[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Jeu 10 Fév 2011, 22:39

Je peux pas lire votre débat j'ai peur d'être spoiler, finalement je vais tenter de le voir la semaine prochaine
zack_
 

Retour des tomates tueuses (Le) - 0/10

Messagepar alinoe » Ven 11 Fév 2011, 21:54

Le Retour des tomates tueuses

Réalisé par John De Bello

Avec Anthony Starke, George Clooney, Karen Mistal, John Astin

Comédie, USA, 1h38 - 1988

0/10


Je crois que c’est la première fois que je mets 0 à un film, mais il n’y a franchement rien à sauver dans cette parodie des films de science-fiction sur le thème du savant fou. Je suis plutôt bon public avec les nanars qui me font souvent bien rire, mais là, on dépasse le stade du nanar, pour entrer dans la dimension du navet. Je n’arrive même pas à comprendre, comment quatre films sur ce sujet ont pu être produits. Car il s’agit du deuxième épisode de la saga des tomates tueuses, considérée par certains comme cultissime… Il y a même eut une déclinaison en série TV !!!

Suite à la guerre contre les tomates qui s’est déroulée dans le premier épisode (que je n’ai pas vu), le commerce des tomates est interdit, ce qui ne facilite pas la vie des gérant de pizzeria obligés de faire preuve d’inventivité pour garnir leurs pizzas. Un savant fou, le professeur Gangreen crée une armée de tomates génétiquement modifiées et bodybuildées qui prennent formes humaines, dont une jolie tomate mutante nommée Tara qui devient la petite amie de Chad. Pour sauver le monde des légumes tueurs, il faudra faire appel aux héros de la section anti-tomates.


Tomate poilue.............................. Tomate-Rambo
Image Image
A partir de ce synopsis on est donc sensé assister à une suite d’évènements et de situations toutes plus débiles les unes que les autres qui devraient nous provoquer fous rires sur fous rires. Pour être débile, ça l’est, mais ça ne m’a pas décroché un seul sourire. C’est tout simplement un film consternant dont George Clooney, qui interprète Matt disait : « Le film le plus nul de toutes l’histoire du cinéma ». Je ne peux que lui donner raison.

Savant fou.....................et héros
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Alors si vous aimez les filles généreusement pourvues au niveau du thorax, les situations non-sensesques, les tomates poilues, les introductions sans aucun rapport avec le film que vous allez voir, les pizzas aux shamallow, les populaces poursuivies par des légumes géants, si vous avez envie de voir George Clooney organiser un concours pour passer la soirée avec Rob Lowe ou les acteurs se lamenter sur le budget ridicule du film, vous pouvez éventuellement tenter l’expérience. Sinon passez votre chemin, vous vous épargnerez 1h38 d’ennui.
Section anti-tomates
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Ven 11 Fév 2011, 21:59

zack_ a écrit:Je peux pas lire votre débat j'ai peur d'être spoiler, finalement je vais tenter de le voir la semaine prochaine

Le débat est effectivement plein de spoilers.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Ven 11 Fév 2011, 22:48

Avec ta conclusion des tomates tueuses ca donne presque envie mais je te fais confiance je ferai l'impasse! J'en connais aussi qui ont fait un film avec des abricots tueurs :chut: :eheh:
zack_
 

Green Hornet (The) - 7/10

Messagepar alinoe » Dim 13 Fév 2011, 12:29

The Green Hornet

(2011)

Réalisé par Michel Gondry
Avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph Waltz


Image


J’ai découvert la série des années 60 The Green Hornet sur Canal +. Une série qui reprenait le schéma de la série Batman, un duo, une voiture, des gadgets et le format de 26 minutes, le ton de la comédie en moins. Et ce fut bien là le problème, son héros Britt Reid, trop lisse, trop droit ne convainquit pas le public. Par ailleurs Van Williams qui interprétait le héros fut totalement éclipsé par Kato et la série s’arrêta au bout de 26 épisodes. Car si cette série est devenue culte aujourd’hui, c’est uniquement grâce à la présence de Bruce Lee au générique. Le principe du duo sur lequel reposait la série ne fonctionna jamais.

Le film de Michel Gondry fut donc une agréable surprise pour moi, car il réussit à retrouver cette dynamique du duo avec Seth Rogen et Jay Chou qui se complètent parfaitement, la prestation de l’un n’éclipsant pas la prestation de l’autre. Par ailleurs en choisissant d’adopter le ton de l’autodérision et de la parodie du monde des super-héros qui avait fait tout le succès de la géniale série Batman avec Adam West et Burt Ward, Michel Gondry et Seth Rogen, nous offre un pur plaisir de geek, explosant au passage tous les codes du genre « super-héros ».

