[groo] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Et par rapport à Gladiator ? qui je le rappelle est le début du vrai cinéma car avant c'est des vieux films un peu pourri quand même.

[Heatmann]

[jean-michel]

moi le réalisateur Delmer Daves est un as du western, je suis curieux de voir son péplum!....moi c'est l'ère classique du cinéma des années 40 a 60 qui ma intéressé au cinéma....le cinéma de merde c'est celui avec effet spéciaux qui cache la misère des scénarios et qui est là juste pour faire du fric et prendre les gens pour des gogos....

[groo]

Pour moi, le cinéma est bon à prendre partout où il est réussi. Il y avait des navets dans les années 60, il y en a encore de nos jours. Mais il y avait aussi des chef-d'oeuvres et des films très réussis, comme il y en a aussi de nos jours.

Je ne comprend pas l'hermétisme aux films anciens, pas plus que je ne comprends qu'on aime la littérature contemporaine sans lire pour autant quelques classiques à l'occasion. L'art est indétachable de son histoire, du moins à mes yeux, et ma connaissance du cinéma d'aujourd'hui est inséparable de ma connaissance du cinéma d'autrefois. Tous les cinéastes sont nourris de films plus anciens qui les ont frappés, leur ont donné envie de devenir réalisateurs. Ignorer ces films m'apparait comme bien dommage, c'est se priver d'un angle majeur pour comprendre le cinéma contemporain. Après, il s'avère que j'y ai tellement pris gout, et que le support numérique a rendu ces films si facilement accessibles, que j'ai du mal à comprendre qu'on leur tourne le dos. Mais bon, chacun son truc...

C'est vrai que les westerns de Delmer Daves sont vraiment excellents, sans doute supérieurs à ce peplum.
Mais il reste très intéressant, et, même si ce n'est pas Gladiator (les effets y sont, forcément, plus frustes), il est intéressant de savoir combien R.Scott avait ce film en tête lorsqu'il a fait le sien. Le combat avec les tigres, notamment, en est une référence directe.

[jean-michel]

intervention pondéré de groo....mais ma préférence a moi va aux vieux classique de hawks, Ford, huston, Daves, Jewison, Clouzot...mes gouts du cinéma d'aujourd'hui va plutôt vers le cinéma indépendant ( sundance), les petits films a petit budget...même si je me laisse tenté des fois par le visionnage de films boum boum a grand spectacle et suralimenté aux artifices ....

[groo]

Blood Rain (Kim Dae-Seung - 2005) 4/10

1808 , une enquête est conduite sur la petite ile de Donghwa, haut lieu de l'industrie du papier, qui fait la richesse de quelques pontes... Un haut fonctionnaire (Seung-won Cha) cherche à identifier le responsable de terribles morts qui sèment la panique chez les travailleurs du papier, qui craignent la vengeance du spectre d'un ancien propriétaire de l'usine, exécuté injustement.

Quand Agatha Christie rencontre le juge Ti


A la chasse au tueur invisible

Malgré un vague recours à une certaine atmosphère fantastique, on voit vite que le film est on ne peut plus terre à terre. Un assassin commet des meurtres, il faut l'identifier, comprendre les relations cachées entre les uns et les autres, poser les bonnes questions aux bonnes personnes, avant une résolution d'ensemble qui révèlera le vrai sens de ces meurtres.
L'ambiance, au final, oscille entre les bouquins des enquêtes du juge Ti et un Agatha Christie moyen, bien fichu dans sa partie sanglante, mais assez anodin sur le coté whodunnit... Le film marche bien pour le coté enquête, mais reste assez bancal quand il tente de faire du suspense (vu qu'on ne s'attache pas aux différents protagonistes, leur mort, surtout quand elle a été annoncée, laisse plutôt indifférent).

Une reconstitution de toute beauté


Un vrai livre d'images

Le principal atout du film est son travail formel : la reconstitution d'une usine de papier médiévale est saisissante, le travail visuel sur les costumes, les décors, est vraiment très réussi. Il s'agit d'un très beau film. L'inconvénient est que le réalisateur est si satisfait de son visuel réussi qu'il se regarde un peu filmer, s'attardant sur son décor pour montrer comme il est beau. C'est bien, mais pendant ce temps, ils sont où, les personnages ??

Un objet creux et sans âme

Bref, si le film n'est pas déplaisant, s'il garde un coté "exercice intellectuel" stimulant, où l'on cherche qui peut être le coupable tout en appréciant la qualité documentaire d'un film historique, il ne reste pas grand chose au niveau de l'empathie. Les personnages sont creux, vides, dessinés à coups de serpe uniquement dans la logique de l'enquête du film. Bref, le film m'a paru médiocre et sera vite oublié.

[Scalp]

J'en garde un bon souvenir de ce petit film, assez ludique.

[groo]

Voila, ludique comme un rubik's cube. Une énigme à résoudre, sans vraie histoire, ni de personnage construit (juste un ensemble de lignes directrices tracées par rapport à l'énigme : l'un veut se venger, l'autre cherche à protéger ses sous...).

