[francesco34] Mes critiques en 2011

[Heatmann]

ah bah la je suis d accord, sly aurait du etre nominer

[francesco34]

Le Rite
de Mikael Hafstrom (2011)

Le fantastique religieux est un genre en soi... exorcismes, possessions, démons, élus... on ne compte plus les films qui surfent sur ces phénomènes mystiques. S'ajoutant à cette longue liste, Le Rite s'attaque une fois encore aux exorcismes et aux démons. Dur dur, tant le mythique L'Exorciste de Friedkin est dans toutes les mémoires des amateurs du genre, et que jamais aucun autre film n'est parvenu à l'égaler, au mieux à le décliner sans trop le plagier. Le Rite n'échappe pas à la règle et livre finalement une pâle copie du modèle, tout en tentant de le rendre crédible, mais jusqu'à un certain point...
Même avec une réalisation pas trop malhabile, et qui est dotée d'une très belle bande son (je parle pas de la musique, mais bien des effets sonores et bruitages), le film ne décolle jamais vraiment. Si par moment un certain climat de malaise surgit, celui-ci ne perdure jamais bien longtemps.
Les comédiens sont partagés, face au jeune Colin O'Donoghue, pas trop mal dans son rôle de jeune séminariste sceptique, on retrouve le poids lourd Anthony Hopkins, qui fait du Hopkins comme à son habitude. A l'instar d'un Nicholson, il n'est pas déplaisant de le voir s'amuser à cabotiner, ça fait partie de son charme, mais c'est guère nouveau. En seconds rôles on a plaisir à retrouver Rutger Hauer (qu'on voit quelques minutes à peine) et Ciaran Hinds, toujours impeccables.

Cependant une question me taraude depuis que j'ai vu le film. Celui-ci est vendu comme une histoire vraie, ou tout au moins comme s'inspirant de faits réels. On a donc cette indication au début du film ("inspiré de faits réels"), et à la fin on nous raconte comment et où vivent les personnages aujourd'hui... Qui cherche-t-on à berner?
Les amateurs de films fantastiques, ou de fantastique religieux ou mystique n'ont pas besoin de "croire" pour apprécier ce genre d'histoire... La véracité d'une telle histoire n'est pas vraiment un argument destiné à convaincre commercialement... Mais pourtant, il arrive assez fréquemment que ce genre de trips improbables avec démons et consorts nous soit vendu comme vrai... Pourquoi?
Chercherait-on, en démontrant l'existence du diable, à tenter de nous réinculquer la foi en Dieu, à nous pauvres mécréants athés? Tiens, c'est exactement le parcours du personnage principal du film... Si le démon existe (et ça on nous assure que c'est vrai, inspiré de faits réels on vous dit!) alors forcément Dieu aussi existe. Pire, en substance, si le démon existe et que seul notre Dieu (celui des Chrétiens) est capable de le combattre, alors notre Dieu serait le bon, et les autres dans l'erreur... Ce type de film serait-il financé en sous-main par la droite conservatrice américaine?
C'est fou qu'avec un film aussi banal, on finisse par ce poser ce type de question
Serais-je dans le vrai, ou est-ce que je deviens un parano qui délire sur la théorie du complot? Arf, Dieu seul le sait

En attendant, si vous aimez les exorcismes, revoyez plutôt celui de Friedkin...

4/10

[Alegas]

The Sky Crawlers
de Mamoru Oshii (2008)

résumé wiki:
Après la guerre, le monde connaît la paix. Pourtant des sociétés militaires privée se livrent a des combats spectaculaires rendus possibles par des jeunes prodiges doués de facultés au combat exceptionnelles, ainsi que de mystérieux souvenirs. Yuhichi Kannami est pilote de chasse. Il appartient a cette nouvelle race de guerrier, cette nouvelle race humaine. Son quotidien consiste à monter dans des avions, son travail à tuer des gens. De cette main qui a tué des hommes, il joue au bowling et mange des hamburgers. Fraîchement transféré sur la base aérienne de la compagnie militaire privée Rostock, Kannami découvre un monde bien réglé, où les missions se succèdent et se ressemblent, et où risquer sa vie fait partie de la routine. Mais petit à petit, ce pilote si “jeune”, pour qui la guerre est un métier comme un autre, sera amené à questionner la réalité qui l’entoure. Qu’est-il arrivé à son prédécesseur ? Quels secrets cache sa supérieure, la froide et mystérieuse Suito Kusanagi ? Quelle est la raison de ce conflit qui semble vouloir durer éternellement?

