"South park le film" de Trey Parker ( 1998 )
Quatre garnements ont réussi à assister à la projection d'un film canadien interdit au moins de dix-huit ans. Tétanisés de bonheur, Stan, Kyle, Kenny et Cartman n'ont plus qu'une idée : transmettre leur savoir à leurs copines et copains. Bientôt les enseignants sont impuissants face à l'anarchie qui s'installe. Alertées, les mères s'unissent pour que leurs rejetons se calment, mais leur méthode provoque la guerre entre le gouvernement canadien et la Maison-Blanche.
Injustement considéré par une bande d'ignorants comme un simple dessin animé débile tout juste bon à enchainé les gros mots et les vannes à l'humour scatologique, South Park est avant tout la critique impitoyable d'une Amérique hypocrite et dont la bêtise peut se montrer dangereuse.
Drôle, méchant, intelligent, d'un jusqu'au boutisme hallucinant, bien plus pertinent que du Michael Moore, aussi couillu et méchant que du Verhoeven, plus satirique que du Dante, Trey Parker et Matt Stone ont tout compris, ces mecs ne reculent devant rien et défoncent tout ce qui bouge ( religion, censure, politique...).
D'un point de vue technique, le passage au grand écran ce fait sentir. Good bye le 1:33 des épisodes, ici c'est du 1:85 et on à le droit à de nombreux effets de style bien sentis, travelling, caméra à l'épaule...
Le coté musical du film fonctionne à merveille, à ce titre le film offre quelques tubes en puissance comme les désormais célèbres: "Kyle, ta mère est conne" ou le très branché "Ferme ta putain de gueule et nique ton oncle".
L'humour est comme d'hab d'une férocité méchamment jouissive avec un petit détour en enfer où on est témoin des querelles amoureuse entre un Satan romantique et un Saddam Hussein vicieux et en mode mâle dominant.
L'action quand à elle est également très présente et ça se fight sévère dans le dernier tiers du métrage et ses scènes de guerre biens vénères ( et mention spéciale à la scène Cartman vs Saddam et son petit pique à une des tête de turc préférés de Parker et Stone, la nullissime Barbra Steisand ).
Pour finir notons que le film est aussi l'occasion de découvrir la petite bouille de Kenny dans une très belle scène d'adieux, débouchant sur un final où les portes du paradis ( présenté comme la foire aux nichons! ) lui seront enfin ouvertes .
Pure réussite atomique "south park le film" est selon l'auteur de ces lignes une des plus grandes comédies jamais réalisée!
10/10