Le Parrain 2 de Francis Ford Coppola
If anything in this life is certain, if history has taught us anything, it is that you can kill anyone.
Le Parrain 2 est l’exemple parfait de la suite réussit, Francis Ford Coppola en à peine deux années sort un second chef d’œuvre venant approfondir le premier volet tout en trouvant sa propre identité. The Godfather se permet le luxe d’être plus ambitieux à tous les niveaux tout d’abord une narration éclaté qui développe autant le futur que la passé de la famille Corleone, puis une multiplication de lieu, de personnages, d’intrigues et de sous intrigues qui englobent tout un pan de l’histoire des USA du début du 20ème siècle jusqu’à la fin des années 50.
My father taught me many things ... keep your friends close, but your enemies closer.
On retrouve des éléments familiers au premier film, Micheal Corleone répète l’histoire de son père derrière de grandes festivités se trame les négociations interne mais le ton n’est pas aussi ouvert et respectueux tout semble un peu forcé du chèque en bois à la romance rebelle d’une sœur en passant par l’élément perturbateur. Micheal est poussé dans ses retranchements dès le début du film et l’on sent déjà une lassitude dans son attitude. L’expansion de l’empire familial ne se fait pas sans ressentiments de la part de ceux qui ont aidé le Don à bâtir les fondations.
Mama! Mama mia!
La grande idée du film est de suivre en parallèle le déclin contemporain d'un empire et sa glorieuse création. On suit dans une atmosphère ocre Vito Corleone dans sa jeunesse de son départ forcé de Sicile vers la terre promise à son installation au sein d’un New York en plein désordre vivace qui absorbe les vagues d’immigré aux bonnes vielles traditions européennes tels que le racket à la sicilienne. La culture italienne transparaît lors d’une comedia dell’arte, De Niro reprend parfaitement le tact, la fierté et la détermination d’un jeune homme observateur et audacieux.
Good health is the most important thing. More than success, more than money, more than power.
La folie des grandeurs est le mal dont souffre Micheal Corleone : New york, Miami, Las Vegas il dirige tout les coins du pays mais comme les grands conquérants il a les yeux plus gros que le ventre prochaine destination Cuba. Son nouveau mentor Hyman Roth lui fait miroiter mont et merveille alors que l‘île est en pleine révolution, le che est en route. La subtilité de l’écriture permet à Coppola mêler la petite histoire à la grande au détour d’une phrase comme lorsque Hyman Roth cite : I loved baseball ever since Arnold Rothstien fixed the World Series in 1919, une remarque qui résonne sur l’état de la corruption aux USA depuis le début du siècle.
I know it was you, Fredo. You broke my heart. You broke my heart!
Coppola fait état d’un trafic d’influence à grande échelle, au plus proche de l’histoire contemporaine, celui qui permet de s’acheter tout les appuis y compris celui de la maison blanche. En plus d’une intrigue éminemment politique, The Godfather 2 est avant tout un duel fratricide d’une puissance sidérante, la position de l’intense John Cazale ambigu dans le premier volet est ici balayée. Michael devra faire le choix le plus dur de sa vie, un coup de grâce au sein de sa propre famille, un geste qu’il n’ose faire sous les yeux de sa mère.
I make him an offer he don' refuse. Don' worry.
La genèse du Don vient clairement égayer, sacralisé et contrebalancer le drame sombre et moderne, un équilibre qui permet de faire voyager le spectateur dans un Little Italy festif ou les magouilles vont bon train. Coppola place des travellings latéraux astucieux qui amènent au premier meurtre du don dans un jeu de son et lumière à tomber. Un coup de feu étouffé première pierre apportant le respect nécessaire à la création d’un empire qui ne cessera de grandir résumé en une scène comique de réclamation inversé.
Those were the great old days,you know... And we was like the Roman Empire... The Corleone family was like the Roman Empire...
Plus la chute de l’empire se rapproche plus les deux histoires vont se superposer pour ne faire qu’un via des fondu enchaîné. L’heure des règlements de compte est venue, père et fils préparent soigneusement leur vengeance. Tom Hagend fait état d'un temps révolu, celui d'un parallèle avec les attentats manqué contre les empereurs romains afin d'inciter un dernier bain sanglant. La famille Corleone entièrement éclatée, Michael a détruit ce que son père s’est efforcé de créer, il se remémore un diner crucial reflet de sa solitude vis à vis des valeurs familiales et d’une voie contre-nature.
Your country ain't your blood. Remember that.
10/10