"La quatrième dimension le film" de John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante, George Miller ( 1984 )
"4 grands réals des 80's revisitent 4 épisodes de la série culte La quatrième dimension."
Après un sympathique prologue qui s'amuse à jouer sur la nostalgie du spectateur, le film commence donc avec le segment de John Landis.
"En sortant du bar où il a émis tout haut ses opinions racistes, Bill se retrouve dans la peau d'un juif en France occupée, dans celle d'un noir pourchassé par le Ku Klux Klan..."
Si l'idée de départ à de quoi donner envie, le résultat est quand-même décevant et peu efficace. Ça manque cruellement d'énergie, de folie. Landis nous livre un sketch beaucoup trop sage et en tant que spectateur on se sent peu impliqué par ce qui arrive au personnage.
Pas honteux mais très dispensable. ( 5/10 )
Le second segment est celui de Spielberg, qui est de loin le moins bon des 4.
Il se déroule dans un hospice de vieillards où un certain Mr Bloom réapprend l'enfance aux pensionnaires qui retrouvent leur apparence de jadis...
Ce segment est absolument chiant, totalement dénué d'émotion et franchement l'intrigue fait vraiment tache à coté des 3 autres sketchs. Spielberg c'est vraiment planté en beauté et l'ensemble est d'une niaiserie assez agaçante.
À la rigueur dans le même genre, je préfère encore le pas terrible "Cocoon" de Ron Howard. ( 2/10 )
Alors par-contre l'ami Joe Dante à lui été très inspiré pour le coup. Un jeune garçon utilise d'étranges pouvoirs pour retenir prisonnier, dans un univers de dessins animés, un groupe de gens qu'il force à jouer sa famille...
Son sketch est une grande réussite, un pure plaisir visuel aux délires très cartoon, riche en moment marquant ( la femme sans bouche, la créature qui sort de la télé... ), mis en scène avec une énergie folle et une inventivité constante, y a des couleurs qui pètent de partout dans des décors démesurés et le segment s'enfonce peu à peu dans le surréalisme le plus total.
Vraiment jouissif! ( 8,5/10 )
Dernier sketch, l'épisode de Miller est assurément le plus tendu des 4!
On y voit un homme paniqué de prendre l'avion et qui voit une créature sur l'aile de l'appareil en train de dépecer le moteur. L'homme s'efforce désespérément de convaincre le reste de l'équipage du danger qui les guète. On ne sait pas vraiment si ce personnage est fout où pas? Sa peur de l'avion lui fait-elle imaginer cette créature en train de saboter l'appareil ou bien est-ce une réalité? Miller arrive à instaurer un climat bien inquiétant, qui va crescendo vers l'hystérie la plus total. John Lithgow y est déchainé et nous livre une prestation totalement fiévreuse!
Un sketch parfois flippant et réellement épuisant. ( 8,5/10 )
"La quatrième dimension le film est donc hautement recommandable, même si Spielberg à un peu fait le boulet pour le coup.
7,5/10