[Alegas] Mes Critiques en 2011

[moricenlive]

Belle critique, mais pas un mot sur l'aspect thématique du film ? Cette réflexion sous différents angles sur l'addiction et ses conséquences est pour moi le gros point fort du film.

[Alegas]

Bah j'en parle vite fait avec le terme "descente aux enfers personnelles" mais ouais j'avais pas trop envie de m'éterniser sur cette critique. J'aime beaucoup le film mais j'ai du mal en revanche à écrire dessus. Et vu que j'essaye en ce moment de critiquer la totalité des films vus dans le mois il fallait bien qu'elle sorte un jour.
Si un jour je me sens d'attaque je la modifierais, mais pas maintenant.

[nicofromtheblock]

Belle critique ! Ça me fait penser qu'il faudrait que je refasse la mienne de façon un peu plus approfondie comme pour toute la filmo d'Aronofsky d'ailleurs.

[zack_]

Quand je vois mes critiques de 2006 va falloir que j'en retape des critiques (ou que j'en vire vu la médiocrité de celles-ci)

[Alegas]

Unthinkable (No Limit) de Gregor Jordan

(2010)

Une jolie petite claque de prise avec ce film véritablement surprenant. Il faut dire que j'en attendais pas grand, n'ayant jamais regardé le moindre trailer ou même lu le synopsis. Du coup, je m'aventurais en terrain totalement inconnu avec comme seul repère le casting qui m'a permis de franchir le pas. Et il faut bien le dire, Unthinkable est de ce genre de film qui vous laisse K.O. à partir du moment où le générique de fin fait son apparition. Il est facile de comprendre comment un tel film a pu se voir refuser l'accès au salles de cinéma sur le territoire américain et français, le forçant à devenir malgré lui un vulgaire DTV. Mais qu'on se le dise, de tout les films sortis durant l'année 2010, Unthinkable est clairement le plus osé, le plus couillu de tous.

Je ne dévoilerais pas ici les aboutissements du scénario, ni même le synopsis d'ailleurs, tellement je trouve que le film mérite d'être vu sans aucune connaissance de ce que l'on va voir. La surprise en est que plus grande, d'autant que le début du film, avouons-le, est somme toute assez classique mais prend un véritable tournant à partir du moment où le personnage de Samuel L. Jackson, sobrement nommé H, commence à prendre le contrôle de l'histoire. Ici, les clichés généralement évités soigneusement, les rebondissements imprévisibles (la femme du personnage de Michael Sheen) et surtout la morale et ses aboutissements sont sans cesse remis en question, à tel point que le spectateur se retrouve constamment à changer de parti pris. Dans ce genre là, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un scénario aussi brillant, un scénario qui ose aller vraiment très loin (le «Bring me the childrens» ou encore le plan final) et qui n'hésite pas à permettre aux personnages de passer du blanc au noir. Du côté scénaristique donc, le film est presque inattaquable, voir quelque chose d'aussi osé est devenu tellement rare aujourd'hui qu'on ne peut qu'apprécier cette prise de risque qui paye désormais.

C'est plutôt côté réalisation que l'on pourra se permettre de critiquer, Gregor Jordan se contentant de faire avec sa caméra quelque chose d'efficace mais jamais véritablement marquant sur le plan visuel. Il n'est clairement pas aidé par des effets visuels de qualité douteuse mais passons, l'intérêt du film n'est clairement pas dans ses explosions ou même giclées de sang. En revanche, le film gagne de nombreux points avec son casting vraiment très attirant. Samuel L. Jackson est bon, comme à son habitude et il est toujours agréable de voir la trop rare Carrie-Anne Moss qui troque les habits de cuir pour celui du FBI. Face à eux, le mastodonte Michael Sheen est l'un des gros points forts du film, à la fois effrayant, attirant, sensible, impitoyable et perdu, l'acteur, découvert dans les productions The Queen et Frost/Nixon puis récemment vu dans l'une des scènes réussies de Tron Legacy, est ici tout simplement génial de virtuosité. On regrettera simplement sa dernière scène qui peut paraître un poil trop rapide pour procurer l'émotion.

Nerveux, stressant, et surtout osé, voilà les meilleurs mots pour qualifier ce Unthinkable, véritable très bonne surprise de l'année dernière. En espérant qu'il ne tombera pas vite dans l'oubli, il mériterait d'être vu, revu et commenté pour le message qu'il propose et surtout les questionnements qu'il procure chez le spectateur.

