[Waylander] Mes critiques en 2011

[osorojo]

J'ai pas tout lu parce que tu m'as rapidement donné envie de le voir et je voulais pas trop me spoiler Critique toujours aussi joliment illustrée que d'habitude, ça met l'eau à la bouche ^^

[Waylander]

HARRY BROWN

Délinquance, cité, flic...Harry Brown exploite des thèmes actuels qui hantent qu'on le veuille ou non nos vies. Sans tomber dans l'esbroufe et dans le tape à l’œil, le réalisateur se permet d'être à mille lieux des films du même genre à l'esprit très urbain, très hip hop pour bien surligné l'environnement et la cutlure des jeunes.

Harry Brown se veut surtout le portait d'un homme qui a tout perdu (femme et fille puis meilleur ami) tel un punition subit à cause d'un lourd passé dans les Marines à peine évoqué mais dont les rares témoignages évoquent le parfum de la poudre.
Sa solitude lui pèse, son passé aussi ( Caine est superbe) et l'intrigue est "douce" (je trouve pas d'autre mot). Rien n'est appuyé, on sent qu'il va se passer quelque chose mais on ne sait pas trop quand.

Tout est sous pression, ça peut péter d'un moment ou à un autre mais l'ambiance , la mise en scène et l'histoire très centrée sur Caine renforce un suspens léger, lent mais efficace.
Même les musiques sortent du lot et accompagne chaque plan comme un un faux-semblant : tout semble paisible, placide, et pourtant c'est solennel, presque déprimant.

Les délinquants sont forcément un peu clichés mais évitons de jouer les hypocrites: c'est comme ça. Point.
Cri dans la nuit, sirène de police, odeur fumée, témoin invisible campé derrière un rideau...comme un voile qui camoufle la Vérité et une excuse pour justifier l'indifférence.
Violcence sourde (on ne voit pas grand chose hormis 3 courtes séquence coup de poing : l'intro est purement d'actualité grâce à cette vidéo de portable où deux mecs à scooter vont et viennent à l'arrache dans un parc et bute une femme pusi s font renverser par un camion...à couper le souffle. Tant de mépris pour la vie...

Harry est aveugle au début. En tout cas très indifférent et pendant un certain temps ce n'est jamais par ses yeux que l'on vit ce qui se passe. Son vieille mai est plus lucide et plus directement touché.

Une fois vraiment seul, Harry décode de sortir les armes. C'est soft, pas de séquence très inventive ou de surligne donc forcément on pe en charisme cinématographique pour rendre la vengeance totalement folle et picturale mais ça reste ce que j'ai vu de plus subtil.

En clair, on a là une pure apologie de la vengeance personnelle et du meurtre "choisit".
On aurait pu s'attendre à un revenge brutal, sévère et nerveux (le passé militaire) mais l'âge accusant le coup on accepte volontiers ce "papy" vengeur-justicier. toutefois, le film traine un peu par moment (la scène dans la plantation intérieur de cannabis par exemple) et c'est d’ailleurs souvent dans les moments qui mettent en scène la délinquance, la criminalité et la drogue. Histoire de bien prendre son temps pour nous montrer que ce sont tous des merdes et bla et bla. Ce qui est en partie vraie mais en surface seulement. D'où l'intelligence du film de se faire confronter deux extrêmes: le vieil homme au passé lourd et sourd et la jeunesse dépravée. Ca aurait mérité plus d’ambiguïté : dommage que le scénariste s'arrête là où ça aurait pu devenir encore plus^intéressant. bon au moins le film à le mérite de détenir un flambeau: celui du long métrage qui ne fait pas dans l’humanisme se prenat d’empathie pur une délinquante incomprise mon cul sur la commode.

L'intrigue évolue finalement peu mais la violence augment et chaque fois, elle est purement gratuite et comme le souligne le personnage que joue Caine, ces jeunes pratique cette violence que par distraction, par jeu (cette constatation arrive vers la fin du film, lors de l'émeute et répondant à un événement passé en rapport avec la révolte Irlandais qui avait une véritable cause à défendre. Deux types de violence bien distinctes.

Harry et sa vengeance ont enclenchés un processus de "dératisation" au carsher et c'est la mine satisfaite qu'il peut revivre pleinement , en tout quiétude, tout en passant sous ce fameux pont aujourd'hui aseptisé et sans danger.

Morale douteuse ou pas ? c'est propre à chacun en tout le film devrait plaire à David Banner.

7.5/10

[Scalp]

C'est le propre du vigilante à véhiculer ( ou pas ) une morale douteuse, à chaque nouveaux film de ce genre les mêmes débats ressortent, moral douteuse ou pas au final ça change pas la qualité du film.

[Waylander]

Ah bah clairement mais ça joue sur le ressentit purement intellectuel. La raison.
Là je suis pas choqué.
Les vigilante je kiffe assez surtout quand ya de l'ambigüité. Là ya que dalle.
I saw the devil c'est du vigilante? Je pense que oui. Enfin c'est le même esprit. Et ya une sacré ambigüité. C'est ça qui impose le respect. un film sans position ou seulement incertaine. Harry Brown c'est trop positionné.

[Scalp]

En fait pour être vraiment précis à 2 termes : Vigilante et Revenge Movie.

Le Vigilante c'est un gars ou un groupe qui se substitue à la loi en éliminant la mauvaise graine sans forcément avoir la vengeance comme raison principale.
Le Revenge Movie bein c'est un gars qui veut se venger en tuant ceux ( et que ceux ) qui lui ont fait du mal.

