[Alegas] Mes Critiques en 2011

[kenshiro]

SUPERBE CRITIQUE

[Hannibal]

J'adore ta critique : Superbe analyse et captures magnifiques!
Merci

[nicofromtheblock]

Un peu trop de captures à mon goût mais le film est tellement réussi visuellement que ça peut se comprendre.

[Heatmann]

ouaip , super les screen , la definition est sublime mais jsuis toujour pas presser de les revoir

[Alegas]

Un peu trop de captures à mon goût mais le film est tellement réussi visuellement que ça peut se comprendre.

Ouais j'ai bien conscience que j'ai mis beaucoup de screens mais c'est vraiment exceptionnel. De toute façon ça me prend tellement de temps que c'est certain que je le ferais pas à chaque fois.

Et merci à tous pour les compliments.

[Kakemono]

Trop de screens tue le screen.
Belle critique quand même!!

[Tyseah]

Très belle critique double cheeseburger!

[Alegas]

[Alegas]

The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert (Priscilla, folle du désert) de Stephan Elliott

(1994)

A l'origine un film qui ne me tentait pas vraiment, la faute à un titre qui ferait passer le long-métrage de Stephan Elliott pour ce qu'il n'est pas, à savoir un énième mauvais film caricatural sur la condition homosexuelle. C'est notamment le casting qui m'a permis de franchir enfin le pas et même si le film est loin d'être inoubliable, The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert mérite tout de même l'attention.

Tout d'abord, il faut savoir que le film est tourné intégralement dans l'outback australien, lieu magnifique (hélas bien trop boudé à mon goût par le milieu cinématographique) où les paradoxes s'enchaînent à une vitesse monstre et où les règles du monde moderne changent du tout au tout. De ce fait, le film est véritablement plaisant à regarder malgré son côté road-movie un peu trop banal. Il se démarque surtout avec son casting de premier choix et surtout avec des rôles à contre-courant. Imaginez l'un des acteurs britanniques les plus classes du monde, le héros tatoué de Memento et l'un des meilleurs bad guys de ces vingt dernières années dans les rôles de trois travestis délurés et vous aurez une petite idée des performances d'acteurs présentes. Terrence Stamp est véritablement magistral et mérite totalement les éloges qu'on a pu lui faire à l'époque, le film mériterait d'ailleurs d'être redécouvert aujourd'hui maintenant que Guy Pearce (étonnant et très drôle) et Hugo Weaving (clairement sa meilleure composition) ont, eux aussi, continués leurs carrières depuis pour atteindre les sommets.

Et malgré le fait que le scénario du film frôle la niaiserie et le trop politiquement correct, n'osant pas assez sortir des limites dans lesquels il s'enferme, les trois acteurs et la bande-originale arrivent à faire passer la pilule. A ce niveau là, le film est clairement un joli petit moment de bonheur.

NOTE : 6/10

[Val]

J'adore ce film, et je ne suis pas d'accord sur le "politiquement correct" du scénario. Je trouve que au contraire, le film a l'intelligence de ne pas tomber dans la victimisation comme c'est souvent le cas avec ce genre de sujet.

[Alegas]

C'est pas une victimisation que je dénonce, le film ne fait pas cette erreur. Par contre, c'est le message "on est tous pareil après tout" que l'on trouve dans pas mal de films dans ce genre qui m'a un peu gonflé.

[Alegas]

Full Metal Jacket de Stanley Kubrick

(1987)

Grand fan de Stanley Kubrick que je suis, je n'ai pourtant jamais considéré Full Metal Jacket, sa seule incursion dans le film de guerre, comme l'un de ses meilleurs au même titre que A Clockwork Orange ou 2001, A Space Odyssey même si je le considérais comme un grand film, comme la plupart des œuvres de sa filmographie. Ces derniers jours ont été l'occasion de revoir mon jugement quelques années après ma dernière vision du film, l'occasion de le redécouvrir totalement.

Soyons clair dès le début, Full Metal Jacket est un film atypique, à l'image des autres films de Kubrick à partir du moment où on les comparent avec les autres œuvres du genre. Ainsi, Full Metal Jacket est un film sur le Vietnam qui ne parle pas du Vietnam à proprement parler, l'histoire se concentrant bien plus sur le parcours de quelques soldats comme les autres, des parcours qui pourraient bien se trouver dans n'importe quel conflit post-Seconde Guerre Mondiale. Les combats sont donc rares, Full Metal Jacket ne cherchant jamais à montrer de l'action pour de l'action, ainsi, la première moitié du film se concentre totalement sur l'entraînement des soldats pour donner plus d'impact à la seconde moitié, celle-ci se déroulant dans le pays en conflit. Étonnamment, c'est bien la première partie qui se trouve la plus réussie, car non seulement originale mais arrivant à traiter la militarisation d'une façon très brute, très froide, à l'image de la mise en scène de Kubrick qui, à force de travellings fluides et de plans fixes, arrive à créer une véritable distance entre l'action écranique et le spectateur. On ne cherche donc nullement à rentrer dans un processus d'identification aux différents personnages mais bien à rester spectateur de quelque chose qui nous dépasse. Ainsi, les passages presque oniriques traitant de la montée en puissance de la folie des personnages en deviennent véritablement dérangeants. Deux scènes particulières ressortent facilement du lot, tout d'abord l'apogée de la folie du personnage de Vincent D'Onofrio (qui trouve là certainement son rôle le plus marquant) ou encore la mise à mort du sniper vietnamien.

