[nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

[Logan]

J'adore Cera mais j'avais trouvé le film et son héroïne insupportable, c'était d'un forcé hallucinant et ça se voyait grave à l'écran, ça faisait pas du tout naturel.

[jean-michel]

je connais pas ! c'est une mine nico pour les films!

[nicofromtheblock]

J'adore Cera mais j'avais trouvé le film et son héroïne insupportable, c'était d'un forcé hallucinant et ça se voyait grave à l'écran, ça faisait pas du tout naturel.

Moi, c'est tout le contraire, j'ai trouvé les acteurs d'un grand naturel.
Alors c'est sûr, Charline Yi fait un peu "cruche" par moment mais c'est sa personnalité ...

[Heatmann]

michael cera , la definition meme du terme "typecasting"

[nicofromtheblock]

THE SILENT HOUSE
Gustavo Hernández - 2010
6/10

Il faut croire que Quentin Dupieux fait des émules. The silent house est un film uruguayen tourné avec un appareil photo numérique Canon 5D tout comme Rubber. Mais le concept du film est surtout d’être filmé en un plan-séquence d’1h20. Il semble y avoir quelques stratagèmes discrets pour cacher 1 ou 2 coupes (même si le réalisateur s’en défend) mais ça ne gâche en rien l’intention de départ.

Cette histoire nous plonge donc dans la campagne uruguayenne où une jeune fille et son père débarquent pour un séjour de quelques jours afin de retaper une vieille maison à l’abandon appartenant à un ami de la famille. A peine sont ils arrivés que Laura, la jeune fille entend des bruits bizarres à l’étage. Puis son père va subitement disparaître. Livrée à elle-même dans cette maison qui semble hantée, elle va essayer de survivre tant bien que mal …

Il faut avouer que le scénario tourne un peu en rond. Malgré la durée assez courte, on sent que le film a un gros ventre mou. Une fois la situation mise en place, on voit que le concept a ses limites et qu’il est difficile de mettre en place une ambiance angoissante en ne montrant rien. Seuls les 20 dernières minutes permettent au film de se relancer et on a le droit à quelques passages flippants même si le réalisateur utilise des codes déjà exploités mainte et mainte fois. Et même si la révélation finale est un peu bidon, elle a au moins le mérite d’amener le film quelque part.

En revanche, un peu plus de budget ou le talent n’aurait pas fait de mal. La caméra à l’épaule, ça va 5 minutes mais il y a des moments où l’on se dit qu’une steadycam n’aurait pas été du luxe. Rien que la scène d’intro à travers les champs aurait été beaucoup plus classe sans tous ces tremblements disgracieux. Et que dire de la photographie ? Elle semble quasiment inexistante et on a l’impression que l’éclairage se fait à la lampe de poche par moments … Du coup, il y a des passages tellement sombres qu’il est facile de tricher sur le plan-séquence. Enfin, sur certains passages, on a l’impression que la mise au point est en "automatique" : l’image devient floue et il faut quelques instants pour que la caméra retrouve le point. Pas très professionnel tout ça !

Du côté de l’interprétation, il faut reconnaître que Florencia Colucci s’en sort vraiment bien dans la peau de ce personnage en perpétuelle tension. Voici une jeune actrice prometteuse qui arrive parfaitement à transmettre ses émotions. A ses côtés, Abel Tripaldi et Gustavo Alonso s’en sortent plutôt bien même s’ils ont des rôles quand même assez effacés. Ils auraient peut-être mérité d’être d’avantage développés. Et cela aurait certainement permis de rendre la révélation finale un peu plus crédible.

Au final, j’ai un peu surnoté le film car j’ai trouvé le concept vraiment intéressant. Rien que pour cela, il mérite le coup d’œil. Après, c’est dommage que le résultat fasse un peu trop amateur. C’est néanmoins le genre de projet de passionnés qui mérite d’être mis en avant et puis c’est toujours mieux qu’un Paranormal activity ! Et les américains ont bien compris le potentiel du film puisqu’ils se sont empressés d’en faire un remake dirigé par Chris Kentis (le réalisateur d’Open water) …

[Kakemono]

PAPER HEART

Curieux de voir ca, je connaissais pas.

[nicofromtheblock]

RIO SEX COMEDY
Jonathan Nossiter - 2010
6,5/10

Après son documentaire sur l’univers des vignobles Mondovino, le réalisateur américain Jonathan Nossiter revient avec une comédie "multiculturelle" dont il plante le décor au Brésil. L’humour au ton décalé du réalisateur trouve un cadre parfait dans ce lieu plein d’extravagance qu’est Rio. A travers sa galerie de personnages, il nous dépeint la loufoquerie de la vie.

