[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Ah oue quand même, là pour le coup tu me surprend parce celui là dans le genre il est quand même parfait : acteur, script, montage, réalisation, rien a jeter.

[Waylander]

Nan mais je met pas 6 vieux fou. Mais par contre ma critique est vite torchée, je suis trop centrée sur mon ressentit (je me suis fais chier) donc même si je met 8 j'en dis peu de bien.

[Scalp]

6 ça me paraissait bizarre, bon après si tu t'es fait chier c'est compréhensible mais je trouve l'histoire quand même captivante, ne révélant les éléments pour une compréhension globale petit à petit, j'ai trouvé que ça rendait le film carrément génial.

[Waylander]

Je descend à 7.5 finalement.

tu montes à 8 pour la ligne rouge je met 8 Harakiri.

[Scalp]

7,5 c'est pas acceptable.

[Waylander]

Pas par toi.

[Scalp]

Non mais sérieux sur ce film je te comprend pas, autant Goyokin j'aurais pu comprendre si t'avais mit moins mais Harakiri je capte pas.

[Alegas]

La Proie de Éric Valette

(2011)

Avis mitigé sur ce film qui s'annonçait pourtant dans la droite des films de Fred Cavayé. Première surprise, on est bien loin de Pour Elle et de A Bout Portant dans le sens où La Proie est bien plus une déclaration d'amour à un cinéma français des années 70 (et ce même dans l'ambiance visuelle et sonore du générique de début)) qui avaient encore les couilles d'oser une certaine violence alliée à des psychologies de personnages osées, une tendance qui disparaît hélas de plus en plus aujourd'hui dans le cinéma hexagonal. Avec un casting bourré de brutes épaisses aux gueules mémorables (où Albert Dupontel prouve encore une fois qu'il peut faire autre chose que faire rire) et un script assez osé, Eric Valette signe là un film qu'on ne peut qu'applaudir tant il essaie d'instaurer avec La Proie un cinéma aujourd'hui disparu. Avec une première partie carcérale excellente et des scènes plutôt bien réalisées dans l'ensemble (la séquence du train, les combats en prison, le cimetière), La Proie promet beaucoup mais, hélas, déçoit dans la suite de son scénario qui se veut bien trop complexe et qui, du coup, n'arrive jamais à gérer correctement toutes les sous-intrigues, la preuve avec notamment toute une galerie de seconds rôles qui ne servent tout simplement à rien (le père de la fille assassinée, le big boss de l'enquête, etc...). La Proie est donc un film bien trop gourmand, qui cherche non seulement à être viscéral (objectif réussi à moitié, à cause, en grande partie, de son happy-end qui ne colle pas du tout au reste du métrage), sans temps mort (objectif raté, au contraire du dernier film de Cavayé) et très noir avec notamment le personnage joué par Stéphane Debac qui n'arrive jamais à convaincre, tant le surjeu est évident. Dommage donc, car on tenait vraiment là de quoi avoir à la fois une efficacité et un côté viscéral qui aurait pu donner lieu à un véritable thriller psychologique sur fond de policier. Reste que La Proie est un film recommandable dans ses intentions extrêmement louables qui prouve que Eric Valette est véritablement un réalisateur capable de donner quelque chose de très convaincant.

NOTE : 6,5/10

[Scalp]

Sans le happy end le film aurait a mes yeux carrément supérieur au Cavayé, enfin c'est quand même mieux réalisé je trouve.

[Alegas]

Bah y'a des bonnes idées de mise en scène mais le bon côtoie le moyen quoi. Genre la scène de baston en prison qui permet à Dupontel de se casser je la trouve excellente alors que, par exemple, le passage où il essaie de semer les flics sur le périph c'est ultra répétitif et vraiment pas bien monté. Donc pour le moment j'ai une grosse préférence pour Cavayé mais ça me donne quand même vraiment envie de voir au plus vite Une Affaire d'État.

[Scalp]

Le plan de grue dans le lotissement y tue je trouve, bon c'est un truc tout con mais c'est du jamais vu dans un film frenchy.

[Alegas]

Ouais c'est vraiment le truc qui prouve que on peut faire un film classe dans n'importe quel environnement. Faudrait que Besson regarde le film, ça lui passera peut être l'envie de situer l'action de toutes ses prods dans les banlieues.

[Alegas]

Source Code de Duncan Jones

(2011)

Deux ans après son Moon qui, hélas, sera passé presque inaperçue en France à cause d'une distribution en salles tout simplement annulée et sera condamné à errer sur le marché du DTV, Duncan Jones nous revient avec Source Code, petit blockbuster de commande qui attire véritablement de par son pitch intriguant et son acteur principal jamais mauvais, Jake Gyllenhaal. Malgré ses défauts, Moon était véritablement une jolie surprise de la part du fils de David Bowie qui signait là son premier film visuellement très beau et où brillait un excellent Sam Rockwell, il était donc évident que Source Code devait confirmer, ou non, ce talent. Et la réponse est oui, un oui un poil mitigé certes, mais un oui quand même.

