[Alegas] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 30 Avr 2011, 10:41

Bein je préfère carrément moi.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 30 Avr 2011, 12:52

et spiderman par rapport a grease c est ou ?? :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 30 Avr 2011, 12:54

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2011, 12:59

:eheh:
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Irréversible - 10/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2011, 20:00

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Irréversible de Gaspar Noé

(2002)


Quatre ans, c'est le temps qu'il aura fallu à Gaspar Noé pour préparer son second long-métrage. Un film ambitieux, se voulant être le porte-étendard de la vision à la fois pessimiste et magnifique que porte le cinéaste sur le monde et la vie en général, le tout ancré dans une fiction qui mettrait le propos dénoncé à la portée de tous. Après une première projection au Festival de Cannes qui fit grand bruit (une bonne moitié des estivants sortant en plein milieu du film en le sifflant, pendant que l'autre moitié sortait à la fin en acclamant le film, son auteur et ses acteurs) et une sortie en France qui mitigea le public qui ne s'attendait pas un tel choc cinématographique, retour sur un film qui, presque dix ans après sa sortie, fait encore parler de lui, en bien ou en mal, mais toujours avec un certain ton qui indique que personne ne peut rester indifférent devant Irréversible.

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Revenons d'ailleurs sur la polémique le temps de quelques lignes, une polémique qui n'a même pas lieu d'être, à mon humble avis, pour la simple et bonne raison que l'intérêt du film se trouve bien autre part que dans la provocation gratuite qui n'est d'ailleurs jamais présente, mais que la plupart des spectateurs effarouchés se plaisent à voir pour se rassurer eux-mêmes. Il est étonnant d'ailleurs de voir que seulement deux scènes sont véritablement ancrées dans la tête des spectateurs dégoûtés du film, la première étant le fracassage de crâne avec extincteur made in Dupontel (une scène violente certes, mais qui est loin d'être la pire du genre) et la seconde étant le viol du personnage de Monica Bellucci, pivot central de l'œuvre en terme de construction narrative mais aussi en terme de symbolique. Selon beaucoup de personnes, le viol ne devrait être montré de front et en intégralité comme a pu le faire Noé dans son film alors que, a y réfléchir, il est bien plus dégradant de montrer un viol de façon déconstruite, avec un jeu de montage ou bien une simple ellipse, techniques qui ne font finalement que simplifier pour ainsi dire le viol lui-même (au hasard, on se souviendra du viol du Salvador d'Oliver Stone, banalisé au possible). Irréversible ne cherche donc pas à choquer, comme pourrait le penser un certain nombre de spectateurs, mais bien à dépeindre une certaine réalité que l'on ne voit, certes, pas tout les jours, mais qui reste présente néanmoins. Ainsi, la scène se déroulant dans la boîte Le Rectum se veut être une véritable descente aux enfers (à l'image des personnages vivant à l'intérieur, suintant le vice par tout les pores de leur peau) où l'image (une caméra jamais immobile, défiant les lois de la gravité) et le son (Thomas Bangalter, plus connu avec le casque des Daft Punk sur le crâne, diffuse lors de cette scène une fréquence inaudible qui a tendance à provoquer des maux d'estomac et de tête) contribuent à dépeindre le côté extrêmement glauque de l'endroit, au contraire des appartement bourgeois parisiens où se déroule l'autre moitié du métrage.

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L'autre grande particularité d'Irréversible se trouve dans son montage, qui se veut à la fois linéaire et labyrinthique, en reprenant la même construction narrative que celle du Memento de Christopher Nolan (référence avouée et totalement assumée de la part de Gaspar Noé), à savoir un schéma où le film commencerait par la fin pour aller de plus en plus vers le début du récit à l'aide de séquences découpées dans le temps. Sauf que là où Memento se contentait d'être un film grand public assez malin pour utiliser ce procédé avant les autres, Irréversible pousse le concept jusqu'au bout en intégrant le générique de fin (défilant à l'envers) au début du film mais surtout en proposant en guise de séquences des plans-séquences uniques, parfois bien réels (le souterrain, le métro), avec des raccords (la scène du Rectum) ou même des incrustations numériques invisibles (la caméra passant à travers les vitres d'une voiture en marche pour saisir totalement la discussion énergique entre deux personnages). De ce fait, Irréversible est aussi un film difficilement abordable en terme de forme, la première partie du film étant la plus viscérale alors que la seconde partie se révèle être la plus belle, la plus poétique (magnifique baiser de cinéma à travers un rideau de douche) mais aussi la plus triste, puisque l'on sait sait ce qu'il va advenir de ces personnages qui n'ont jamais rien demandé hormis une vie simple et sans malheurs. Car Irréversible est un film sur le temps qui passe, qui détruit tout (phrase fétiche de Gaspar Noé), sur le destin et ses jeux cruels (les rêves sont ici annonciateurs de ce qui se déroulera plus tard), un temps où chaque petit détail à son importance puisque le regard que le spectateur peut lui porter changera du tout au tout au fur et à mesure que le film avance. Irréversible est donc aussi un film dense malgré sa courte durée, où les hommages et références, notamment au cinéma de Stanley Kubrick, se succèdent sans jamais être gratuits (l'affiche de 2001, A Space Odyssey faisant ouvertement référence à la révélation finale du film de Noé) et permettent au cinéaste de garder une certaine continuité dans son œuvre (à l'instar de Kubrick dans 2001, Barry Lyndon et Shining, Noé se permet de s'auto-référencer en incluant le personnage du boucher de Carne et Seul Contre Tous, joué par Phillipe Nahon, en début de métrage et annonce son œuvre prochaine, Enter The Void, avec une plongée zénithale suivie d'un effet stroboscopique du plus bel effet en guise de dernier plan). On remarquera aussi une particularité flagrante au niveau du casting, celle de jouer à fond la carte de la véracité. Ainsi, pas de grandes interprétations mais des personnages toujours justes (la complicité entre Albert Dupontel, Monica Bellucci et Vincent Cassel est juste remarquable) et où l'on n'hésite pas à improviser sans nuire au film (les dialogues du plan-séquence dans le métro n'ont jamais été écrits et s'intègrent pourtant d'une façon exceptionnelle au récit dans son ensemble.