Mamoru Oshii revient avec cette adaptation d'une série de romans japonais.
Si il ne se départit pas de son style, on peut dire qu'il signe ici une oeuvre moins marquante que le mythique Ghost in the Shell.
Mixant animation traditionnelle et CGI pour les combats aériens, les graphismes sont beaux et travaillés, mais souvent dans des environnements maussades et ternes, avec des dominantes grisatres et beiges. L'animation est bien sûre très réussie, et les combats aériens ultra-spectaculaires, avec une réalisation très dynamique.
Néanmoins, même s'il y en a plusieurs éparpillés dans le métrage, ils ne représentent pas le coeur de l'intrigue, plutôt axée sur les sentiments et le questionnement de Yuhichi.
Hélas, une certaine lenteur et un manque d'intérêt empêchent réellement d'accrocher à cette histoire. D'autant que les bases du dénouement, jetées dès le début, font deviner quasi-immédiatement la nature particulière du personnage.
La béo signée Kenji Kawai, compère de longue date du réalisateur, propose d'agréables moments et un thème principal très beau et lancinant qui reste en tête.

extrait de la musique de Kenji Kawai

Un film à découvrir, mais qui ne marquera pas le monde de l'animation, à l'inverse de Ghost in the Shell.

6/10

[francesco34]

World Invasion: Battle Los Angeles
de Jonathan Liebesman (2011)

Comment faire du neuf avec une histoire d'invasion d'extra-terrestres? Depuis que H.G.Wells a inventé le concept, c'est une masse de romans comme de films qui ont décliné le thème sous toutes les coutures, avec un intérêt fort inégal.
Ce World Invasion a décidé de filmer les attaques aliens à la manière d'un film de guerre moderne. On est un peu dans un mix entre La guerre des mondes et La chute du faucon noir.
Si certaines scènes de batailles sont spectaculaires (on n'en attendait pas moins, c'est quand même le minimum syndical par les temps qui courent), le film s'axe essentiellement sur un petit bataillon de marines, et les suit dans une guerilla urbaine somme toute classique. Si la volonté d'immerger le spectateur aux côtés du soldat lambda (ici point de président américain qui boute l'alien hors des USA) est intéressante, Liebesman l'exploite assez mal, en truffant son film de tous les poncifs du film de guerre et du film d'alien.
On a ainsi droit à une succession de scènes très clichées, qu'on sent reprises de maints films. Pour alourdir le tout, une longue partie du film se fait en compagnie de civils qu'escortent les soldats. On a droit à un nombre conséquent de gros plans sur les visages larmoyants des gamins apeurés (ceux qui avaient trouvé Dakota Fanning irritante dans War of the World vont être servis), au civil qui joue les héros et se fait dézinguer, etc...
Au rayon des clichés, on se mange le jeune officier commandant inexpérimenté pour qui c'est la première mission; le vieux briscard sous-chef qui est traumatisé d'avoir perdu des hommes dans une autre mission, mais qui va gagner l'estime de ses soldats... le héros blessé qui va se sacrifier en se faisant sauter pour éliminer les aliens les poursuivant; les devises à la con des marines du genre "reculer? Jamais!"; ou encore le coup du "j'y vais tout seul pour sauver l'humanité, mais non finalement toute l'équipe me suit dans ce sacrifice parce qu'on est tous soudés façon Backdraft"... Sans compter un discours édifiant du soldat pour un gamin de 9 ans qui vient de voir mourir son père...
La réal de Liebesman est pas tip-top... comme souvent hélas c'est filmé par un parkinsonien. Dans les scènes de bataille, le côté immersif passe plutôt bien, mais dans les scènes calmes (notamment le premier quart d'heure) c'est assez ridicule: du style un gars à genoux devant une tombe en train de prier, on a la caméra qui bouge sans cesse: décadrages recadrages zooms... ce type de réalisation à la mode, tous les "pseudo-réals" le font... même la série Les experts c'est filmé de la même façon, ces types sont tous interchangeables.