Faisons un tour rapide de ces personnages. Irène est une française installée au Brésil avec son mari écrivain et ses enfants pour réaliser un documentaire sur le statut des femmes de ménage dans ce pays. Ils sont bientôt rejoints par son beau frère Robert venu l’aider comme cadreur. Mais petit à petit va naître une attraction incontrôlable entre eux. Le docteur Charlotte James est une chirurgienne esthétique très réputée. Elle est venue au Brésil pour s’éloigner de la superficialité de Los Angeles mais elle va se rendre compte que la chirurgie esthétique est presque une religion dans ce pays. Le nouvel ambassadeur des États-Unis au Brésil vient d’être nommé mais il ne se sent pas à la hauteur du poste et décide de s’enfuir. Il trouve refuge dans une favela où il fait progressivement connaissance avec la population. Fish est un touriste américain tombé follement amoureux d’une superbe jeune femme membre d’une tribu locale. Il sera prêt à tous les sacrifices pour la conquérir …

Le film part un peu dans tous les sens brossant simultanément les portraits de chacun des personnages. Mais c’est cette déstructuration qui fait son charme. Abordant le Brésil par des clichés pour mieux les démonter, le réalisateur nous montre une des favelas les plus dangereuses de Rio où les habitants vous accueillent à bras ouverts, des tribus ancestrales qui jouent la comédie pour arnaquer les touristes, des ONG obligées de se vendre en faisant des shows publicitaires, …

Le réalisateur arrive à imprégner une ambiance bon enfant et un rythme particulièrement effréné à son film au point qu’on ne s’ennuie à aucun moment. Alors bien sûr, les situations sont parfois tellement barrées qu’elles en deviennent improbables mais on est tellement bien embarqué dans cet univers qu’on serait près à y croire.

Le casting, quant à lui, est en roue libre. Bill Pullman[i] s’en donne à cœur joie dans le rôle de l’ambassadeur coincé qui va trouver un but à son existence en devenant le défenseur des pauvres envers et contre tout. Le triangle amoureux entre [i]Irène Jacob, Jean-Marc Roulot et Jérôme Kircher est bien marrant. Le mari découvrant la liaison de sa femme, essaye de se venger mais il enchaîne les mésaventures se retrouvant en slip dans les rues d’une favela ou encore en tête à tête avec un transsexuel … Une grande légèreté se dégage du jeu des acteurs qui semblent prendre beaucoup de plaisir à suivre ce scénario rocambolesque. Quant à Charlotte Rampling, elle confirme qu’elle a beaucoup d’humour et nous livre un personnage insouciant tentant de convaincre ses patients de ne pas se faire opérer et usant de stratagèmes pour faire partir son fils qui vient de débarquer chez elle. Enfin, on a le plaisir de découvrir la belle Daniela Dams sous presque toutes les coutures et on peut dire qu’elle sait jouer de son charme naturelle. Espérons qu’on la reverra sur grand écran un de ces jours.

Au final, Jonathan Nossiter nous livre une sorte de film chorale complètement barré où les acteurs prennent plaisir à jouer. Malgré le côté "foutraque" de l’ensemble, on se marre bien et on en redemanderait presque ! Un bon divertissement sans prise de tête.

[zack_]

THE SILENT HOUSE
Gustavo Hernández - 2010
6/10

Le film a changé de titre (plus vendeur?) En tout cas j'ai hâte de le voir juste pour voir la technique autour du film c'est à dire comment ne pas arreter un tournage durant 1h20.... même si

y avoir quelques stratagèmes discrets pour cacher 1 ou 2 coupes (même si le réalisateur s’en défend) mais ça ne gâche en rien l’intention de départ.

Ca interpelle quand même!

[nicofromtheblock]

Bilan du mois de Mars

30 films vus (21 au cinéma - 6 en DVD - 3 en DivX)

Moyenne : 6,67/10

Classement par pays :

USA : 18
France : 5
Angleterre : 4
Canada : 1
Norvège : 1
Uruguay : 1



Film du mois




Coups de cœur du mois



Films découverts (26 films)

