[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Alegas]

Ouais je peux comprendre, mais sérieux si un jour tu trouves le blu-ray pour une misère et que tu sens que tu peux passer le cap, hésites surtout pas, c'est vraiment un film à voir au moins une fois dans sa vie, qu'on aime ou qu'on aime pas, rien que pour l'expérience.

[Alegas]

Ghosts Of The Abyss (Les Fantômes du Titanic) de James Cameron

(2003)

Un documentaire vraiment dispensable autant sur le fond et sur la forme, on dirait d'ailleurs plus une publicité pour les expéditions de James Cameron qu'autre chose. Pourtant le début laissait présager quelque chose de vraiment intéressant mais une fois la première vision du Titanic passée, ça se répète dangereusement, au point que les anecdotes inutiles fusent toutes les deux minutes.
Le film aurait vraiment gagné à être plus long et a se concentrer bien plus sur le Titanic lui-même plutôt que sur les expéditions sous-marines. A éviter sauf pour les fans hardcore de Cameron.

NOTE : 4/10

[Alegas]

A Woman Of Paris : A Drama Of Fate (L'Opinion Publique) de Charles Chaplin

(1923)

Premier film de Charles Chaplin produit par United Artists qu'il a co-fondé, A Woman Of Paris est véritablement un OVNI dans la carrière de Chaplin. Tout d'abord, c'est le premier des rares films qu'il réalisera sans apparaître au casting (un carton est même présent en début de film pour prévenir ceux qui pouvaient s'attendre à une énième aventure de Charlot) mais c'est aussi sa première incursion dans le drame pur et dur, genre qu'il avait déjà frôlé avec son The Kid lors de la capture du jeune protégé. C'est donc en offrant le premier rôle à Edna Purviance (sa femme et actrice fétiche de l'époque) que Chaplin construit là un récit sur les désillusions de l'amour, thème qui ne cessera de hanter la plupart de ses œuvres. Toutefois, malgré un début prometteur, il est dommage de constater une réelle baisse de rythme dans le milieu du film, Chaplin ayant un peu de mal a retranscrire sans ennui l'univers mondain parisien, mais le pire est à venir avec les dix dernières minutes du métrage. Ainsi, après avoir réussi a filmer un véritable tour de force scénaristique pour l'époque (un suicide montré de façon équivoque et avec une certaine violence), Chaplin, trop habitué à ses comédies où tout se termine bien, ne peut s'empêcher de finir son film avec une happy-end non seulement de propos mais en plus totalement gerbante de niaiserie. Sans ça, on tenait véritablement un bijou du cinéma américain des années 20. Il faudra attendre plusieurs décennies pour que Chaplin retourne vers le drame avec un résultat beaucoup plus convaincant.

NOTE : 6/10

[Alegas]

The Circus (Le Cirque) de Charles Chaplin

(1928)

Clairement pas la meilleure comédie de Charles Chaplin mais ça reste bien divertissant. Le film aurait quand même pu être meilleur sous un format plus court (ça donne un peu trop l'illusion d'être un moyen-métrage allongé style L'Immigrant pour passer en format long), les longueurs se faisant un poil trop sentir notamment avec l'arrivée de l'histoire d'amour obligatoire.

Heureusement les gags sont toujours aussi bons (Charlot faisant semblant d'être un automate c'est vraiment excellent et le final en funambule est juste culte) et la fin du film se veut un poil mélancolique pour le personnage de Charlot, lui laissant la place à bien d'autres aventures. A voir pour les fans du personnage car en l'état, on reste encore trop devant un enchaînement de gags plutôt qu'un film avec un véritable fond inclus, comme Chaplin saura parfaitement le faire par la suite.

NOTE : 6,5/10

[Heatmann]

t'as eu un cycle chaplin a l 'ecole ?

[Alegas]

Même pas, c'est juste que je me suis aperçu que j'ai un coffret avec la totalité de ses long-métrages et que je n'ai jamais pris le temps de regarder les moins connus. Au moins, ça me permet d'en virer quelques-uns et de faire un peu de place.

[zack_]

Je l'adore celui-là dans mon top 5
Les facéties sur la cordes sont bien pensée pour l'époque

[Alegas]

The Pledge de Sean Penn

(2000)

Troisième film en tant que réalisateur de Sean Penn, The Pledge attire surtout par son casting de haute volée (Jack Nicholson, Aaron Eckhart, Robin Wright et Mickey Rourke entre autres) ainsi que par son pitch, très proche de celui du précédent film de l'acteur, The Crossing Guard, où Jack Nicholson (encore lui) cherchait à venger sa fille après la libération de celui ayant causé sa mort. Dans The Pledge, à l'instar de The Indian Runner, le spectateur est directement plongé dans l'Amérique profonde où, comme toujours chez Sean Penn, la galerie de personnages se révèlent longue et très intéressante. Contant l'histoire d'un policier lié par une promesse presque mystique qui finira par le rendre fou dans sa quête de justice, The Pledge étonne et passionne, prouvant encore une fois les capacités de Sean Penn à mettre en images un récit pourtant assez complexe, trouvant ici une harmonie de mise en scène, au contraire de ses précédents métrages bien trop contemplatifs. C'est notamment la psychologie du personnage de Jack Nicholson qui intéresse ici, l'acteur, grandiose, interprète ici l'un de ses personnages les plus complexes de sa carrière. On pourra donc regretter que le les seconds rôles, nombreux, n'aient pas bénéficié du même traitement (erreur que corrigera Penn avec Into The Wild). Autre point noir : le final du film qui, en l'espace d'une dizaine de minutes raconte un dénouement bien trouvé qui aurait mérité de durer au moins le double, dommage donc car c'est vraiment en terme de script que The Pledge intéresse véritablement. A défaut d'être le film le plus abouti de son auteur, il est au moins l'un des plus intéressants.

