Je l'avais trouvé touchant également ce Boy A Sans tomber dans le gros mélo à deux balles, il véhicule avec justesse son message, transmis par un acteur qui est dans son role.
Poledouris à la compo ça annonce déjà du lourd. Grand main theme à la fois sombre , épique , romantique et chevaleresque en guise d'ouverture ça remue déjà bien les sens et la motivation à regarder ce qu'il s''est certainement fait de plus cru au cinéma en matière de film d'époque- Moyen-Age.
Loin de tout esthétisme léché, Flesh+Blood se veut brut , iconoclaste mais savoureux en inversant délicieusement les rôles : ici les perosnnages principaux sont des brutes épaisses, des fous, des violeurs, des beaufs sauvages dont la vie se résume à se battre parce qu'ils sont iddiots et à forniquer et manger sur la même table en chantant..
L'un d'eux est forcément moins débile (Hauer) et quand son regard se pose sur la "vierge" tout est chamboulé mais pas comme on le pense: effectivement il y a une attraction mais celle-ci se renie au départ et après un combat contre lui-même pendant que ses hommes la maltraitent ,il décide de la violer (il l'a dépucelle en plus) . Au départ (comme dans Straw dogs) la fille n'aime pas mais apprécie au fur et à mesure. On sent qu'elle le fait exprès pour ne pas s'attirer les foudres de l'homme et elle joue le jeu mais l’ambiguïté perdura tout du long métrage. La film est indéniablement attiré par un homme qui la traitre au départ comme une chienne et qui la laisse se faire "baiser" par ses hommes jusqu’à finalement la désirer pour lui uniquement.
Verhoeven ose quasiment tout dans un film âpre mais jouissif où les codes sont brisés : le jeune prince est à la fois un héros animé par son espri scientifique et naturaliste qui veut découvrir le monde et expérimenter en reniant l’amour mais face à la beauté d'un jeune femme il succombe vite. A tel point qu'il a le sang qui bout rapidement afin de la récupérer des mains des brigands mercenaires à la solde du père de celui-ci, le Roi, qui s'en était fait une petite armée afin de conquérir un château. le film commence ainsi, en plein champ de bataille maitrisé, crédible où sans faire dans l'esbroufe le réalisateur offre une ambiance dépouillé très fonctionnel.
Les nobles triomphent et renient une promesse faite aux mercenaires qui les ont aidés à gagner la bataille. Ceux-ci se font attaquer et certains s’enfuient. Ce sont ces hommes qui deviennent les (anti) héros du film.
Je ne sais pas si j'ai vu la version non censurée mais j'y ai vu un paquet de nichons ( ), de léchouilles de nichons ( ), de viols (soft mais quand même les plans moyens permettent d’imposer une certaine crédibilité et un jeu d'acteur primordial pour choquer un minimum (surtout à l'époque). Les combats sont simples (en terme de chorégraphie) mais c'est encore une fois du bon côté : on assiste de façon réaliste à une violence qui (limite) n'a pas lieu d'être graphique puisque c'est pas quelque chose de beau ou de glorieux. Verhoeven met donc en scène la Chair et le Sang comme s'il mettait en scène un diner. Aucune ralentit ne vient gâcher ce facteur ni aucun recherche photographique esthétique "belle" et picturale. Les rares screen dispos ici sont les plans que je ocnsidère les plus inspirés et ils s'insèrent dans le film à la perfection.
Dans Flesh+blood, tout est ambigu. La violence des brigands et leur mode de vie barbare se nouent malgré tout avec des liens qui les unissent -même s'ils sont versatiles au possible. La fin prouve une certaine unité et une certaine fraternité dans ce clan dont la stabilité ne tient qu'à un fil tandis que de l'autre côté des murs patient des hommes "nobles", prince , roi et capitaine qui n'hésitent pas à se servir de leur vassaux à leurs fins personnelles, deussent-ils les priver de leur vie (même symboliquement : la peste qui ronge le capitaine qui avait rangé les armes et trouvé repos à la campgne avec une fille précédemment blessé de sa propre main).
Le prince n'est pas tout blanc, le roi non plus, et les brigands ne sont (malgré les apparences) que des hommes perdus , idiots, incultes, ignorants attachés à tout ce qui, spontanément, leur donnerait de la force et un but: ici, la statut de St Martin déterrée.
Mais chez les Nobles c'est pareil. Le religion maintient un certain ordre et les dogmes sont obtus (le refus de soigner la peste comme les Arabes alors que ça fonctionne pourtant bel et bien).
