[Moricenlive] Mes Critiques en 2011

[moricenlive]

Vu quelques films, mais pas encore le courage pour rédiger des critiques.

Miller's Crossing 9/10 (Découverte, j'attend la 2ème vision pour la critique)
Stardust 8,5/10 (Critique dans quelques jours)
Inside Job 6,5/10 (là pas de critique par contre, c'est pas vraiment du cinéma.. mais c'est quand même vachement intéressant, donc j'vous le conseille!)

[Milkshake]

Pour une fois je la trouve ridicule ta critique

Ok ta pas eu le film que tu voulais mais tu peux pas nier que le film est assez atypique et que ça joue bien tout le long.

Après d'une manière générale je trouve que tu te prend vachement la tête avec les compo musicale, qui sont dans 80% à 90% des films là pour accompagner les scènes tu va pas forcement avoir de grande symphonie/mélodie mémorable.

Par contre pour des comédies toute naze ou la BO est inexistante, là tout d'un coup Momo il en parle plus de la compo musicale

[moricenlive]

Tu penses à quoi par comédie tout naze ?

Tu parles pour la critique de Black Death ? Le film n'est pas vraiment atypique, c'est sa fin qui l'est. Et c'est ça qui m'a dérangé, parce que le film t'envoie sur des fausses pistes avant d'assumer le but principal. Et sur ça j'ai trouvé l'intrigue vraiment maladroite. Pour sa compo, évidemment que le but est d'accompagner les scènes ? mais là, ça n'accompagne pas du tout.

[Milkshake]

Je voulais juste te faire réagir.

Perso j'ai pas trouvé la musique à coté de la plaque dans Black Death après je remarque juste que tes remarque sur lam usique (toi qui semble y toucher un peu) ne viennent que lorsque que tu descend un film... j'aimerais bien savoir pour toi quel son les score qui ton marqué au ciné ?

[Waylander]

déjà faut différencier la musique qui n'est là que pour accompagner le rythme de la scène, le transcender.
La musique qui instaure une ambiance pour coller à celle offert par l'image la photo et le mouvement.
L musique qui est là pour jouer clairement un putain de rôle (genre Leone et cie).

L'importance n'est pas la même dans tous les films. Sns musique un film peut passer "No country" mais généralement un film perd en impact et en charisme.

[Milkshake]

Ouai ça peut aussi alourdir un film, effectivement tout dépend comment c'est utilisé.

[moricenlive]

Je voulais juste te faire réagir.

Perso j'ai pas trouvé la musique à coté de la plaque dans Black Death après je remarque juste que tes remarque sur lam usique (toi qui semble y toucher un peu) ne viennent que lorsque que tu descend un film...

Heu nan pas vraiment. Y a pas une seule critique où je donne pas mon avis sur la musique.

Pour les score marquants, j'sais pas vraiment quoi te répondre. C'est comme si tu me demandais ce que je trouvais de marquant en musique classique ou électronique. La liste est longue. Il restera toujours des grands tels que Williams, Morricone ou Elfman.. même si derrière leurs belles mélodies, c'est du beau pompage remixé.

Après quand Way dit qu'il faut différencier les scores, j'suis pas vraiment d'accord. Bien sûr, y a des pistes plus "atmosphère" qui n'apportent qu'une légère ambiance. Mais classer tout un score dans un même style c'est pas juste. La musique est toujours présente pour "jouer clairement un putain de rôle." que ce soit dans un Leone ou un Cronenberg. Juste que dans un Leone, c'est une musique plus facile, plus plaisante à écouter.. parce que son but est aussi bien différent. Pour Black Death, c'est juste torché, anecdotique.

[moricenlive]

A History Of Violence

A History Of Violence, c’est d’abord une bande dessinée américaine. Imaginée par John Wagner, elle met en scène Tom, père de famillle dans une petite ville tranquille, qui est amené un jour à tuer 2 braqueurs. La suite de l’histoire est connue pour être bien plus sanglante que l’adaptation de Cro. Celui-ci nous expliqua d’ailleurs dans une interview son refus de tomber dans la facilité du gore, et d’une violence omniprésente sous la même forme. Parce que oui, A History Of Violence n’est pas juste un énième polar avec des gens qui s’entretuent, avec des flingues, des bolides et d’la meuf. Drame, Thriller, etc... ? On ne sait pas trop. Ce qu’on sait en revanche c’est que ça parle de violence.