Bon le côté positif du film c'est qu'on s'y ennuie guère, c'est somme toute assez plaisant à mater, et plutôt bien fichu niveau visuel. En gros le cahier des charges est rempli. Et c'est nettement moins crétin qu'Independance day...
Mais on est très loin d'égaler la noirceur crépusculaire de La guerre des mondes version Spielberg, ou l'originalité du ton et de l'angle de Signes.

4.5/10

[Heatmann]

un 6 de toi pour ce genre de film ( en sachant que j aime pas plus que ca la guerre de monde, par contre black hawk ) , c est bon , c est 8 pour moi

[francesco34]

Ouais c'est un 6 généreux, j'ai hésité 5, 5.5, 6...
En comparaison dans mes notations La guerre des mondes on est plutôt à 9 , et ID4 à 2 ou 3

[Heatmann]

jte comprend , moi perso j ai deja quelque source sur qui m on confirmer ce que j attendai du film

[francesco34]

Les damnés (These are the Damned)
de Joseph Losey (1961)



Ne pas confondre avec Les Damnés de Luchino Visconti...
Ce film de 1961, (ou 63 selon les sources) fut réalisé par Losey pour le compte de la Hammer. On a donc affaire à un film fantastique britannique.
Pour mémoire, Losey était un réalisateur assez estimé, à qui l'on doit Le garçon aux cheveux verts, Le messager ou encore Monsieur Klein.

Un touriste américain en Angleterre s'éprend de la soeur (d'au moins 20 ans plus jeune que lui) d'un loubard chef d'une bande de blousons-noirs. Il file avec elle poursuivis par la bande, et ils finissent par se réfugier sur un terrain militaire, où d'étranges expériences top secrètes sont menées sur un groupe de jeunes enfants radioactifs...
Film fantastique soft au niveau de ses effets spéciaux, si ce n'est le décors du blockhaus souterrain où sont enfermés les enfants, c'est donc sur l'ambiance et le propos que repose le métrage. A l'inverse du Village des Damnés, qui est de la même veine (mais nettement supérieur tout de même), ici les enfants ne sont pas des entités extra-terrestres menaçantes, mais des énigmes biologiques (on ne sait pas vraiment d'où ils viennent). De leurs corps froids émanent des radiations mortelles pour les gens normaux. Les militaires sont persuadés qu'avec la destruction imminente de l'humanité par la bombe atomique, ces enfants sont le devenir de l'espèce humaine car capables de vivre sous les radiations...
On a donc des enfants vivant isolés dans leur souterrain, et dont les contacts avec la surface sont basé sur un système d'écran et de surveillance vidéo (et oui déjà!). Mais malgré leur nature dont ils n'ont pas conscience, ces enfants sont de vrais enfants, et aspirent à jouer, à rencontrer des gens, trouver des parents, et surtout sortir! L'intrusion des fuyards dans leur microcosme va bien sûr chambouler tout ça, et ces gens, tout en voulant aider ces enfants prisonniers, signent leur arrêt de mort irrémédiable. A noter l'affiche qui vend des enfants diaboliques et menaçants alors que, si ils sont effectivement une menace pour l'espèce humaine, ils n'ont aucune intention belliqueuse, tout ça est malgré eux.
Néanmoins on pourra reprocher au film de lambiner bien trop longtemps avant l'arrivée du groupe dans le bunker. Et ce n'est que dans sa dernière partie que le film se foccalise sur le coeur de l'histoire. Ainsi tout le début suit les pérénigration de l'américain et de sa donzelle, leur escapade et les lieux où ils trouvent refuge. Cette partie n'est guère intéressante et coupe vraiment le film en deux.