Verhoeven parsème son film de scènes épiques , cultes et crues , le tout se mélangeant étonnement bien et c'est certainement le premier film que je vois qui tienne à la fois du film , d'époque, d'aventure, de cape et d’épée etc..le tout de manière aussi brut, crue et totalement désenchantée. Après la grosse mode des 80's de faire des films du genre Krull, Legend, Ladyhawke et cie, Flesh+Blood a du en surprendre plus d'un. Le déroulement est le même mais pas les points de vues ni le traitement. Ici, ce n'est pas déjà pas de la fantasy donc on est face quelque chose de plus rationnel puisque c'est dans notre monde, à une époque précise , lieu précis et les codes sont chamboulés. La chair le sang (rien que le titre) nous met face à la représentation essentiellement symbolique des films sus-cités qui camouflent certains aspects sous des lignes d'encre aseptisées et nous dévoile le tout via des allégories et métaphores. Verhoeven dénonce cette censure, cette niaiserie et cette branlette intellectuelle en nous balançant la version unrated X de Princess Bride.
Les grandes lignes n'ont pas à être très originales vu que a reprend un style très définit et très codé mais le cinéaste leurs tord le cou.
On ne s’ennuie pas, les acteurs font leur taff, c'est violent, c'est pas forcément très subtil et pas mal de petites scènes me paraissent un peu tirée par les cheveux, poussives et surjouées (mais finalement le côté théâtral et cabotinage pour un film de ce style ça me gêne de moins en moins).
Je vois vraiment ce film comme un bras d'honneur fait à la fantasy cinématographique de la décennie 80' avec cet anti-héros qui survit et cette fille qui ne le dénonce pas -alors qu'elle s'est faite violée/dépucelée et maltraitée par lui et sa bande - parce qu'au fond elle préfère sa queue que celle (qu’elle ne connait pas encore) du fade prince qu'elle va épouser après le générique. La Balance chez la femme: le rebelle ténébreux ou le prince noble pur et le cheval blanc. La vie de château ou la vie mouvementé et aventureuse d'un group de mercenaires/brigands
8/10
Sur cette musique c'est pas unique franchement le siège final ? Un seul "bloc" face à un château avec seulement 6-7 habitants et une dizaine d'attaquants et ça en envoit plus que l'intro de Robin Hood de Scott.
J'étais d'accord avec ta critique de la Chair et du sang, jusqu'au moment ou tu fais une comparaison avec Legend et Cie qui sont des films de Fantasy et n'ont pas pour objectif de retranscrire la réalité d'une époque, mais de partir d'un décor qui pourrait être l'époque médiéval et d'y ajouter des éléments féérique, magique, fantastique... Verhoeven livre avec La Chair et le sang sa vision du Moyen-Âge et pas du tout sa vision de la Fantasy ou de l'Heroic-Fantasy. Je trouverais plus juste pour illustrer ton propos, de faire une comparaison avec, par exemple Ivanhoé ou Quentin Durward de Richard Thorpe qui sont des films qui illustrent la dimension courtoise ou chevaleresque de l'époque, en édulcorant toute le côté sordide et cru. Une vision "magnifiée" du Moyen-Âge, plus proche des chansons de gestes que le la réalité.
Snyder s’essouffle et reprend ce qui fait à la fois son charme et son désavantage.
La recette 300 fonctionnant à merveille depuis, Snyder en use l'essence jusqu'à la boulimie.
Sucker Punch est un méli-mélo de ralentis, d'action, de cutlure geek au possible dont le réalsiateur ne reprend hélas que les clichés et même si le tout donne forcément son petit effet coup de poing grâce à un style particulièrement iconique où chaque mouvement et enchainement peut-être découpé aussi précisément qu'un sabre fendant les ennemis, le cinéaste ne peut s'empêcher de laisser un vide absolu dans son scénario. Les actrices ne sont pas dirigées, c'est presque de l'impro par moment ; l'intrigue est prétexte à mettre des nanas en écolières pour finir sur pseudo cliffangher qui rendrait soit disant le film "intelligent" si on le comprenait or pour le moment, en l'état, Sucker Punch reste avant tout un divertissement nerveux aux scènes d'actions des plus mauvaises (le siège "fantasy" affreux à regarder) aux meilleurs (les tranchées).
Di-ci de-là on a l'impression de regarder un jeu vidéo (c'est voulut n'empêche que ça pique les yeux) et quand dans 300 le style était approprié vu le style de Frank Miller (le dessinateur du comics)et le désir de Snyder ne pas faire un film à la texture et à la photo réaliste mais justement mettre en scène quelque chose de quasi légendaire/historique en y mêlant plusieurs styles : histoire/mythologie et quasi uchronie(David Gemmell fit la même chose pour son roman en 4 tomes Le Lion de Macédoine) bah Sucker Punch ça se limite à jeter à la troche des spectateurs des une pseudo culture geek et le geste est pitoyable. C'est pas subtil, c'est même quasi ridicule tant les parties "imaginaires" durent peu de temps et s’enchainent très vite sans que jamais les personnages ne souffrent d'aucune difficulté à part le train et encore....la dramaturgie est lamentable, on croit à rien, et malgré la mise en scène de Snyder, que j'adore particulièrement même si ça devient redondant et de moins en mois surprenant, ya des plans qui tuent, l'intro est sensationnelle tout au ralentit mais c'est fluide, le montage aide beaucoup et le remix des musiques est sympa même si ça fait un peu son Tarantino qui use jusqu'au bout de sa culture pour imposer sa patte et montrer qu'il connait pleins de trucs.
chanson la mieux utilisée du film (et sur la meilleure scène) non?