Pratiquement toute l’histoire se déroule donc dans un bled de l’Indiana. Après son acte héroïque, Tom sera contraint à une popularité qu’il ne veut surtout pas. L’effet médiatique allertera vite des gars bizarres au look bien mafieux, très intéressés par ce bon vieux Tom Stall, qui serait d’après eux plutôt Joey Cusack, le frère d’un des chefs de gangs de Philadelphie. Scénario brillant, Cronenberg étire le suspens tout au long du film, est-il vraiment Joey ? Oui, on s’en doute dès le début. Et même lorsqu’on remate le film, la scène de la révélation entre Tom et Karl : “ I should have killed you back in Philly “ est toujours aussi forte, et on se plait à être encore surpris par la mutation du père de famille en tueur mafieux. Va s’en suivre un voyage à Philadelphie avec règlement de compte entre Tom/Joey et son frère Edie.


Donc voilà, histoire relativement intimiste, et puis surtout avec peu de scènes de fight. 3 ou 4 seulement, qui expliquent la déception de beaucoup de spectateurs. Les qualités bien présentes sont ailleurs. Dans la manière où Cronenberg amène ces 3 scènes, la façon de les filmer ou même de les conclure lentement, tout est conçu sans la moindre faille. Ces scènes avec violence physique sont relativement courtes mais relativement Cronenbergiennes. Aspect brut, on voit tout, aussi bien le regard de celui qui donne le coup que de l’apparition de la blessure sur la victime, et pourtant ça fait pas cut, les plans sont solides, ni trop courts ni trop longs, juste excellents. Mais bon, Cro nous a quand même habitué à plus dégueu.. mais c’était dans d’autres ambiances, d’autres buts. Ici, elles sont déjà totalement en opposition avec l’ambiance sereine de la petite ville. Et puis rien que la scène d’intro, 2 longs plans séquences où l’on voit les 2 braqueurs partir d’un motel, où l’un d’eux ressemble étrangement à Viggo, et l’autre au look de branleur. 2 plans où l’on passe du son de grillons aux pleurs d’une fillette, en passant par le silence glauque autour de la contemplation des corps ensanglantés des parents de la petite. Ces 2 plans s’enchaînant sur le réveil de la fille de Tom suite à un cauchemars où elle aurait vu 2 monstres. Forcés de s’identifer en la petite, on se retrouvé vite réconfortés par ce père de famille. Cronenberg a installé le socle de l’histoire, nous entraînant dans une posture apte à gober son film comme il l’entend.


Parce que oui, l’intérêt principal du film, c’est le jeu psychologique de Cro. Derrière cette mutation progressive de Tom en Joey, on pourra observer son reflet par son fils, en plein adolescence qui va vite suivre l’évolution du père en parallèle avec une attitude de plus en plus violente, poussée par la violence verbale d’autres lycéens. La relation entre le couple va elle aussi vite se déformer, le sexe étant comme toujours chez Cronenberg, très représentatif la ville elle même des protagonistes. Et pas seulement, parce qu’il nous délivre ici un panel d’expressions, de sentiments, tellement dense... de l’admiration au dégoût, de la complicité à la crainte, amour à la haine, etc... tout ça se mélange, ce qui donne un aspect très réaliste au film, où l’on évite le cliché du scénario guidé, avec des sentiments relativement simples et bien surlignés. Surtout que tout le reste, c'est bon, au niveau de l'acting tous les acteurs sont superbes (Viggo comme d'habitude, Ed Harris est impressionnant, comme d'habitude, Maria Bello en milf, bah génial, etc...).


On notera aussi une subtile critique des médias et de leur matraquage “violent” de l’information, avec sur-information, harcèlement des sujets de reportage, et puis exagération des sujets. Sans eux, pas de mafieux, ils auraient continué leur petite vie tranquille loin de cette violence. Cronenberg construit cette critique aussi bien sur la fond que sur la forme. Lorsque Tom observe avec las son arme après le braquage, on le voit tout de suite après dans sa chambre d’hospital, télécommande à la main, tentant désespérément de trouver une chaîne où l’on ne parle pas de lui. Tom luttant face au journalisme abusif.


