[Kareem Said] Mes Critiques en 2011

[Kareem Said]

Ok, je pense donc enquiller avec Friday Foster et Sheba Baby. Pour Women in Cages j'attendrai un peu.

[angel.heart]

je crois que les 2 films se tape une réput très bof. Par-contre je sais pas si tu l'as vue mais ne tente surtout pas les 4 justiciers ( enfin c'est pas avec Pam hein mais c'est de la blax ), qui malgré un putain de casting est une vrai merde.

[Kareem Said]

Ouais les 4 justiciers je l'ai jeté, une daube, le DVD a servi de cobaye lorsque le lecteur de mon pc rendait l'âme.

[Kareem Said]

Fou à Tuer
(Crawlspace)
de David Schmoeller
[1986]






Gunther, proprietaire d'un immeuble, est un homme tout a fait charmant et comme on dit "au dessus de tout soupcon". Il n'a aucun vice, il aime son chat. Il loge dans son immeuble des jeunes femmes qu'il protege discretement. Or un jour tout bascule en lui et peu a peu il se transforme en meurtrier jouant au chat et a la souris avec ses victimes.

On entend pas mal de choses sur Fou à Tuer, beaucoup de critiques négatives le qualifiant de film d'horreur ennuyeux. Si certains spectateurs s'attendent à de l'horreur baveux et graphique, une sorte de giallo, qu'ils passent leur chemin, mais ils passeraient à côté d'une oeuvre pourtant bien dérangeante.
On entre très vite dans le vif du sujet et le propriétaire nous est présenté sans secret. Ce que l'on découvre dès les 5 premières minutes promet pas mal, puis on se demande ce que le film sera vraiment puis on comprend assez tôt que l'horreur sera psychologique. Puis la tension reste constante, sans que le film joue sur les sursauts non mais on ne sait jamais vraiment ce que Klaus Kinski nous prépare. Son personnage est un peu le reflet de sa personne. Cynique, mystérieux et froid, sauf quand il cherche à amadouer une future victime. La bande son possède aussi son charme, on passe d'un son stressant à une chanson douce, spéciale à l'image du film.
Le personnage de Klaus Kinski est particulier, c'est un vrai monstre mais à l'apparence trompeuse. Son habitude de se plaquer une arme sur la tempe après un meurtre est étrange d'ailleurs ce principe cher au tueur nous laissera songeur quant au final car le dernier plan nous laisse sur une interrogation.
Tout le long du film on se laisse embarquer, on ne voit pas le temps passer, en même temps il ne dépasse pas les 80 minutes. Un film calibré pour son acteur principal.

7/10

[Kareem Said]

Women in Cages
de Gerardo de Leon
[1971]







Jeffries, une Américaine naïve, est condamnée à dix ans de prison après avoir été manipulée par son petit ami, un dealer de drogue. Confrontée aux dures conditions de vie carcérale, elle convaint sa compagne de cellule de tenter de s'évader

Women in Cages a très mal vieilli, en plus d'un scénario merdique la mise en scène n'est pas terrible et son montage chaotique. Il ne dure que 80 minutes mais on s'ennuie sévère surtout durant les 45 premières minutes, une fois l'élaboration d'une éventuelle évasion ça devient un peu plus sympa mais ce n'est pas l'extase pour autant. Il n'est pas si virulent à l'exception d'un lynchage et d'un viol sans compromis dans sa dernière partie. Y'a pas mal de scènes de nu mais c'est léger on fait en sorte de ne pas tout montrer donc c'est moins voyeur que je l'imaginais. Mais dans l'ensemble Women in Cages s'avère long, lourd et quasi sans vie. Les 4 prisonnières qui partagent la même cellule sont de vraies têtes à claques, elles ne jouent pas terrible mise à part l'actrice principale.
Pam Grier quant à elle n'est pas convaincante, son rôle de bad girl est intéressant au premier abord mais se montre finalement désagréable. Pour tous les curieux, vous pouvez passer votre chemin, ce film est une perte de temps.

3/10

[Scalp]

J'adore le poster.

[Kareem Said]

Ouais c'est juste pour attirer le spectateur mais le contenu est mauvais. Je ne pensais pas que je détesterai autant.

[Kareem Said]

Affreux, Sales et Méchants
de Ettore Scola
[1976]







Dans un bidonville à Rome, Giacinto règne en tyran sur sa nombreuse famille. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche possède un magot que chacun espère lui voler. Chaque jour, il lui faut trouver de nouvelles cachettes et défendre son bien fusil en main. Lorsqu'il décide d'installer sa concubine dans le baraquement, la révolte gronde.

