[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Scalp]

2 petites remarques : No Country le terme approprié ce serait plus Neo Western
Et Open Range si tu vois pas les qualités c'est que t'as pas été bercé par le genre, car dans ce film y a rien à jeter.

[groo]

Je ne parlerais pas de western pour No Country : la problématique n'est pas vraiment une problématique de western (instauration de la loi, lutte contre la nature, rencontre avec le pays sauvage...).

On est au contraire dans une logique de film noir, avec un personnage principal marqué par le destin, une affaire de drogue et d'argent sale, une organisation et un tueur à gage, une famille qu'on souhaite protéger contre des criminels... L'espace n'est pas naturel, sinon brièvement au début, il est constitué d'hotels louches, de trailer parks sordides ou de frontières surveillées. Enfin, le titre lui-même inscrit le lieu dans une problématique historique, l'histoire de ce lieu est inscrit dans la violence. Le pays n'est pas neuf, comme dans un western, mais ancien et frappé depuis toujours par sa violence, dont l'épisode que l'on suit n'est qu'un avatar actuel, mais dont les personnages anciens nous rappellent qu'il y en a toujours eu de tels...

[Scalp]

c'est clairement un western pourtant, rien que le fait que ça se passe au Texas, le coté chasse à l'homme et les gars qui veulent récupérer leur bien on trouve aussi bien ça dans les films noir que dans les westerns mais là tout l'habillage fait western, t'oublie les voitures et tu fous des cannasons et y a pas à tortiller du cul c'est un pur western.

[Waylander]

2 petites remarques : No Country le terme approprié ce serait plus Neo Western
Et Open Range si tu vois pas les qualités c'est que t'as pas été bercé par le genre, car dans ce film y a rien à jeter.

Open range non je l'ai revu j'aime toujours pas.

Je me fais vraiment chier devant ce film.

[Scalp]

Sérieux ? c'est quoi ton reproche ? parce que dans l'esprit c'est comme True Grit quand même.

[Waylander]

Ouais mais alors là non parce que je te parle surtout de ressentit perso. Je m'attache à true grit (persos, enjeux, ambiance, photo, musiques) alors que Open range bah voilà quoi je suis pris d'affection pour que dalle. Et dans True grit au moins ya pas de love story de merde et c'est quand même bien plus sympa et original (la gamine, la relation avec Cogburn l'humour du film etc...). Open range aç fait hommage aux tout premiers westerns et à la définition de bas du terme "cow-boy".

[Scalp]

Et la relation Duval/Costner super simple et efficace ? ( la love story est pas envahissante et traité plutôt sympathiquement ) et pis Open Range ça reste l'un best gunfight du genre et pour ça ne pas mettre 8 ça vaut une bonne petite pendaison par les couilles.

[Alegas]

Jarhead de Sam Mendes

(2005)

Pas aussi ultime que dans mes souvenirs mais très très bien quand même. De toute façon, il est clair que j'adhère totalement au style Mendes vu que je ne jetterai absolument aucun métrage de sa filmographie (même le faiblard Away We Go a des qualités certaines) et ce Jarhead a, en plus, un petit côté vraiment atypique en terme de mise en scène : c'est sans aucun doute son film le plus travaillé sur ce point là, bien plus que Road To Perdition.

Tout d'abord, c'est extrêmement léché et sans tomber dans la réalisation tape à l'œil ni impersonnelle. Pourtant, ça n'était pas gagné tant Jarhead tente d'être à la Guerre du Golfe (sujet hélas trop peu traité par le cinéma américain) ce qu'était Full Metal Jacket à la guerre du Vietnam (le film y fait constamment référence, notamment lors des quinze première minutes), à savoir un film centré sur le soldat parmi tant d'autre, avec un profond recul sur le conflit traité et cherchant plus à atteindre la psychologie contradictoire des troupes que de critiquer simplement la violence et ses conséquences. Et bien que certains ne seront pas de mon avis, j'ai tendance à penser que ce Jarhead surpasse l'œuvre dont il est inspiré sur bien des points. Délaissant la froideur Kubrickienne pour instaurer une réalisation qui magnifie la mort, la destruction pour mieux atteindre la conscience spectatorielle, nous sommes ici devant un travail plus efficace, plus solide que celui visible dans Full Metal Jacket. Jarhead est aussi l'un de ces films de guerre atypiques qui traitent de la violence (psychologique et physique) sans jamais la montrer (ou presque). Ainsi, le nombre de morts visibles se compte facilement sur les doigts d'une main, Sam Mendes ne cherchant pas à rentrer son film dans les codes instaurés du genre (la preuve en est donné avec les hommages à Apocalypse Now et The Deer Hunter).

