He Got Game Spike Lee - 1998
Alors oui être fan de basket est clairement un plus pour voir ce film, parce que Ray Allen quoi, d'ailleurs c'est marrant quand le film est sorti Ray Allen même si c'était un des jeunes joueurs à suivre rien ne disait qu'il allait faire la carrière qu'il a eu car clairement Allen c'est un des 5 meilleurs joueurs de l'histoire à son poste et c'est le mec qui détient (avant que Curry le batte) le record NBA de panier à 3 pts (d'ailleurs pour l'anecdote sympa le record appartenait avant à Reggie Miller qui apparait vite fait dans le film, outre Miller on voit aussi Jordan qui se paye la quote du film 'he got game", Pippen, Barkley, O'Neal et tout les coachs universitaire).
Sur un bon script de Spike Lee ( chose rare, bein oui quoi faut le dire ) on suit le parcours de Denzel Washington qui sort de zonzon pendant 1 semaine pour convaincre son fils ( Ray Allen ) de signer dans l'université de Big State et si il signe il aura une remise de peine mais il essayera avant tout de se faire pardonner par son fils ( un truc qu'on nous dévoile après une heure de film ) bien entendu tout ça se passe à NY et ici plus précisément à Coney Island. Qui d'autre que Spike Lee pouvait réaliser un tel film, lui le fan ultime des Knicks, lui le mec qui à fait la pub mythique avec MJ. Spike Lee a cette époque était alors au firmament, il allait enchaîner tout ses meilleurs films : Summer of Sam, 25ème heure et Inside Man avant une lente mais continuelle descente aux enfers avec des films de plus en plus mauvais et des prises de positions de plus en plus conne. Dans le déroulement on pense d'ailleurs à là 25éme heure avec cette même course contre la montre pour rattraper le temps perdu et réparer certaines erreurs.
Alors faire un film sur le choix universitaire et les bourses sportives c'est un sujet typiquement ricain un peu inconnu pour le spectateur lambda avec tout les universités et les agents sportifs prêt à tout pour attirer les jeunes joueurs déjà star qu'il veule et ici tout le monde sort le grand jeux entre argent facile et bitch blanche ( détail important dans le film ) gratuite c'est la fête du slip, le passage avec Rick Fox ( autre joueur NBA et désormais acteur qu'on a notamment vue dans Oz ) et Turturo est hilarant, Spike Lee ne nous apprend donc rien et n'hésite pas a pousser jusqu'à la caricature ( tout le monde mais vraiment tout le monde veut sa part du gâteau : oncle, entraineur, copine, agent... ) car sur le papier on ne paye pas les joueurs de lycée pour choisir une université c'est strictement interdit mais ça c'est sur le papier car dans les faits on sort le carnet de chèques.
"Let me tell you something son, you get that hatred out your heart, or you'll end up just another nigga, like your father"
La réalisation de Spike Lee comme à son habitude c'est du bon taf, une nouvelle fois gros boulot sur le montage ( ça part même dans tout les sens mais c'est jamais chiant à suivre et le monologue de Big Time rappelle celui de Norton dans
25th Hour ) et c'est toujours blindé de mouvement de caméra élégant, par contre dans celui là on a pas le gimmick travelling à la Spike ( enfin y en a un dans le générique finale ), et puis on a les matchs de basket qui mieux que Spike Lee pouvait mettre en scène du basket et Denzel surprend vraiment sur quelques move ( bon pas besoin de parler de Ray Allen ) et le 1vs1 en guise de climax final c'est l'équivalent des films de fight où l'élève défie le maitre ( sauf qu'ici c'est l'inverse ) et j'aime bien l'issue du match, l'espace d'un instant on se dit oue ça va être serré mais voilà 20 ans d'écart bein ça joue. Mais faut noter que Denzel il a clairement des skills, le basket ici c'est pas les Freres Scott, les mecs savent jouer et pas besoin d'avoir recours au montage.
Denzel comme souvent chez Lee bein il est bon et il livre ici une perf de premier ordre ( très convaincant dans le registre "méchant" de son perso, excellent le passage ou pète la tronche du gars puis marche comme un gros lascar ) d'ailleurs on voit pas Denzel mais le personnage et ça n'arrive pas souvent avec lui, Ray Allen c'est une bonne surprise bon par moment il est limite mais dans l'ensemble il s'en sort bien et pour un mec donc c'est pas le job autant dire qu'il est très bien, après il joue une chose qu'il a plus ou moins vécu donc ça aide, Rosario bein c'est Rosario donc elle est bien, y a ce bon vieux Jim Brown en vieux flic, tout le reste du cast c'est des gueules habituelles de Lee et sinon y a Milla Jovovich et comme toujours elle joue comme une quiche et elle est joue une pute qui sert un peu à rien dans l'histoire ( ça c'est la Spike Lee Touch au script toujours foutre des trucs qui servent à rien ).
La BO elle rappelle par moment 25th Hour mais je trouve qu'elle colle rarement avec ce qui se passe à l'écran (le premier match de basket avec une musique tout droit sorti d'un western de John Ford c'est un peu WTF), ça fait trop dans le sentencieux sans raison, heureusement y a un très bon soundtrack signé Public Enemy (quasiment tout les titres présents dans le film) et autant dire que c'est du lourd de chez lourd. Et qui d'autre que Spike Lee peut se payer un album hip hop pour son film et puis le titre eponyme He Got Game c'est le meilleur titre de Public, rien que ça, le sample de Sprinfield est une tuerie.
Je pense que être fan de basket pour ce film c'est quand même un réel plus pour apprécier le film, sinon on y verra juste une histoire avec un père à la recherche du pardon de son fils alors que c'est aussi une grosse déclaration d'amour au basket même si il est pas si présent que ça dans le film.
En tout cas un film que je revois toujours avec beaucoup de plaisir.
8/10