je connais pas mais j'ai pas l'impression vu ton texte que cela soit un film pour moi...

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Bilan du mois de Juin

30 films vus (20 au cinéma - 7 en DVD - 3 en DivX)

Moyenne : 6,22/10

Classement par pays :

USA : 12
France : 7
Angleterre : 3
Argentine : 2
Corée du Sud : 2
Brésil : 1
Espagne : 1
Iran : 1
Israël : 1



Film du mois




Coups de cœur du mois




Films découverts (29 films)

- Le chat du rabbin - Joann Sfar & Antoine Delesvaux [Ciné, VF] 6/10
- Old school - Todd Phillips [DVD, VOST] 6,5/10
- Boogie el aceitoso - Gustavo Cova [DVD, VOST] 7,5/10
- Monsieur Papa - Kad Merad [Ciné, VF] 4,5/10
- Medianeras - Gustavo Taretto [Ciné, VOST] 7/10
- Blue crush 2 - Mike Elliott [DVD, VOST] 6/10
- The prodigies - Antoine Charreyron [Ciné, VF] 7,5/10
- Limitless - Neil Burger [Ciné, VF] 6/10
- Matinee - Joe Dante [DVD, VOST] 7,5/10
- American translation - Pascal Arnold & Jean-Marc Barr [Ciné, VF] 5/10
- Jodaeiye Nader az Simin - Asghar Farhadi [Ciné, VOST] 7/10
- London boulevard - William Monahan [Ciné, VOST] 6,5/10
- The ward - John Carpenter [DivX, VOST] 6/10
- X-Men : First class - Matthew Vaughn [Ciné, VF] 6,5/10
- Kim Bok-Nam salinsageonui jeonmal - Jang Chul-Soo [DVD, VOST] 8/10
- Wai dor lei ah yut ho - Pang Ho-Cheung [DivX, VOST] 6/10
- Blue valentine - Derek Cianfrance [Ciné, VOST] 8/10
- Season of the witch - Dominic Sena [DVD, VOST] 3,5/10
- Sanctum - Alister Grierson [DVD, VOST] 5/10
- Mike - Lars Blumers [Ciné, VF] 6/10
- Balada triste de trompeta - Álex de la Iglesia [Ciné, VOST] 8,5/10
- The debt - John Madden [Ciné, VF] 6/10
- Blitz - Elliott Lester [Ciné, VF] 5/10
- Insidious - James Wan [Ciné, VF] 6/10
- Omar m'a tuer - Roschdy Zem [Ciné, VF] 5,5/10
- Brighton Rock - Rowan Joffe [Ciné, VOST] 6/10
- La traque - Antoine Blossier [DivX, VF] 4,5/10
- Hitpartzut X - Eitan Tzur [Ciné, VOST] 4/10
- Os famosos e os duendes da morte - Esmir Filho [Ciné, VOST] 6,5/10

Film revu (1 film)

- The tree of life - Terrence Malick [Ciné, VOST] 8,5/10

Séries

- Chuck 4x17 à 4x24
- 90210 3x01 à 3x22
- Community 2x01 à 2x13

Beauté du mois

Michelle Williams (Blue valentine)

Lyndsy Fonseca, Danielle Panabaker & Amber Heard (The ward)



January Jones (X-Men : First class)



Sasha Jackson (Blue crush 2)



Pilar Lopez de Ayala (Medianeras)



Lizzie Brocheré (American translation)

[Logan]

Ça existe les gens qui se vantent du piratage

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Bah oui, la preuve.

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Après une longue période de flemme, je vais essayer de me replonger dans les critiques en commençant par quelques unes que j'avais déjà rédigé depuis un moment. Mais ne comptez pas sur moi pour rattraper tout mon retard !

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SCREAM 4
Wes Craven - 2011
7,5/10

Fan du premier Scream que j’avais découvert au ciné quand j’avais 16 ans, je dois dire que la saga a perdu en qualité au fur et à mesure des épisodes. J’allais donc voir ce quatrième opus sans avoir de grosses attentes et j’ai vraiment été agréablement surpris. Le duo Wes Craven/Kevin Williamson a retrouvé toute la verve du premier épisode.

Le fait d’avoir attendu une dizaine d’années avant de pondre cette suite était certainement la meilleure idée. En effet, alors que les épisodes 2 et 3 s’épuisaient par leur manque d’origianlité, celui-ci prend la peine de digérer la dernière décennie et l’évolution du genre. Il est clair que le film d’horreur américain a bien changé en 10 ans avec l’arrivée de films bien plus “gore” qui ne jouent plus sur le suspens mais sur le dégout. Wes Craven et son scénariste ont parfaitement réussi à analyser la situation pour nous livrer un film qui sonne juste.