Le film devait débuter par une préface, écrite et lue par Pier Paolo Pasolini. Celui-ci devait y décrire la transformation du sous-prolétariat au contact de la société de consommation mais Pasolini fut assassiné avant d'avoir pu écrire cette préface.
Affreux, Sales et Méchants est une oeuvre singulière, c'est marrant, dérangeant et craspec à souhait. Il porte très bien son titre. Le film doit aussi à la superbe interprétation de Nino Manfredi dans le rôle de l'ignoble patriarche tyrannique. La majorité des scènes du film sont démentes, du père qui protège son magot des assurances car il a perdu l'usage d'un oeil car brûlé à la chaux vive et qui dort avec une chevrotine. Certains viols au sein de la famille plus ou moins consentants, du fils travesti qui culbute sa belle-soeur par surprise, du patriarche qui fait du chantage à sa belle fille sous prétexte de tout balancer à son fils, du coup elle passe à la casserole. Le patriarche qui ramène une prostituée à la maison et qui ne demande l'avis à personne et oblige sa femme à partager le lit à 3.
Un sacré film qui ose tous les tabous et qui tape là où ça fait mal. En dehors de sa critique sociale, Affreux, Sales et Méchants est une comédie sombre inégalable. A se tordre de rire, certaines mimiques de Nino Manfredi surtout lorsqu'il regarde la caméra ébahi devant le spectacle dont il est spectateur entre sa belle-fille et son pédé de son fils comme il aime l'appellé.
C'est irrévérencieux, à ne pas mettre entre n'importe quelle main, c'est scandaleux, vicieux, dégueulasse et insultant mais c'est tellement beau à la fois. Filmé avec une certaine maestria, quel beau plan séquence au début du film avec un travelling circulaire de malade qui fait le tour de la maison en prenant le soin de nous faire un état des lieux inquiétant.
La bande originale est aussi excellente dans les moments drôles comme ceux plus dramatiques, comme lorsque le patriarche lâche la larmichette et profite de sa petite famille, il ressent un plaisir humain qui vient du coeur mais sans se douter du terrible sort qui l'attend.
Si vous ne l'avez jamais vu vous êtes passé à côté d'une petite perle inégalée et pour ceux qui connaissent le revoir est tout simplement fabuleux. Il y a des moments un peu vide mais ils s'effacent très vite lorsque le culot reprend le dessus.

8,5/10

[osorojo]

Grosse claque ce film. C'est glauque à souhait et pourtant bien marrant avec des situations scabreuses dans tous les sens. Film critique et qui n'y va pas avec le dos de la cuillère. Bien envie de le revoir tiens !

Fallait oser sortir un film comme ça mine de rien, le mec a du en bouffer niveau critique

[Kareem Said]

Justement le film fut un bide mais le marché de la vidéo lui a rendu ses lettres de noblesse. On ne supporte jamais la critique quand elle nous concerne, le même syndrôme a frappé Cimino avec Heaven's Gate dans un autre registre.

[David Banner]

Un film ponctué de scènes inoubliables...

[Dunandan]

Hobo With a Shotgun
de Jason Eisener
[2011]






Un sans domicile fixe ne supporte plus de voir régner le chaos dans les rues et décide de tout nettoyer au fusil à pompe.

Autant dire que là va vraiment falloir interdire ce film aux âmes sensibles. Ce n'est pas un produit à la violence offerte aux spectateurs, non c'est un film qui dénonce, il envoie tellement que l'on se demande comment le cinéaste a eu les balls de nous offrir une oeuvre aussi barge, décalé et furieusement efficace. Pendant une demi-heure on observe la souffrance humaine, le désarroi des gens de la rue, leur vulnérabilité comme les opportunistes qui viennent innonder le net de bagarres de clochards et de défis en tout genre. On se braque aussi sur le voyeurisme que tout celà occasionne. On a des méchants qui se feront défoncer de manière expéditives mais les vrais pourritures ont du mal à crever.
Hobo With a Shotgun est un DTV qui enterre tous les DTV, au ciné ça n'aurait jamais été exploité, trop dur. Certaines scènes vont trop loin, des enfants dans un bus scolaire cramés au lance-flamme, une femme qui se fait trancher la gorge à la scie, d'ailleurs on assite à tout sans retenue surtout pour le plan de la scie.
Rutger Hauer démonte, c'est devenu un papy mais là il fait une putain de résistance, la scène où il prend le fusil à pompe est jouissive à mort, la bande son nous entraîne dans son expédition punitive, le montage est cut et on en prend plein la gueule.
C'est sanglant, crade, irrévérencieux et le tout à la photographie bien chaude. Avec très peu de moyen on tient malgré tout une sacrée pellicule très Grindhouse. On pardonnera de l'acting moyens avec les deux frères qui jouent les bad guy. On prend tellement notre pied que ça se voit à peine et puis c'est à la démesure du film malgré tout.

8/10

[francesco34]

Mouais je l'ai vu hier soir celui là et je suis un peu plus cirsconspect...
Autant j'ai été surpris par certains choix: lumière et couleurs très chaudes, vives, quasiment style Pushing Daisies, et Immense plaisir de retrouver Rutger Hauer; autant le côté dénonciation d'une société corrompue et pourrie bon ben ok, mais on a déjà vu ça cent fois et c'est juste un prétexte à faire un truc choquant, pas vraiment une satire politique...
Mais l'ultra-violence du film n'est jamais secondée par de l'humour (pour moi c'est LE gros défaut du film: aucun humour). Alors qu'on est dans un univers outrancier et délirant qui aurait permis un ton beaucoup plus décalé. Mais le film reste hyper-sérieux alors qu'il se situe dans une ville qui n'est qu'une carricature (pas dans un sens péjoratif, dans le sens premier).

On prend tellement notre pied que ça se voit à peine et puis c'est à la démesure du film malgré tout.

J'ai toujours un peu de mal à saisir comment on prend son pied en matant des horreurs sanglantes filmées de façon à être le plus dégueu et choquant possible. Dans les phases où Hobo dégomme les méchants ok, mais dans les autres scènes que tu as décrit (les enfants cramés, la gorge sciée, la main à la tondeuse...) c'est juste révulsant...

[zack_]

Un film ponctué de scènes inoubliables...

Ca m'intrigue

[Scalp]

Mouais si c'est aussi bien réalisé que Machete ça promet.