[Alegas] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Ven 01 Avr 2011, 13:25

Bilan du mois : Mars 2011


Films vus :

73 : The Sting, George Roy Hill, 1973, DVD VOST : 7/10
74 : Transformers, Michael Bay, 2007, TV VF : 5,5/10
75 : The Verdict, Sidney Lumet, 1982, DVD VOST : 7,5/10
76 : Black Swan, Darren Aronofsky, 2010, Ciné VOST : 9,5/10
77 : Largo Winch 2, Jérôme Salle, 2011, Ciné VOST : 5/10
78 : A River Runs Through It, Robert Redford, 1992, DVD VOST : 4/10
79 : True Grit, Joel & Ethan Coen, 2010, Ciné VOST : 8/10
80 : Jarhead, Sam Mendes, 2005, DVD VOST : 8,5/10
81 : Hustle & Flow, Craig Brewer, 2005, DVD VOST : 7,5/10
82 : Requiem For A Dream, Darren Aronofsky, 2000, DVD VOST : 9/10
83 : Unthinkable, Greg Jordan, 2010, DVD VOST : 8/10
84 : Rope, Alfred Hitchcock, 1948, DVD VOST : 4/10
85 : No Strings Attached, Ivan Reitman, 2011, Ciné VF : 4,5/10
86 : Cure, Kiyoshi Kurosawa, 1997, DVD VOST : 4/10
87 : Des Hommes Et Des Dieux, Xavier Beauvois, 2010, DVD VF : 8/10
88 : First Blood, Ted Kotcheff, 1982, DVD VOST : 8,5/10
89 : Le Dormeur, Jacques Aumont, 1974, DVD VF : 7,5/10
90 : The Fighter, David O. Russell, 2010, Ciné VOST : 7/10
91 : World Invasion : Battle Los Angeles, Jonathan Liebesman, 2011, Ciné VF : 2/10
92 : Rambo : First Blood Part 2, George Pan Cosmatos, 1985, DVD VOST : 7/10
93 : Mononoke Hime, Hayao Miyazaki, 1997, Truc VOST : 8,5/10
94 : Rambo 3, Peter MacDonald, 1988, DVD VOST : 5/10
95 : Rambo, Sylvester Stallone, 2008, DVD VOST : 7,5/10
96 : The Night Of The Hunter, Charles Laughton, 1955, TV VOST : 7,5/10
97 : Rango, Gore Verbinski, 2011, Ciné VOST : 8,5/10
98 : Killer's Kiss, Stanley Kubrick, 1954, DVD VOST : 7,5/10
99 : The Reader, Stephen Daldry, 2008, DVD VOST : 7/10
100 : I Am Number Four, D.J. Caruso, 2011, Ciné VF : 5,5/10
101 : Unknown, Jaume Collet-Serra, 2011, Ciné VF : 6/10
102 : L'Assaut, Julien Leclercq, 2011, Ciné VF : 4/10
103 : Spider-Man, Sam Raimi, 2002, DVD VOST : 8,5/10
104 : Never Let Me Go, Mark Romanek, 2010, Ciné VOST : 7/10
105 : Winter's Bone, Debra Granik, 2010, Ciné VOST : 7/10
106 : Spider-Man 2, Sam Raimi, 2004, DVD VOST : 9/10
107 : Sucker Punch, Zack Snyder, 2011, Ciné VF : 3/10


Découverte du mois :

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Coups de cœur des films découverts :

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Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar francesco34 » Ven 01 Avr 2011, 16:02

Alegas a écrit:Bah si c'est clairement surestimé pour moi. Quand y'a la presque totalité des profs de cinéma qui me disent que c'est un film parfait je trouve ça surestimé. Après ça reste totalement subjectif.


Ouais enfin y'a grand nombre de cinéastes, critiques et cinéphiles qui sont pas profs de ciné qui trouvent ce film sublime...
C'est marrant d'ailleurs, moi aussi j'ai fait des études de ciné en fac, y'a 20 ans de ça, et déjà ce film était mis en avant... c'est sûrement pas un hasard.
Encore une fois, t'as le droit de pas être convaincu par le film, mais le terme surestimé n'est pas adéquat: c'est pas un jugement sur le film, mais sur le regard que les autres lui portent: parce que je te repose la question: surestimé sous-entend forcément "par qui?" En un mot: "vous êtes vraiment débiles de trouver ça bien". :chut:

