Animal Kingdom Réalisé par David Michod Avec Guy Pearce, James Frecheville, Ben Mendelson... Long-métrage australien . Genre : Drame Durée : 01h52min Année de production : 2010 Distributeur : ARP Sélection Synopsis : Un jeune homme de 17 ans doit choisir entre sa famille de criminels et d'assassins et un détective qui croit pouvoir le sauver.
A moitié convaincu. Là, encore le talentueux et charismatique Guy Pearce interprète un second rôle (un flic) et c'est bien dommage pour lui d'être encore relégué au second rang pour un acteur comme lui... Au début du film, on est comme le personnage principal, (joué par James Frecheville dépourvu de charisme mais qui a bien du talent) on est perdu quand il arrive dans son nouveau foyer et on a dû mal à accrocher à cette mise en scène et à cette histoire qui va déboucher je ne sais où... C'est chiant, mou, l'atmosphère est froide mais réaliste, les personnages sont bizarres (la mère embrasse ses fils et son petit fils sur la bouche!!!) mais au bout de 30minutes les choses se mettent sérieusement en place et l'histoire commence à prendre de l'intérêt au fur et à mesure que le temps passe pour passer dans du grand suspense sous pression et c'est presque grandiose... Au début du film notre esprit se range du côté des gangsters mais plus le film avance et plus on se range du côté des flics (même si ils sont pas blanc-bleu) tant les fripouilles sont des vrais salopards!!! J'ai crû que c'était un film anglais mais non c'est australien, faut avouer que c'est trompeur. 06/10
Dans ses yeux Réalisé par Juan José Campanella Avec Soledad Villamil, Ricardo Darin, Pablo Rago... Titre original : El Secreto de Sus Ojos Long-métrage espagnol , argentin . Genre : Drame Durée : 02h09min Année de production : 2009 Distributeur : Pretty Pictures Synopsis : 1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses...
Mélange d'histoire d'amour romantique sous font d'intrigue policière... J'ai tout de suite reconnu le charismatique Ricardo Darín qui a joué dans Les neuf reines (mais je me souviens à peine du film contrairement à cet acteur qui m'avait marqué) le film est fabuleusement riche. Le héros principal replonge dans son passé en écrivant une partie de sa vie et son enquête passée, on alterne donc avec soin et cohérence les scènes entre passé 1974 et présent 1999 (en nombre raisonnable pour ne pas que l'intrigue en souffre) quand il fini d'écrire pour faire lire à son amour secret son roman et qu'elle dit ''il a vraiment une fin horrible ce roman''' on pense tout de suite que cela ne dépend que d'eux pour la changer puisque dans le présent tout est possible!!! Le film a une scène hallucinante de chasse au suspect dans un stade rempli de millier de personnes (autant chercher une aiguille dans une meule de foin...) suivi d'une poursuite assez saisissante filmé caméra à l'épaule. L'œuvre sait aisément faire passer ses émotions (la scène où le tueur est dans l'ascenseur avec le personnage principal, libéré légalement par des bureaucrates, il est libre et armé!) le héros semble mal à l'aise, impuissant, en colère (comme nous)... A un moment on voit le personnage seul chez-lui, soudain 3 hommes fantomatiques surgissent ''c'est toi Esposito ou c'est pas toi???'' incompréhensible, on se dit bizarre un truc qui ne veut rien dire, sûrement une espèce de délire Lynchien mais vers la fin on découvre avec logique que non, que tout devient clair et que notre personnage est bien plus torturé que nous pensons... A la fin du film on ne peut pas s'empêcher de remettre la peine de prison à perpétuité en cause (quoique...) ainsi le film laisse pour message à peine dissimulé de laisser ses regrets et ses amertumes du passé derrière soi (plus facile à dire qu'à faire...) et notre héros découvre enfin à quoi ressemble ce sourire irrésistible (qui était réservé seulement au fiancé de son amour secret au début du film...) il transforme ainsi sa note temo (j'ai peur) en teamo (je t'aime) on peut dire qu'il est enfin en paix avec lui-même... 07/10
Wall Street II: l'argent ne dort jamais Titre original : Wall Street: Money Never Sleeps Long-métrage américain . Genre : Drame Durée : 02h11min Année de production : 2010 Distributeur : Twentieth Century Fox France Synopsis : Wall Street, New York : en plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide. Il demande de l'aide à Gordon Gekko, le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié. Jacob va apprendre à ses dépens que Gekko reste un maître de la manipulation, et que l'argent ne dort jamais.