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En bref, Irréversible est certainement le film français le plus osé, que ce soit sur le fond ou la forme, depuis plusieurs décennies, arrivant à dépasser le statut de film choc pour transcender son art et faire passer un message universel bouleversant avec, en fond, la tragique Septième Symphonie de Ludwig Van Beethoven. Il n'y a aucun doute, ceux qui critiquent le film pour des raisons éthiques n'ont jamais visionné Irréversible dans son ensemble. Car oui, Irréversible est une œuvre majeure, difficile d'accès mais d'une beauté infinie capable de toucher n'importe qui. En cela, Gaspar Noé a clairement réalisé le meilleur film français du début du 21ème siècle mais aussi l'une des œuvres les plus marquantes de l'histoire du cinéma mondial. François Truffaut avait dit un jour vis à vis du Sunrise de F.W. Murneau qu'il était le plus beau film du monde, il aurait en dire de même pour Irréversible, et il aurait eu bien raison.

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PARCE QUE LE TEMPS DÉTRUIT TOUT - PARCE QUE CERTAINS ACTES SONT IRRÉPARABLES - PARCE QUE L'HOMME EST UN ANIMAL - PARCE QUE LE DÉSIR DE VENGEANCE EST UNE PULSION NATURELLE - PARCE QUE LA PERTE DE L'ÊTRE AIMÉ DÉTRUIT COMME LA FOUDRE - PARCE QUE L'AMOUR EST SOURCE DE VIE - PARCE QUE TOUTE HISTOIRE S'ÉCRIT AVEC DU SPERME ET DU SANG - PARCE QUE LES PRÉMONITIONS NE CHANGENT PAS LE COURS DES CHOSES - PARCE QUE LE TEMPS RÉVÈLE TOUT - LE PIRE ET LE MEILLEUR


10/10
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Spider-Man 3 - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2011, 20:52

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Spider-Man 3 de Sam Raimi

(2007)


Après deux opus des aventures de l'homme-araignée qui touchaient presque au miracle dans le paysage des adaptations de comics au cinéma, Sam Raimi rempile pour un troisième et ultime opus, censé boucler la boucle ainsi que l'annonçait le final de Spider-Man 2. Plus sombre, plus violent et plus de scènes d'action spectaculaires, Spider-Man 3 se distingue surtout par son manque de qualité affligeant par rapport aux autres opus.

En soi, Spider-Man 3 est loin d'être un mauvais film, jouissant de CGI bien foutus et d'une réalisation réussie, il se révèle vraiment divertissant et arrive donc à être un minimum correct. Pourtant, c'est bien tout le reste qui est a blâmer, surtout lorsque l'on voit la qualité autrement supérieure des deux autres opus. Nul doute que la production a voulu trop mettre son grain de sel au détriment des avis de Sam Raimi (Venom et le look "jeuns" horrible du second Bouffon étant des obligations de Columbia pour financer le film), ce qui fait donc de Spider-Man 3 un film sabordé à tout les niveaux. Ainsi, le scénario ne fonctionne presque jamais (malgré un début très prometteur), la faute à un surplus de personnages (notamment antagonistes) qui empêche une véritable profondeur psychologique. Du coup, le costume noir et ses conséquences perdent totalement son intérêt, Sandman devient un personnage presque anecdotique (malgré une humanité à fleur de peau et surtout une scène magnifique qui prouve que l'émotion peut même naître d'un tas de grains de sable), Venom est totalement raté (look, répliques, exposition, même son alter-ego se révèle lourd), Harry Osborne est ridiculisé (et on n'ose même pas le tuer d'une façon indigne, non on cherche plutôt à le sacrifier pour la bonne cause, très original donc...) et les nouveaux protagonistes sont inutiles (Gwen Stacy et son père en tête). Rajoutons à cela des scènes d'action trop grandiloquentes, une composition musicale totalement ratée et on obtient une petite idée du massacre.

