Pour Une Poignée De Dollars Sergio Leone - 1964
LE film fondateur du genre, le film qui a crée une icône, le film qui a engendré un génie ( génie qui s'est même pas fait chier à dire qu'il avait piquer l'histoire à Kuro
), le film qui a surement aidé à la renaissance du western ricain via les films de Peckinpah ( bon là je m'avance peut être un peu mais j'ai l'impression que sans Leone on aurait ptet pas eu les films de Peckinpah ).
Alors même si Leone refait Yojimbo, il crée tout une mythologie qui sera mainte fois repris : le héros monolithique avec son poncho, sa rapidité légendaire ( le colt se vide en 2 secondes ), le tabassage violent du héros, la violence plutôt graphique ( pour l'époque ), le script minimaliste où les personnages ne sont pas là pour raconter leur vie, les bonnes trognes et les gars bien sales, les bodycount impressionnant, les BO de Morricone, les scènes de cimetière, les petites idées original ( ici la plaque d'acier ), les femmes qui servent à rien ( bon on retrouve pas tout ses éléments à la fois dans chaque spaghetti ).
Clint arrive, tue tout le monde et repart tel un ange exterminateur non sans avoir encaisser tout le cash qui devait prendre car ce qui le motive c'est pas de faire bien mais bel et bien l'appât du gain.
Le style de Leone est déjà là mais on sent que c'est que les prémices, Leone a carrément inventé une grammaire cinématographique ( bon dans ce film qui fait office de test si on peut dire c'est visible mais pas autant que dans les suivants ) , les cadres sont travaillé mais les plans ne durent pas encore très longtemps, la dilatation du temps n'a pas encore atteint les sommets qu'on lui connait, les gros plans sur les visages sont là mais ce ne sont pas encore les supers gros plans comme ceux sur le regard de Bronson , le face à face final tout aussi bon soit il n'atteint pas l'intensité de ceux des prochains films, mais la fascination pour les armes ou des plans sur des détails sont déjà là.
Même du niveau des punchlines ici c'est un peu radin.
Clint c'est Clint pas besoin d'en dire plus ( enfin il s'est retrouvé là parce qu'il était moins cher que Fonda, Coburn et Bronson envisagé pour le rôle ), Gian Maria Volonte dans le rôle qui lui aussi construit sa petite légende, Marianne Koch était très mignonne et les tronches patibulaires des seconds rôles sont parfaites.
La BO de Morricone est ici sympathique mais comme Leone il n'a pas encore atteint le paroxysme de son talent, c'est pas encore l'opéra baroque que l'on connait, et rarement réalisateur aura autant été associé à un compositeur, les films de Leone sans la zic de Morricone c'est juste impossible à imaginer.
Si ce film marque la naissance du spaghetti il n'en reste pas moins le moins bon des westerns de Leone, loin de la perfection de Il Etait une fois dans l'Ouest, mais bon le moins bon de Leone ça vaut bien 90% des westerns spaghetti ( pis ça vaut bien aussi 90% de la filmographie mondial tant qu'a faire ).
8/10