Car Source Code a le défaut d'être une œuvre de commande. Pas véritablement un défaut en soi, certes, mais ses conséquences nuisent véritablement au film, avec notamment la présence d'une love-story indigeste et mal écrite (le personnage de Michelle Monaghan est juste inutile au final) et surtout une happy-end qui non seulement ne colle pas du tout au reste du métrage, mais qui en plus aurait pu être presque réussie si elle avait su s'arrêter sur une image figée. On ne peut donc que regretter ce relatif gâchis qui aurait pu donner un très bon film, reste que Source Code est véritablement loin d'être mauvais, n'est jamais ennuyeux et surtout arrive toujours à rester un minimum intéressant. Ainsi, le scénario, inspiré comme Moon des films d'anticipation post-70's (cela s'entend même dans la musique du film), est plus intelligent qu'il n'y paraît en s'éloignant souvent des situations prévisibles du genre et surtout en offrant des retours à la réalité intriguants et à l'ambiance réussie (il est dommage d'ailleurs que cette ambiance soit brisée par les scènes tournées à même le QG, des scènes qui auraient vraiment pu être évitées). Dans cette histoire à mi-chemin entre le thriller paranoïaque, la SF et Un Jour Sans Fin tendance sérieux, on retiendra évidemment la présence de Jake Gyllenhaal, certes en deçà de ce qu'il peut offrir chez d'autres cinéastes (Ang Lee ou Sam Mendes pour ne citer qu'eux) mais toujours admirable, au contraire d'une Vera Farmiga encore une fois cantonnée à un rôle qui ne lui permet pas grand chose. Quand à la mise en scène de Duncan Jones, on est ici en présence d'un travail respectable mais jamais brillant (hormis quelques plans excellents mais qui souffrent de CGI assez moyens), la faute surement à un manque de liberté de la part du réalisateur, reste donc à voir ce que Duncan Jones saura offrir à l'avenir, nul doute qu'il puisse encore nous surprendre.

NOTE : 6/10

[Alegas]

Die Renjie (Détective Dee : Le Mystère de la Flamme Fantôme) de Tsui Hark

(2011)

Premier film de Tsui Hark au cinéma et second film découvert de sa filmographie après la vision de Time And Tide, film jouissif mais qui me laisse encore un peu hésitant concernant le montage du film qui me paraît plus chaotique que véritablement travaillé. Je n'attendais donc absolument rien de ce Detective Dee, aucune bande-annonce regardé, pas même une image, rien du tout, et autant le dire j'ai été vraiment surpris par la qualité générale du film, qui me donne réellement envie de m'intéresser un peu plus au réalisateur.

Avec Detective Dee, on est à mille lieux du chaos expérimental de Time And Tide, tout est parfaitement compréhensible et hormis quelques passages où le montage n'est pas forcément très bien géré (la fin de la séquence du marché fantôme ou le combat contre les cerfs) le film entier se révèle très accessible pour le grand public, à l'instar de Tigre et Dragon. Mais là où le film d'Ang Lee proposait un récit peu intéressant, Detective Dee, véritable Sherlock Holmes de la Chine ancienne, se révèle prenant de bout en bout et ce, malgré une baisse de rythme après la scène du marché fantôme. Tsui Hark se permet même de filmer des scènes vraiment brillantes au sein d'un récit somme toute classique (le marché fantôme, le climax final sans aucun temps morts) et permet au film de transcender son statut de simple divertissement. Dommage donc que la plupart des CGI ne suivent pas. En effet, que ce soit les plans d'ensemble (dignes des cinématiques du premier Age Of Empires, c'est dire le niveau), les incrustations (la lave, l'animation de la bouche du cerf sacré c'est juste ridicule, on trouve même mieux dans un certain film sorti il y a plus de 15 ans avec un cochon qui parle) ou les effets spéciaux (les premiers morts du film par poison, juste moche), on se retrouve vraiment devant des effets qui ont plus tendance à faire sortir du film qu'autre chose. Heureusement, le reste du film est bien plus convaincant, Tsui Hark cherchant plus les effets sans recours numérique et ça donne vraiment de très belles images (le ralenti avec la barque qui se retourne c'est vraiment le genre d'image qui marque). Niveau mise en scène, Tsui Hark se calme un peu avec sa caméra qui n'ose presque plus faire de mouvements et c'est bien dommage. J'aurais préféré un montage moins rapide avec des travellings rapides comme il est capable de le faire, comme ce plan où Dee cours sur un tronc d'arbre pour ensuite sauter sur son adversaire, le tout avec la caméra qui le suit via un mouvement de grue. Bien entendu, on reste dans de la qualité, cela va de soi, mais je trouve dommage que Tsui Hark sacrifie la beauté de ses plans à son envie de vouloir tout rendre dynamique. Cela étant dit, Detective Dee reste quand même un film très plaisant à voir, avec notamment un climax final jubilatoire, tout ce que n'était pas Tigre et Dragon, un WXP accessible et de qualité. Si suite il y a, vivement.

NOTE : 7/10

[Heatmann]

j ai noter que tu vient encore de revoir speed racer , tu va ecrire quelque chose ?