Britt Reid est un gosse de riche, boudeur, égocentrique, vulgaire et très con. Un bon à rien à la vie dissolue, sans aucune qualité athlétique qui se transforme en justicier de la nuit, enfin plutôt en ersatz de « super-méchant » de la nuit pour régler son complexe d’Oedipe. Premier acte « héroïque » : déboulonner la tête de la statue érigée en l’honneur de son père, pour se venger d’un paternel qui ne l’a jamais aimé. Un grand moment de rigolade et un summum de la dérision. Seth Rogen qui n’a pas du tout le physique de l’emploi excelle dans le rôle, de ce héros sans qualité et qui se trouve fort chanceux de croiser la route de Kato/Jay Chou, expert en arts martiaux et inventeur génial. Britt Reid sensé être le héros est en fait le sidekick comique, celui qui nous provoque de vraies crises de fous rires lorsqu’il se fait gazer par son soit-disant assistant ou lors d’un combat très « Panthère Rose » l’opposant à Kato. Britt Reid et Kato des héros malgré eux qui s’éclatent à poursuivre les gangsters à bord de leur voiture gadget. La voiture,The Black Beauty est une réussite totale, à faire pâlir d’envie James Bond. Une sorte de copie en mieux de la Batmobile des années 60.


The Green Hornet ne nous assène pas de grande leçon de morale à propos de la responsabilité du héros. C’est même plutôt le contraire, il nous embarque à bord d’une voiture super cool avec un duo d’irresponsables qui se disputent la même fille (Cameron Diaz), leur conseillère en méthode d’apprentissage du métier de semeur de trouble parmi les gangs. Un rôle de cerveau de la bande qui sied à cette actrice et qui prend le contre-pied des rôles de potiches qu’elle incarne souvent. Bien évidemment les semeurs de troubles amateurs se révèlent sur la fin de vrais héros, non sans avoir avec un vrai plaisir jouissif, tout explosé auparavant. Un film de super-héros ne serait rien sans un méchant à la hauteur. Le rôle échoie à Christoph Waltz qui incarne Chudnofsky, un truand sadique, que ses adversaires ne prennent, à tord pas au sérieux à cause de ses fringues ringardes et de son nom peu évocateur et compliqué. Flippant et caustique, Waltz excelle, allant au bout de son délire en incarnant le super-vilain Hémoglobinsky.

Certains regretteront que Gondry ait abandonné son style poétique et d’effets fait main pour se mettre au service de ce film, ce n’est absolument pas mon cas. J’aime beaucoup tout ses films mais je ne lui refuse pas le droit d’explorer d’autres pistes, même celle de la grosse production hollywoodienne et du film de commande, d’autant que je trouve sa mise en scène légèrement rétro convaincante. Du bullet-time revisité à l’étonnant split-screen qui se divise en 8 écrans, en passant par les scènes d’actions à l’ancienne sans CGI. En revanche, comme toujours la 3D est inutile.

La comédie potache façon Apatow et Cie, ce n’est pas du tout mon genre de prédilection, ce serait même plutôt le contraire, mais j’ai trouvé dans ce cas précis, que cela se mariait bien avec le genre super-héros. J’ai retrouvé avec The Green Hornet, tout ce qui faisait le charme du film Mystery Men, le ton décalé et l’humour, agrémenté en plus d’une série de poursuites, de combats et d’explosions. Un divertissement de qualité auquel je ne demandais rien de plus que de me faire rire et qui se révèle bien meilleur que la série d’origine qui avait échoué à jouer dans le même registre que la série Batman des années 60, ce que ce film réussi parfaitement. Il ne manquait que les onomatopées : Paf ! Pang ! Wam ! Zip ! Outch ! Cratch ! Pif !

The Green Hornet ou l’art de ne rien prendre au sérieux.


7/10
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Griffe Sanglante (La) - 7,5/10

Messagepar alinoe » Lun 14 Fév 2011, 21:52

La griffe sanglante

Réalisé par Roy William Neill

Avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Paul Cavanagh

Suspens-mystère, USA, 1h14 - 1944

7,5/10


Résumé : En voyage au Québec, où il assiste à une conférence sur l’occultisme, Sherlock Holmes reçoit un appel à l’aide de Lady Penrose. Malheureusement cette dernière est assassinée avant que le célèbre détective n’ait pu intervenir. Il décide donc de mener l’enquête pour confondre l’assassin et se retrouve confronter à la légende du fantôme qui hante les marais de la Mort Rouge.