[Waylander]

ok. Genre vraiment sympa et sujet à débat c'est clair.
En tout cas pour le moment pas vu des masses dans le Vigilante.
Harry Brown j'ai un peu envie de dire que c'est un film pour vieux. Il est vraiment pas mal quand même.

[Scalp]

Donc I Saw c'est du revenge movie car il est là juste pour buter le serial killer ( bon y bute le cannibal mais c'est de l'auto défense )

Death Sentence aussi c'est du revenge movie.

[Waylander]

Toi t'es pour buter tout le monde?

[Scalp]

Ah bein oue, pis c'est un bon recours à la surpopulation

[Waylander]

[David Banner]

Morale douteuse ou pas ? c'est propre à chacun en tout le film devrait plaire à David Banner.

J'ai vu l’œuvre et j'approuve

[Killbush]

La scène chez les dealers, je la trouve vraiment ultra maitrisé, la tension palpable, pareil pour la scène du tunnel
Le dernier tiers est un peu en retrait mais ca reste un bon film et Caine est royal !

[Dunandan]

LE DERNIER DES MOHICANS

D'emblée ça tue.

D'entrée de jeu, Mann nous met dans l'ambiance : date historique, petit texte mettant en avant le contexte géopolitique américain de l'époque, et mention de trois mystérieux hommes. Tambours, suspens, ouverture légendaire où nos yeux suivent avec effort une traque dans la forêt. trois hommes, apparemment des indiens et un blanc, courent avec endurance et vélocité après quelque chose. Vu le texte précédent on s'attend à ce que ça commence par une bataille vu l’engagement physique des personnages mais c'est une scène de chasse. Ouverture parfaite dans les ténèbres des sous-bois avec trois "fantômes" harcelant le cerf tout en lui demandant pardon et en le trissant d'éloge sur sa force et son endurance. Tout est là: l'esprit Native, la Nature, l'entrée en scène des trois figures quasi légendaires du film dans cette séquence qui nus montre que ce trio est déjà bien professionnel quand il s'agit de chasser alors imaginons-les dans une bataille... On croirait que l'éclairage est naturel : la lumière qui filtre à travers les arbres, la fumée légère , les ténèbres des bois.. début u long métrage et déjà c'est plus époque que n'importe quel film dit "d'aventure" d’aujourd’hui. Comme le dit Scalp, voir Day-Lewis courir (ralentit ou non) c'est plus fort et iconique que toutes les merdes du genre réunies.

Tout est installé.

Le film ne se veut absolument pas biopic de qui que ce soit ni de faire l'apologie d'un peuple ou de ne se mettre que du côté des indiens (le film n'est ni pro-indien ni anti-européen). c'est juste une fresque à la fois épique/romantique/historique et c'est comme un puissant hommage rendu à tout un pan du cinéma et de la littérature. Des guerriers, des soldats, des batailles, de la politique, de l'honneur, de la fraternité, de l'amour, de l'aventure, de la trahison, de l'innocence...


Le dernier des Mohicans résume parfaitement les enjeux géopolitiques de l'époque sans s'y attarder (pas besoin) ni trop se positionner: il y a du "gris" chez les Anglais, chez les Français, les Indiens. Chacun ne se battant que pour soit finalement et ses proches. Là où d'autres sont prêt à mourir pour l'honneur en délaissant l'amour, la famille etc... c'est même là je dirais le principe du film. Les motivations personnelles différentes : Nathanaël se battant pour les siens et celle qu'il aime quand Duncan se bat pour son pays ,Magua se bat par vengeance, Munro pour l'honneur, la Milice pour leur terre et leurs fermes etc...

Tous les personnages correspondent à un cliché il faut l'avouer mais plus le film avance plus ce cliché devient équivoque. Le film n'e noublie pas son côté sauvage, violent et brutal.

Michael Mann réalise sans doute ici son film le plus atypique et le plus éloigné de son style (enfin les trois héros sont quand même des professionnels de la traque ) pourtant il réalise là certainement le meilleur film sur cette époque de la 'histoire américaine en mettant clairement en avant des personnages qui préfèrent fuir des combats inutiles et puériles que d'aller de l'avant périr au combat eux pour qui la famille et le prolongement de la l'existence compte plus que tout. Malgré tout, ils vont devenir combattants malgré eux, par passion, par amour et Mann n'alourdit jamais le discours ni le coté romantique pourtant bien présent.


Outre la photographie sublime (qui n'en fait pas des tonnes) , le film possède une bande originale magistrale où tous les symboles du film fusionnent et composent des morceaux mémorables. L'affiche rend honneur au personnage puisque qu'il coure très souvent et saute et cours et saute et le tout au ralentit (ou pas) afin de sauver l'élue de son cœur, certainement la seule femme qui le lie à ses origines.

Décors, costumes, canons, fumée (quelle scène ce siège de nuit ! l’ambiance, les effets sonores... ), la reconstitution parait crédible , jamasi ridicule et les moyens sont exploités et les combats définitifs : les chorégraphies et le rythme en impose. C'est du grand cinéma et rarement le cinéma a su mettre en avant la vraie figure héroïque ; la bravoure et la vaillance comme véhicules du désir, de la passion , de l'altruisme, de l’amour et de l'honneur.


L'acmé du film clou le spectateur à son siège tant par la musique que par le rythme et les cadrages, le paysage et le sens. Émouvant, tragique, furieux, pessimiste..le final rentre au panthéon des meilleures séquences du Cinéma.

9/10

[Scalp]

Encore une magnifique critique avec de la screen de toute beauté

[Alegas]

Ça me donnerait presque envie de lui donner une seconde chance.