THE TREE OF LIFE de Terrence Malick

[Waylander]

Je suis d'accord avec toi. C'est un comportement paradoxal que j'ai (qu'on a) mais j'essaye quand même le moins possible de lire d'analyse filmique. Que ce soit de Malick ou d'un autre. Seul des mecs comme Guillermo del Toro , Peter Jackson, Tarantino , Scorsese etc..méritent de vraies analyses tant cinématographiquement c'est riche mais je n'aime pas trop les analyses sur les scénarios, les messages etc..d'une œuvre. Après mon rapport avec les films de Malick est très perso donc moins j'en sais sur la conception du film et ses références mieux je me porte.

[Milkshake]

Pour le coup Inderweltsein, le fait que Malick pompe sur du Crime et Châtiments me donne envie de redonner une chance à ce livre présenté souvent comme le saint gral de la littérature russe sauf que j'avais trouvé ça tellement lourd, long, ennuyeux et plat que j'ai jamais réussit à le finir. (c'est un gros pavé aussi)

Effectivement tout le bouquin se déroule en voix intérieur avec des interrogations d'un pochtron russe sauf que Malick fait ça de manière très légère, plus romantique (je me référence à ces précédents films pour dire ça), il va à l'essentiel comme sur ton extrait il prend finalement la phrase sur tout le pavé qui est la plus forte en sens et interprétation.

ça montre bien un artiste qui arrive absorber ses influences (ici littéraire) pour en faire quelque chose de singulier parce que sur le fond tout a déjà été dit ou écrit, l'art n'est un continuel recyclage après c'est le point de vue qui importe, essayer de trouver un angle qui apporte un peu de fraicheur.

[Jeff Buckley]

Comment peut-on passer à côté de Crime et châtiment ?

[Milkshake]

Finalement c'est la version courte, plutôt que celle de 161 minutes (sans les crédits) qui été choisie, et elle fait 138 minutes.

Petit question pour notre détective Insider : On peut s'attendre à une version longue en Bluray ou c'est un choix définitif de Malick qui trouve cette version meilleure ?

[berry]

mais peut-être qu'après les crédits il y aura un bêtisier ou une scène inédite...

[inderweltsein]

Little White Lies a publié une entrevue fort intéressante avec un membre d'une des équipe d'effet spéciaux du film:

[inderweltsein]

Finalement c'est la version courte, plutôt que celle de 161 minutes (sans les crédits) qui été choisie, et elle fait 138 minutes.

Petit question pour notre détective Insider :

On peut s'attendre à une version longue en Bluray ou c'est un choix définitif de Malick qui trouve cette version meilleure ?

Je ne sais pas vraiment ..

Mais...
Les derniers bruits disaient qu'il poussait pour la version à 161 minutes..
Et par ailleurs Malick fait mettre depuis Le Nouveau Monde une clause lui permettant de faire éditer en vidéo, si il le désire, une version longue (je n'emploie pas le mot "director's cut" à dessein, car toutes ses sorties en salle sont des director's cut.. )

[Milkshake]

Ouai donc ça veut dire qu'on y aura probablement droit

L'interview que tu as posté est passionnante

.Sur la manière de bosser de malick qui shoote le plus possible et ensuite au montage il donne vie à son film en essayant pleins d'approches différentes.

.Il bosse sur le film depuis les 70's et dans le film sera incorporé certaines images qu'il a shooté à l'époque.

.Si j'ai bien compris une grosse partie de Tree Of Life a été filmé en IMAX mais tout le film serait unifié sous du 5 1/2 K en résolution.

D'ailleurs il y a une photo inédite :

[inderweltsein]

J'ai fait un miroir de l'article de Little White Lies (retiré pour je ne sais quelle raison, peut-être que cette équipe d'effets spéciaux s'est faite rouspéter pour avoir rompu le silence):
lien

Entre temps, Premiere a depuis traduit quelques passages:
ici

[inderweltsein]

.Sur la manière de bosser de malick qui shoote le plus possible et ensuite au montage il donne vie à son film en essayant pleins d'approches différentes.