Ce scénario original rappelle par bien des aspects Le Chien des Baskervilles, avec ses marais sombres, et inquiétants, avec son village isolé cerné par les brumes, et surtout avec son monstre phosphorescent. Ce 8ème film de la série propose donc une ambiance légèrement fantastique et gothique, très à la mode depuis les succès des films de monstres des studios Universal, tels The Wolfman ou L’Homme invisible. Une ombre mystérieuse plane sur le village de La Mort Rouge (clin d’œil à l’oeuvre d’Edgar Allan Poe) et tue ses proies en laissant d’horribles marques de griffe. La peur s’installe parmi les villageois. Sherlock Holmes aura fort à faire pour lutter contre les superstitions et faire triompher grâce à son sens de la logique et ses talents de déduction, une vérité toute rationnelle.

Basil Rathbone est alors au sommet de son art dans l’interprétation du personnage de Sherlock Holmes et Nigel Bruce que j’ai toujours du mal à considéré comme un Docteur Watson convaincant, m’a néanmoins beaucoup fait rire dans le registre du comique et de l’empoté de service, notamment lors de la scène de cuite dans le bar de l’hôtel du village. Le Docteur Watson est le personnage auquel s’identifie le spectateur, car comme lui, nous sommes perdus dans les méandres des multiples rebondissements de l’enquête. Une belle galerie de personnages vient compléter le casting et contribue à brouiller les pistes, entre un lord antipathique versé dans les sciences occultes, un tenancier ombrageux ,une douce jeune fille, des piliers de comptoir, un juge retranché dans son manoir, un facteur farfelu, une gouvernante inquiétante…Qui donc sera victime ou assassin ?

On remarquera la touche de propagande avec la tirade de Sherlock Holmes, une citation de Winston Churchill destinée à remercier le Canada pour son soutient indéfectible à la Grande-Bretagne pendant le conflit. Nous sommes en 1944 et même Sherlock Holmes se doit de participer à l’effort de guerre.
Avec une atmosphère légèrement horrifique au suspens maitrisé, Roy William Neil, nous offre avec la Griffe sanglante, un des meilleurs épisodes Sherlock Holmes de la période Rathbone/Bruce.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Milkshake » Lun 14 Fév 2011, 21:53

Le Retour des tomates tueuses ça à l'air bien collector comme nanar ultime 8) par contre j'ai le souvenir d'un dessin animé bien sympa issue du film qui passait à la télé étant petit.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Hannibal » Mar 15 Fév 2011, 09:16

Tu m'as donné envie avec le Sherlock Holmes, je vais me le prendre je pense :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mar 15 Fév 2011, 12:41

Milkshake a écrit:Le Retour des tomates tueuses ça à l'air bien collector comme nanar ultime 8) par contre j'ai le souvenir d'un dessin animé bien sympa issue du film qui passait à la télé étant petit.


Le site Nanarland, le classe dans la catégorie "Au-delà du nanar" , donc c'est effectivement ultime, à voir au moins une fois. C'est en tout cas à ce jour, le plus mauvaise film que j'ai vu.

Non seulement il y a une série animée, mais aussi des jeux vidéos et des comics.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Creeps » Mar 15 Fév 2011, 12:50

Malgré ta note la critique donne envie de le voir en tout cas...
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mar 15 Fév 2011, 12:58

La conclusion de la critique était volontairement légèrement positive. Le nanar est un genre vraiment à part, pour les uns le film peut être rédibitoire et pour les autres une véritable crise de fou rire (voir la chronique de Nanarland). J'ai tout détesté dans ce film et je suis complètement passé à côté de son humour, mais je suis certaine que d'autres lui trouveront des qualités burlesques.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Mar 15 Fév 2011, 21:00

Parmi les films que j'ai vu, quand on me demande le pire, je pense immédiatement à Maximum Overdrive, le film de Stephen King. Mais Crocodile de Tobe Hooper est pas mal aussi dans le genre. Pour ceux là, c'est du 0 pointé sans soucis. Ces fameuses tomates me semblent du même acabit, même si j'ai envie de l voir pour l'aura qui l'entoure, surtout lié à la présence de Clooney.
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Total Recall - 9,5/10

