Dirty Chris Fisher - 2005
Si on devait lister les bon polars urbains de ces 10 dernières années on arriverait difficilement à 10 mais dans le lot on pourrait largement faire une place à ce Dirty qui reste méconnu, sortie DTV oblige.
Sur une trame scénaristique identique : 2 flics ripoux 1 journée se promenant dans les ghetto ethnique de LA, Dirty se paye le luxe de ne vraiment pas avoir à rougir face à Training Day.
Alors oui depuis The Shield tout les polars US ont repris les gimmicks de la série et en plus ici ça se passe à LA, donc ici on a du flic ripoux ( mais ici c'est le niveau du dessus ), du gangsta local plus vrai que nature et une réalisation caméra à l'épaule ( plutôt maitrisé ) du coup on est en terrain connu, et faut pas y chercher de l'originalité.
On suit Clifton Collins Jr ( très bon comme souvent ) qui suite à la mort d'un innocent tué par son coéquipier se sent responsable et cherche la rédemption du coup il a décidé de balancer tout le monde à l'IGS mais pour ça il faudrait qu'il ait l'appui de son coéquipier un Cuba Gooding Jr qui en fait des tonnes dans le gangsta entre mimique, langage avec du motherfucker lâché sur toute les phrases, mais ça passe bien avec ce personnage de flic excentrique grande gueule et bling bling qui profite de son badge pour faire ce qu'il veut et il a carrément aucune morale ( excellente séquence avec les vieux et la jeune latina ).
Plus le film avance et plus on se dit oue bein putain c'est vachement bien écrit pour un DTV ( le début est un peu foutraque quand même ) et c'est plutôt imprévisible, y a notamment un passage de roulette russe ou je me dit là ce qui serait couillu c'est que le gars crève ( ce qui arrive jamais quand les héros d'un film joue à la roulette russe ) et bein là bim bam boom headshot, j'étais sur le cul de même qu'à la fin on se dit oue bon on sait qui va tuer qui (genre la latina va se venger, et bein non), bon la fin en l'état est pas surprenante car on devine rapidement la fin des personnagesoil], le film se paye un petit twist que j'avais pas vu venir et puis bon une journée dans LA c'est forcément haut en couleur avec tout ce qui faut de gangster latino ou black, de 30 piges ou 15 ans ( excellent le gamin ), bon par contre le film oublie une storyline en cours de route ( celle avec Wyclef ) mais c'est pas trop grave.
Bon la réalisation se repose un peu trop sur la caméra à l'épaule dès qui se passe quelque chose, le budget fait qu'on a pas de grosse séquence d'action ( et y a avait moyen de faire au moins 2 bons petits gunfight ) et pis les passages de trauma de Collins Jr soule un peu à la longue mais les rares passages énervé sont réussit.
Le casting outre les 2 acteurs principaux on a Keith David et Cole Hauser en supérieur essayant de couvrir leur arrière, on a le gros dealer de The Wire et plein de latino qu'on a vu dans tout les films ou y faut du gangsta latino.
La bande son avec du gros son west coast et du rap latino déchire bien.
Bon petit polar qui tient le bitume avec brio.
7/10