Bon alors j'ai vu les scènes coupées: sincèrement à part 2 le reste tu m'étonnes qu'elles ont été virées.
Celle de Nick Stahl méritait d'être dans le montage final. Le caméo de Rourke est très juste, court mais touchant. Le départ de Fife ne sert à rien. Les 2 premières scènes coupées idem.
J'ai regardé la featurette sur Hans Zimmer: bonus très très intéressant où pour une fois on nous parle vraiment du travail technique lié à la musique (bon c’est pas très profond mais ya des termes professionnels). On en apprend pas beaucoup plus sur Malick sauf ce qu'on savait déjà. Bine vu Berry sur "la rivière qui coule" comme pour Desplat sur Tree of Life. Malick a l'air d'être un artiste torturé par les mêmes thèmes et les mêmes sujets/questionnements qu'il ne fait que ressasser plus ou moins dans tous ses films. The thin red line hier ça m'a sauté aux yeux le rapport avec Tree of Life sur l'ambivalence. Je pense aussi que Malick surligne pas mal ses thèmes pourtant ça n'empêche pas que pas mal de personnes restent sur le carreau et cela vient surtout de la forme de ses trois derniers films (les 2 derniers en fait car The thin red line reste le plus accessible) où c'est tellement plein de volupté et de virtuosité que la narration poétique éclatée se mue en une multitude de plans hautement métaphoriques auxquels il faut trouver un (son) sens par rapport à ce qui est dit, ce qui vécu, ce qui montré, ce qui est entendu (musique bien plus important qu'on ne le pense).
et j'avais donc bien raison quand je parlais dans le topic de Tree of life de bouddhisme puisque Hans Zimemr raconte une anecdote sur un musicien japonais fraichement débarqué pour bosser sur une musique et qui voit sur l'écran une scène se dérouler mais sans le son et juste en lisant sur les l lèvres du personnage il a demandé "c'est une prière bouddhiste?" et ça m'a toujours paru clair justement par rapport à ce thème d’ambivalence ,le yin et le yang pour simplifier (mais aussi le rapport d'interdépendance : la Nature n’existe pas sans la Grâce qui ne peut avoir de sens qu'au trvers de sa création, Witt/Welsh qui se confronte mais s'attirent puis se rejettent puis s'attirent et se complètent, dans Tree of life la mère/le père, Jack/père, Jack/mère, c'est dans une sorte de conflit harmonieux que nous évoluons.. . et c'est une récurrente dans chaque spiritualité de ce monde. C’est pour certains d'un banalité affligeante mais c’est ce qui nous torture tous plus ou moins : assaillit par le doute, nous sommes en perpétuel quête de la Vérité qu'on ne saisira jamais (la finalité des films de Malick c'est justement de ne pas en avoir : chacun choisit sa
voie car la Grâce reste finalement sans
voix ).