Messagepar alinoe » Jeu 17 Fév 2011, 22:19

Total Recall

Réalisé par Paul Verhoeven

Avec Arnold Schwarzenegger, Michael Ironside, Sharon Stone, Ronny Cox, Rachel Ticotin

Science-fiction, USA, 1h53 - 1990

9,5/10

Résumé : 2048. Doug Quaid est hanté par un cauchemar qui l’emmène toutes les nuits sur Mars. Sa femme, Lori, s'efforce de dissiper ce fantasme. Doug s’adresse à la société Rekall pour vivre son rêve grâce à des implants mémoriels. L’expérience dérape et réveille le souvenir d’un séjour bien réel sur Mars….

Super-production de science –fiction très librement inspiré d’une nouvelle de Philip K. Dick « We can Remember it for You Wholesale » , issu de la rencontre entre l’une des stars de l’Action-Movie des années 80 , Arnold Schwarzenegger et Paul Verhoeven, véritable provocateur et exhibitionniste de la violence, dans lequel le réalisateur explore un des thèmes favoris de K. Dick : la manipulation de la réalité.

Le générique qui défile en lettres noires sur lignes rouges, sous les coups puissants des percutions de Conan le Barbare (Jerry Goldsmith ou l’art du plagiat) nous propulse au cœur de Mars et nous livre l’une des plus évocatrices scènes de suffocation du cinéma.


Le film emprunte et explore les voies du paradoxe rêve/réalité et ne nous propose aucune solution. A chaque spectateur de se créer sa propre explication. Où commence le rêve et où s’arrête la réalité, parmi les différentes strates de machinations et manipulations. Tout le film serait-il un rêve ou la réalité ? Le rêve serait-il implanté dans la mémoire de Quaid par la société Rekall, qui en refusant de prendre la pilule rouge vit son fantasme jusqu’au bout ?


Le dédoublement de personnalité est au cœur du film, à la fois psychologique : Quaid, l’humaniste, l’ouvrier de chantier qui se rêve ou pas agent secret /face à Hauser, le manipulateur, le salaud, l’associé de Cohaagen. Schwarzenegger apporte son physique monolithique pour donner corps à cette dualité, jouant tout aussi bien du registre du salaud, du paumé idéaliste que du « James Bond » qui explose et écrase tout sur son passage. Dans cette quête de la mémoire, de la personnalité, est-ce que la créature/Quaid, s’affranchit de son créateur/Hauser ? Ou tout n’est-il que mystification ? Le dédoublement de personnalité est également physique, à l’image du chef de la résistance martienne, Kuato vivant dans les entrailles d’un hôte à l’apparence humaine.


Tout n’est donc que faux-semblants, comme cette femme dont la tête s’ouvre pour révéler Quaid ou comme ce chauffeur de Taxi dont la fausse main cache sa mutation. La perception de la réalité est faussée et Venusville, l’antre de la difformité en est le plus parfait exemple. Là, vivent essentiellement les mutants, perçus comme des monstres en raison de leurs difformités, alors qu’ils sont les premières victimes du véritable monstre de Mars, au visage bien humain, Cohaagen. Celui qui cache le salut de tous, au nom de ses intérêts personnels. Verhoeven a su parfaitement retranscrire dans son film tous les doutes qui assaillaient Philip K. Dick sur la perception de la réalité, lui qui souffrait d’accès de paranoïa et de shizophrénie.


Le sang qui gicle, les os qui craquent, les corps qui explosent, les punchlines second degré qui fusent, il n’y a aucun doute, nous sommes bien dans un film de Verhoeven, le troublion anti-politiquement correct du cinéma qui a su également s’entouré pour l’occasion, du casting « idéal ». Car tous les acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs. Notamment Sharon Stone impeccable dans le rôle de la garce faussement candide ou Michael Ironside impérial comme souvent dans un rôle de Bad guy énervé, voir déjanté qui lui va comme un gant.


