[nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 19 Mar 2011, 10:12

Oue c'est moins bon que No country mais bon le coeur, mec, le coeur. :mrgreen:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 19 Mar 2011, 10:14

aaah alors la , si tu me parle du coeur , je clot mon argumentation :super: remember the postman :oops:
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Hard eight - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 20 Mar 2011, 16:44

HARD EIGHT
Paul Thomas Anderson - 1996
7/10

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Après avoir réalisé un premier court-métrage intitulé Cigarettes & coffee, Paul Thomas Anderson passe au long métrage en 1996 avec Hard eight. S’ouvrant sur une scène où un personnage propose à un autre de lui offrir une cigarette et un café, il semble déjà faire échos à son film précédent. Dès ce premier long, le réalisateur se crée un univers qu’il continuera à construire par la suite.

Ce film suit donc l’histoire de Sydney, un vieil homme écumant les casinos d’Atlantic City en jouant au bingo et buvant tranquillement son verre de whisky. Un jour, il prend un jeune homme qui fait la manche sous son aile et lui apprend les ficelles pour se faire un peu d’argent dans les casinos. Une relation de mentor à élève se met progressivement en place, Sydney veillant sur John en le sortant des emmerdes ou des mauvaises fréquentations. Mais son passé va finir par remonter à la surface donnant un sens à ses actes …

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Dans ce véritable exercice de style, le réalisateur prend son temps pour créer une ambiance et met en avant sa mise en scène déjà très classieuse. Le scénario reste très linéaire et pourtant, on ne s’ennuie pas et on s’attache même rapidement à ce personnage énigmatique. On se demande s’il est vraiment altruiste ou s’il a des raisons cachées pour agir ainsi. Seule la fin nous révèle enfin la vérité et son personnage prend alors une autre dimension.

Philip Baker Hall tient clairement le film sur ses épaules. Il se dégage une grande sagesse de ce personnage qui se trouve être toujours de bon conseil tant pour son protégé que pour cette serveuse dont il fait connaissance au détour d’une salle de jeu. Son seul défaut comme l’indique le titre du film, c’est celui de se mettre à flamber subitement aux dés en misant de fortes sommes d’argent sur le "Hard eight". C’est d’ailleurs à cause de cela que son passé remontera à la surface. En tout cas, Philip Baker Hall est devenu un habitué des films de Paul Thomas Anderson et on le retrouvera dans ses 2 films suivants.

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Pour ce qui est du reste du casting, c’est pas mal non plus. Dans le rôle du jeune paumé que Sydney prend sous son aile, on retrouve un autre futur habitué du réalisateur : John C. Reilly. Grand garçon un peu simplet qui a le don de s’attirer des ennuis, le rôle colle déjà à la peau de l’acteur. Et il s’amourache de cette serveuse paumée interprétée par une Gwyneth Paltrow encore quasiment inconnue à l’époque. L’actrice donne au personnage toute la fragilité que le rôle demande. Enfin, Samuel L. Jackson est parfait en petite frappe aux mauvaises manières qui essaye de faire chanter le vieil homme.

Au final, Paul Thomas Anderson signe un premier film fort prometteur qui, malgré un scénario assez simpliste, se suit avec plaisir. La bonne interprétation des acteurs et la classe de la mise en scène nous annonce déjà un grand réalisateur.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Dim 20 Mar 2011, 17:16

J'adore l'introduction du film, l'une des scènes les plus hypnotisantes que j'ai pu voir malgré son apparence très commune.
Je serais un peu plus généreux sur la note, mais je reste d'accord avec toi sur l'ensemble de ta critique. :super:
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Boogie Night - 8,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 20 Mar 2011, 18:09

BOOGIE NIGHTS
Paul Thomas Anderson - 1997
8,5/10

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Pour son second film, Paul Thomas Anderson se lance dans un projet ambitieux et nous livre une belle chronique américaine des années 70-80 en s’inspirant d’évènements réels auxquels il avait déjà consacré un court-métrage : The Dirk Diggler story. Avec ce film, il commence à s’orienter vers le film chorale qu’il explorera encore d’avantage avec Magnolia.

Pour retracer cette période, il décide de s’intéresser au parcours d’un producteur de films porno et surtout d’une star montante qu’il va prendre sous son aile : Dirk Diggler. On y suit son ascension fulgurante de jeune serveur à star du porno grâce à un accessoire particulièrement bien dimensionné puis sa chute avec celle de cette industrie dans les années 80. Dans une société en éternelle évolution, il faut faire les bons choix si on ne veut pas se retrouver hors du coup …

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A travers cette industrie de la pornographie, le réalisateur trouve le sujet de fond parfait pour montrer l’évolution de la société américaine à la fin des années 70. Avec les années 80 arrivent la fin de la liberté sexuelle prônée par les hippies et la fin d’une exploitation du film pornographique en salle au profit d’un marché en vidéo. Le puritanisme américain revient sur le devant de la scène et si on s’y oppose, on finit sur le côté de la route.