NOTE : 8/10

[Alegas]

Rope (La Corde) de Alfred Hitchcock

(1948)

Vu une première fois il y a quelques années, Rope ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable bien au contraire et cette seconde vision ne fait que le confirmer. Autant le dire d'emblée, le film est clairement le plus surestimé de toute la filmographie d'Alfred Hitchcock.

Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que l'intérêt du film est basé sur sa seule technique, une technique qui, d'ailleurs, ne fait que paraître de plus en plus maladroite au fil des années qui passent. Pour ceux qui l'ignorent encore, Rope est le premier long-métrage de l'histoire du cinéma a avoir vanté être tourné en un seul et même plan-séquence. Disons le tout de suite, c'est totalement faux pour deux raisons. Tout d'abord, des cuts champs/contre-champs sont présents à quelques reprises, chose pourtant très visibles mais qui, apparemment n'a pas empêché le film de se bâtir une réputation sur une fausse prouesse technique. Enfin, la seconde raison est déjà plus louable puisqu'elle était une nécessité à cause de la durée limitée des magasins de pellicule : des raccords rideaux sont également présents mais sont extrêmement maladroits. Certes, les prises étaient clairement limitées mais cette technique a vraiment tendance, dans le cas présent, a vieillir de bien mauvaise manière. Dommage donc.

Et que dire du scénario, tiré (et cela se voit énormément) d'une pièce de théâtre, et qui se révèle non pas inintéressant mais lent et pantouflard. Nous sommes bien loin de la virtuosité d'écriture dont fera preuve Sidney Lumet quelques années plus tard avec son 12 Angry Men. Alors oui, le film est, comme tout film d'Hitchcock, extrêmement intéressant au niveau des thèmes abordés (ici le meurtre parfait, la culpabilité, le huit-clos, le mensonge mais aussi l'homosexualité à travers les trois personnages principaux) mais cela ne le rend plus intéressant en terme de narration (d'autant que ces thèmes ont été tous mieux traités dans d'autres films d'Hitchcock). Enfin, les acteurs surjouent horriblement, à la manière d'acteurs de théâtre. Même James Stewart est particulièrement mauvais. Seul John Dall arrive réellement à tirer son épingle du jeu.

Film expérimental (pour l'époque) et fausse prouesse technique (ou presque), Rope est clairement l'un des films les moins intéressants d'Alfred Hitchcock en terme de narration comme de mise en scène. Reste une idée de départ culottée et des thèmes abordés vraiment intéressants.

NOTE : 4/10

[Heatmann]

unthinkable sa surprend carrement hein Sam est on fire et comme tu dit , c est bien ca ose bien , choc un peu , et on change souvent de coter pendant le film , la moral est chambouler

[Kakemono]

La Corde ca vaut que pour son exercice de style c'est vrai, quoique faussé de par les imites techniques de l'époque (durée des pellicules) comme tu l'as dit. Par contre, j'avoue n'avoir jamais vu les champs/contrechamps.
Ca reste assez faible il est vrai. Mineur dans la film de Sir Alfred.

[Alegas]

La première fois j'avais pas vu non plus les champs/contrechamps.

[Killbush]

En tout point d'accord sur Unthinkable, une bonne surprise sans concession

[Scalp]

La note du Sam JAckson est quand même un poil haute tant le film est pépère niveau réal.

[Alegas]

Ouais mais bon tout le reste à côté c'est bien donc ça va.

[alinoe]

Pour la critique de Rope, je n'aurais pas dit mieux et je suis en tout point d'accord avec toi. C'est le seul film de Alfred Hitchcock parmi ceux que j'ai vu, que je trouve vraiment mauvais.

[Heatmann]

La note du Sam JAckson est quand même un poil haute tant le film est pépère niveau réal.

defois il faut savoir s effacer devant ces acteur et un super script , faire le keke avec sa mise en scene ici aurait servit en rien le film , c est bien comme ca jtrouve .

[Alegas]

No Strings Attached (Sex Friends) de Ivan Reitman

(2011)

Petite comédie romantique sympathique qui ne vaut véritablement que pour la présence de Natalie Portman. Le reste est, hélas, beaucoup trop commun pour marquer les esprits. Entre la réalisation très mollassonne (R.I.P. Ivan Reitman) et Ashton Kutcher qui tente une énième fois de jouer le beau gosse charmeur, on nage dans du vu et revu. Pas véritablement mauvais donc, mais loin de remporter l'adhésion comme certaines comédies du même genre, la dernière en date étant The Ugly Truth.

NOTE : 4,5/10