SPOILERS
Après avoir (re)vu le mythique et cultissime 1er volet l'année dernière, j'étais impatient de voir cette suite! Gordon Gekko, au début du film sort de prison (enfermé en 1993, sortie en 2001) sympa ses biens matériels restitués à sa sortie de taule (l'immense téléphone portable made in 80's ) d'ailleurs, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement de la technologie entre 1987 et 2010 et on prend un gros coup dans la gueule!!! Personne ne l'attend à sa sortie de prison... On peut penser qu'il est fini, has-been mais non, il est plus requin que jamais et couve littéralement sa gnak. Voilà le retour des boursicoteurs, traders, yuppies, golden boys, qu'importe le terme employé ici, comme en 1987 on apporte une toile scénaristique de fond pour captiver tant bien que mal le spectateur (heureusement car un film sur les inflations, l'offre et la demande, des achats, des chiffres, des ventes, des spéculations etc, etc, pourrait sembler chiant pour le commun des mortels...) l'histoire de fond principal est une love story entre le fille de Gordon Gekko et le personnage de Shia LaBeouf (bon sang de bonsoir, j'arriverais jamais à encadrer ce type... ), une vengeance, un jeu de marché bousier, mais la face intéressante du film est évidement le retour du personnage Gordon Gekko joué par le charismatique Michael Douglas (heureusement car sans lui le film serait bien fade) il apporte souvent des touches d'ironies, de philosophies et de dialogues percutants qu'on boit littéralement chacune de ses paroles... Charlie Sheen fait une apparition surprise (2mn à tout casser) sympa mais j'aurais préféré laisser le mystère de son destin, surtout que dans la 1ère phase du film Douglas/LaBeouf parlaient de lui, ce clin d'œil aurait suffit hélas non, ainsi lors de son apparition on peut voir qu'il est devenu: Une espèce de bourgeois qui vit de ses rentes... Là, où en 1987 Oliver Stone s'attaquait à un thème inédit au cinéma (à ma connaissance) là, c'est un peu du réchauffé bon c'est honnête et divertissant mais sans plus... Dans cette histoire une fois de plus qui traite principalement du capitalisme j'aurais bien voulu une histoire sur les jours qui ont suivi les attentats du 11/09/2001 et les moyens employés pour faire repartir les marchés, là, cela aurait été vraiment intéressant!!! Oliver Stone prend ta retraite pendant qu'il est encore temps, vient vivre à Paris comme par le passé (pour éviter la cocaïne et écrire Scarface) tu as fait des putains de films, des films inoubliables mais là, il est peut-être temps de se retirer dans la dignité... 06/10
PS/Pour mon plus grand plaisir, Oliver Stone a eu le culot de réutiliser la chanson Talking Heads - This Must Be The Place (Naive Melody) qu'en 1987!
David Banner a écrit:Charlie Sheen fait une apparition surprise (2mn à tout casser) sympa mais j'aurais préféré laisser le mystère de son destin
Pour moi c'est justement l'un des points forts du film, on pourrait penser aisément que Sheen devient l'antithèse de Douglas après le premier film alors qu'en fait il est devenu un aussi gros enfoiré que lui. Dommage que la fin du 2 n'aille pas dans ce sens et que Stone n'ait pas fait de Gekko un connard jusqu'au bout.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Je peux absolument être d'accord avec ta 1ère phrase En revanche, j'aurais été déçu que Gekkos soit définitivement requin jusqu'au bout et puis cela n'est pas totalement désintéressé, je pense qu'il l'a fait surtout pour se rapprocher de sa fille (il voulait ne pas finir seul comme un con) la famille avant le pognon. Souviens-toi: Le temps plus important que l'argent... PS/ J'ai rajouté une phrase vers la fin de ma critique.
josh brolin il bouffe bien l'ecran dans wall street 2 , et meme langella qui est pas la longtemp est super . bien aimer pour ma part cette suite, tres friand des gros sabot de stone , de la tronche a douglas et de film a theme financier , jme suis bien regaler . 2 bemol , la love story entre shia ( que j'aime bien enfait ) et carey machin ( que j aime pas ) et le fait que gordon
Incep Sean a écrit:Ca y est, le David il est parti !!
