World Invasion : Battle Los Angeles de Jonathan Liebesman
(2011)
Avec un peu de chance, on vient de choper la plus grosse bouse cinématographique de l'année. EN tout cas, je l'espère car pour faire pire, il faut vraiment le vouloir. Avec sa campagne marketing pourtant alléchante (trailer sublime et autres jolis posters) qui laissait présager un Black Hawk Down meets War Of The Worlds (version Spielberg évidemment), un mélange sympathique donc mais qui se révèle non seulement raté, mais en plus totalement indigeste.
Car oui, World Invasion : Battle Los Angeles ne tient clairement pas ses promesses. Avec un tel concept, on était en droit d'attendre un divertissement honnête, visuellement violent, avec des combats lisibles et des personnages réalistes. Et pourtant, que nenni. Dès le début, le constat est flagrant : les personnages n'ont absolument aucun intérêt et se permettent même d'être à la fois ridicules mais en plus avec un manque total d'originalité, le must du must étant cette scène où un soldat vient se recueillir sur la tombe de son frère. Ce serait même hilarant si la réalisation ne donnait pas envie de pleurer. En effet, Jonathan Liebesman cède à la mode décidément très en vogue de la shaky-cam. Hélas, n'est pas Paul Greengrass qui veut, la totalité des scènes d'action se révèlent illisibles (seuls quelques plans aériens arrivent à obtenir une certaine classe) et n'ont véritablement aucun intérêt, le plus navrant étant de constater que cette shaky-cam est présente même lors de scènes de dialogues avec des zooms rapides tout simplement insupportables.
En parlant de dialogues, on atteint ici LE gros point sensible du film. Depuis Independence Day, jamais je n'avais vu un tel ramassis de paroles pro-républicaines totalement hors de propos, ou comment faire l'apologie des Marines à un enfant qui vient de perdre son père et faire croire au monde entier que l'armée américaine n'a jamais perdu un combat. Exit la finesse que l'on croyait définitivement acquise dans le film de guerre, exit la crédibilité des personnages (vous imaginez vraiment un soldat ayant connu l'enfer pendant deux jours qui décide d'y retourner joyeusement après avoir bu une bouteille d'eau ? Laissez moi rire...), on est ici face à un spectacle navrant et vain qui ose se prendre au sérieux et donc qui ne peut être considéré comme un film bête et méchant à l'instar de Independence Day qui était plus une blague rigolote qu'autre chose.
Non, ici nous touchons vraiment le fond des latrines cinématographiques. Le film ne dégoutera pas du septième art comme certains peuvent le faire (Uwe Boll parmi tant d'autres) mais arrivera à faire mal à la tête de la plupart de son public. Il y aura de quoi tant on peut se demander comment un tel film peut encore être réalisé de nos jours. Et ce n'est pas la présence de Aaron Eckhart (totalement décridibilisé en attendant son prochain bon rôle) ni celle de Michelle Rodriguez (qui joue là un personnage qui ne sert strictement à rien), ni les SFX complètements laids qui sauveront le film du naufrage. On n'en retiendra qu'un concept sympathique totalement gâché par le manque de talent de son réalisateur, il ne reste plus qu'à espérer que le film soit un échec financier, histoire de n'avoir jamais une quelconque suite de la valeur de cet étron. Entre ça et Skyline, le genre de l'invasion extra-terrestre est bien mort et enterré pour cette décennie. Au secours.
Car oui, World Invasion : Battle Los Angeles ne tient clairement pas ses promesses. Avec un tel concept, on était en droit d'attendre un divertissement honnête, visuellement violent, avec des combats lisibles et des personnages réalistes. Et pourtant, que nenni. Dès le début, le constat est flagrant : les personnages n'ont absolument aucun intérêt et se permettent même d'être à la fois ridicules mais en plus avec un manque total d'originalité, le must du must étant cette scène où un soldat vient se recueillir sur la tombe de son frère. Ce serait même hilarant si la réalisation ne donnait pas envie de pleurer. En effet, Jonathan Liebesman cède à la mode décidément très en vogue de la shaky-cam. Hélas, n'est pas Paul Greengrass qui veut, la totalité des scènes d'action se révèlent illisibles (seuls quelques plans aériens arrivent à obtenir une certaine classe) et n'ont véritablement aucun intérêt, le plus navrant étant de constater que cette shaky-cam est présente même lors de scènes de dialogues avec des zooms rapides tout simplement insupportables.
En parlant de dialogues, on atteint ici LE gros point sensible du film. Depuis Independence Day, jamais je n'avais vu un tel ramassis de paroles pro-républicaines totalement hors de propos, ou comment faire l'apologie des Marines à un enfant qui vient de perdre son père et faire croire au monde entier que l'armée américaine n'a jamais perdu un combat. Exit la finesse que l'on croyait définitivement acquise dans le film de guerre, exit la crédibilité des personnages (vous imaginez vraiment un soldat ayant connu l'enfer pendant deux jours qui décide d'y retourner joyeusement après avoir bu une bouteille d'eau ? Laissez moi rire...), on est ici face à un spectacle navrant et vain qui ose se prendre au sérieux et donc qui ne peut être considéré comme un film bête et méchant à l'instar de Independence Day qui était plus une blague rigolote qu'autre chose.
Non, ici nous touchons vraiment le fond des latrines cinématographiques. Le film ne dégoutera pas du septième art comme certains peuvent le faire (Uwe Boll parmi tant d'autres) mais arrivera à faire mal à la tête de la plupart de son public. Il y aura de quoi tant on peut se demander comment un tel film peut encore être réalisé de nos jours. Et ce n'est pas la présence de Aaron Eckhart (totalement décridibilisé en attendant son prochain bon rôle) ni celle de Michelle Rodriguez (qui joue là un personnage qui ne sert strictement à rien), ni les SFX complètements laids qui sauveront le film du naufrage. On n'en retiendra qu'un concept sympathique totalement gâché par le manque de talent de son réalisateur, il ne reste plus qu'à espérer que le film soit un échec financier, histoire de n'avoir jamais une quelconque suite de la valeur de cet étron. Entre ça et Skyline, le genre de l'invasion extra-terrestre est bien mort et enterré pour cette décennie. Au secours.
NOTE : 2/10