[alinoé] Mes Critiques en 2011

Modérateur: Dunandan

Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Jeu 27 Jan 2011, 23:45

J'ai toujours eu envie de voir Tron, mais ce côté dépassé qui s'en dégage, voire désuet comme tu le dis, me dissuade toujours. Je vais peut être me motiver avec la sortie de la suite.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar zack_ » Jeu 27 Jan 2011, 23:47

Le coté désuet est bien là mais je pense que le visionnage est obligatoire pour mieux appréhender la suite.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Ven 28 Jan 2011, 22:44

Je confirme, qu'il est préférable de voir Tron avant d'aller voir Tron : Legacy, car c'est véritablement une suite directe du premier. Avoir vu la version de 1982, permet de mieux appréhender les différents personnages.
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Tron : L'héritage - 6,5/10

Messagepar alinoe » Sam 29 Jan 2011, 12:01

Tron, l'héritage
Réalisée par Joseph Kosinski
Avec Jeff Bridges, Bruce Broxleitner, Garrett Hedlund, Olivia Wilde
Science-fiction, USA, 2010

6,5/10


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Je ne vais pas m’étendre longuement sur ce film qui m’a laissé une impression mitigée. Par ailleurs, je ne voudrai pas non plus trop spoiler l’histoire.

Tron l’héritage vaut essentiellement pour sa bande originale composée par Daft Punk absolument fabuleuse et en parfaite osmose avec l’univers visuel et graphique créé pour ce film. Par contre, comme d’habitude, la 3D ne sert à rien, si ce n’est à ravir au spectateur un euro supplémentaire. Visuellement et musicalement, c’est donc époustouflant, en particulier, la course de moto dans l’arène. Nous somme vraiment immergé dans un univers numérique à l’esthétique surréaliste.

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Si Tron version 1982 est aujourd’hui et même depuis longtemps démodé sur le plan des effets spéciaux, il conserve un charme certain, des personnages attachants et on ressent encore la passion qui animait ses concepteurs fous d’informatique. Il n’y avait rien d’inutile dans un scénario qui s’avérait pourtant abscon. Il annonçait les prémices de l’ère informatique et l’engouement pour le virtuel. Tron l’héritage nous laisse indifférent vis à vis du sort des personnages, on les suit dans leurs aventures sans ressentir aucune sympathie ou émotion. C’est un film « froid ». Il faut dire que le jeu des acteurs n’aide pas à s’impliquer. Il y a déjà toutes les gravures de modes, juste là pour la pose, pour montrer que le film est dans le vent. Il y a aussi un double rajeuni de Jeff Bridges complètement loupé. Un héros, Sam Flynn peu expressif, une jolie brune Cora au regard hébété et Kevin Flynn, toujours interprété par Jeff Bridge en mode zen, le seul finalement qui soit à sa place.

Le style très à la mode, tant dans les décors façon Design ou Valérie Damidot que dans les costumes, noie complètement un scénario qui aurait pu être intéressant, sans tout ce décorum. Tron l’héritage, c’est un « Second Life » bling-bling. Une usine à merchandising avec plein de personnages inutiles destinés à développer une gamme de produits à vendre. Le dîner en famille ou la scène de la boîte de nuit, le sommet de l’inutile, sauf peut-être pour le caméo de Daft Punk. Le premier film semblait vide, celui-là est trop peuplé.
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Le scénario reprend un schéma analogue à celui du premier film : une cyber-dictature, la quête de la perfection de l’intelligence artificielle. A vouloir créer la perfection, on se fait dépasser par sa création. Même dans un monde virtuel, la quête de cette perfection n’existe pas et ne peut mener qu’à la destruction de tout ce qui est perçu différent, imparfait, voir novateur. L’I.S.O. avenir de l’humanité ? Nouvelle personnification du divin ?
Il y a des emprunts à Matrix, à I Robot ou encore à Star Wars qui sont malheureusement mal exploités.

Même s’il m’a déçu, Tron l’héritage reste une expérience visuelle et musicale dotée d’un scénario classique mais intéressant, malheureusement desservie par un côté Bling Bling trop mis en avant. Remake essentiel pour les effets spéciaux et la musique, mais pas pour le reste.
Donc 5 points pour la musique et les effets, 1,5 points pour Jeff Bridges et l'histoire.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Moviewar » Sam 29 Jan 2011, 12:40

Excellente critique! Je suis d'accord avec toi même si par moment ce côté bling bling a fonctionné sur moi. Je n'ai pas vu la version originale donc c'était une totale découverte.

Après je te rejoins sur le manque d'expressions des perso, le double rajeuni moche, et Daft Punk. J'ai bien apprécié aussi la scène discothèque et notamment la prestation de Michael Sheen.

:super:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar alinoe » Mar 01 Fév 2011, 14:09

Bilan janvier 2011

Films vus : 17 dont 13 découvertes.

