[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Ven 18 Mar 2011, 15:49

attention il y a un ptite nuance : tu SAIT que tu a raison , ou tu PENSE que tu a raison ?
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Ven 18 Mar 2011, 15:51

"Je sais". j'ai écris je sais non?
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Ven 18 Mar 2011, 15:52

donc sur fight club tu sait que tu a raison . salaud .... ca marche pour tout les film que tu a vue ?
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Waylander » Ven 18 Mar 2011, 15:54

Non.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Ven 18 Mar 2011, 18:19

La Ligne en étant de mauvaise foi et prenant des bonnes captures tu peux démontrer que c'est l'apologie de la guerre ( bon en vrai c'est de la branlette ).
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Eikichi Onizuka » Lun 21 Mar 2011, 10:51

je suis plutôt de l'avis d'Alinoe concernant Fight Club.
J'avais pas trouve ça transcendant.
Je dois bientôt en faire la critique d'ailleurs.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Lun 21 Mar 2011, 13:20

d'ailleur fight club n est pas un classic , a l inverse de Se7en , juste pour dire comme ca en passant :nono:
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Paul - 6/10

Messagepar alinoe » Lun 21 Mar 2011, 16:19

PAUL (2011)
Réalisé par Greg Mottola
Avec Simon Pegg, Nick Frost, Jason Bateman, Seth Rogen, Kristen Wiig, Bill Hader, Jeffrey Tambor, Sigourney Weaver...

6/10

Une rencontre très atypique avec le troisième type. PAUL serait un ET réellement attachant, s’il n’était si grossier et vulgaire. Franchement elle m’agace cette orientation très potache prise par la comédie américaine et même la comédie britannique, ces dernières années. L’humour Apatow a totalement éclipsé le sens de la subtilité. A croire aujourd’hui que seuls les jeux de mots à base de sexe, de prout et Cie peuvent encore faire rire !!! Décidément, l’esprit de légèreté et les dialogues si hilarants de la « Screwball Comedy » me manquent.
Hormis ce gros souci avec un humour au ras des marguerites, j’ai tout de même apprécié ce film qui s’adresse avant tout aux « Geeks » de la science-fiction. Comme j’ai eu une période fan de Star Trek, de Star Wars et de bien d’autres, j’ai suivi cette balade au cœur des hauts lieux de la culture extra-terrestre avec plaisir. Le clin d’œil au ET de Spielberg était excellent, avec PAUL qui lui donne quelques conseils scénaristiques dans un hangar qui rappelle le lieu de stockage de l’Arche d’alliance. J’ai eu une crise de fou rire lorsque Clive et Graeme rejoue à Vasquez Rocks, la scène de combat entre le Capitaine Kirk et le capitaine Gorn de l’épisode Arena. J’ai bien aimé aussi le passage dans le resto sur The Extraterrestrial Highway près de la Zone 51, avec tout son merchandising attrape-gogos pour les dingues des OVNI et surtout le discret hommage au Cantina Band de Star Wars. Les passages au Comic-Con sont également criants de vérité et m’ont rappelé d’excellents souvenirs. Il y a même un hommage à mon nanar préféré Flash Gordon.
Un film, tout à la fois tendre et moqueur avec les « nerds ». Pegg et Frost sont parfaits dans le rôle de ses deux « geeks » anglais qui font le voyage de leur rêve en camping-car. Par contre la bluette amoureuse, bien gnan gnan entre Graeme et Ruth est complètement inutile. Elle plombe le rythme d’un film que je trouvais déjà un peu long. Il y a vraiment des moments de flottements dans le scénario. Les Men in Black sont tordus à souhait. Belles prestations de Jason Bateman, Joe Lo Truglio et surtout de Bill Hader en mode déjanté. Coté effets-spéciaux, PAUL est très réussi et ressemble volontairement à l’image d’Epinal de l’extra terrestre type, pour que nous puissions tous l’identifier comme tel. Néanmoins, le pouvoir d’invisibilité et le pouvoir guérisseur façon ET sont des facilités scénaristiques un peu trop évidentes qui témoignent d’un manque d’originalité.


PAUL est à la fois une parodie de film d’extra-terrestre, une sorte de relecture d’ET, et un bel hommage à la science-fiction des années 60 à 80 qui connut son heure de gloire, tant au cinéma qu’à la télévision. Un road-movie sympathique, malheureusement doté de cet humour lourdingue qui caractérise le 21ème siècle.

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Bon, la brute et le truand (Le) - 10/10

Messagepar alinoe » Mar 22 Mar 2011, 23:18

le Bon
la brute et le truand

Réalisé par Sergio Leone
Musique d'Ennio Morricone
Avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Eli Wallach

Western ultime, Italie, 2h58- 1966

10/10


Une symphonie de l’Ouest


Le Bon, la brute et le truand est un ballet funèbre et lyrique dans lequel s’affrontent trois chasseurs de primes en quête du même magot. Avec ce dernier volet de la trilogie du dollar, Sergio Leone finit de mettre en place les codes du Western spaghetti et donne à ce genre majeur sur le déclin, autrefois porté par Ford, Hawks, Mann, Walsh et bien d’autres, un nouvel élan de vitalité.