Le film se divise d’ailleurs clairement en 2 parties, le réveillon de passage à la nouvelle décennie servant de scène charnière. Lors de cette soirée, on voit Jack Horner refuser la proposition de Floyd Gondolli qui causera sa perte, on voit le personnage interprété par William H. Macy mettre définitivement fin aux années d’infidélité de sa femme mais on voit aussi les prémisses d’une homosexualité affirmée à travers le personnage joué par Philip Seymour Hoffman. Par l’intermédiaire de cette séquence, Paul Thomas Anderson annonce le point de rupture qui causera la perte de ses personnages.

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Cette rupture se fait également par l’intermédiaire de la musique qui a une place relativement importante dans le film. Alors que toute la première partie du film était bercée par la musique "disco", on passe soudainement à une musique plus "funk" qui marque là aussi un changement important. Le personnage joué par Don Cheadle était un gros has been qui n’avait pas réussi à s’adapter à la période disco et était resté en mode "country". L’émancipation des blacks par la musique va lui permettre lui-même de s’émanciper et de tourner la page sur son passé d’acteur porno.

DISCO



FUNK



Côté mise en scène, Paul Thomas Anderson confirme tout son talent en livrant un film de 2h30 parfaitement rythmé devant lequel on ne s’ennuie jamais. Sa mise en scène en éternelle mouvement rappelle forcément celle de Martin Scorsese qui semble être une véritable source d’inspiration pour le réalisateur. A cela, il faut ajouter un excellent travail sur la photographie, les décors et les costumes. On a réellement l’impression de plonger dans cette période comme si nous y étions.

Pour ce qui est du casting, c’est là qu’on retrouve l’influence de Robert Altman. Le réalisateur a réussi à créer un noyau dur d’acteurs qui reviendront de film en film (William H. Macy, John C. Reilly, Philip Seymour Hoffman, Melora Walters, …) et qui donne l’impression que l’ambiance de tournage était vraiment excellente. Cela se ressent à l’écran. Et même si certains acteurs ont des rôles plus importants que d’autres, on a affaire à un vrai film chorale où chaque personnage apporte sa pierre à un tableau final.

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Dans le rôle principal, le jeune Mark Wahlberg est étonnant de naturel. Son personnage est parfaitement écrit et son évolution semble inévitable : il est rapidement dépassé par sa notoriété qui retombera tout aussi rapidement. Burt Reynolds, quant à lui, livre son meilleur rôle en producteur à l’ancienne. Proche de ses acteurs, il voit le cinéma porno comme un art à part entière et préfère sacrifier sa carrière plutôt que de faire des sous produits. Tous les seconds rôles sont également fort bien écrit. William H. Macy représente le problèmes liés au libertinage, John C. Reilly joue le meilleur pote de Mark Wahlberg qui lui restera fidèle en toute circonstance (voir la scène de l’enregistrement de l’album), Heather Graham symbolise la jeune fille rapidement catégorisée comme pétasse sans cervelle parce qu’elle fait du porno et son modèle jouée par Julianne Moore paye le prix de sa carrière en ne pouvant voir son enfant. Cette galerie de personnages est vraiment réussie et il n’y a rien à jeter.

Au final, Paul Thomas Anderson livre ici une bien belle chronique d’une époque révolue et montre qu’il faut savoir évoluer avec son temps sous peine de rester sur le carreau. Sa mise en scène est de plus en plus classe et il a un vrai don pour tirer le meilleur de ses acteurs. Et en plus, je trouve que le film se bonifie avec le temps !
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Dim 20 Mar 2011, 18:12

T'avais mis 8 dans ton récap, donc tu le revois a la hausse avec la critique, bien. :super:
Tu me donnes sacrément envie de le revoir!! Et je dirais la même chose pour Magnolia si la critique suit. :mrgreen:
Par contre, j'ai pas vu Hard Eight, achat en prévision donc. :D
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Dim 20 Mar 2011, 20:54

Challenges ou pas, dans le panier. Ta critique m'a donné envie même si je suis fan de Magnolia, son prochain film. Et puis en plus y a ma chouchoute Heather Graham :love:
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Magnolia - 9/10

Messagepar nicofromtheblock » Mer 23 Mar 2011, 17:04

MAGNOLIA
Paul Thomas Anderson - 1999
9/10

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Voici le troisième film de Paul Thomas Anderson qui reste pour moi son meilleur film à ce jour. Prolongeant sa collaboration avec de nombreux comédiens de Boogie nights, il nous livre un vrai film chorale rappelant le meilleur de Robert Altman (Short cuts, Gosford Park).

