Vampires John Carpenter - 1998
Un petit Carpenter, mais ça reste une sympathique série B et le film ne pète jamais plus haut que son cul et où le talent de Carpenter fait qu'on a des scènes qui restent bien en mémoire longtemps après avoir vu le film, bon le script a des défauts ( tout ce qui touche au Vatican sert finalement quasiment à rien et ça rallonge le film inutilement) mais tout ce qui touche à la mythologie des vampires est épuré au maximum : pieux au coeur et soleil et c'est tout et c'est très bien comme ça, ici pas de vampire romantique non c'est du vampire bien bestial mais aussi bien gay.
L'intro est vraiment une une des qualités du film avec ce commando de gros boeuf iconisé en 2 plans, gros gun, gros perfecto et tronches burinées de gars à qui ont la fait pas, toute la première demi heure c'est du lourd avec les goules tirées au treuil ( grosse réussite ces scènes ) et puis le massacre bien gore de Valek dans l'hôtel où tout le commando super badass se fait explosé en 2 minutes top chrono, le passage dans l'hôtel commence de façon très vulgaire avec même un plan à ras les founes qui fait très MTV et un peu débauche avec des plus de plans nudité en 2 minutes que dans tout le reste de la film de Big John. Après la première scène de débauchage de vampires ça dure 50 minutes quoi, pas assez pour crier à la grande scène. Bon après faut un peu fermer les yeux sur Valek qui les laisse s'échapper alors qu'il est largement plus puissant, Carpenter trouve même pas un truc, juste ils se sauvent quoi.
Malheureusement après une intro qui nous fait dire ça va être bien fun, on ne peut que être déçu par les 40 minutes qui suivent c'est même un peu chiant par moment, en gros jusqu'à l'arrivée à la prison c'est carrément pas trépidant ( on bouffe des explications pas très intéressantes et le massacre du monastère est un peu foiré ) heureusement dès l'entrée dans la zonzon c'est reparti pour 30 minutes intense où la science du découpage et gestion de l'espace de Carpenter pour gérer plusieurs actions en même temps fait encore des miracles, la tension est ici du pur Carpenter et ça fait plaisir. Mais malheureusement ça retombe un peu avec un dernier climax décevant et expédié ( un peu trop de hors champ, on sent les limites budgétaire, 20 millions "seulement" de budget, par contre la puissance de Valek est bien géré ainsi malgré le fait qu'il soit surpuissant on accepte qu'il se fasse niquer comme une merde ) mais le dialogue final entre Crow et Montoya est vraiment bon.
Le film est gore quand il faut et KNB a fait du bon boulot ( mention au passage où Mark Boone Junior se fait couper en deux).
Outre la grosse baisse de rythme en milieu de métrage le film souffre d'un autre défaut embêtant avec Valek un méchant qui sans être foiré se révèle beaucoup trop neutre pour tirer le film vers le haut, pas aidé il est vrai par un acteur en carton.
Avec Carpenter le western n'est jamais loin et ici une fois de plus on est en plein dedans, par contre ici on est plus proche de la Horde Sauvage que de Rio Bravo, et pour une fois son scope est au service de merveilleux paysage désertique et d'une lumière splendide.
"Let me just ask you one thing - after 600 years, how's that dick workin', pretty good?"
Jack Woods méchamment badass en chasseur de primes des temps modernes malheureusement il est juste badass, je trouve qu'il colle pas trop au personnage, là où Kurt aurait fait un malheur Woods fait juste le taf et par moment il force un peu trop et tombe dans la caricature ( personnage qui est d'ailleurs juste un dérivé plus basique de Snake Plissken, et là les punchlines de Plissken font mouche celle de Crow tombe un peu à l'eau ) mais bon il a une grosse arbalète de batard, Daniel Baldwin, le plus mauvais frère de la fratrie, qu'on avait jamais vu bon bein ici miracle il est même très bon ( super personnage en plus ), Sheryl Lee est affriolante ( elle ressemble à madame Zombie et y a même un plan du film qui fait très
Devil's Reject), le sosie de Marco Simone commence mal le film mais le termine très bien et puis on a Thomas Ian Griffith censé être le super méchant, quand on a le charisme d'un porte manteau c'est difficile de composer un bad guy de qualité, du coup ça plombe quand même pas mal le métrage.
La BO de Carpenter est ici vraiment excellente et très variée ( les morceaux rock assure bien ).
Vampires ça se revoit pas tant que ça, un peu trop long, pas super bien joué, reste la mise en scène de Carpenter mais ça fait pas tout, dans le genre action avec des vampires, je préfère Blade et Une nuit en Enfer. En fait la carrière de Carpenter après l'Antre de la Folie c'est quand même pas folichon.
6/10