Il nous embarque dans une épopée ludique et violente, au côté de ces trois antihéros, sans valeurs morales, qui tirent avant de parler, uniquement motivés par l’appât du gain et qui mettent leur compétence de tireur, à leur propre service. Dans l’Ouest de Sergio Leone règne l’individualisme. Il décrit un monde impitoyable dans lequel les femmes et les enfants sont des cibles, dans lequel les rapports de force évoluent en fonction de celui qui pointe son pistolet. Il révolutionne en profondeur l’iconographie du cowboy avec ces trognes pleines de poussières et de sueurs.

Dans le Bon, la brute et le truand, ses antihéros sont interchangeables, car ironiquement, il n’y a pas de bon dans cette histoire, juste des hommes qui oscillent entre plus ou moins de brutalité et plus ou moins de roublardise. Dans ce jeu de dupes, chaque personnage peut se retrouver à la place de l’autre dans une situation délicate (marche dans le désert de Blondin). Tout est truquée jusqu’au retournement de situations qui peuvent se jouer hors champs (ainsi, la fumée du cigarillo qui précède la présence de Blondin à l’écran, les pelles dans la scène du cimetière, les révélations d’un mourant qui mènent à un trésor ou encore une scène de torture). Derrière les masques (fausses identités pour s’infiltrer dans un camp ou dans l’autre, ou bien encore la poussière qui recouvre les uniformes nordistes) se jouent une sorte de Commedia dell’arte dans l’Ouest. Une tragi-comédie issue de la rencontre entre des hommes dont le seul dieu est le dollar et la Guerre civile.

Dès le sublime générique animé, la guerre s’invite dans cette course au trésor, contrariant et détournant à coup de canon la chevauchée des trois pistoleros. Parfois alliée de circonstance, lorsque l’arrêt d’une colonne de soldats, permet à Blondin d’entendre l'arrivée d’assaillants, lorsque Sentenza torture Tuco pour obtenir l’emplacement du trésor, parfois amie inespérée lorsqu’un chariot au milieu du désert apporte la promesse d’un trésor, parfois aussi obstacle, comme le pont de Branston que se dispute les deux camps et surtout et avant tout, lieu de destination finale, car dans le cimetière de Sad Hill sont surtout enterrés des soldats morts au combat. Jeux de guerre, jeux de hasard qui sauve la vie ou perturbe le voyage de Blondin et Tuco.
Une guerre omniprésente qui ravage le pays, à côté de laquelle, ces hommes qui cherchent la moindre défaillance chez l’autre, perpétuellement attentifs à ce qui les entourent et au moindre détail pour rester en vie, passent avec indifférence. Tuco et Blondin s’émeuvent légèrement de l’imbécilité et l’absurdité de la guerre, s’attardent sur cette boucherie planifiée avec cynisme uniquement lorsque le conflit qui oppose le Nord et le Sud devient un obstacle à leur objectif final. Faire sauter le pont devient un impératif pour atteindre leur magot. Sergio Leone ne prend pas parti. Il montre l’horreur et la sauvagerie des deux camps. A travers les pérégrinations de Sentenza, Blondin et Tuco, d’un camp à l’autre, il fustige l’imposture de l’héroïsme guerrier. Il n’y a pas plus de héros parmi les soldats que parmi les chasseurs de primes.

Sergio Leone s’appuie sur une mise en scène quasiment maniériste qui stimule constamment l’attention du spectateur. Les ruptures de tons et de rythmes dynamisent le film et relancent chaque fois l’intérêt. Sa maîtrise de l’espace lui permet de jouer avec le champ de vision du spectateur, pour le déstabiliser et le surprendre à chaque fois, dans une alternance, de cadrages originaux (certaines scènes commencent hors champs), de plans larges suivis immédiatement de gros plans et de très gros plans qui atteignent leur paroxysme dans la scène du duel. S’ajoute un véritable souci du détail, aucun objet n’est là par hasard, tout sert à un moment ou à un autre. Ainsi, le cigarillo vissé au coin des lèvres de Blondin, un effet de style, mais aussi un objet très pratique pour allumer une mèche. Aux images et à la mise en scène de Sergio Leone répond la musique d’Ennio Morricone. Ses ritournelles enthousiastes subliment le film et le transforme en concerto baroque. Parfois ironique, parfois tragique, parfois mélancolique, la musique est le quatrième personnage principal du film. Elle souligne chaque action, chaque évènement et chaque humeur. Une musique qui se substitue bien souvent à la parole, qui plonge dans les racines de l’Ouest avec ce son strident imitant le coyote sur deux notes et trois variations pour introduire chacun des trois protagonistes principaux. Elle se fond dans le cynisme et l’humour noir ambiant, lorsqu’elle devient un ressort de l’action, dans la scène où l’orchestre de prisonniers sudistes en pleure, joue pour masquer les cris de tortures de Tuco.