- Toi, moi, les autres - Audrey Estrougo [Ciné, VF] 6/10
- Polytechnique - Denis Villeneuve [DVD, VF] 7/10
- Paul - Greg Mottola [Ciné, VOST] 6,5/10
- Never let me go - Mark Romanek [Ciné, VOST] 7,5/10
- Down to the bone - Debra Granik [DivX, VO] 7/10
- Unknown - Jaume Collet-Serra [Ciné, VF] 4/10
- Rio sex comedy - Jonathan Nossiter [Ciné, VOST] 6,5/10
- Faster - George Tillman Jr. [DVD, VF] 6,5/10
- Une pure affaire - Alexandre Coffre [Ciné, VF] 6,5/10
- L'assaut - Julien Leclercq [Ciné, VF] 6/10
- The fighter - David O. Russell [Ciné, VOST] 8/10
- Black narcissus - Michael Powell & Emeric Pressburger [Ciné, VOST] 7/10
- Boxing gym - Frederick Wiseman [Ciné, VOST] 7/10
- World invasion : Battle Los Angeles - Jonathan Liebesman [Ciné, VF] 5,5/10
- Trolljegeren - André Øvredal [DivX, VOST] 6/10
- Route Irish - Ken Loach [Ciné, VOST] 6,5/10
- La casa muda - Gustavo Hernández [Ciné, VOST] 6/10
- Paper heart - Nicholas Jasenovec [DivX, VO] 7,5/10
- Ma part du gâteau - Cédric Klapisch [Ciné, VF] 6,5/10
- Made in Dagenham - Nigel Cole [Ciné, VOST] 7/10
- The adjustment bureau - George Nolfi [Ciné, VF] 5/10
- Rango - Gore Verbinski [Ciné, VOST] 7/10
- Drive angry - Patrick Lussier [Ciné, VF] 4,5/10
- Just go with it - Dennis Dugan [Ciné, VF] 6/10
- Sucker punch - Zack Snyder [Ciné, VF] 6,5/10
- Morning glory - Roger Michell [DVD, VOST] 6,5/10

Films revus (4 films)

- Regarde-moi - Audrey Estrougo [DVD, VF] 7,5/10
- True grit - Joel & Ethan Coen [Ciné, VOST] 8,5/10
- Reservoir dogs - Quentin Tarantino [DVD, VOST] 8/10
- Pulp fiction - Quentin Tarantino [DVD, VOST] 10/10

Séries

- How I met your mother 6x17 à 6x19
- The Big Bang theory 4x17 et 4x18
- 90210 3x01 à 3x11
- Chuck 4x01 à 4x11
- Glee 2x01 à 2x11
- Friday night lights 5x01 à 5x13

Beauté du mois

Amy Adams (The fighter)

Brooklyn Decker (Just go with it)



Rachel McAdams (Morning glory)



Carey Mulligan (Never let me go)



Abbie Cornish (Sucker punch)



Andrea Riseborough (Made in Dagenham)

[Dunandan]

FASTER
George Tillman Jr. - 2010
6,5/10

Vu les premiers échos sur le film, je me suis laissé tenter même si le réalisateur ne me semblait pas forcément un bon choix. George Tillman Jr. ayant à son actif le très consensuel Notorious B.I.G, film biographique sur le rappeur du même nom, je ne le pensais pas assez "badass" pour s’en tirer sur un film de ce genre. Finalement, il s’en sort mieux que prévu.

Le scénario reste assez simpliste sur le papier. Un mec vient juste de sortir de prison après avoir purgé sa peine de 10 ans et il est bien décidé à se venger de ceux qui l’ont doublé et qui ont tué son frère. Après avoir rendu visite à un détective privé qui lui a préparé la liste des responsables, il se lance dans sa quête de vengeance. Mais un duo de flics ainsi qu’un tueur à gages sont à sa recherche …

Le film se veut nerveux dans sa partie action dans la plus pure tradition des actioners des années 90 mais il n’en oublie pas pour autant de développer ses personnages. C’est assez rare dans ce genre pour être signalé. On a bien sûr le droit à quelques clichés mais rien de bien gênant dans l’appréciation du film. On prend le temps de revenir en flash-back sur le passé du héros afin de mieux comprendre ses motivations. Quant au flic et au tueur à gages, on prend également le temps de les connaître un peu même si ça reste superficiel.

Le scénario est plutôt habile dans sa construction et on suit parallèlement la quête du héros et l’enquête des flics tout en découvrant progressivement les éléments qui permettront le dénouement. Chacun des personnages de la liste correspond à un caractère bien spécifique mais le tout forme un tableau de bad guys plutôt plaisant. Le seul truc un peu abusé, c’est le coup de l’ex petite amie du héros qui est insérée dans la liste. Du coup, quand il débarque chez elle, on se dit qu’il va la buter devant son gosse et on a l’impression qu’on s’est un peu foutu de notre gueule quand on découvre qui elle est … Sinon, à partir du moment où on apprend que tous ces hommes sont d’anciens indics, ça nous met la puce à l’oreille sur la révélation finale.