Tout d’abord, le film arirve à trouver le juste équilibre entre les anciens personnages qui ne sont plus tout jeunes et le reste du casting de lycéens. Le risque était de centrer l’histoire sur les personnages de Sydney, Gail et Dewey comme c’était le cas dans Scream 3 mais heureusement, le réalisateur arrive à éviter cette erreur en prenant le temps de développer les nouveaux personnages.

Comme dans les 3 premiers films, les références se font d’avantage par les dialogues que par les situations en elles-mêmes. Mais même si Kevin Williamson n’a pas le talent de dialoguiste d’un Tarantino, il reste néanmoins beaucoup plus doué qu’un Ehren Kruger ! De plus, le film est plutôt bien rythmé et on ne s’ennuie à aucun moment. D’ailleurs, j’avais peur que la fin soit ratée mais il se trouve que c’est certainement la meilleure depuis le premier opus. Sorte de version alternive de celle d’origine, elle symbolise parfaitement cette nouvelle génération prête à tout pour son quart d’heure de gloire.

Il faut noter également l’excellente introduction qui reste ma séquence préférée du film. Le spectateur est manipulé avec cette histoire de film dans le film dans le film qui fait qu’on ne sait plus trop où on en est. De plus, j’ai adoré l’idée de ne prendre que des actrices de séries TV. En effet, depuis quelques années, celles-ci sont devenues des figures incontournables à l’affiche des films d’horreur : Jessica Biel (7 à la maison) dans Massacre à la tronçonneuse, Sophia Bush (Les frères Scott) dans Hitcher, Jessica Stroup (90210) dans Le bal de l’horreur, Mischa Barton (Newport Beach) dans Homecoming, … Ici, on a le droit aux apparitions en guests de Shenae Grimes (90210), Lucy Hale (Pretty little liars), Anna Paquin (True blood), Kristen Bell (Veronica Mars), Aimee Teegarden (Friday night lights) et Brittany Robertson (Life unexpected) qui se partagent cette séquence d’ouverture. Ce choix de casting n'est clairement pas dû au hasard.

Côté casting, j’aime toujours autant le personnage de Sydney, femme forte prête à affronter le danger malgré ses peurs. Ca change de l’épisode 3 où elle était complètement traumatisée. Courteney Cox et David Arquette continuent à développer leur personnage respectif de façon assez limitée avec cette éternelle ambiguité dans leur relation. Emma Roberts s’en sort très bien en nièce de Sydney même si son personnage manque d’approfondissement au début. Ca fait également plaisir de voir Alison Brie dans le rôle de l’attachée de presse. Son personnage ressemble quand même un peu trop à celui de Parker Posey dans Scream 3 … Enfin, Hayden Panettiere est la bonne surprise du film. Je ne suis pas trop fan de cette actrice qui a un jeu assez limité mais ici, elle est excellente dans un rôle tout en autodérision.

Au final, je ne m’attendais pas à des miracles en allant voir cet énième opus d’une saga qui avait pourtant si bien débutée. Et je dois dire que le contrat est parfaitement rempli. On retrouve ce savant mélange entre parodie, référence et sérieux qui faisait la réussite du premier.

[Kakemono]

Enfin, Hayden Panettiere est la bonne surprise du film. Je ne suis pas trop fan de cette actrice qui a un jeu assez limité mais ici, elle est excellente dans un rôle tout en autodérision.

Elle est clairement excellent dans ce film, son perso est terrible.

[Alegas]

MINUIT A PARIS
Woody Allen - 2011
6,5/10

Comme chaque année, on a le droit à notre petit film de Woody Allen. Ecrit et tourné à la va vite, le résultat est rarement à la hauteur de l’attente depuis quelques années. Après la déception qu’avait été son dernier film Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, je n’attendais plus grand chose de celui-ci si ce n’est un petit divertissement à consommation rapide. Et en effet, on est loin des très bons films de ses débuts mais ça reste un film devant lequel on passe un bon petit moment.

Pourtant ça commençait mal avec une ouverture qui enchaine les clichés sur Paris avec une série de plans dignes de cartes postales touristiques. Mais c’est justement le but du réalisateur de jouer avec cette image que les étrangers ont de Paris. Après une introduction rapide et efficace, Woody Allen nous plonge dans le vif de son sujet : on se retrouve comme par magie dans le Paris des années 20 au côté du héros cotoyant les grands noms de l’art tels que Ernest Hemingway ou Pablo Picasso. On sent comme à son habitude une véritable identification de Woody Allen à son personnage principal. En tant qu’admirateur de cette période, il s’en donne à cœur joie à imaginer les discussions entre ces génies qui n’étaient alors que de simples « petits » artistes. Il faut voir la discussion entre Salvador Dali, Man Ray et Luis Bunuel qui est vraiment hilarante !