Excuse, c'est un de mes films préférés, que tu l'apprécies pas du tout ou juste moyennement je te l'accorde ça m'offusquera pas... mais ne me dénigre pas le droit de l'estimer comme je l'entends... :mrgreen:

PS: scuze hein je pinaille aujourd'hui je dois être de mauvaise humeur :eheh:
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Ven 01 Avr 2011, 16:16

Bon ok je vais reformuler pour te faire plaisir. :mrgreen:

Je trouve ce film généralement trop surcoté par rapport à la valeur que je lui trouve. Voilà. :mrgreen:
Et puis bon je tiens à redire que j'aime le film hein, juste que je le trouve pas ultime non plus. :eheh:
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Sam 02 Avr 2011, 08:59

Alegas a écrit:Bah si c'est clairement surestimé pour moi. Quand y'a la presque totalité des profs de cinéma qui me disent que c'est un film parfait je trouve ça surestimé. Après ça reste totalement subjectif.

:super: :chut:
zack_
 

Numéro 4 - 5/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Avr 2011, 00:14

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I Am Number Four (Numéro Quatre) de D.J. Caruso

(2011)


Petite surprise avec ce film dont je n'attendais absolument rien, n'ayant vu aucune bande-annonce ou quoi que ce soit. Ce n'est jamais surprenant certes, mais ça reste du divertissement honnête et qui a le mérite d'avoir de l'ambition, chose assez rare dans les films d'action actuels.

Car I Am Number Four est clairement un appel à une suite, voire même à une trilogie SF qui pourrait se révéler assez intéressante malgré la non-originalité de l'histoire de base. Lorgnant volontairement du côté de Superman et plus précisément de Smallville, le film manque néanmoins d'un certain sérieux, d'une certaine noirceur qui aurait pu crédibiliser l'ensemble de l'univers proposé. Car oui, le film est clairement dirigé vers un public adolescent et cela se voit beaucoup trop, je ne ferais pas de parallèle avec la saga Twilight mais c'est presque limite. I Am Number Four manque aussi de spectaculaire, la seule véritable scène d'action n'étant visible que lors des quinze dernières minutes du métrage. Dommage donc car le film et son univers manquent clairement de crédibilité à cause de ce détail qui fait toute la différence. La déception est d'autant plus grande que D.J. Caruso est loin d'être un mauvais réalisateur (son Disturbia était plutôt sympa) et que le casting du film reste toujours dans un ton juste (hormis Callan McAuliffe, sidekick pour le moins lourdingue), on notera même un Alex Pettyfer crédible, un rôle sympathique pour Timothy Oliphant et surtout une craquante Dianna Agron.

Loin d'être le film d'action de l'année, I Am Number Four est au moins un divertissement honnête qui évite de se prendre pour ce qu'il n'est pas. Dommage quand même que l'on reste sur notre faim à l'apparition du générique de fin.

NOTE : 5/10
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Sans Identité - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Avr 2011, 00:37

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Unknown (Sans Identité) de Jaume Collet-Sera

(2011)


Tout d'abord, notons l'affiche totalement à la rue qui survend le film comme une possible suite au Taken de Pierre Morel. Amateurs du film, ne rêvez pas, il n'en est rien. La preuve étant que Liam Neeson ne tient pas une seule seconde du film une arme à feu, au moins tout est clair. Car oui, le film de Jaume Collet-Sera (à qui l'on doit Orphan et son twist surprenant ainsi que des films aux qualités plus que douteuses) se veut bien plus un thriller paranoïaque se rapprochant fortement de Flight Plan, mais en plus convaincant.

Tout d'abord, le gros point fort du film est l'association Liam Neeson/Bruno Ganz/Diane Kruger, un beau trio de cinéma comme on aimerait en voir plus souvent, je passe bien entendu sur la prestation de Frank Langella qui apparaît dix minutes tout au plus. Avec une idée de départ hitchcockienne (la perte de l'identité alliée à celle du faux-coupable), Unknown entraîne rapidement le spectateur dans un Berlin dangereux et où chaque personne peut devenir une menace et où les alliés de font rares. Avec une ambiance excellente et une poursuite en voiture plutôt bien découpée, Jaume Collet-Sera arrive à surprendre véritablement son public lors de la première moitié du film. Cependant, la seconde moitié se révèle nettement moins convaincante, se vautrant un peu trop sur une révélation peu originale et sur une fin trop facile et ce, malgré un duel final à la photographie magnifique. Pour peu que l'on soit adepte à ce genre de films, Unknown arrive tout de même à convaincre et à faire passer un bon moment sans ennui, et après tout, c'est bien tout ce qu'on lui demandait.