NOTE : 6/10

[Kakemono]

145 : Monsieur Verdoux : A Comedy Of Murders, Charles Chaplin, 1947, DVD VOST : 7/10

Un de mes Chaplin préféré.

149 : Dementia 13, Francis Ford Coppola, 1963, DVD VOST : 1/10

Je l'ai pas vu mais ca fait peur.


No comment sur Fast Five...

[Alegas]

Ouais Verdoux c'est en passe de devenir un de mes Chaplin préférés, vraiment une bonne surprise malgré ses défauts.
Dementia 13 ça fait pas peur mais ça fait beaucoup rire (ou pleurer, faut voir).

[Heatmann]

etonant , je trouve justment que la fin de the pledge est carrement genial , un des point fort qui fait que j avais deja trouver le film superbe, met alors la , ca finit sur une touche encore meilleur qui nous laisse , ou moi du moin , sur une impression vraiment excellente

[Alegas]

La fin en elle même est géniale mais c'est bien trop rapide quoi. Genre en 5 minutes la totalité des enjeux sont bouclés.

[Heatmann]

moi j ai bien aimer, ca te seche sur place , en un instant rapide tout change , tu te dit putain il avai raison , le mec allait venir , ptite conclusion amer et pis pouf rideau . et je me fait presque avoir a chaque vision , ce qui est tres fort je trouve

[Alegas]

The Yards de James Gray

(2000)

Après un Little Odessa étonnant auquel il manquait simplement la petite étincelle de génie filmique pour le rendre véritablement brillant, James Gray signait en 2000 avec The Yards un second film plein de promesses et d'ambition, à la fois un polar original et une véritable déclaration d'amour au cinéma de Martin Scorsese et Francis Ford Coppola. Le résultat final est sans appel : The Yards est tout simplement un très grand film qui permet à James Gray de s'imposer comme l'un des meilleurs cinéastes de sa génération.

Débutant par des images pour le moins intrigantes (Léo assis dans le bus, regardant un policier local avec un air de défi et de soumission) qui ne prendront leur véritable sens que lors du dernier plan du film, The Yards s'inscrit dès les premières minutes dans une ambiance proche d'un cinéma américain des années 70, où les valeurs de la Famille (The Godfather, directement cité dans le film par la présence de James Caan et par deux scènes hommage) et des lois de la rue (Mean Streets) marquaient profondément les spectateurs. James Gray, s'inspirant de ses maîtres de toujours, se sert ici de son influence pour caractériser un univers qui se veut finalement extrêmement personnel. Il développe ainsi, tout au long de son film, une véritable mythologie de la vie de tous les jours, où la jeune génération se confronte à la précédente, où les gangsters travaillent pour les parrains d'un véritable réseau mafieux, où la vie privé doit rencontrer le moins possible les éventuels délits du travail. Avec une scène de fête dans un appartement, James Gray présente, en l'espace de quelques minutes, la totalité des personnages dont il va se servir pour conter son histoire, pour les confronter à leur destin et surtout à une société où tout se paie et où chacun devra, un jour où l'autre, rentrer dans le moule pré-fabriqué par la société d'aujourd'hui.

Car c'est bien là finalement l'histoire sous-jacente de The Yards, celle d'un homme qui, rattrapé par ses fautes passées (aussi bien personnelles que publics) devra finalement s'allier avec ceux qu'ils détestent pour s'en sortir. Avec des personnages principaux forts qui ne remporteront jamais un total attachement de la part du spectateur (le personnage de Joaquin Phoenix en tête, à la fois meilleur ami et ennemi jaloux) et des personnages secondaires (principalement féminins) qui tenteront de rajouter leur grain de sel sans jamais y arriver (Faye Dunaway principalement, exemple type de la matriarche tentant de contrôler ce qui se déroule dans sa bulle dorée), The Yards est finalement un polar d'apparence simple qui se révèle pourtant extrêmement intelligent, que ce soit dans sa densité narrative jamais complexe ou dans son fond, toujours pertinent. Avec une réalisation posée où chaque plan est l'occasion d'offrir un cadre travaillé et réfléchi, James Gray signe ici certainement son film le plus abouti en terme de mise en scène et ce, malgré le fait que finalement peu de risques sont pris en terme de réalisation. Offrant des scènes marquantes (la tentative de meurtre à l'hôpital faisant directement référence à l'une des scènes de The Godfather, la rencontre Léo/Frank dans le hangar) et surtout des séquences émotionnellement parfaites (l'ultime plan où Joaquin Phoenix se rend compte de ce que son obstination a provoqué), The Yards est clairement un film où rien n'est à reprocher, tant on se rapproche là d'un cinéma pur, simple, intelligent et efficace. Porté par un casting prestigieux où chaque acteur brille comme jamais (Joaquin Phoenix, James Caan et Ellen Burstyn en tête) ainsi que par une composition de Howard Shore magnifique, The Yards s'impose comme une référence cinématographique totale et comme l'un des meilleurs films de ces vingt dernières années.

NOTE : 10/10

[angel.heart]

Perso c'est mon Gray préféré!