Il est important de noter également que le Paris des années 20 est magnifié par la photographie de Darius Khondji. A la manière de Seven ou de My blueberry night, le film est fortement marqué par le style du directeur de la photographie et celui-ci apporte une véritable ambiance qui rend cette plongée dans le passé crédible.

Néanmoins, on a l’impression que toute l’histoire dans le présent n’a pas de réelle importance et n’est qu’un pretexte pour replonger dans cet univers. En effet, le personnage de la fiancée interprété par Rachel McAdams n’a aucune profondeur et passerait presque pour la méchante dans cette histoire. C’est quand même dommage de laisser de côté cette partie qui représente pourtant un bon tiers du film … Surtout que le message du film est quand même de nous dire qu’il faut vivre avec son époque et qu’il ne sert à rien d’idéaliser les époques passées. Difficile d’en être convaincu quand on voit le traitement négligé auquel a le droit la partie contemporaine !

Pour ce qui est de l’interprétation, je dois dire qu’Owen Wilson me gavait un peu ces derniers temps avec ces comédies où il jouait toujours le même style de rôle. Heureusement, on retrouve ici le Owen Wilson de chez Wes Anderson : le gars un peu naïf et tête en l’air et il s’en sort relativement bien. Comme je l’ai dit le personnage de Rachel McAdams est bien trop survolé pour être intéressant. Du côté des artistes du passé, Corey Stoll incarne un Ernest Hemingway porté sur la bouteille et toujours à fleur de peau avec pas mal d’humour. Kathy Bates est elle aussi bien inspirée. Et enfin, Marion Cotillard est moins insupportable qu’à l’accoutumée et rend presque son personnage de muse attachant.

Au final, le cru 2011 de Woody Allen est loin d’être exceptionnel mais relève facilement le niveau par rapport à son dernier. A ranger au côté de Scoop et Whatever works dans les divertissement honorables mais loin d’être inoubliables.

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LA VIE A L’ENVERS
Howard Deutch - 1987
7/10

Après avoir réalisé Pretty in pink un an plus tôt, le réalisateur Howard Deutch continue sa collaboration avec John Hughes en réalisant ce second film qui se montrera être encore meilleur que le premier. Le chef de file du teen-movie made in 80 y tient le double poste de scénariste et producteur.

On suit ici l’histoire de Keith, un jeune homme follement amoureux de la plus belle fille du lycée Amanda Jones. Mais celle-ci sort déjà avec un mec qui ne cesse de la tromper. Elle va alors accepter de sortir avec Keith pour rendre son copain jaloux. Keith va donc essayer d’organiser la soirée idéale avec l’aide de sa meilleure amie Watts mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’elle est secrètement amoureuse de lui …

Le film reste clairement dans les codes du genre sans jamais s’en éloigner. On a le droit à un sous texte sur l’entrée dans l’âge adulte avec le père du héros qui le pousse à aller à la fac alors que ça ne l’intéresse pas. Il préfère faire ses propres choix quitte à faire des erreurs. Mais le sujet central du film reste la partie romantique et de ce côté-là, John Hughes est toujours aussi doué pour écrire des histoires touchantes. Comment ne pas craquer devant le personnage de Watts qui sacrifie son amour pour faire plaisir à celui qu’elle aime secrètement ? Le charme du film ne passe pas par son originalité mais par son interprétation pleine d’émotion.

On retrouve un joli casting qui se fera connaitre par la suite. Dans le rôle principal, Eric Stoltz joue un jeune artiste timide qui a pour seule amie une fille batteuse dans un groupe de rock et accessoirement garçon manqué. Malgré cela, le personnage interprété par Mary Stuart Masterson est clairement le plus émouvant. Elle est prête à tout pour le bonheur de son meilleur ami et elle préfère souffrir en silence. Elle nous offre quelques jolies scènes d’émotion. Dans le rôle d’Amanda Jones (référence à une chanson des Rolling Stones), on retrouve Lea Thompson (Retour vers le futur). Elle semble au premier abord être une jeune fille superficielle et manipulatrice mais au fur et à mesure qu’on apprend à la connaitre, elle se montre attachante. En revanche, son petit ami joué par Craig Sheffer est un bon cliché du jeune bourgeois prétentieux … peut-être un peu trop. Enfin, on a également le droit à la présence de Elias Koteas dans le rôle d’un jeune skinhead.