Un dernier petit mot sur la fin, avec le règlement de compte entre Tom et son frère. Moult interpretations à ce sujet sur le net (rédemption, métaphore de Cain et Abel. Au final, j’ai pas trouvé ça très important, c’est surtout la scène finale qui m’a marquée, lorsqu’il rentre chez lui, au moment où sa famille dîne. Regard de honte, évitant celui de sa femme, pas un mot, sa fille se lèvera quelques secondes plus tard pour lui donner une assiette. Fin particulièrement intense pour un Grand film, accompagné d’une musique sublime, souffrant légèrement de sa ressemblance avec celle du seigneur des anneaux. Au fur et à mesure des années, la ressemblance me choque de moins en moins, et au final, le fait qu’elle soit totalement orchestrale et d'influence très romantique assurera au film un devenir intemporel.

10/10

[Milkshake]

Je l'aime bien ce film mais je trouve que ça perd nettement de son intérêt quand on le revoit et surtout quand on a lu la BD qui développe justement le background entre les deux frères là pour le coup ça porte bien son nom : History Of Violence.

Et puis en terme de réal pur Cronenberg a un style plus aboutit et intéressant à mes yeux dans Spider ou les Promesses de l'ombre. Et son histoire tordu la plus réussi ça reste Faux-semblants.

Sinon belle critique

[Scalp]

Je trouve que c'est du kiff kiff niveau réal avec les Promesses de l'ombre, sinon c'est vrai que le comics est plus intéressant ( comme souvent ).

[Milkshake]

Moi je trouve l'ambiance plus travaillé, History ça vire limite à la petite série B par moment (mais c'est aussi du au sujet) comme dans les premier film de Cronenberg.

[Scalp]

Mes souvenirs pour les 2 films sont plus très récent donc je pourrais pas argumenter, par contre après avoir revu quelques vieux Cronenberg, je trouve que d'un point de vue formel ses 2 derniers films sont les plus aboutit, alors La Mouche ou Videodrome c'est très bien la réal c'est un cran au dessus sur ses derniers films, j'ai souvenirs du plan séquence qui ouvre A History et je le trouve vraiment excellent, ça c'est le genre qui me semble on trouvait pas dans ses premiers films.

[moricenlive]

Ouais à l'époque Cronenberg soignait plus ce qu'il filmait que la manière avec laquelle il cadrait.

Je l'aime bien ce film mais je trouve que ça perd nettement de son intérêt quand on le revoit et surtout quand on a lu la BD qui développe justement le background entre les deux frères là pour le coup ça porte bien son nom : History Of Violence.

Et puis en terme de réal pur Cronenberg a un style plus aboutit et intéressant à mes yeux dans Spider ou les Promesses de l'ombre. Et son histoire tordu la plus réussi ça reste Faux-semblants.

Sinon belle critique

Oui Faux-semblants reste mon Cronenberg préféré (par contre je serais incapable d'en écrire la moindre critique). Dans A History Of Violence, derrière cet aspect série B, y a vraiment du génie. On trouve pas mal d'analyses intéressantes sur le net, où tu te rends compte que chaque plan à un sens particulier. En tout cas c'est le Cronenberg que j'ai revu le plus de fois (on approche de 7-8 visions là), et je ne m'en lasse toujours pas.

[Milkshake]

Mes souvenirs pour les 2 films sont plus très récent donc je pourrais pas argumenter, par contre après avoir revu quelques vieux Cronenberg, je trouve que d'un point de vue formel ses 2 derniers films sont les plus aboutit, alors La Mouche ou Videodrome c'est très bien la réal c'est un cran au dessus sur ses derniers films, j'ai souvenirs du plan séquence qui ouvre A History et je le trouve vraiment excellent, ça c'est le genre qui me semble on trouvait pas dans ses premiers films.

Oui la forme de ses films a fait un bon à partir de Spider que ça soit en terme de cadrage, lumière & co, dans History of Violence effectivement il y a de bon mouvements de caméra toujours bien placé. Pour la musique Howard Shore lui a toujours fait de très bon score.

Après ça se passe dans une petite ville américaine, l'histoire du fils au lycée ça fait forcément pensé à plein de série ado basique américaine et vu malin comme il est Cronenberg utilise ça pour faire une critique de l'Américain way of life (mais l'aspect bis est quand même présent)

Reste que j'aime bien le film et Mortensen chez Cronenberg il déchire tout vivement A Dangerous Method

[moricenlive]

C'est pour quand d'ailleurs A Dangerous Method ? Et il avait pas un sf de prévu aussi ?