Pourtant, Full Metal Jacket est loin d'être le film ultime sur le conflit vietnamien. Tout d'abord parce que le film est réalisé dans le milieu des années 80. De ce fait, Kubrick prend véritablement beaucoup trop de recul vis à vis de son sujet, au point de n'avoir presque plus aucune identité dans le sens où jamais le spectateur n'a la conviction de se retrouver dans cette guerre. Exit la folie, l'ampleur destructrice et la profondeur de Apocalypse Now, exit la véracité et la puissance narrative de Platoon, nous sommes ici bien en face d'un film froid, presque impersonnel au niveau du sujet mais totalement assumé qui le rend à la fois repoussant et passionnant. L'autre défaut du film vient de sa réalisation. Non pas qu'elle soit bâclée, loin de là, mais le fait est que l'on a déjà Kubrick bien plus inspiré. Ici, hormis quelques passages surprenants (la tension lors de la scène du sniper, les scènes oniriques, les passages en steady-cam suivant les Marines), on a l'impression de se retrouver devant un mélange de la presque totalité des gimmicks de mise en scène de Kubrick, ce qui renforce le problème d'identité du film et qui l'empêche d'être aussi marquant que certains films du cinéaste.

Mais que l'on ne si trompe pas : Full Metal Jacket est clairement un grand film, une œuvre qui aura ouvert la voie à des films de guerre plus originaux en terme de narration. Avec cet opus guerrier, Stanley Kubrick prouvait une fois de plus qu'il pouvait tout traiter à sa manière de façon marquante sans tomber dans le hors-sujet, la marque des plus grands réalisateurs.

NOTE : 8/10

[Alegas]

Bilan du mois : Février 2011


Films vus :

49 : The King's Speech, Tom Hooper, 2010, Ciné VOST : 7,5/10
50 : Kill Bill volume 1, Quentin Tarantino, 2003, DVD VOST : 10/10
51 : Kill Bill volume 2, Quentin Tarantino, 2004, DVD VOST : 10/10
52 : The Green Hornet, Michel Gondry, 2011, Ciné VOST 3D : 3,5/10
53 : Hustle & Flow, Craig Brewer, 2005, DVD VOST : 7,5/10
54 : Coeurs, Alain Resnais, 2006, Truc VF : 4,5/10
55 : Tron Legacy, Joseph Kosinski, 2010, Ciné VF 3D : 6/10
56 : The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert, Stephan Elliott, 1994, DVD VOST : 6,5/10
57 : Crazy Heart, Scott Cooper, 2009, DVD VOST : 6,5/10
58 : Les Tontons Flingueurs, Georges Lautner, 1963, DVD VF : 5/10
59 : Ulysse, Agnès Varda, 1982, Truc VF : 6/10
60 : Les Barbouzes, Georges Lautner, 1964, DVD VF : 2/10
61 : Bad Boys 2, Michael Bay, 2003, TV VF : 6,5/10
62 : La Reine Margot, Patrice Chéreau, 1994, Truc VF : 5,5/10
63 : Black Swan, Darren Aronofsky, 2010, Ciné VOST : 9,5/10
64 : Cruel Intentions, Roger Kumble, 1999, TV VF : 2/10
65 : Ma Saison Préférée, André Téchiné, 1993, DVD VF : 3/10
66 : Big Trouble In Little China, John Carpenter, 1986, DVD VOST : 6/10
67 : Full Metal Jacket, Stanley Kubrick, 1987, DVD VOST : 8/10
68 : Last Night, Massy Tadjedin, 2010, Ciné VOST : 4/10
69 : Neighbours, Norman McLaren, 1952, DVD VOST : 8/10
70 : Trois Thèmes, Alexandre Alexeïeff, 1980, DVD VOST : 5,5/10
71 : Y Tu Mama También, Alfonso Cuaron, 2001, Ciné VOST : 8,5/10
72 : True Grit, Joel & Ethan Coen, 2010, Ciné VOST : 8/10


Découverte du mois :




Coups de cœur des films découverts :

[Alegas]

The Sting (L'Arnaque) de George Roy Hill

(1973)

Un bon film que voilà même si je reste un peu déçu vu la réputation trop élogieuse du métrage. Sept oscars quand même alors que la même année étaient nominés les excellents American Graffiti et The Exorcist. Le plus étonnant étant le fait que ce qu'il y a de mieux dans The Sting ne soit même pas récompensé, à savoir l'interprétation des deux têtes d'affiche : Paul Newman et Robert Redford, tout deux excellents dans leur rôle d'arnaqueur. Dans l'ensemble, on se retrouve un peu devant un Ocean's Eleven avant l'heure (il est certain que Soderbergh a vu le film) le côté bling-bling en moins. Même la relation entre les deux persos est reprise dans le film de Soderbergh avec la relation Clooney-Pitt. En revanche, niveau réalisation, il n'y a rien de bien transcendant. Certes, les scènes s'enchaînent admirablement et tout le métrage respire la fluidité mais il est dommage de voir que certaines scènes auraient pu être plus travaillées (le guet-apens dans un bar) alors que d'autres le sont véritablement (le poker dans le train, un must en terme de tension). Un bon film d'arnaque en somme mais clairement loin d'être LA référence du genre.

NOTE : 7/10

[Milkshake]

Il est vraiment très plaisant ce film comme tu le dit il est très fluide, on passe un bon moment