PIÈGE A HONG KONG de Tsui Hark
Tout comme John Woo ou Ringo Lam, Tsui Hark fait ses premiers pas aux U.S en tournant avec JCVD, le "fameux" Double Team. Déçu de cette première expérience, notamment à cause d'un Van Damme incontrôlable, Hark, bien décidé à se venger de l'acteur, accepte de tourner un second film avec lui.
Sauf que cette fois çi, Hark décide de saborder lui même le projet, laissant un Van Damme au summum de sa déchéance cocainée faire ce qu'il veut, tout en utilisant son budget conséquent pour expérimenter une mise en scène dingue, qui trouvera son apogée dans Time and Tide.
En résulte un film totalement "autre", dont la nullité de l'intrigue et des dialogues est inversement proportionnelle à la virtuosité de la réalisation.
Une histoire sans queue ni tête de jeans de contrefaçon et de bombes miniatures, qui laisse le champ libre au réalisateur pour des délires de mise en scène improbables mais totalement assumés.Il innove dans la façon de filmer l'action, avec des dizaines d'idées inédites (dont un plan subjectif de l'intérieur d'une chaussure
)
Une virtuosité qui s'avère être le seul véritable intérêt du film, Van Damme étant trop défoncé pour assurer, et ce n'est pas l'insupportable Rob Schneider qui relève le niveau.
Un film clairement destiné aux amateurs de cinéma déviant et de réalisation inventive, mais qui laissera de marbre ceux qui voulaient voir JCVD en action star.
6/10