Le réalisateur s’intéresse donc à une grande galerie de personnages. Un flic à la recherche du grand amour, une junkie en mauvais terme avec son père, présentateur télé atteint d’un cancer, un vieil homme mourant avec sa jeune femme et un aide soignant à son chevet, son fils gourou de la "macho attitude" qu’il n’a pas vu depuis des années, un petit génie qui a du mal à supporter la pression mise sur ses épaules, un ancien petit génie devenu un loser : tant de personnages qui durant cette journée vont devoir faire les bons choix pour sortir de leur problèmes respectifs …

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Le film est parfaitement maîtrisé dans son écriture. Prenant son temps pour présenter sa galerie de personnages, on ne s’ennuie jamais malgré les 3h de film. On a presque l’impression que le film se déroule en temps réel puisque l’action se passe sur une seule journée. Et il est divisé en 3 parties annoncées par les variations météorologiques : « Partly Cloudy. 82% Chance of Rain », « Light Showers. 99% Humidity. Winds SE 12 MPH. », « Rain Clearing. Breezy Overnight. » et une conclusion intitulée « So Now Then ». L’évolution du temps est à l’image de l’évolution des émotions des personnages. La métaphore est particulièrement bien trouvée et exploitée.

Le destin est un élément important du film. Dés la scène d’introduction, on nous raconte quelques anecdotes pour mettre en avant l’hypothèse que rien n’est dû au hasard et que tout se déroule dans un but précis. A travers ces faits divers dramatiques se dégage une telle improbabilité que ça en devient marrant. On est tout de suite plongé dans cet univers un peu loufoque qui refera son apparition lors de la séquence finale.

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Sur son fond, Magnolia est bien moins jubilatoire que Boogie nights mais il s’en dégage beaucoup plus d’émotions. En traitant tous ces personnages comme un "patchwork", le réalisateur met encore d’avantage en valeur leurs différences et donc par conséquent son thème principal : la solitude. Alors que ce genre de portraits entrecroisés appelle à des rencontres entre les personnages à un moment ou un autre, ici il y en a assez peu car c’est justement le sujet du film : même si le destin nous donne un coup de pouce, il ne faut compter que sur soi-même pour prendre les bonnes décisions et aller de l’avant.

Côté mise en scène, Paul Thomas Anderson semble encore plus virtuose qu’à son habitude. Il a une maîtrise de l’espace et donc des mouvements de caméra assez remarquable. C’est certainement l’un des réalisateurs qui exploite le mieux l’utilisation de la steadycam. A la photographie, il retrouve son directeur de la photographie habituel Robert Elswit qui arrive parfaitement à souligner cet univers un peu dépressif dans lequel se déroule le film.

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Et que dire de la musique associant les compositions de Jon Brion (Eternal sunshine, I ♥ Huckabees) et les chansons d’Aimée Mann ? La palme revenant à ce passage musical où les acteurs chantent en playback le titre "Wise up" : moment d’anthologie symbolisant la solitude des personnages.



Pour ce qui est de l’interprétation, le réalisateur confirme qu’il est un immense directeur d’acteurs. Il arrive à tirer le meilleur de chacun d’entre eux. Je retiendrai particulièrement le superbe rôle de Melora Walters tout en fragilité. Jeune femme qui a plongé dans la drogue pour oublier certains évènements de son enfance, elle trouve en l’officier Jim Kurring un moyen de retrouver le goût à la vie mais encore faut-il qu’elle arrive à tirer un trait sur ce secret qui la ronge. Julianne Moore a également un rôle tout en émotion en femme veillant amoureusement sur son mari mourant malgré les mauvaises langues. William H. Macy joue un loser qui nous inspire presque la pitié. John C. Reilly, Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman, tous sont parfaits dans des rôles particulièrement bien écrit et qu’on prend le temps à découvrir. Enfin, Tom Cruise doit signer ici son meilleur rôle. Pour une fois, il arrive à s’effacer derrière son personnage de Don Juan qui a besoin d’avoir le contrôle sur tout ce qui se passe autour de lui afin de ne pas se laisser submerger par ses émotions.

Au final, Paul Thomas Anderson nous livre un drame de toute beauté. Le film faisant 3h, il est clair qu’il faut rentrer dedans sous peine de s’emmerder rapidement mais une fois qu’on est capté par ces histoires, il est difficile d’en ressortir sans avoir versé quelques larmes. A la fois déprimant mais profondément optimiste, ce film fait réfléchir au sens de la vie comme aucun autre.

