La Ligne Verte Frank Darabont - 1999
On est bien devant du Stephen King, alors si le mec reste un grand écrivain il a toujours eu une tendance à la digression et au description bien trop longue, ici on a donc une intro et un épilogue à l'intérêt limité (l'histoire se suffit vraiment en elle même).
Le film est bourré de défauts avec trop de bons sentiments, un humanisme facile un peu trop forcé (non mais c'est bisounours land le couloir de la mort) et du manichéisme primaire avec des méchants très méchants et rapidement identifiable pour tour le monde : Sam Rockwell ( excellent en redneck bas du front ) étant le mal à l'état pur et Doug Hutchison un bon petit enculé de base, juste là pour faire chier son monde avec talent. Et on a donc toute une galerie de bon gars tellement gentil que çà en devient fatiguant, une imagerie bondieuserie qui peut vite souler, des passages un peu trop culcul ( la souris quoi ). Et puis un film sans absence de point de vu c'est un peu gênant, surtout quand ça met en avant la peine de mort, ici Darabont ne se mouille pas, et se contente d'adapter servilement les écrits de King, bon ça plombe pas le film mais avec un tel sujet un peu plus de risque et un peu moins de yesman ça aurait été appréciable.
Tout ça c'est le genre de défauts qui peuvent vite me plomber un film mais ici contre toute attente c'est pas dérangeant on préfère retenir tout les points positif plutôt que ces défauts, la magie opère petit à petit, cette ode à l'amitié et cette tranche de vie dans le couloir de la mort s'avère plus qu'agréable à suivre et plutôt original pour un film de prison genre à cliché si il en est, ici on des notamment des passages très léger très sympathique, a retenir surtout l'énorme passage avec Harry Dean Stanton.
Toute les scènes choc du film fonctionnent vraiment avec bien entendu l'exécution qui foire lamentablement et qui fait son petit effet avec une tension admirablement géré ( on sait qui va se passer quelques choses mais on ne sait pas quoi ), l'exécution final très tire larme qui ferait presque chialer et certains passages fantastique vraiment très réussit ( Darabont a sut trouver le juste milieu sur ces scènes ).
Le film malgré ses 3 heures se révèle quasiment prenant de bout en bout, à part l'épilogue que comme dit plus haut, je trouve carrément de trop et qui rallonge le film (déjà bien long), tout le reste c'est parfait, on ne s'ennuie pas, tout ce qui touche au fantastique est plutôt bien amené ( le film prend son temps ( tout en allant à l'essentiel ) pour nous amener dans cette direction, et l'intrigue principal nous tient en haleine même si ça se révèle sans surprise et que très vite on sait où tout où l'histoire va nous emmener, y a pas de suspens sur la culpabilité (même si c'est pas l'intérêt premier c'est un peu gênant).
Darabont emballe le tout avec son classicisme habituel et il le fait bien ( d'ailleurs sur ce que j'ai lu de King j'ai envie de dire qu'une réalisation académique c'est ce qui s'accorde le mieux avec les écrits de King ), certains mouvement de caméra sont vraiment beau et Darabont arrive bien à capter l'essence de la scène ( quand Caffey regarde le film).
Le casting dans son intégralité est bon, Tom Hanks dont je suis pas fan fait ici le boulot correctement tout en sobriété et puis il fait très bien le mec qui pisse, c'est pas de la grande prestation mais c'est pas mauvais, David Morse, Barry Pepper et James Cromwell c'est toujours des têtes qu'on a plaisir à retrouver, Michael Clarke Duncan dans un de ses vrai premier rôle est très bon en géant simplet, Gary Sinise a une seule scène mais il est comme toujours impeccable et la scène est admirablement dialogué.
La BO de Thomas Newman est vraiment moins bonne que pour les Evadés, ici pas de morceaux vraiment marquant.
Un petit film (pas plus) qui se revoit toujours mais le coté petite maison dans la prairie plombe l'ensemble.
7/10