[Milkshake] Mes critiques en 2011

[Tyseah]

Pas mieux.

[Alegas]

Never Let Me Go de Mark Romanek

Uchronie poétique et glaciale, peinture d’une déshumanisation chirurgicale au flegme britannique ou se perd un triangle amoureux contrarié.

Never Let Me Go fait clairement partie des surprises inattendues, Mark Romanek par une facture en apparence très classique et un récit au premier abord trop académique, le réalisateur surprend. Son film traite un sujet à la fois futuriste et contemporain, ou le questionnement éthique l’emporte sur la romance : jusqu’ou la médecine est-elle prête à aller pour rallonger notre espérance de vie ?

La structure fait de flashback, d’une jeune accompagnatrice qui se remémore son enfance dans un pensionnat, apporte son lot de scènes rangées et immaculées. Rien ne dépasse tout est bien trop respectueux et puis au détour d’une phrase, d’un regard, on ressent le malaise d’enfants auxquels on compte d’horribles histoires pour retarder l’échéance de la découverte de leur tragique destin.

Tout l’enjeu du film : comment vivre au mieux les derniers bref instants de sa vie, en cela le film reflète parfaitement son interrogation, tout va trop vite, le trio formé par Carey Mulligan, Andrew Garfield et Keira Knightley est aussi remarquable que leur temps d’écran ensemble est finalement très réduit. Les jalousies au sein de ce couple élargie n’arrivent pas sans quelques facilités, Mark Romanek leur laisse tout juste le temps de s’inventer un fantasme de sursis alors qu’on aimerait les voir s’évader, se rebeller.

Ces petits reproches sont éventés par une maitrise formelle qui allie aussi bien les plans hospitaliers aseptisés, mécaniques et les escapades nordiques cheveux aux vents, le film alterne le chaud et le froid imprégnant le pellicule d'un poème doux et glaçant narré par une Carey Mulligan bouleversante. Une fille, une femme qui a sacrifié son espérance de vie dans une monotonie terne afin d’oublier un amour fuyant bercé par l'âme du titre : Never Let Me Go

We all complete.

Maybe none of us really understand what we've lived through, or feel we've had enough time.

8/10

[Alegas]

'Tain, je l'attendais depuis des années ce nouveau de Romanek, et je ne peux même pas le voir à cause de sa très mauvaise distribution en salles.

[Milkshake]

Des années tant que ça En tout cas c'est un beau film qui pose de questions intéressantes (sur le thème c'est le meilleur avec Gattaca) après comme pour True Grit j'ai trouvé ça trop court, ça manque un peu de substance au niveau du triangle amoureux pour adhérer à 100 % et en faire un grand film même si la fin est magnifique.

[Alegas]

Des années tant que ça

Bah ouais j'avais trouvé Photo Obsession vraiment intéressant et j'aime beaucoup les clips du bonhomme, donc forcément ça crée une certaine attente. Et ton parallèle avec Gattaca ne fait que renforcer mon envie de le voir.

[Moviewar]

Winter's Bone de Debra Granik

Traversée rafraichissante d'une Amérique profonde lugubre trop souvent délaissé par la cinéma

Winter's Bone se révèle être un drame intimiste à tendance horrifique. Dans un univers consanguin ou la simplicité se mêle à la brutalité, une jeune fille par la force des choses se doit d'être le pivot d'une famille logé au fin fond de la cambrousse américaine. A la recherche d'un père, l'héroïne va sillonner des paysages terne, ou la désolation règne ne laissant plus que des carcasses. Sur cette route, la jeune fille va essuyer bon nombre de refus d'entraide, elle se retrouve seule dans une région ou chacun semble s'isoler malgré un lien génétique apparent.

Avec détermination, Jennifer Lawrence, futur grand nom du cinéma, une beauté nature glancante va montrer plusieurs visages celle d'une sœur qui aime ses proches, celle d'une fille qui perdu sa mère, celle d'une adolescente qui rêve d'une porte de sortie et surtout celle d'une femme prête à tout quitte à renier son père et prendre un fusil en main.
Le film distille ses informations au compte goute ainsi on se méfie de chaque personnages, une ribambelle de redneck usé par leur environnement : la malbouffe, la gnôle et le crack.