En tout cas, un film assez méconnu mais à découvrir pour les amateurs de vieux cinéma fantastique.

6.5/10

[francesco34]

NB au référenceur: j'ai édité ma note de Battle LA...
Après une semaine dans mon esprit ça n'arrête pas de se dégrader, et c'est pas peu dire que je suis d'accord avec la plupart des commentaires assassins qui pulullent

[francesco34]

Tokyo Girl Cop
de Kenta Fukasaku (2005)

Dur d'imaginer que ce film a été réalisé pour le cinéma au Japon, bien qu'il soit directement sorti en dvd chez nous, ce qui est déjà lui faire beaucoup trop d'honneur.
Adapaté d'un manga visiblement célèbre en terre nippone, et qui a déjà donné lieu à série et film, ce bidule étrange est à ranger aux côté des plus mauvais nanars de la galaxie.
Avec un rendu à peine digne d'un téléfilm de troisième zone, c'est un étalage de tout ce qu'on peut voir de pire en matière de cinéma: une réalisation proprement calamiteuse, qui tente d'imiter ce qu'il y a de plus agaçant dans le cinéma américain actuel: caméra portée, tremblés, décadrages, multiplication de plans inutiles et montage cut... Déjà à la base ce genre de mise en scène est exaspérante, ici elle est exarcerbée par les moyens ridicules et un manque de savoir-faire criard.
Niveau histoire c'est totalement débile (et probablement revendiqué comme tel)... on a une adolescente recrutée par la police et chargée d'infiltrer dans un lycée les membres d'un étrange cyber-réseau qui se font sauter à la bombe Bref ce qui passe dans un manga ou un anime a parfois du mal a faire crédible au cinéma... Le script enchaine les péripéties navrantes, les rebondissements idiots, affublé de dialogues creux et insipides. D'autant plus amplifié par un jeu d'acteurs pitoyables, où aucun n'est là pour rattraper l'autre. Le pompon dans ce domaine revenant à l'acteur Riki Takeuchi dans le rôle du flic boiteux aux allures de Columbo Japonais avec grimaces et mimiques, surjeu de chaque instant. Rarement performance aussi ridicule n'aura été vue, on est au niveau d'Hélène et les garçons!
Comme dit précédemment le rendu global du film est très moche, filmé en caméra HD de qualité rayon bazar. Les quelques scènes d'action sont tout de même assez drôles, dur de savoir si c'est fait exprès ou pas, particulièrement la scène finale où la jeune héroïne affronte les balles de ses adversaires sans broncher.
Mais même d'un rire involontaire, c'est tout de même la consternation qui l'emporte largement.

1/10

[Scalp]

Quel idée de regarder ce truc quand même.

[Heatmann]

sous la pression BOMIENE , francesco baisse sa note de battle LA de 6 a 4.5 un demi point pourquoi pas, mais la ca fait genre t assumer pas

[Killbush]

Tokyo girl Cop, ça vient des mêmes zinzins responsables des Tokyo Gore police et autres Machine Girl, ou ça n'a rien à voir?

[Scalp]

Rien a voir, c'est un "vrai" film, les Machine Girl et cie c'est du V cinéma produit avec rien du tout.

[Alegas]

sous la pression BOMIENE , francesco baisse sa note de battle LA de 6 a 4.5 un demi point pourquoi pas, mais la ca fait genre t assumer pas

On peut pas vraiment parler de pression BOMienne pour le moment : sur la totalité des gens qui ont vu le film la moitié l'a apprécié. J'aimerais bien voir les critiques des personnes qui sont capables de lui mettre 7 quand même, juste par curiosité.