Les combats sont pas tip top en terme de chorégraphie et à part quelques enchainements on est loin d'avoir LE film hommage à tout pleins de genres et styles de mises en scène : en conclusion je dirais même que ya que Tarantino qui sait faire ce genre d'hommage tout en maitrisant la sienne et en écrivant de vraies histoires avec des putains de persos.
Les tics du cinéaste deviennent à la fois lourd mais finalement au fond on en redemande car c'est sa façon à lui de mettre en images des histoires. D"es" mais la c'est "son" histoire. Grosse erreur de sa part. Il devrait adapté et seulement adapté celles des autres. Le plus gros reproche de Sucker c'est pas la Snyder's touch mais le mande d'enjeux, le vide, les perosnnages transparents, les prétextes et facilités, les trous béants que même les scènes imaginaires purement symboliques et métaphorique ne viennent boucher.
Il y a des choix discutables (la "danse" c'est vraiment ridicule ; le mec qui bute une de ses danseuses à deux minutes d'un show pour un gros PDG etc..on y croit pas et c'est bancal au final Sucker Punch : je me demande même si le film n'aurait pas été mieux en ne se déroulant qu’intégralement dans les mondes imaginaires que les filles visites et qui rendent hommage (malheureusement pour le coup) à des genres comme la sf et la fantasy, le steampunk etc.. et en développant une vraie histoire et des personnages dans ce multivers que l'on ne peut définir avec un cliff genre c'était un rêve. Parce que là le film est vraiment inintéressant du début à la fin dans sa partie asile/cabaret.
Et puis pour le côté "violent" et sexe ça reste sage par rapport aux attentes. On verra la version +18 min pour vérifier si à la base c'était plus trash. Enfin sinon les mauvaises langues comme d’habitude direction que c'est épileptique alors que ça l'est jamais : Snyder en terme d'action pur et dur ça reste le meileur. Le plus stylé, le plus qui prend en compte la valeur ajoutée que possède le plans iconiques d'une hache au ralentit coupant des poils de casque de spartiate, les accélérations, décélérations, les passages rapides (d'une même scène et d'un même mouvement de caméra) d'un perso à un autre, ou d'un balle à une cible etc...Picturalement parlant la touche Snyder elle est ultime. Un vrai technicien mais un conteur merdique .
Pour fini je dirais que le film est a moitié jouissif a moitié consternant. Ga'hoole et celui-ci sont ses plus mauvais films (tout en restant correct hein) mais le dessin animé avait le mérité de bien claquer visuellement : je dirais même que la touche du réal est la mieux pensée dans le film pour chouettes. (les ralentis sur des plans uniques/tableaux/peintures c'est hyper léché, hyper beau mais ça racontait que dalle aussi faut dire. Certains y verront toujours un fond mais il est sovuent présent involontairement et/ou inconsciemment, découlant tout simplement de l'histoire elle-même plus qu'un truc vraiment pensé et calculé).
j'avais mis 6 mais vu mon 7.5 à Ga'hool je monte à 7 pour rester cohérent et puis je kiffe la technique.
Zemeckis signe un film d'emblée culte dont le temps porte à bout de bras sans jamais laisser tomber une miette. Jouissif au possible, très attachant et forcément sympathique, ce premier volet, même si aujourd'hui il peut paraitre mal équilibré niveau rythme (ya des péripéties qui s'éternisent), il n'en reste pas moins référentiel. Le film traverse les générations et prend à peine une ride. La compo de Silvestri est inoubliable, les personnages/acteurs superbes et hilarants (Doc, Marty et Biff ) et le côté décalé,/burlesque nous fait profiter d'un bien bon moment avec ce classique de la comédie-sf très commerciale mais bourrée d'idées (le plan séquence d’introduction est bien cool). .
La science "loufoque" , le scientifique hystérique, le jeune héros énergique, le retour dans le passé bien conçu , l'intrigue fluide, simple, divertissante : c'est drôle, c'est frais, on ne s'ennuie pas (ou peu car faut avouer que la fin tire en longueur et certaines scènes durent un peu trop pour rien). L'esprit rock, l'hommage à la science à travers pleins de petits clins d’œils dont 4 portraits des plus grands scientifiques , etc...
Le coté un peu sucré et nostalgique ne dérange en rien : c’est une prod Spielberg, une mise scène de Zemeckis fallait pas s’attendre à autre chose. Le 2 dans mes souvneirs s'affranchit se ces aspects et devient un peu plus sombre, visuellement plus aboutit et plus riche niveau intrigue.
Alors je parlerai pas de chef d'oeuvre mais d'un bon film à l'aura culte indéniable et ça tiens ses promesses sans jamais tomber dans la niaiserie lourde. Du grand public assumé qui bénéficie d'une réalsiation plus que correcte avec quelques sfx réussis et un cliff génial avec une delorean volante qui promet un 2 encore meilleur.