Verhoeven nous livre une vision de Mars plutôt crédible, terre de colonisation aride aux couleurs ocres qui n’est pas sans rappeler les étendues désertiques des westerns, nimbée d’une atmosphère rouge, où l’air, la denrée la plus rare et la plus précieuse est distillé au compte gouttes par une multinationale qui en détient le monopole. Qui contrôle l’air, possède le pouvoir absolu sur Mars. Critique évidente de toutes ces sociétés internationales tentaculaires et déshumanisées, dont les monopoles ont des allures de tyrannie.
Les effets à l’ancienne (maquettes, maquillages, hologrammes…) ont parfois vieilli, mais curieusement ce côté « old school » ne dessert pas le film, au contraire, il accentue encore cette impression de colonie martienne faite de bric et de broc où règne la crasse et la poussière, construite grâce à la sueur des ouvriers, mineurs ou techniciens qui sous l’effet d’un air raréfié, subir ainsi que leur descendance, des mutations physiques et extra-sensorielles.
Total Recall est une pièce maîtresse bourrée de rythme et d’action, un film phare de la science-fiction aux apparences trompeuses, entre rêve ou réalité...

Total Recall : Conan :
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar blackula » Ven 18 Fév 2011, 18:07

je reviens sur les "tomates.." le 2 ne mérite pas un 0, même si c'est le plus faible des 3 (il y a un 4 que je n'ai pas osé voir, ça se passe à paris). la référence restant quand même le 1 et le 3 qui dans le comique absurde, tient pour moi du chef d'oeuvre (à vrai dire le 3 je ne l'ai jamais vu à jeun, ceci expliquant cela :oops: ). mais si tu n'as pas vu le 1 et si tu peux le trouver fonce :super:
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Maison de la peur (La) - 7/10

Messagepar alinoe » Sam 19 Fév 2011, 19:01

La Maison de la peur

Réalisé par Roy William Neill

Avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Paul Cavanagh, Dennis Hoey

Suspens-mystère, USA, 1h09 - 1945

7/10


Résumé : La mort frappe un par un les membres de la confrérie des Bons Camarades qui vivent retirés dans le manoir de Drearcliffe. Chaque fois que l’un d’eux reçoit une lettre anonyme contenant des pépins d’orange, il meurt dans la nuit. L'héritage du défunt étant, par contrat, légué aux membres restants de la confrérie, la compagnie d’assurance engage Sherlock Holmes pour résoudre l’énigme de ces morts mystérieuses.

Très vaguement inspiré de la nouvelle de Conan Doyle, « Les cinq pépins d’orange », ce film reprend ce qui avait fait le succès de l’épisode précédent La Griffe sanglante. On retrouve donc une ambiance légèrement gothique avec ce manoir, isolé dans la lande écossaise et le plus souvent cerné par les brumes. Une atmosphère inquiétante et propice au mystère, encore accrue par la tempête qui fait rage certains soirs de meurtres avec le vent qui s’engouffre par les fenêtres et les branches qui frappent contre les vitres.
Le scénario s’affranchit cependant du style holmésien, pour adopter le ton du Whodunit, cher à Agatha Christie. Avec son manoir perdu au milieu de nulle part, ses morts étranges qui frappent inexorablement les convives et son côté huit-clos, ce film rappelle par bien des aspects, le roman « Les Dix petits indiens ».


Les jeux d’ombres et de lumières, les éclairages avec des bougies, des feux de bois ou des lampes à pétroles donnent au film une patine victorienne, alors que l’histoire se déroule en 1945, soulignant la volonté du réalisateur Roy William Neill de se dégager de l’ambiance « trop propagande » et orientée sur l’espionnage qui avait été reprochée aux premiers films de la série, tels, Sherlock Holmes à Washington ou Sherlock Holmes et l’arme secrète.


L’une des particularités de cette série de film avec Basil Rathbone est d’avoir modifié les relations du détective avec l’inspecteur Lestrade, incarné par Dennis Hoey devenu un personnage peu sympathique, suffisant et plutôt idiot, symbolisant en quelque sorte toute les incompétences de la police face à l’art de la déduction de Sherlock Holmes. Dans la Maison de la peur, Lestrade tente de rivaliser avec Sherlock Holmes pour trouver la solution de l’énigme avant lui et ne fait bien sûr que se ridiculiser.


Les retournements de situations s’enchaînent et le suspens est intense jusqu’au twist final. On reprochera juste que pour obéir aux codes du genre « whodunit », Sherlock Holmes se montre moins doué qu’à l’accoutumé pour trouver le coupable. Comme un clin d’œil au Hastings d’Agatha Christie, dont les petites remarques anodines permettent à Hercule Poirot de résoudre l’énigme, c’est le Docteur Watson qui met Sherlock Holmes sur la voie de la solution des meurtres.
L’un des meilleurs épisodes de la saga, juste après La Griffe sanglante et à égalité avec La Perle des Borgia.
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