Le film s’achève sur un final éblouissant, dans lequel Sergio Leone réinvente le duel, ce moment classique parmi les classiques et incontournable du western. Un « triel » dans l’arène circulaire, aride et écrasée de soleil du cimetière de Sad Hill, lieu de prédilection entre tous, à mi-chemin entre la vie et la mort. Trois hommes pour un magot : Blondin, le taciturne, celui qui balance entre chasseur de primes et bandit, le seul qui montre un peu de compassion face à la mort ; Tuco, l’exubérant, le truand truculent et Sentenza, le tueur professionnel calculateur et froid. Dans cette danse de la mort théâtralisée, ce rituel d’observations qui précède les coups de feu, le temps suspend presque son vol, la musique s’amplifie, la caméra s'avance plongeant de plus en plus dans le regard de ces hommes qui jouent leur vie et la tension se fait de plus en plus intense. La mort est au bout du chemin de Sad Hill, dans un dernier jeu de dupes, car même à l’instant fatidique, tout n’est que faux-semblants et l’un des protagonistes n’est pas un véritable acteur de cette chorégraphie macabre. Une scène d’anthologie à jamais gravée au panthéon du 7ème art.


Avec le Bon, la brute et le truand, la trilogie du dollar s’achève. La boucle est désormais bouclée. Et le poncho ramassé par Blondin pourrait être celui porté par l’homme sans nom, dans Pour une poignée de dollars, faisant du dernier épisode, le préquel du premier, ou pas.
Sergio Léone a créé avec une infinie maestria, un genre « le western spaghetti » et en quatre films seulement, il lui a fait atteindre une apogée qu’aucun autre réalisateur n’a réussi à égaler. Beaucoup ce sont engouffrés dans ce renouveau du western, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mer 23 Mar 2011, 00:01

1000 bravo , tres belle critique , meme apres avoir bcp lue sur le film , j ai trouver ton texte tres interressant , et pis les screen sont super bien choisit :super: y a une retro Leone sur le forum en ce moment ou quoi ? :wink:

alors le bon la brute , prequel ou pas ??? bon debat la :wink:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Mer 23 Mar 2011, 00:03

Y a un ordre précis a respecter pour voir les films, car étant pas sur d'être fanatique j'aurai bien voulu voir celui-ci en premier.
zack_
 

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mer 23 Mar 2011, 00:17

Tu peux voir les films dans l'ordre que tu souhaites, zack. Si tu n'aimes pas trop le genre, je te conseille de voir celui-ci en priorité ou Il était une fois dans l'Ouest, car Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus, qui sont moins aboutis, pourraient te laisser sur ta réserve vis à vis du cinéma de Sergio Leone.

Heatmann a écrit:1000 bravo , tres belle critique , meme apres avoir bcp lue sur le film , j ai trouver ton texte tres interressant , et pis les screen sont super bien choisit :super: y a une retro Leone sur le forum en ce moment ou quoi ? :wink:

alors le bon la brute , prequel ou pas ??? bon debat la :wink:


Merci Heatman.
En fait, j'ai vu le film courant février (je suis en retard dans mes critiques)... mais c'est vrai qu'on à l'impression que tous le monde s'est souvenu d'avoir acheté la trilogie du dollar et la regarde maintenant. :lol:

Je doute que le clin d'oeil du poncho ne soit pas volontaire de la part de Leone, donc j'aurai très envie de dire préquel...
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Killbush » Mer 23 Mar 2011, 00:17

Félicitations Alinoé, une critique vraiment bien construite et très intéressante :wink:
Ça va être dur de passer derrière !

Sinon Zack, je te conseillerai de voir les films dans l'ordre, même s'il ne se suivent pas, mais simplement pour l'évolution de la mise en scène de Leone. Les codes instaurés dans Pour une poignée de dollars se développent et se perfectionnent au fil de sa filmo !
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Mer 23 Mar 2011, 08:58

la vache! :shock: :mrgreen: :super: c'est quasi professionnel les critiques ici maintenant!! :eheh: va falloir dire a première de venir pompé!! :mrgreen:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mer 23 Mar 2011, 09:54

Toutes les critiques ne seront pas de cet acabit. :wink:
Mais, là je maîtrise un peu le sujet, c'est mon western préféré, le "Number One à tout point de vue (je le place même devant Il était une fois dans l'Ouest qui arrive juste derrière), je l'ai vu un nombre incalculable de fois, je le connais par coeur et j'ai beaucoup lu à son sujet, donc c'est plus facile pour moi de pointer quelques aspects en particulier.
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