Côté interprétation, le charisme de Dwayne Johnson y est pour beaucoup dans le charme du film. Il n’a pas besoin de parler, tout se passe par sa gestuelle et son mythique jeu de sourcils (même s’il s’est bien calmé de ce côté-là). Mais le reste du casting s’en sort bien également. Billy Bob Thornton joue un vieux flic alcoolique proche de la retraite et son personnage est développé de façon subtil afin de dévoiler progressivement sa vraie personnalité. Carla Gugino sait toujours jouer de son charme même si elle a un rôle un peu plus effacé. Quant à Oliver Jackson-Cohen, il a bien la classe en tueur à gages au régime de vie très stricte. Son histoire et sa relation avec sa copine jouée par Maggie Grace aurait pu être superflu mais elle est bien intégrée à l’histoire. Enfin, Adewale Akinnuoye-Agbaje a toujours la grande classe et son personnage de pasteur prônant le pardon rythme le film par ses discours radiophoniques.

Pour ce qui est de la musique, c’est bizarre de voir un compositeur comme Clint Mansell sur ce genre de film mais il nous encore un bon travail même si moins marquant qu’à son habitude. Pour compléter, on a quelques morceaux bien sympas même si certains sont déjà marqués par leur utilisation dans d’autres films : «Just dropped in» de Kenny Rogers entendu dans The big Lebowski et «I wanna be your dog» de Iggy Pop entendu dans Arnaques, crimes et botanique.

Au final, sans être mémorable, ce film nous fait passer un agréable moment. On retrouve l’esprit "cool" des actioners made in 90’s sans avoir l’impression d’être pris pour des débiles par un scénario tiré par les cheveux.

[jean-michel]

intéressant! je connaissais pas!! nico tu est un peu ma ruine car il y a un tas de films que j'aurais jamais acheté si je lisais pas ton topic...

[Kakemono]

Brooklyn Decker

La photo ne s'affiche pas.
Du coup j'ai cherché qui était cette jeune femme, et j'avoue qu'elle a l'air d'avoir deux sacrés arguments a faire valoir.

[nicofromtheblock]

J'ai réhébergé l'image.
Ils sont chiant imageShack de censurer des images qui n'ont rien de choquant ...

Critiques à venir prochainement : L'agence, Rango, Hell driver, Le mytho, Pulp fiction, Reservoir dogs, Jackie Brown, Black swan, True grit, The fighter, Sucker punch, ...
J'ai un peu de retard mais j'ai pas mal de critiques en cours d'écriture !

[Criminale]

Du lourd en tout cas.

[Alegas]

L’AGENCE
George Nolfi - 2011
5/10

Adapté d’une nouvelle de Philip K. Dick intitulée Adjustment team, ce film avait une idée de départ assez intéressante. Dommage que ce soit le débutant George Nolfi (scénariste de Ocean’s twelve et The sentinel) qui soit aux commandes.

Déjà, il faut croire un minimum au coup de foudre pour accrocher un tant soit peu à cette histoire. Le mec qui croise une fille 2 minutes et qui la recherche ensuite sans relâche pendant 3 ans, ça parait un peu abusé ! Et puis, le postulat de départ est déjà bien difficile à croire : ces agents ont la possibilité d’arrêter le temps pour agir sur le cerveau des gens et ils ne prennent même pas la peine de figer le héros alors que tous les autres le sont … une erreur qui semble totalement improbable de la part d’hommes qui font ça depuis des siècles.

Du coup, ça part sur de mauvaises bases. Mais ça n’est pas tout puisque le film part sur un trip fantastique avec des portes qui servent de passage et des chapeaux magiques … WTF !!! Et tout ça pour nous livrer une belle petite morale de fin : «Quel que soit votre destin, vous pouvez le changer si vous avez assez de volonté» ou encore «L’amour est plus fort que tout». Et je ne parle même pas de toutes ces métaphores sur Dieu, grand organisateur de la vie sur terre qui décide du destin de chacun. Le passage où ils expliquent qu’il ne peut pas laisser le libre arbitre aux hommes car il a essayé de 1914 à 1970 et que ça a mal tourné m’a bien fait marrer.

C’est vraiment dommage car niveau mise en scène, c’est plutôt agréable à suivre et c’est bien rythmé. Pour un premier film, George Nolfi semble plutôt à l’aise. Pour un scénariste de profession, c’est fou que ce soit le scénario qui pèche au profit de la mise en scène ! En tout cas, même si ça ne sauve pas le film, il faut reconnaître qu’il est plutôt doué pour manier la caméra.

Heureusement, Matt Damon et Emily Blunt trouvent une certaine alchimie dans leur interprétation et leur romance fonctionne bien. Du coup, ils deviennent attachants et on prend plaisir à suivre leur histoire malgré les improbabilités. Il est intéressant de voir l’évolution de leur relation et à quel point ils sont prêts à faire des sacrifices dans leurs vies professionnelles respectives pour pouvoir vivre leur histoire envers et contre tout.

Au final, j’ai trouvé le film quand même assez décevant. Même si on ne s’ennuie pas vraiment, je m’attendais à quelque chose qui tienne plus la route. C’est le genre de film à voir une fois en vitesse : vite vu, vite oublié.