NOTE : 6/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Lun 04 Avr 2011, 07:15

Collet Serra outre Orphan il a fait La Maison de Cire qui si on passe sur son casting teubé s'avère un slasher réellement bien réalisé.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Lun 04 Avr 2011, 07:58

ouai 2 bon pti film de genre , par contre numero 4 ..... :eheh:
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Assaut (L') - 4/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Avr 2011, 23:11

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L'Assaut de Julien Leclercq

(2011)


L'affiche le laissait présager, la bande-annonce ne faisait que renforcer l'impression et, enfin, la vision du film l'a confirmé : L'Assaut est de ce genre de film qui ne surprend jamais, que ce soit sur le fond ou sur la forme, se contentant de rester un énième film traitant d'un sujet plus ou moins historique et où l'on cherche plus la véracité (et encore) que la qualité.

Les premières minutes sont pourtant encourageantes, laissant présager un film centré sur l'unité du GIGN, avec de belles images (l'explosion de la porte au ralenti), une violence omniprésente et une photographie rappelant légèrement le travail de Kaminski. Pourtant, hormis le dernier point, la totalité des éléments sont foutus en l'air dans la suite du film. Car il faut savoir que, finalement, la storyline du GIGN est assez mineure et que le spectateur doit donc se taper de longues minutes avec un état-major tout ce qu'il y a de moins crédible ou des terroristes jamais humanisés correctement et donc à la psychologie plus que boiteuse (idem pour les protagonistes où leurs pensées sont à peine effleurées). Pour un film à la recherche d'une certaine vérité, ça la fout quand même mauvaise. Et ce n'est pas en montrant hors-champ la violence que les choses s'arrangeront. Même l'assaut final, qui devait être le morceau de bravoure du film, se révèle être une plate copie d'une scène d'action made in Paul Greengrass, non seulement l'action est mal mise en image mais elle se permet de durer assez longtemps pour ennuyer le spectateur. Reste donc la photographie plutôt jolie il faut bien l'avouer, mais cela ne fait pas un film, loin de là.

NOTE : 4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Mar 05 Avr 2011, 10:12

Tiens bizarre c'est que la première critique de ce film :shock:


:super:
zack_
 

Never Let Me Go - 6/10

Messagepar Alegas » Mer 06 Avr 2011, 00:16

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Never Let Me Go de Mark Romanek

(2010)


Dire que j'attendais ce film avec une certaine impatience serait un doux euphémisme. Après plusieurs clips géniaux (notamment Scream avec Michael et Janet Jackson), un premier film prometteur (One Hour Photo) et un projet sabordé (Wolfman), voilà que Mark Romanek nous revient là où l'on ne l'attendait pas forcément avec Never Let Me Go, petit film de science-fiction intimiste. La qualité est toujours au rendez-vous, mais une légère déception se fait ressentir quelques minutes après la vision.

Tout d'abord, il faut bien noter que le film n'a pas d'équivalents. Certes, on lui trouvera des ressemblances scénaristiques avec le sympathique The Island et surtout l'excellent Gattaca, mais force est de constater que Never Let Me Go ne ressemble pas à aucun autre film, on est donc là en terrain inconnu, ce qui est une bonne chose en terme d'originalité de l'histoire contée, mais qui le devient moins les trois premiers quarts d'heure passés. Car oui, l'œuvre de Romanek souffre d'un trop grand mélange des genres, au point que le scénario devient inégal en terme d'intérêt et de rebondissements, les véritables enjeux du film ne prenant place que lors de la dernière demi-heure. On a donc droit à l'histoire d'un trio amoureux qui tombe rapidement à l'eau par manque de crédibilité et qui pénalise le reste du métrage. Dommage car le film soulève des questions véritablement intéressantes sur le final et qui se retrouvent sublimées par une mise en scène où le culte du beau plan est de mise. Pas de doute là-dessus, Mark Romanek à une esthétique vraiment magnifique mais qui ne sert finalement que peu de choses dans ce film qui paraît au final un peu trop vain. Quand au casting, il faut bien avouer que le film brille par le duo composé par Andrew Garfield et Carey Mulligan (que j'ai pourtant du mal à supporter généralement) et ce malgré une Keira Knightley que l'on a déjà vu bien meilleure.

Au final, Never Let Me Go n'est pas le grand film espéré. Reste un beau film sur la forme et les questions posées en fin de métrage. En espérant un projet un peu plus abouti pour ce réalisateur qui risque fort de s'imposer par la suite.