Reste donc un film qui se laisse regarder, véritable fantôme d'un troisième opus qui aurait pu être pessimiste à souhait (la scène dans l'église le prouve bien) pour terminer cette trilogie en beauté. Vraiment dommage.

NOTE : 5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Sam 30 Avr 2011, 22:20

J'aime bien ce 3 bien que je lui reconnaisse un manque flagrant de qualités au vu des deux premiers. Mais il a un capital sympathie certain qui m'empêche de le dénigrer totalement.

Et pour Irréversible : 8)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar ViCo » Sam 30 Avr 2011, 22:39

Alegas, ta Critique d'Irréversible c'est tout simplement Respect quoi !! :chinese:
Faudra que je me le remate très bientôt mais faut que je sois en forme moralement... :?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Logan » Sam 30 Avr 2011, 22:58

Non mais dire que Noé ne cherche pas à choquer (scène de l'extincteur qui n'en finit plus, viol de huit minutes en plan séquence) c'est quand même prendre des sacrés raccourcies, après ça dépend de si on aime le film ou pas mais moi Noé me gonfle clairement, le mec sait filmer, a des idées intéressantes et aurait tout pour être un grand mais le type va toujours trop loin dans son propos jusqu'à un boutisme gerbant, c'est toujours noire ces métrages avec un côté glauque trop poussés pour être fédérateur.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Sam 30 Avr 2011, 23:31

Bah nan ses films sont pas faits pour choquer. On est pas ici dans du bête et méchant, chaque acte que Noé montre, aussi horrible soit-il, est ici pour offrir une vision des choses, une réflexion ou un approfondissement psychologique d'un personnage.
Quand aux scènes que tu mentionnes, comme je le dit dans ma critique elles sont pas là pour faire jolie, c'est juste une volonté de Noé de montrer les actes au plus près du réel. Lorsque tu cognes quelqu'un à mort dans la vrai vie y'a pas d'ellipses, idem pour un viol. C'est au contraire les films qui banalisent la violence en n'en montrant que les côtés "supportables" qui devraient être critiqués dans un débat comme celui là.
Et pour la vision glauque, bah c'est Noé quoi, le mec est assez spécial mais au moins il propose du cinéma qu'on voit pas tout les jours, du cinéma intelligent et super bien travaillé. L'image du cinéma français à travers le monde irait bien mieux si on avait plus de cinéastes comme lui (et pourtant on en a mais on leur donne pas le budget qu'ils méritent : Gans, Siri, Kounen, etc...).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Alegas » Dim 01 Mai 2011, 10:57

Bilan du mois : Avril 2011


Films vus :

108 : A History Of Violence, David Cronenberg, 2005, DVD VOST : 7/10
109 : Incendies, Denis Villeneuve, 2011, Ciné VOST : 8/10
110 : A Bout Portant, Fred Cavayé, 2010, Blu-Ray VF : 8/10
111 : Cabaret, Bob Fosse, 1972, DVD VOST : 6,5/10
112 : Pina, Wim Wenders, 2011, Ciné VOST : 6/10
113 : Chicken Run, Peter Lord & Nick Park, 2000, DVD VF : 9/10
114 : Titeuf : Le Film, Zep, 2011, Ciné VF : 5/10
115 : Morning Glory, Roger Michell, 2010, Ciné VOST : 5,5/10
116 : Seul Contre Tous, Gaspar Noé, 1998, Truc VF : 8/10
117 : Eastern Promises, David Cronenberg, 2007, DVD VOST : 9/10
118 : The Gift, Sam Raimi, 2000, Truc VF : 5,5/10
119 : Irréversible, Gaspar Noé, 2002, DVD VF : 10/10
120 : Spider-Man 3, Sam Raimi, 2007, Blu-Ray VO : 5/10
121 : Sanjuro, Akira Kurosawa, 1962, Truc VOST : 5,5/10
122 : The Lord Of The Rings : The Fellowship Of The Ring, Peter Jackson, 2001, DVD VOST : 10/10
123 : Goyôkin, Hideo Gosha, 1969, Truc VOST : 7/10
124 : The Lord Of The Rings : The Two Towers, Peter Jackson, 2002, DVD VOST : 10/10
125 : The Lord Of The Rings : The Return Of The King, Peter Jackson, 2003, DVD VOST : 10/10
126 : Harakiri, Masaki Kobayashi, 1962, Truc VOST : 9/10
127 : The Road, John Hillcoat, 2009, DVD VOST : 8/10
128 : La Proie, Eric Valette, 2011, Ciné VF : 6,5/10
129 : Source Code, Duncan Jones, 2011, Ciné VF : 7/10
130 : Die Renjie, Tsui Hark, 2010, Ciné VOST : 7,5/10
131 : Hall Pass, Bobby & Peter Farrelly, 2011, Ciné VF : 3/10
132 : Black Snake Moan, Craig Brewer, 2006, DVD VOST : 8/10
133 : Enter The Void, Gaspar Noé, 2010, Blu-Ray VOST : 9,5/10
134 : Ghosts Of The Abyss, James Cameron, 2003, DVD VOST : 4/10