Cette romance est vraiment agréable à suivre et on se demande vraiment comment ça va pouvoir se finir. On pourra reprocher le happy-end où chacun des 3 personnages y trouvent son compte mais en même temps, il était difficile d’imaginer une autre fin à un tel film surtout avec John Hughes au scénario. En tout cas, Mary Stuart Masterson a dû symboliser la petite amie idéale pour de nombreux ados des années 80 ! Quant à la musique, elle est en plein dans son époque : entre Propaganda, The March Violets et la reprise de "Can’t help falling in love" d’Elvis Priestley par Lick the tins, le film est marqué par le style 80’s.

Au final, voici une belle romance qui s’inscrit dans la vague des teen-movies des années 80. Un film à ranger au côté de Sixteen candles et Pretty in pink. Par contre, je n’ai toujours pas compris pourquoi le titre avait été traduit par "La vie à l’envers" en français …

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UNE SOIRÉE D'ENFER
Michael Dowse - 2011
7/10

Après Hot tub time machine l’année dernière, voici une nouvelle comédie qui fleure bon les années 80 et qui rend hommage à toutes ces productions "John Hughes" qui ont fait le bonheur des ados à cette époque. Et ça n’est pas un hasard si on retrouve le duo de scénaristes Jackie & Jeff Filgo (That’s 70’s show) à l’écriture.

Alors bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un scénario hors du commun : ça reste très conventionnel dans son approche du genre. On suit ici l’histoire de Matt, jeune homme diplomé de la M.I.T qui travaille dans un vidéoclub en attendant de savoir quoi faire de sa vie. Jusqu’au jour où il va croiser la fille dont il était amoureux au lycée. Pour l’impressionner, il va mentir sur sa profession mais une fois que des affinités se sont créées entre eux, il devient difficile de lui avouer la vérité …

A la manière de La folle journée de Ferris Bueller, le film se déroule sur une seule journée. De ce fait, les évènements s’enchainent sans baisse de régime et cette journée devient comme un cap que le personnage doit passer pour enfin entrer dans sa vie d’adulte. Même si la partie romantique tient une place importante dans le film, le sujet central est le passage à l’âge adulte et les choix qu’on doit faire pour avancer dans la vie. Et l’idée de la soirée d’anciens élèves est parfaite pour voir se confronter des anciennes connaissances de lycée qui ont pris des voies différentes dans leur vie.

Outre les aventures du personnage principal, on suit également l’évolution de 2 autres personnages : le meilleur ami du héros qui se fait virer de son boulot au début du film et qui va donc chercher une nouvelle orientation à sa vie et la soeur du héros qui est prête à sacrifier ses études pour son petit ami mais qui va finir par revoir ses priorités. Même si ces 2 personnages sont secondaires, ils sont plutôt bien développés un peu plus de consistance à l’ensemble.

Côté interprétation, on retrouve Topher Grace qui joue un rôle proche de celui qu’il tenait dans That's 70’s show, à savoir un personnage un peu timide et naïf qui manque de confiance en lui mais qui va passer le pas avec ce mensonge (un peu à la manière de Tom Cruise dans Risky business). Dans le rôle de la jolie fille dont il est amoureux, Teresa Palmer est fort charmante. Comme souvent dans ce genre de comédie, elle a un air superficiel en apparence mais elle devient attachante quand on apprend à la connaitre. On retrouve également Dan Fogler (Fanboys) dans le rôle du meilleur ami un peu barjot. Sa capacité à jouer des rôles comiques n’est plus à prouver et il s’en sort donc fort bien. Enfin, Anna Faris en a fini avec son rôle récurrent de cruche et joue ici un personnage plutôt mature.

Pour ce qui est de la mise en scène, ça reste honorable pour ce genre de comédie. Michael Dowse n’en ai pas à son premier film mais aucun n’avait passé l’Atlantique jusqu’à maintenant … Mais le film est surtout marqué par ses choix musicaux qui sont là pour nous replonger dans les années 80 : Duran Duran, INXS, Kim Carnes, Opus, …

Au final, cette comédie romantique sur fond de passage initiatique à l’âge adulte surfe sur les classiques du teen-movie made in 80’s. Ca fait plaisir de retrouver ce ton si particulier qui manque tant aux comédies de la dernière décennie. Le film a un côté nostalgique vraiment plaisant. Malheureusement, je crois qu’il faudra se contenter d’une sortie en DTV en France.

[Criminale]

Ah cool qu'il soit pas mal. Celui là je me le garde pour les vacances.

[francesco34]

Dans le genre teen movies, je suis tombé sur le trailer d'un film qui a l'air vraiment bien, The myth of the American sleepover, dont j'ignore même s'il sortira un jour par chez nous... apparemment il n'est passé que dans des festivals, et les seuls à l'avoir sorti pour le moment sont les Pays-Bas...





Fiche IMDB