Darkman de Sam Raimi (1990)
Je continue tranquillement ma découverte de l’œuvre de Sam Raimi et c’est à ce jour un sans faute. Darkman, quatrième film du cinéaste, est désormais considéré comme une première version de ce que sera Spider-Man douze ans plus tard. Il serait dommage de cantonner le film à ce rôle de premier jet et de passer à côté d’un excellent film.
On retrouve ici les éléments caractéristiques des films de Raimi, à savoir un aspect comic book assumé notamment lors des crises de colères de Darkman où on a clairement l’impression de voir une planche de bande dessinée. Liam Neeson est parfait (comme toujours) dans son rôle de généticien tout gentil et qui devient un vengeur masqué après avoir été laissé pour mort par une bande de malfrat dont le charismatique chef est incarné par l’excellent Larry Drake que je découvre ici. A noter les apparitions toujours sympas de Ted Raimi et de l’énorme Bruce Campbell, acteur ô combien sous-exploité.
La mise en scène de Raimi est parfaite, on sent vraiment qu’il maîtrise sa caméra et qu’il fait un film qu’il aime vraiment. On retrouve un peu l’ambiance de Mort sur le Gril, notamment pour la photographie très bleutée. C’est typiquement le genre de photographie que l’on a du mal à imaginer actuellement, à l’heure où l’on doit se farcir des colorimétries délavées et des blancs cramés dans 99% de la production cinématographique actuelle. La fin sans concessions est assez surprenante pour un film de super-héros et on comprend que le film n’ai malheureusement pas eu de succès, malgré la vague super-héros lancée par le succès de Batman de Burton.
9/10