[Alegas]

Borsalino (Jacques Deray - 1970) 7,5/10

A peine sorti de prison, Roch Siffredi (Alain Delon) cherche à mettre la main sur sa poule, Lola (Catherine Rouvel). Il la trouve acoquinée avec un certain Capella (Jean-Paul Belmondo). Après un viril affrontement, les deux hommes se découvrent des points commun, notamment un certain gout pour le crime et les coups tordus. Ils en viennent à lutter contre les caïds déja en place, jusqu'à finir par conquérir Marseille...

Une rencontre mythique


La grande classe

Borsalino est, d'emblée, un film bigger-than-life... Delon et Belmondo sont déja des stars, des poids lourds du box-office, des sex-symboles attestés. Leur rencontre au sommet est donc un moment attendu par le public, où chacun des deux acteurs veille à ne pas être effacé par son rival. De fait, le film donna lieu à un procès retentissant, Belmondo réclamant la même position que Delon sur l'affiche, qui entretiendra durablement un sentiment de concurrence entre les deux comédiens.
Jacques Deray était le réalisateur idéal pour une telle rencontre, à laquelle il adjoint une ritournelle inoubliable composée par Claude Bolling.

Un film viril et musclé


Le Doulos rencontre le samourai, et en voiture Simone !

Le film prend le parti de ce choc des titans, n'hésitant pas à surjouer la "virilité" de chacun. On donne des baffes comme personne, on sait encaisser, on est beaux comme un camion...
Une vraisemblance qui passe derrière le récit est ici le choix fait par les scénaristes et le metteur en scène. Et de fait, il est exaltant de voir ces deux filous nourrir une amitié virile, fondée sur l'estime mutuelle, entreprendre la conquête de la ville contre d'infâmes notables bourgeois et sans parole, ou contre des traitres comploteurs vicieux et lâches...
D'ailleurs, le film fit un tabac : 4 millions d'entrées en France, des nomination à Berlin, au Golden Globe du meilleur film étranger, bref un énorme succès qui conforta pour la décennie le statut des deux acteurs.

Une fluidité qui gêne parfois

Au final, le film est vraiment sympathique, il se suit avec plaisir. La reconstitution du Marseille des années 30 est plutôt jolie, même si tout ça repose avant tout sur l'ambiance qu'établit la musique de Claude Bolling. En revanche, le réalisme en prend un sacré coup : l'ascension des deux lascars se fait avec fluidité, les méchants sont affreux, mais les héros n'ont pas les mains trop sales, bref, on ne s'embarasse pas d'un réalisme rapeux qui atténuerait le plaisir d'un récit de deux demi-dieux de cinéma conquérant l'univers du film de gangster...
Ce n'est pas bien grave, mais, au final, ça rend le film plus anecdotique que profond. Juste un bon polar en somme, mais rien de plus... On ne va pas bouder notre plaisir pour autant...

[Scalp]

Sympathique ce Borsalino, la suite j'en ai un vague souvenir, de mémoire ça se regarde.

[jean-michel]

Du bon le 1er et sa suite!! le film populaire français par excellence!!

[groo]

Bilan du mois de mars : 41 films vus

6 films vus au cinéma
1 film vu à la Cinémathèque
24 films vus en DVD

4 films revus au total

Coup de coeur :

Orgueil et préjugés, de Joe Wright (2005)


Puis :

Yoyo, de Pierre Etaix

The Line up, de Don Siegel

Goyokin, de Hideo Gosha

Elle, de Blake Edwards

Sanjuro, de Akira Kurosawa

The Rico Brothers, de Phil Karlson

Moyenne 7,17/ 7,18 pour les découvertes. Un excellent mois, la moyenne est très haute pour autant de films vus.

Par nationalité :
USA : 21
France : 6
Grande-Bretagne : 1
Japon : 9 (tiens, ça bouleverse ma moyenne, ça, c'était pourtant pas calculé)
Allemagne : 2
Belgique : 1
Espagne : 1

Niveau critiques, je baisse les bras, avec plus d'une soixantaine de films de retard. Je reprendrai sur avril, à moins qu'un des films que j'aie vu n'inspire une curiosité particulière, auquel cas, je me fendrai d'une critique (c'est un principe de réalité, je ne peux pas pondre 60 critiques, donc autant cibler mes quelques avis).

[Scalp]

J'aimerais bien voir tes avis sur Goyokin et Sanjuro ( 2 de mes chambara préféré ) si possible.

[Heatmann]

je prefere yojimbo ( top 100 meme ) , mais ouai c est des critique qu on aimerai bien lire

[groo]

Goyokin et Sanjuro, ça ne devrait pas poser de problème, ces films méritent largement qu'on s'attarde sur eux.

Pour Yojimbo, ça fait vraiment longtemps que je l'ai vu, donc ça me parait délicat d'en parler avec pertinence, mais je l'aime beaucoup aussi...