Il était une fois en Amérique de Sergio Master Leone
Dernier film d'une immense et précieuse filmographie, Sergio Leone a sans doute voulu avec "Il était une fois en Amérique" réaliser son œuvre la plus ambitieuse et la plus personnelle. Nous sommes loin des aventures picaresques de la "trilogie du Dollar", et loin aussi du lyrisme grandiloquent d'"Il était une fois dans l'Ouest". Ici, à travers la saga gigantesque de la vie d'un gangster, Leone entend nous offrir à la fois le bilan bouleversant d'un homme qui a le sentiment d'avoir raté sa vie, une ode élégiaque aux valeurs de l'enfance, en même temps qu'un remarquable tableau d'une Amérique vue par le prisme de trois époques.
La mise en scène est tantôt très lente, tantôt rapide, comme si le réalisateur voulait saisir chaque instant avec la "perception" d'un protagoniste. Parfois la caméra s'attarde avec insistance sur un visage, un paysage, une rue, une pièce, et les silences sont très longs. Atmosphères tantôt tendues tantôt contemplatives. Ça peut être dur de supporter l'alternance de ces ambiances sur une telle durée. De par ce traitement, la narration est lente elle aussi et très décousue, impression renforcée par d'incessants mais utiles flash-backs. La dernière heure du film tourne en rond et semble s'éterniser.......... On a l'impression que le grand Leone se perd un peu dans un montage indécis, le spectateur peut vite décrocher néanmoins cette longueur semble nécessaire pour un tel récit car le temps qui passe est au centre de l'œuvre....
Du début des années 20 dans un New-York populaire, en passant par la prohibition des années 30, jusqu'à l'ambiance sombre et détrempée des années 60, le temps passe mais l'Amérique reste la même, rongée par ses démons. Le portait de Noodles, qui traverses ces époques, les amitiés forgées à l'adolescence et trahies à l'âge adulte, la tristesse et la nostalgie de vies ratées, tout cela contribue à forger une œuvre mélancolique et puissante. Je trouve la 3eme partie un peu moins puissante et captivante que la première. Un très grand Robert de Niro nous offre une très belle interprétation; on peut regretter le manque de charisme de Woods, toutefois il remplit son contrat en jouant un homme ambitieux et vaniteux. Morricone signe comme souvent une superbe composition mais peut être trop mise en avant et les thèmes majestueux souvent répétés donnent un aspect légèrement redondant, dommage car les thèmes sont justes magnifiques.
"Il était une fois en Amérique" est une œuvre difficile d'accès, c'est pourquoi à la fin on peut sortir de ce film avec la frustrante impression de ne pas avoir compris un chef-d'oeuvre. Je partais avant son visionnage pour lui mettre 10 parce que je m'attendais à un chef d'oeuvre ultime mais après l'avoir vu hier j'estime qu'il vaut 8 presqu' à contrecœur. Je t'aime Leone et cette note ne brise en rien l'amour qui nous lie ad vitam aeternam
La mise en scène est tantôt très lente, tantôt rapide, comme si le réalisateur voulait saisir chaque instant avec la "perception" d'un protagoniste. Parfois la caméra s'attarde avec insistance sur un visage, un paysage, une rue, une pièce, et les silences sont très longs. Atmosphères tantôt tendues tantôt contemplatives. Ça peut être dur de supporter l'alternance de ces ambiances sur une telle durée. De par ce traitement, la narration est lente elle aussi et très décousue, impression renforcée par d'incessants mais utiles flash-backs. La dernière heure du film tourne en rond et semble s'éterniser.......... On a l'impression que le grand Leone se perd un peu dans un montage indécis, le spectateur peut vite décrocher néanmoins cette longueur semble nécessaire pour un tel récit car le temps qui passe est au centre de l'œuvre....
Du début des années 20 dans un New-York populaire, en passant par la prohibition des années 30, jusqu'à l'ambiance sombre et détrempée des années 60, le temps passe mais l'Amérique reste la même, rongée par ses démons. Le portait de Noodles, qui traverses ces époques, les amitiés forgées à l'adolescence et trahies à l'âge adulte, la tristesse et la nostalgie de vies ratées, tout cela contribue à forger une œuvre mélancolique et puissante. Je trouve la 3eme partie un peu moins puissante et captivante que la première. Un très grand Robert de Niro nous offre une très belle interprétation; on peut regretter le manque de charisme de Woods, toutefois il remplit son contrat en jouant un homme ambitieux et vaniteux. Morricone signe comme souvent une superbe composition mais peut être trop mise en avant et les thèmes majestueux souvent répétés donnent un aspect légèrement redondant, dommage car les thèmes sont justes magnifiques.
"Il était une fois en Amérique" est une œuvre difficile d'accès, c'est pourquoi à la fin on peut sortir de ce film avec la frustrante impression de ne pas avoir compris un chef-d'oeuvre. Je partais avant son visionnage pour lui mettre 10 parce que je m'attendais à un chef d'oeuvre ultime mais après l'avoir vu hier j'estime qu'il vaut 8 presqu' à contrecœur. Je t'aime Leone et cette note ne brise en rien l'amour qui nous lie ad vitam aeternam
8/10