Découverte du mois :

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Coups de cœur des films découverts :

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Sanjuro - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 01 Mai 2011, 11:33

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Sanjuro de Akira Kurosawa

(1962)


Second film d'Akira Kurosawa que je découvre après la déception Rashômon et une chose est sûre : ce n'est pas Sanjuro qui va me convaincre de la qualité de travail du réalisateur. Divertissement ludique, sans temps mort mais jamais véritablement convaincant, Sanjuro arrive a faire le sourire mais paraît vain une fois le film terminé.

L'une des qualités du film est de se projeter dès les premières minutes dans l'histoire via un dialogue explicatif, si on ne peut que saluer une telle initiative de la part de Kurosawa, qui souhaite là offrir un simple divertissement classe et jamais ennuyeux, on pourra douter de l'efficacité de la chose en terme de compréhension. En effet, la situation de départ est loin d'être véritablement limpide et suscite donc à quelques moments l'incompréhension. Mais le gros problème du film vient néanmoins de sa répétitivité, un comble pour un divertissement rapide qui va toujours à l'essentiel. Ainsi, les situations identiques où le personnage de Mifune sera obligé d'user de sa force ou de son intelligence ne se comptent même plus, autant l'aspect comique de la chose marche les deux première fois, autant le reste du film laisse sur le carreau, les seuls gags véritablement drôles étant ceux en rapport avec les prisonniers qui prennent plus part à la discussion qu'ils ne le devraient. Enfin, les chorégraphies des combats sont pour le moins douteuses, notamment celui où Mifune bataille contre une vingtaine d'ennemis à la fois. C'est bien simple, les sabres passent à deux mètres des comédiens censés être touchés et le jeu de ceux-ci n'est jamais convaincant. La faute à Kurosawa qui, au lieu de jouer de son montage pour cacher la chose, cherche à tout prix à vouloir faire des plans-séquences. Un choix, certes, audacieux, mais qui rend le film par moment totalement artificiel. Le pire étant de voir que, la même année, on pouvait faire bien mieux avec moins d'ampleur (le Harakiri de Kobayashi). Toutefois, il serait mensonger de dire que le film est totalement mauvais, il se regarde sans véritable ennui et on se laisse convaincre facilement par les acteur, notamment Mifune qui, même si je ne lui trouve pas le charisme exceptionnel que lui trouveront certains, reste la véritable attraction du film, notamment dans un duel final excellent où les regards et le silence sont encore plus fatals que les coups portés.

Même s'il se révèle meilleur que Rashômon, Sanjuro souffre de plusieurs défauts qui l'empêchent véritablement de briller en tant que divertissement pur et assumé. Reste à voir quel film de Kurosawa saura me convaincre de bout en bout, s'il y en a bien un.

NOTE : 5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Scalp » Dim 01 Mai 2011, 11:37

Bon on va pas refaire le débat mais t'es radin quand même ( t'as intérêt de compenser en augmentant ta note de Goyokin :mrgreen: ) par contre le coté incompréhensible de l'histoire c'est souvent propre au chambarra, si t'es pas japonais ça peut vite devenir bordélique tout ses noms et seigneurs, on s'y fait avec le temps mais même après en avoir bouffé des tonnes j'ai toujours du mal avec les périodes, les noms et quelques coutumes.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar alinoe » Dim 01 Mai 2011, 11:55

Tu devrais essayer les 7 Samouraïs et si celui là ne passe pas, laisser tomber les films de Kurosawa, parce que Sanjuro, c'est définitivement son film le plus accessible et le plus grand public. C'est à la fois irrésistiblement drôle, doté de plans de toute beauté, tels ces camélias qui dérivent sur l'eau et surtout une ode magistrale au pacifisme. Un film qui ironise sur les valeurs guerrières tant honnies par Kurosawa.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar Jed Trigado » Dim 01 Mai 2011, 12:00

Je connais pas trop Kurosawa pour ma part, mais j'avoue avoir été enchanté par Rêves et Entre le Ciel et l'Enfer.
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