La réalisatrice délivre un film étonnant, ou la tension est savamment géré, faisant de son drame indé, un pur produit horrifique qui trouve son summum dans une pêche à l'os à glacer le sang. Après toutes ses éloges, survient le seul hic du film : sa durée.
Winter's bone se révèle bien trop court, Debra Granik coupe net sans avertissement au moment ou l'intrigue s'emballe, on aurait tant aimer voir cette vengeance s'appliquer et ses répercussions, on serait bien resté 1 heure de plus à regarder lutter Jennifer Lawrence dans cette ambiance austère.

Au final il faut mettre en avant ce bel essai, Debra Granik une réalisatrice à suivre.

7.5/10

[Waylander]

Dès que je trouve des sous titres je m'envoie ça.

[nicofromtheblock]

Juste pour info : c'est son second film.
J'ai fait la critique de son premier Down to the bone sur mon topic.

[Milkshake]

Du coup j'ai édité mon texte Down to the bone vu que j'aime bien Vera je vais essayer de voir ça.

[Heatmann]

par contre le plan sur sont cul dans in the air c etait une doublure

[Milkshake]

Quel dommage mais la plastique était trop parfaite/travaillé ça m'a fait tilté car Vera ça a pas l'air d'être le genre de nana qui travaille tout ça en salle de gym

[Waylander]

elle peut-être comme ça de base aussi hein.

[Milkshake]

Non je pense pas Sinon ils auraient pas payer une doublure.

[Alegas]

London Boulevard de William Monahan

Un film de scénariste par excellence : un manque cruel de mise en scène compensé en partie par une abondance d'idées de situations et de bon dialogues.

London Boulevard démarre avec un cadre restreint dans lequel Colin Farrell quitte sa cellule pour la capitale anglaise, on s'attend donc à ce que Monahan enchaîne les effets clipesque pour se donner du style au contraire le seul effet musical reste un BO Rock lancé à tue-tête, le mixage sonore est affreux excepté cela le film est assez dépouillé pour ce centrer sur ces multiples personnages. La force de Monahan en tant que scénariste parvient en très peu de temps à tracé le portrait de ses perso assez haut en couleur.

L'éparpillement scénaristique est la force et la faiblesse du film, on a pas le temps de s'ennuyer Monahan enchaîne les situations assez drôle avec quelques dialogues croustillants, après le film est mal équilibré on aurait bien passé plus de temps avec la soeur fatale et vénale de Farrell ou ses potes gangster à moitié looser plutôt que de ce coltiner une storyline avec un clochard, ou finir sur une love story un peu improbable.

Dommage le film part pourtant bien on se pose pas mal de questions sur le perso de Farrell sobre au possible qui refuse les avances de belles femmes et quand il finit bodyguard d'une star incarné par le squelette fragile et parano de Keira Knightley on a droit à quelques bonnes scènes notamment Keira qui va faire ses courses dans un magasin ou sa tête est placardé à chaque coin. Son ami squatteur est lui aussi assez intriguant dommage que la sauce ne prenne jamais l'essai est d'autant plus anecdotique
que la réalisation est constitué à 90% de plan rapproché sur les visages des acteurs.

Monahan ne propose jamais d'idées de mise en scène dur donc de se passionner pour une petite histoire de gangster de quartier, vu et revu avec une love story un peu bateau alors que le sujet de base aurait pu amener une histoire bien plus intéressante avec tout ces paparazzi et cet ami docteur d'origine indienne qui succombe au charmes de la soeur. Au lieu de ça on a droit à une louche supplémentaire de Ray Winstone presque incompréhensible tellement il pousse son accent gominé qui amène à des montés en tension over the top mais assez fun.

Le souvenir qu'on gardera du film : un moment relativement plaisant pour une histoire assez confuse.

6/10

[Heatmann]

ben voila , pareil , pensait bien que tu aurait pas vue la daube annoncer non plus , c est plaisant , le prochain sera le bon pour monahan . j ai vraiment aimer le perso de farrel , et pis la fin
meme keira est pas chiante