NOTE : 6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Mer 06 Avr 2011, 11:22

Je connais pas mais le casting est intéressant et ta critique pousse ma curiosité ! :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2011

Messagepar zack_ » Mer 06 Avr 2011, 13:12

avec le sympathique The Island et surtout l'excellent Gattaca

Ah ouai quand même :shock: Je vais me pencher sur ce film dès qu'il sera en vidéo :bluespit:
zack_
 

Winter's Bone - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 07 Avr 2011, 00:02

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Winter's Bone de Debra Granik

(2010)


Petite déception suite à la vision de ce film dont je n'avais entendu que des bonnes critiques autour de moi. Alors oui, le film est bon mais on est loin du grand film vanté par certains, la faute à plusieurs défauts un peu trop visibles.

Mais commençons tout d'abord par ce qui fait la force du film : son sujet. En effet, Winter's Bone est un drame se déroulant dans une Amérique peu dépeinte par les médias et l'art, une sorte de communauté que l'on a trop tendance à oublier malgré le fait qu'elle grandisse de jour en jour. On y suit les petites gens, ceux qui souffrent de la crise économique et immobilière américaine, des personnes qui n'ont presque plus rien mais qui se rattachent fortement à ce qui leur reste. En cela, Winter's Bone est une réussite, arrivant à être le véritable miroir de son époque et surtout le témoin d'un oubli que l'on fait bien trop souvent. Racontant une histoire forte (la recherche d'un père sous peine de perdre son toit) qui, malgré quelques scènes classiques, arrive à surprendre totalement par les chemins empruntés (la petite mafia locale, le duel verbal avec le policier, le dialogue final ainsi que le dernier échange silencieux de regards) avec notamment une séquence sur un étang glauque à souhait. Mais cela ne serait guère convaincant sans des interprètes de haut niveau et force est de constater que Winter's Bone en regorge. De Shelley Waggener en voisine de confiance à John Hawkes en oncle protecteur, la totalité du casting arrive à convaincre sans aucune peine. Il y a vraiment de quoi être impressionné par ces personnages plus vrais que nature que la jeune Jennifer Lawrence, grandiose, surplombe de par son talent certain (voilà une raison de plus pour attendre le X-Men : First Class de Vaughn).

Hélas, le film souffre pourtant d'une inégalité en terme de script. Ainsi, de nombreuses scènes se révèlent finalement assez anecdotiques sur la durée et empêchent le film de briller véritablement en tant que fer de lance du cinéma indépendant américain comme a pu le faire un certain Little Miss Sunshine. Dommage car le potentiel est bien là, idem pour la réalisation toujours juste et qui a le mérite de surprendre par certains choix d'ambiance. Des films aussi osés en terme de script, on aimerait en voir un peu plus souvent.

Winter's Bone est donc loin d'être l'un des grands films de cette année malgré ses qualités évidentes. Reste que le film prouve encore une fois que le cinéma américain peut compter sur les indépendants pour proposer une vision du monde osé et souvent juste. Rien que pour ça, Winter's Bone mérite assurément le coup d'œil.

NOTE : 7/10
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Spider-Man - 8,5/10

Messagepar Alegas » Ven 15 Avr 2011, 20:03

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Spider-Man de Sam Raimi

(2002)


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En écrivant cette critique, je m'attaque à l'un des mes gros mythes cinématographiques personnels. A une époque où le cinéma devenait peu à peu l'endroit où je passais le plus de temps, des films comme The Lord Of The Rings et Spider-Man ont véritablement marqués ma vie cinéphilique, au point de les revoir un très grand nombre de fois en salles. Bien entendu, pour saisir l'importance de Spider-Man, il faut se replacer dans le contexte du début de millénaire où, à cette époque, aucune adaptation cinématographique d'un super-héros de bande-dessinée ne sortait du lot des bons (le Batman de Burton, X-Men) ou des mauvais films du genre (les opus Batman de Schumacher). Mais plus important encore, aucune personne n'avait eu encore l'idée de placer un héros dans un monde contemporain et réaliste, chose dont Spider-Man est le premier véritable représentant, à savoir un film de super-héros placé dans un contexte géopolitique récent mais aussi dans un contexte humain réaliste. Autre détail qui a son importance, Sam Raimi est le premier réalisateur de la culture geek à prendre le contrôle d'une telle production basée sur un super-héros, et c'est bien là ce qui fait toute la différence.