Bonus : la scène musicale

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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Alegas » Mer 23 Mar 2011, 17:17

Meilleur film choral jamais réalisé. Masterpiece.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mer 23 Mar 2011, 17:28

Et même pas un mot sur le dernier rôle du génial Jason Robards :(
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar padri18 » Mer 23 Mar 2011, 18:13

+ 1
J'adhère complètement, et perso le film monterait même à 9,5.
A retenir les deux excellentes BO : l'instrumentale de Jon Brion et celle regroupant toutes les musiques d'Aimee Mann (dont Wise Up :love: ).
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mer 23 Mar 2011, 19:56

Moi je dis respect Nico pour cette retrospective, totalement d'accord avec tes critiques je mettrais les même notes, tu peux zapper Punch Drunk Love pour passer direct à son masterpiece : There will be blood.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar moricenlive » Mer 23 Mar 2011, 20:24

Il est très bien Punch Drunk Love !
When a noise bothers you, listen to it John Cage.
scalp a écrit:Southland Tales d'un drogué
On dirait une version scary movie de Strange Days.
10/10
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Mer 23 Mar 2011, 20:33

La réal oui mais totalement hermétique au sujet traité et Adam Sandler le roi des comédie nanardesque est tout juste correct dans le film.
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Paper heart - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 27 Mar 2011, 16:04

PAPER HEART
Nicholas Jasenovec - 2009
7,5/10

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Histoire de continuer à faire découvrir des petits films indépendants américains toujours inédits en France, je continue avec ce sympathique docu-fiction. C’est John Fitgerald Willis qui m’en avait parlé l’été dernier ventant ses qualités et m’assurant que ça me plairait. Je me suis donc enfin décidé à le regarder malgré l’absence de sous-titres français.

Le film suit donc l’actrice et musicienne Charline Yi qui a décidé avec l’un des ses meilleurs amis de réaliser un documentaire sur ce qu’est l’amour en interviewant des personnes de tout âge et de tout milieu : enfants, personnes âgées, mariés, divorcés, gays, scientifiques … on a un joli panel d’intervenants. Elle-même ne croit pas au grand amour mais au détour d’une soirée, elle va faire la connaissance de Michael Cera. Ils vont alors s’engager dans une relation amoureuse mais la présence continuelle de la caméra va créer quelques tensions …

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Ce concept mélangeant habilement documentaire et fiction est vraiment sympa. Toutes les interviews sont faites dans des conditions réelles comme si c’était un vrai documentaire. Il y a d’ailleurs de jolies histoires qui en ressortent. En revanche, la relation amoureuse entre Charline Yi et Michael Cera est mise en scène. Tout comme les interventions du réalisateur qui est joué par un comédien. On sait donc assez rapidement que tout n’est pas réel mais on sent une telle sincérité que ça ne dérange pas vraiment. Ça pourrait un peu faire penser au concept du film Le bal des actrices de Maïwenn.

La mise en scène reste dans la plus pure tradition du genre : caméra à l’épaule qui suit Charline Yi interviewant les gens. Ça m’a fait un peu penser à un autre film du même genre : My date with Drew où un mec se filmait dans sa quête d’obtenir un rendez-vous avec Drew Barrymore. Mais le film comprend aussi des passages en animation avec des marionnettes pour mettre en images certaines anecdotes racontées par les personnes interviewées. Ces passages font beaucoup penser à du Michel Gondry et ils apportent une touche de fraîcheur supplémentaire au métrage.

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Les acteurs, quant à eux, se livrent complètement à la caméra en mettant en scène leur propre histoire d’amour. Charline Yi et Michael Cera sortaient ensemble au moment du tournage et il y a donc une véritable complicité entre les acteurs qui auraient certainement sonné moins juste dans d’autres circonstances. De plus, Michael Cera joue vraiment avec son image du jeune homme un peu bonnet qu’il se traîne de film en film. Ici, il joue son propre rôle mais il reste dans le même registre que d’habitude au point qu’on n’arrive plus à discerner sa vraie personnalité de son rôle. Dans le rôle du réalisateur, Jake Johnson s’en sort également très bien. On arrive à s’imaginer que c’est le vrai réalisateur qui interagit avec l’actrice. Enfin, Charline Yi a l’air on ne peut plus naturelle. Il est certain qu’elle se laisse totalement prendre au jeu en allant chercher les enjeux dans sa propre existence.

Enfin, pour ce qui est de la musique, c’est les 2 acteurs eux-mêmes qui s’en sont chargés. Le film est rythmé par une belle petite BO "pop/folk" qui rappelle un peu celle de Karen O & the kids sur Max et les maximonstres. C’est vraiment le genre de musique qui colle bien à ce style film indépendant.

Au final, le duo Nicholas Jasenovec/Charline Yi assument leur concept jusqu’au bout et nous livre un film plein de fraîcheur qui traite de l’amour et de ses petits tracas avec beaucoup de justesse. Dommage que ce genre de petit film n’arrive pas à s’exporter outre-Atlantique car il le mériterait.
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