Bof non, mais y a des films comme ça... J'ai vu par exemple Robin des bois version Ridley Scott la semaine dernière et j'ai tellement moyennement aimé que je suis incapable d'écrire quoi que ce soit là-dessus... Peu inspiré.
zack_ a écrit:Mémo perso: voir les deux films tout comme Nixon
Vrai que c'est plus sympa de voir le 1er volet avant... Quand à Nixon tu veux parler des films de Oliver Stone et de Ron Howard??? Si on veut, mais moins convaincu quand même, l'un présente la vie et le destin du président l'autre sa maîtrise de manipuler, son art de diriger une interview par confrontation (quoique, pas toujours vrai vu comment J.F.K a tenu le haut du panier face à lui aux débats télévisés avant les élections de 1960...) enfin bon c'est des bons compléments quand même...
Heatmann a écrit:josh brolin il bouffe bien l'ecran dans wall street 2
Clair que Josh Brolin a un putain de charisme contrairement au navet Shia LaBeouf
Lacombe Lucien Réalisé par Louis Malle Avec Pierre Blaise, Aurore Clément, Holger Löwenadler... Long-métrage français , italien . Genre : Drame Durée : 02h15min Année de production : 1974 Synopsis : Lucien Lacombe, un jeune paysan du Sud-Ouest travaillant à la ville, retourne pour quelques jours chez ses parents en juin 1944. Son père a été arrêté par les Allemands et sa mère vit avec un autre homme. Il rencontre son instituteur, devenu résistant, à qui il confie son désir d'entrer dans le maquis. Il essuie un refus. De retour en ville, il est arrêté par la police et après un habile interrogatoire dénonce son instituteur. Il est engagé par la Gestapo.
Voilà le genre de film que même au bout de 20ans après la vision, même si les souvenirs s'estompent, jamais vous n'oublierez son personnage principal. France occupée. Dans le sud ouest un petit village, Lucien travail ardemment dans un hospice, il récure les sols et vide les pots de nuit remplis d'urine... Pour s'amuser, il va à la fenêtre et vise avec son lance-pierre un oiseau qui chante dans un arbre. BAM! L'oiseau en sang se tortille sur le sol dans un dernier élan de vie. Générique. Là on se dit bon sang, on va passer 2H10 avec un petit salopard!!!
Dans les 30ère minutes on assiste donc à une mort d'un canari, un cheval crevé chargé sur une charrette, une chasse aux lapins (dont un qu'il achève à la main) d'une poule qui là encore tue avec la tranche de sa main droite et qu'il déplume ensuite! Certes c'est la guerre, il faut bien manger et la campagne est moins touchée par les restrictions alimentaires des villes mais c'est d'un dégout, on en deviendrait presque végétarien!!!
Las de ce travail ingrat à l'hospice et de sa maison de campagne où il vit avec sa mère, bien renseigné, il va donc voir un instituteur qui a des réseaux dans la résistance pour pouvoir y entrer. L'instituteur refusera du fait de sa jeunesse et de son immaturité. Un soir au village, après le couvre-feu, son destin le fait atterrir dans une villa où a lieu une soirée, là, donne des tuyaux, bois de l'alcool, s'attire la sympathie des collabos et entre ainsi dans la police allemande!!!
Dans ce groupe où il y a ses nouveaux amis, les collabos sont joués par des comédiens avec des gueules d'ordures tout à fait charismatiques et bien à leurs places, il y a même un homme noir du style distingué d'origine italienne qui se balade avec sa mitraillette allemande MP 40!!! Les résistants sont quasi aperçu rapidement dans quelques scènes et les alliés sont totalement absents.
Le personnage de Lacombe Lucien est ambigu, il n'est pas totalement mauvais mais il est loin d'être bon, (il n'a aucune idéologie politique ou religieuse puisqu'il se lie d'amitié avec une famille juive en planque) jeune et immature il profite simplement de son pouvoir, de son autorité pour faire trembler les gens et cela le fait jouir. Un personnage inoubliable, charismatique et souvent détestable, avec une voix qui a un petit d'accent du sud. Le film a un peu vieilli mais il toujours captivant. Les 20 dernières minutes sont un peu longuettes mais qu'importe le texte qui clôt le film assomme... Le comédien Pierre Blaise qui interprète le rôle principal est décédé d'un accident de voiture après une courte carrière (4films) à l'âge de 23ans en 1975. 07/10