[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

Reitman ça fait 20 ans qu'il est mort ( et il a pas été vivant bien longtemps de toute façon ).

[Alegas]

First Blood (Rambo) de Ted Kotcheff

(1982)

Deuxième vision de ce film qui restera certainement comme l'une de mes plus belles surprises cinématographique. Comme à peu près 95% des personnes qui ne l'ont pas vu, je pensait avoir à faire à une apologie de la violence via un Rambo patriotique dans un Vietnam idéalisé où l'Amérique pourrait gagner une guerre pourtant perdu d'avance, et bien entendu j'avais tord, First Blood n'étant en aucun cas ce que j'ai pu énoncer.

Car First Blood, c'est avant tout un brûlot anti-militariste et presque anti-américain. Racontant l'histoire d'un vétéran du Vietnam devenu vagabond, First Blood surprend en proposant une histoire à la fois très intéressante sur le fond (Rambo est véritablement un animal apprivoisé plus qu'un humain, il réagit uniquement par instinct de survie et par les ordres de ceux qui l'ont transformés) mais aussi dynamique sur la forme, le film prenant l'aspect d'un survival dès les vingt premières minutes passées. Un croisement presque improbable mais qui marche de façon formidable, le film n'est jamais ennuyeux, pompeux dans son discours et surtout fait preuve d'une grande finesse avec des personnages bien écrits et des situations réalistes, comme cette descente d'une falaise qui aurait pu facilement sombrer dans le grand guignolesque. Plus surprenant encore pour un film de cet âge (contrairement à des films comme Predator), les effets visuels et cascades vieillissent de façon presque extraordinaire, le must étant la scène de l'hélicoptère qui a une véritable puissance avec cette détresse du héros contre des forces qui le dépassent. On pourra seulement reprocher un final un peu trop facile et qui aurait pu être un peu plus dantesque, mais force est de reconnaître que la totalité du métrage tient formidablement la route.

Autre surprise, Sylvester Stallone se retrouve très à l'aise dans ce rôle pourtant peu accessible, et même si l'on peut trouver un peu ridicule son accent pas encore maîtrisé, on ne peut que plier le genoux devant son interprétation, d'autant que c'était loin, très loin d'être gagné d'avance. Quand au chef de la police de la bourgade américaine, joué par Brian Dennehy, il se révèle très bon dans ce rôle d'ennemi improbable, ou comment critiquer l'intégrité américaine et sa vision simpliste du conflit vietnamien. Enfin, notons l'apparition du personnage désormais culte (notamment pour les fans de Metal Gear Solid) du colonel Trautman (charismatique Richard Crenna) et le premier rôle de David Caruso, qui ressemblait alors plus à Ron Howard qu'au héros de CSI.

Scénario intelligent, rythme trépidant, héros torturé et superbe composition de Jerry Goldsmith font véritablement de First Blood l'un des meilleurs survival jamais réalisé, mais aussi le début d'une véritable icône en la personne de John Rambo, personnage qui casse tout les codes du soldat établi jusqu'alors dans le cinéma américain. Un grand film.

NOTE : 8/10

[jean-michel]

c'est bien! critique approuved!!! le seul rambo que j'aime!

[Heatmann]

oho , tu m'etonne la bravo a toi

t'as hollywood line t'attendras a la maison

[moricenlive]

Belle critique.

C'est vrai que Rambo est loin de la caricature qu'on en fait. Bien que vraiment différents, j'aime bien les autres aussi. Le dernier m'a moins convaincu par contre, moins nanar que les autres, un peu trop sérieux.

[Scalp]

Je trouve pas que le film vieillisse si bien, la scène d'évasion de la prison, elle fait bien son âge.

[Alegas]

Bon ok on peut chipoter un peu sur la chorégraphie de l'évasion mais dans l'ensemble, avoue que le film vieillit super bien.

[Alegas]

Cure de Kiyoshi Kurosawa

(1997)

Je vais la faire courte : je n'ai absolument rien compris au film et au message qu'il tente de véhiculer, ce qui a provoqué un profond ennui durant la vision. Toutefois, la mise en scène est vraiment très soignée et il y a des putains d'idées visuelles à l'instar du seul autre film de Kiyoshi Kurosawa que j'ai pu voir, Kaïro. A revoir donc quand je serais plus familier à son univers pour le moins étrange.

NOTE : 4/10

[BenderIsBack]

c'est bien! critique approuved!!! le seul rambo que j'aime!

