La Guerre de l'Ombre Kari Skogland - 2008
Basé sur l'histoire vraie de Martin McGartlan. En 1988 à Belfast, un jeune Irlandais en quête d'argent vite fait, père d'un enfant et amoureux, devient «taupe» pour la police anglaise en dénonçant les projets de ses amis de l'IRA.
Décidément dès qu'un film traite de l'IRA ça a une sacrée tendance à m'emmerder ( entre le pas fameux
Crying Game, le chiant Le Vent se Lève et le surcoté
The Boxer c'est pas la joie ) et celui là ne déroge pas à la règle, ça a un petit côté
Donnie Brasco en IRA mais malheureusement tout ce qui fait l'intérêt des films d'infiltration est ici bien trop secondaire pour que ce soit réellement captivant ( le pitch sur-vend carrément le truc ) ici jamais on se dit attention là il va se faire choper non c'est assez pépère.
Bon c'est pas complétement déplaisant, le Belfast occupé c'est toujours très cinématographique et là le réalisateur ( la réalisatrice en fait car je viens de voir que c'est une femme ) a fait une bonne reconstitution d'époque ( ah ces fameux jean taille slim coupé pour aller au fraise ) et une bonne bande son ( si je dis pas de conneries on doit entendre The Pogues, enfin je prend pas de risque en disant ça
), dans l'ensemble c'est plutôt bien filmé malheureusement les scènes de tension c'est autre chose, ça peine vraiment à instaurer un climat tendu et d'avoir de séquences marquante.
Jim Sturgess je l'ai enfin trouvé bon dans un film, il s'en sort très bien sur le coté petite frappe un peu moins quand son personnage est tiraillé par son rôle de taupe et de trahir ses amis ( cette partie du film est pas très bien écrit d'ailleurs, peut être un peu trop éliptique ) le coté perte d'identité dans ce genre de film est ici traité par dessus la jambe ( je le redis encore une fois mais l'un des tous meilleurs film sur le sujet c'est
On The Edge de Yau ), Ben Kingsley a des cheveux et c'est bien le seul truc qu'on peut dire sur sa prestation en supérieur figure paternelle, sinon ça fait toujours plaisir de voir Rose McGoowan ( dont le héros ne succombera même pas au charme alors que la femme qu'il a la maison est bien soulante avec sa voix de canard et son physique de nageuse d'ex Allemagne de l'est ).
Le problème du film c'est d'avoir le cul entre 2 chaises, d'un coté on sent que la réalisatrice veut faire un vrai drame plutôt intimiste en s'attardant plus sur le coté social mais de l'autre elle se sent obliger de coller des séquences d'actions pas très efficace et loin d'être aussi immersive que prévu et qui au lieu de vraiment faire décoller le film le font plutôt plonger tellement c'est filmé sans une once d'idée.
Clairement pas un mauvais film mais le sentiment qui ressort c'est que je me suis surtout emmerder.
4,5/10