L'unique idée de mise en scène en 2hThe Fighter de David O Russell
The Fighter l’exemple parfait du film désincarné, du projet de studio cherchant une énième biographie d’un champion de boxe au parcours balisé pour réclamer des prix.
L'atout N°1 du film : le Christian Bale one man show
David O Russell revient après une longue période d’extinction du à une comédie navrante et prétentieux J’adore Huckabees, dès les première minute le réalisateur démontre une nouvelle fois son absence totale de talent avec un montage découpé au cutter, une BO qui se résume à trois morceaux rock début 90’s (pour bien marquer l’époque au stabylo) placé à la sauvette, un acteur principal non dirigé et surtout un récit qui ne démarre jamais. Dès la première scène on sent venir la catastrophe Mark Walberg aussi inexpressif qu’un cochon côtoie son grand frère un Christian Bale cabotinant joyeusement, l’alchimie entre les deux est totalement absente chacun fait son petit numéro de son côté. A l’image d’une histoire qui passe le plus rapidement d’une scène à l’autre avec des cadrages tâtonnant, David O Russell semble ne pas savoir quoi filmer. D’autant plus dommage qu’il possède une belle brochette de seconds rôles tous parfaitement à leur place.
Bienvenue chez les vamp pseudo white trash
De Melissa Leo à Amy Adams les femmes sont omniprésente mais ne possèdent pas de scène forte ou attachante, l’écriture du film fait défaut alors qu’on se coltine des scènes répétitives au possible comme les crêpages de chignon ridicule white trash du pauvre. Au fur et à mesure que la bobine déroule Christian Bale se trouve être de plus en plus juste dans son rôle crack addict à tel point que le film aurait du se focaliser sur cette chute vertigineuse là on avait le sujet d’un bon film.
Mais contrat oblige on reste dans le consensuel laissant la belle part à Marky qui porte ce projet à sa gloire depuis longtemps sauf qu’à aucun moment il n’est crédible en boxeur prendre de la musculature ne suffit pas. Jamais on le sent investi dans son rôle que sa soit sur le ring ou dans les scènes plus intimiste. David O Russel n’arrive pas à produire le miracle d’un PTA ou James Gray, Marky se retrouve en roue libre minimaliste et on s’ennui avec lui. L’histoire ne trouve pas de point de départ faute à une absence de point de vue, David O Russel étale à la va vite les faits les un après les autres.
La meilleure scène du film qui ne fait pas oublier les combats bâclé façon DTV
Les combats mollassons sont vite expédiés avec un filtre rendu TV (caution documentaire du film) on obtient un résultat aussi palpitant qu’un duel quinquagénaire. Une seul scène mérite l’attention celle du retour de Bale qui impose à Marky de faire un choix entre sa famille et son nouveau coach, le seul moment on l’on sent l’implication de l’acteur. Puis vient un dernier combat calcé sur les précédents pour achever un récit aussi banal que son absence de mise en scène porté par une direction d’acteur aussi aléatoire que ses choix de narration.
4/10