Idem

Par contre Alegas as-tu vu les autre ? Si non, le visionnage risque de bien te décevoir !

[Alegas]

Ouais je les ai vu il y a quelques années et je compte les revoir dans les jours qui suivent.

[Heatmann]

kairo j'avais trouver ca tres lambda , du J horror basic quoi , t en a vue un , tu les a tous vue . enfin bon moi j ai pas trouver ca terrible , de la frousse pour tite fillette

[Kakemono]

Cure j'avais rien compris mais j'avais trouvé ca assez fascinant.
Kaïro quant a lui m'avait foutu une frousse d'enfer, mais j'étais jeune, je pense pas qu'il ai le même impact aujourd'hui.

Si tu veux te familiariser avec son univers, ca va être difficile, j'ai pas souvenir d'un seul de ses films qui soit facile d'accès. Peut être Charisma, mais c'est à encore très spécial.

[Alegas]

kairo j'avais trouver ca tres lambda , du J horror basic quoi , t en a vue un , tu les a tous vue . enfin bon moi j ai pas trouver ca terrible , de la frousse pour tite fillette

En même temps c'est pas du cinéma qui cherche à faire peur, mais force est de constater que l'ambiance est sacrément impressionnante, on est pas forcément à l'aise devant un tel film lors de la première vision.

Merci Kakemono, je vais tâcher de trouver ce Charisma.

[groo]

Pour ma part, je recommanderais plutôt Retribution, plus mineur, peut-être, mais aussi plus accessible.



Le travail sur l'ambiance, sur les couleurs et les cadrages est vraiment admirable...

[Alegas]

Des Hommes Et Des Dieux de Xavier Beauvois

(2010)

Second visionnage du film et force est de constater que Des Hommes Et Des Dieux risque d'être ce genre d'œuvre qui se bonifie au fil des visions. A sa sortie cinéma, j'avais trouvé le film bon mais empreint d'une patte auteurisante (dans le mauvais sens du terme, à l'image de ce cinéma français qui se croit plus intelligent que les autres) qui l'empêchait de devenir véritablement marquant, la faute notamment à un rythme beaucoup trop lent et quelques longueurs sur le final.

A la seconde vision, la pilule passe beaucoup mieux puisque l'on se rend compte que le film entier est basé sur une attente, une peur jamais véritablement nommée, à la manière d'une tragédie dans laquelle la totalité des éléments seraient placés dans le seul but de servir un final qui devra marquer les esprits. Avec un sujet pareil, Xavier Beauvois tente de prendre le spectateur à contre-pied en transformant ce que devait être un film basé sur un fait historique français (genre de films qui ne réservent jamais de véritables surprises) en une histoire touchante, humaniste et universel, l'histoire d'hommes qui tentent, malgré des forces qui les surpassent (peur, armée, terroristes) d'aller jusqu'au bout de leurs idéaux. L'histoire est donc totalement traité par un point de vue à hauteur d'homme, Beauvois ne cherchant jamais le spectaculaire ni la dénonciation gratuite, sachant très bien qu'il réalise un film avant tout, et non pas un brûlot politique.

La mise en scène de Xavier Beauvois est d'ailleurs exemplaire dans ce sens, puisqu'elle reste toujours très juste dans le ton des scènes. Avec une majorité de plans fixes toujours superbement cadrés, il arrive à plonger le spectateur dans un point de vue pourtant peu accessible, un point de vue où l'entraide et le dévouement de soi pour les autres passerait avant toute chose. Notons d'ailleurs qu'à l'instar du magnifique Munich de Steven Spielberg, Xavier Beauvois ne prend jamais position sur une idée ou une autre et arrive donc à un véritable consensus qui fait la force du message du film, dévoilé dans un monologue de Lambert Wilson qui reste longtemps en tête après la vision du film. Cette scène est d'ailleurs l'une des nombreuses à rendre le film véritablement passionnant, tout comme la scène de l'hélicoptère (exemple génial de tension avec peu d'éléments) et surtout la scène du dernier repas qui, au-delà d'un parallèle biblique évident, est tout simplement grandiose en terme d'émotion ressentie. Rajoutons à cela des acteurs au sommet de leurs talents, Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin et Jacques Herlin en tête et on obtient clairement, avec A Bout Portant et Enter The Void l'un des meilleurs films français de 2010.

NOTE : 8/10