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Car c'est à partir de cette période que les producteurs se rendront compte (pour une période temporaire hélas) que seul un véritable fanatique de l'œuvre originale est capable de la retranscrire à l'écran sans tomber soit dans la reproduction trop fidèle soit dans la mauvaise adaptation sans aura. La force de Sam Raimi possède non seulement le respect nécessaire vis à vis du comics mais il possède aussi la qualité non négligeable de ressembler fortement au héros qu'il retranscrit à l'écran, un véritable geek en somme (plus proche du nerd dans le contexte proposé) qui permet au cinéaste de transcender le film et le genre auquel il appartient, chaque situation, chaque action, chaque moment du film étant un véritable fantasme pour les spectateurs s'identifiant un minimum à Peter Parker. Le film a en plus le mérite de ne pas trop s'attarder sur la situation de départ, ce qui permet à l'action d'arriver très rapidement, mais jamais au détriment de la psychologie des personnages. En cela, Spider-Man est un véritable modèle d'écriture pour toute personne ayant l'ambition d'écrire une histoire correcte sur un super-héros, émotion, humour, action, psychologie, tout y est. Presque dix ans après la sortie du film, force est de constater que Spider-Man conserve toujours la force qui l'a amené à devenir le meilleur film du genre à l'époque, une véritable référence (maintes fois copiée et parodiée depuis) dépassée depuis par seulement deux films : The Dark Knight de Christopher Nolan et...Spider-Man 2 du même Sam Raimi.

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Mais résumer Spider-Man à un simple film d'action serait une hérésie tant le film de Raimi se veut être aussi le portrait d'un homme, d'une génération, voire même d'une tranche de vie. Décrivant les problèmes rencontrés par chaque adolescent (puberté, sexe, ambition, responsabilités, indépendance, choix cruciaux, etc...), Sam Raimi réalise aussi un très beau film sur le passage à l'âge adulte, ce qui permet à Peter Parker, joué à merveille par l'innatendu Tobey Maguire, d'obtenir une grande profondeur psychologique, une véritable première pour un genre qui se contentait, à quelques exceptions près, de tourner en rond en proposant simplement des scènes d'action sympathiques mais sans aucune ambition artistique et psychologique. En ce qui concerne les scènes d'action, Sam Raimi se révèle d'ailleurs plutôt bon dans la réalisation de celles-ci avec quelques morceaux de bravoure (le combat dans l'immeuble en feu, le duel final extrêmement violent), des citations savoureuses (à Evil Dead notamment, voire même The Matrix), des idées visuelles géniales (ralentis somptueux, angles de vue originaux, etc...) et même un fond pour le moins évocateur, l'attentat du 11 septembre planant sur le film lors de la première apparition du Bouffon ou dans un plan subliminal qui enlève le moindre doute. Et même si certains pourront pester contre la qualité de certains effets spéciaux, il faut se rendre à l'évidence que Raimi ne les utilise non pas pour créer le spectaculaire mais plutôt pour retrouver un côté cartoon bien présent dans l'œuvre originale.

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Et que dire du casting, à la fois audacieux et charmeur, qui permet à l'univers Marvel de véritablement s'exprimer. Si le choix de Tobey Maguire pour interpréter Peter Parker est surprenant (mais payant au final), on ne pourra qu'être emballé par la présence de Willem Dafoe en bad guy jouissif (mais tombant un peu trop dans le cartoonesque à force de cabotinage), J.K. Simmons en boss hilarant ou encore Cliff Robertson en figure paternelle magistrale. Quand à Kirsten Dunst et James Franco, ils ont depuis prouvé le potentiel qu'il montraient à la face du monde à l'époque.
Cerise sur le gâteau, Danny Elfman offre là ce qui est surement la meilleure composition de sa carrière. Proposant des thèmes aussi enchanteurs les uns que les autres (magnifique ouverture sur un générique 3D du plus bel effet), il permet à Spider-Man de briller intensément et de rester longtemps en tête après la vision du film.

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Presque dix ans après sa sortie, malgré le fait qu'il ait été depuis dépassé à deux occasions, Spider-Man reste LA référence ultime de transposition cinématographique d'un univers de super-héros. Toute l'essence du personnage est là, la profondeur en plus. Pas de doute là-dessus, pour ceux qui ont découvert le film à l'époque de sa sortie, Spider-Man reste un choc cinématographique, la véritable renaissance d'un genre, un film culte. Rien que ça.

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