Ca rejoint ce qu'on avait pu entendre dans les bonus du Blu Ray Criterion de The Thin Red Line et à deux ou trois articles publiés concomitamment à ce Blu Ray, qui pour certaines complétait ce qu'on apprenait dans le Blu Ray, par des entrevues inédites (notamment l'article d'une de mes connaissances). En particulier le récit du montage de la Ligne Rouge, où ses monteurs racontaient la même chose, ajoutant à ce qui est dit plus haut que Malick n'avait jamais vérifié que son film avait une unité en le regardant en entier, restant à l'échelle d'une scène ou de l'enchainement de deux scènes.. (la manière d'élaguer les séquences en les visionnant sans son et ne garder que les dialogues qu'il ne comprend pas sans le son, ouvrant alors la place aux voix intérieures est passionnant aussi)
Je peux retrouver ces articles si vous voulez...

Ca rejoint aussi ce qu'on ressent quand on voit les trois versions du Nouveau Monde, 3 cathédrales différentes construites à partir des même pierres (comme le dit très justement un article de Salon, qui se penche sur le montage de ce film), on peut s'en douter qu'il fait le gros de son travail au montage.

D'ailleurs ses assistants monteurs de la Ligne Rouge disaient que si il était un grand réalisateur, directeur d'acteur à leurs yeux, il était plus talentueux encore au montage...

.Il bosse sur le film depuis les 70's et dans le film sera incorporé certaines images qu'il a shooté à l'époque.

Ce qui confirme que c'est Q (ce dont je ne doutais plus depuis l'été dernier où j'ai eu accès au script)

D'ailleurs il y a une photo inédite :

C'est pas plutôt une capture de la bande annonce ?

[Milkshake]

J'ai pas regarde la BA en entier d'où l'erreur.

Dans l'interview effectivement il est dit que Malick bosse sur des ébauches, des scènes sans lien, ces scénario ne sont jamais structuré ... en gros il filme au filing et après au montage il modèle le tout.

Quand tu apprend ça c'est d'autant plus fou qu'un studio ai donné autant d'argent à Malick d'autant plus que le gars prend toujours le temps qu'il veut en post prod, il peut reprendre son film à zéro du jour au lendemain. Un exemple dans l'interview ou des gars on bossé comme des fou pendant une lingue période sur les fx de 60 minutes de métrage au final il en a gardé que 10 minutes.

[berry]

t'as pas regardé la bande annonce en entier!!!
mais mais mais.... pooouuurrrquoiiiiiiiiiiiiii!!!!!

[inderweltsein]

Le distributeur russe n'a visiblement pas respecté l'embargo sur les photos de plateau :

http://www.kinopoisk.ru/level/13/film/256408

[inderweltsein]

Et puis, vous l'avez sans doute vue, l'affiche française du film..

Dommage qu'EuropaCorp n'ait pas poursuivi la tradition des titres francisés pour les films de Malick.. Ca n'aurait pas été si mal, "L'arbre de vie" en grandes lettres.


Anecdotiquement, bien que Fox SearchLight n'ait pas de rôle de co-production/co-financement, mais un distributeur parmi d'autres, EuropaCorp n'a pas osé remplacer le "Fox SearchLight et RiverRoad Entertainment présentent" par un "EuropaCorp et RiverRoad Entertainment présentent".

[inderweltsein]

PS: J'ai l'affiche en 2835x3780 si ça intéresse..
PS2: A noter que le synopsis officiel français du film a changé:

"Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire..."

Auparavant on pouvait lire, pour rappel:
Texas, fin des années 60.
Jack l'aîné d'une fratrie de trois, vient de perdre son frère cadet, RL. Devant cette fatalité de la vie, Jack se souvient de son enfance, des doux moments où il était encore le seul fils, grandissant dans la félicité procurée par l'amour inconditionnel de sa mère. La travée de la mémoire s'ouvre... et tout lui revient....les petits frères qui mobilisent l'attention de la mère, la discipline d'un père absent et autoritaire. Jack se laisse envahir par les souvenirs du passé et c'est ainsi qu'au gré de ses expériences, de son parcours initiatique, et au rythme de la perte progressive de ses illusions et de son innocence, nous explorons le cycle de la vie qui n'en finit plus de tourner autour de nous et qui nous précipite tantôt vers le bonheur tantôt vers le drame.
The Tree of life nous propose une profonde réflexion sur le sens de l'aventure humaine.

Il en dit à la fois moins qu'auparavant, et est un peu plus maladroit, non?