Le scénario fait donc la part belle au conflit intérieur plus qu'à celui du pétrole, très bien écrit, efficace, il est en plus soutenu par des images de toute beauté signé Roger Deakins qui instaure là peut-être son plus beau travail avec notamment ce quart d'heure entier qui se déroule sous une pluie de pétrole, une séquence où les flammes de l'enfer côtoient les Marines totalement transformés et où l'onirique (la scène du cheval) rencontre la folie (le dead best friend). Le film est d'autant plus percutant avec son casting génial. Jake Gylenhaal trouve là son meilleur rôle, Jamie Foxx évite la cabotinage et on y retrouve même Peter Sarsgaard et Chris Cooper. Enfin, la bande originale de Thomas Newman étonne : le compositeur tronque ses mélodies au piano contre des morceaux rock dynamiques et se mariant parfaitement à l'image.

Avec Jarhead, Sam Mendes ne livre pas son meilleur film mais a le mérite de faire surement le film de guerre le plus singulier des années 2000. Questionnant à la fois l'intégrité humaine et la représentation du cycle guerrier sur des images magnifiques, Jarhead est sans conteste un film puissant aux thèmes universels qui mérite grandement d'être revu encore et encore.

"We're still in the desert"

NOTE : 8,5/10

[Criminale]

Complètement fan de ce film que j'ai en dvd depuis un bout de temps mais jamais revu depuis la sortie ciné.

[Heatmann]

ouai un excellent fim , Mendes est un grand ya pas de doute la dessus , par contre je suis pas tout a fait d accord sur le fait que la mise en scens tu la trouve plus travailler ici que road to perdition ( la pour moi c'est un pti chef d oeuvre ) , mais jarhead ouai c est du bonheur quoi . le casting est imposant et tout le monde est tres bon , pis bon le ton , les dialogues ..

[jean-michel]

moi malheureusement je n'ai pas accroché n'y adhéré au concept scénaristique...je me suis ennuyé et pourtant j'aime le réalisateur!!

[zack_]

Un gout de frustration à la fin du film, comme pour le héros d'ailleurs

[Milkshake]

ouai un excellent fim , Mendes est un grand ya pas de doute la dessus , par contre je suis pas tout a fait d accord sur le fait que la mise en scens tu la trouve plus travailler ici que road to perdition ( la pour moi c'est un pti chef d oeuvre ) , mais jarhead ouai c est du bonheur quoi . le casting est imposant et tout le monde est tres bon , pis bon le ton , les dialogues ..

+1 superbe critique Alegas totalement d'accord Jarhead ça met la dragué haute à Full Metal, plastiquement c'est peut être le plus beau film de guerre (merci Deakins alias The King de la Photographie) en le grand film sur l'absence de guerre, un grand film sur l'attente, la frustration.

[David Banner]

Totalement d'accord Jarhead ça met la dragué haute à Full Metal

Les deux sont bien je trouve...

[Alegas]

Requiem For A Dream de Darren Aronofsky

(2000)

Cela faisait quelques années que je ne l'avais pas revu, grosse surprise donc que de me rendre compte à quel point le choc post-vision est toujours aussi intense. Je m'attendais à le revoir à la baisse et puis finalement je le trouve toujours aussi bon. Alors oui, c'est clairement pas le meilleur film d'Aronofsky mais pour un second film c'est vraiment du très bon boulot.

LE gros point fort du film, c'est bien entendu son casting, véritable élément primordial au bon fonctionnement du métrage. Jared Leto est très bon, comme à son habitude (les scènes de manque sont vraiment très crédibles), même topo pour la magnifique Jennifer Connelly. Marlon Wayans donne une interprétation très juste qui restera son seul véritable bon travail dans sa carrière actuelle. Enfin, c'est notamment Ellen Burstyn qui arrive à donner une véritable puissance au film. Son rôle de femme dévorée par la société de consommation est tout simplement grandiose. La musique de Clint Mansell, désormais dans toutes les mémoires, accompagne lyriquement ses personnages paumés dans leur descente aux enfers personnelle.

Niveau mise en scène, on ne pourra reprocher que l'approche clipesque de celle-ci, mais elle se révèle tellement ludique et tellement diversifiée visuellement qu'elle est loin d'être totalement gratuite. Avec Requiem For A Dream, Aronofsky prouve qu'il est capable de raconter une histoire moins expérimentale que son premier film Pi. Alliant un scénario choral où chaque destin est l'écho d'un autre ainsi qu'une réalisation fluide, nerveuse et presque hors de propos, à l'image des trips de chacun des personnages du film.

Sans être le film ultime prôné par certains, Requiem For A Dream est clairement un second film maîtrisé qui conserve encore aujourd'hui son impact psychologique sur le spectateur tel un uppercut en pleine face. Montage, mise en scène, casting et musique, rien n'est à jeter dans ce film qui manque toutefois de la maturité nécessaire pour en faire un véritable chef-d'œuvre.

NOTE : 9/10