Moyenne : 6,73

Découvertes :

The Losers (Blu Ray) : 7/10
Les Chroniques de Narnia - L'Odyssée du passeur d'Aurore (Ciné) : 5/10
L'Introuvable - Collection The Thin Man (DVD) : 8/10
Sherlock Holmes : la perle des Borgia (DVD) : 7/10
The Expendables (Blu Ray) : 7,5/10
Nick, Gentleman détective - Collection The Thin Man (DVD) : 7/10
Le Grand alibi (DVD) : 5/10
The Black Swan : 7/10
Le Frelon vert (Ciné) : 7/10
Sherlock Holmes : la griffe sanglante (DVD) : 7/10
Sherlock Holmes : la maison de la peur (DVD) : 6,5/10
Tron : l'héritage (Ciné) : 6,5/10


Films revus :


Prince of Persia (Blu Ray) : 6,5/10
Tintin et les oranges bleues (Blu Ray) : 4/10
Minority Report (Blu Ray) : 8,5/10
Tron (DVD) : 6/10
Le Grand sommeil (DVD) : 9/10


Coups de coeur découvertes du mois :

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Chef-d'oeuvre du mois

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Grand sommeil (Le) - 9/10

Messagepar alinoe » Ven 04 Fév 2011, 20:16

Le Grand sommeil

Réalisé par Howard Hawks
Avec Humphrey Bogart, Lauren Bacall, Martha Vickers, John Ridgely
Film noir, USA, 1h54 - 1946

9/10


Résumé : Le détective Philip Marlowe est engagé par le général Sternwood pour mettre fin aux agissements d'un certain Geiger, qui fait chanter sa fille Carmen. Il lui signale également la disparition de son ami Regan. Une affaire simple qui va se révéler bien plus compliquée que prévu…




Le genre de film qui ne pardonne pas un moment d’assoupissement, tant le scénario est complexe. Esprits cartésiens abandonnés toute logique et laissez-vous emporter par une multitude de fausses pistes, de rebondissements et de questions sans réponses. Entre chantages, meurtres, trahisons, traquenards, disparitions, filles à papa, nymphomane, hommes de mains et maison de jeux, on se perd avec délectation dans les méandres et les dédales de l’intrigue. Les brumes qui envahissent les paysages nocturnes californiens deviennent de véritables métaphores du canevas mystérieux qui cerne Marlowe et les spectateurs. La légende voudrait que même Howard Hawks n’ait pas compris toute l’histoire, ce dont je doute, tant il plante avec maestria et justesse les relations entre les différents protagonistes. De toute manière, cet imbroglio ne dessert pas le film, tant il est vrai finalement que peu importe la résolution de l’enquête. Ce qui importe, c’est de partager pour un temps, l’alchimie de ce duo mythique à l’écran comme dans la vie : Bacall/Bogart, engagé dans un subtil jeu du chat et de la souris. Mais qui est le chat ? Qui est la souris ?



Marlowe, détective privé pince sang-rire, cynique, curieux, persévérant, peu porté sur les conventions, tout en décontraction, au charme magnétique, comme en témoigne toutes ces femmes qui lui tombent dans les bras (libraire, chauffeur de taxi, garce ou femme fatale). La création de Chandler, à laquelle Humphrey Bogart donne indéniablement corps. Vivian, captivante, insolente, entre insouciance et détermination. Son alter égo au féminin. La naissance d’une icône du cinéma : Bacall, dont le visage parfait est magnifié par les éclairages de Sidney Hickox.


Le Grand sommeil est un joyau du film-noir (bien qu’il n’obéisse pas totalement aux codes du genre) porté par les dialogues de Faulkner, Brackett et Furthman qui font mouches à tout coup. L’art du verbe poussé à son paroxysme avec des répliques incisives et percutantes bourrées de sous-entendus à connotation sexuelle et d’allusions à la pornographie ou aux addictions diverses et variées qui contournent allègrement le très rigide et omnipotent code Hays. Modèle du genre, la joute verbale à propos des « chevaux » entre Vivian et Marlowe dans le nightclub ou bien la conclusion du film qui réussie astucieusement à contourner les obligations de ce code garant de la morale et de la vertu.


Le Grand sommeil, c’est la mort, celle qui peut frapper à tout moment Marlowe, sur le chemin tortueux et semer d’embûches qu’il emprunte. C’est aussi le symbole des 7 meurtres qui jalonnent l’intrigue. C’est en tout cas, un chef d’oeuvre incontournable irradié d’un Noir et Blanc sublime aux nuances gothiques.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Kakemono » Ven 04 Fév 2011, 22:16

Bacall / Bogart / Hawks, trio déjà magique de Le Port de l'Angoisse, se sublime encore une fois ici. Belle critique. :super:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Ven 04 Fév 2011, 22:27

pareil que kakemono , the big sleep c'est un film qu il faut avoir au moin vue une fois , mais vraiment quoi . le trio en or imparable comme tu dit .
tient ben voila ca m'as donner envie de le revoir :love:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Sam 05 Fév 2011, 10:07

J'ai déjà dit que j'aimais pas Bogart ? :mrgreen: à part ça c'est vrai que le film est très bon.
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Sam 05 Fév 2011, 10:16

ouai , tu perd pas une occasion de le rappeler :nono: , cpas grave comme ca j'en profite pour rappeler que j aime pas Wayne des que je peut :evil:
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar jean-michel » Sam 05 Fév 2011, 13:11

Tron, l'héritage

Ta critique ma intéressé ! je vais l'attendre en dvd, tu ma refroidit l'envie! :eheh: :mrgreen:
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Black Swan - 8/10

Messagepar alinoe » Mar 08 Fév 2011, 17:22

The Black Swan (2010)

Réalisé par Darren Aronofsky
Avec Nathalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey



Spoilers


Grande admiratrice du Lac des cygnes de Tchaikovski , dont j’ai assisté à plusieurs représentations et variations, je me devais de voir ce film. Je n’étais pas franchement enchantée, par le fait que ce soit un film d’Aronofsky, tant j’avais détesté The Fountain, une très belle histoire, inutilement polluée par des artifices « m’as-tu-vu ». J’ai trouvé que c’était encore le cas avec The Black Swan, même si cette fois, c’était légèrement plus subtil, essentiellement parce que la fantasmagorie se marie bien avec le monde du ballet.

Thriller psychologique qui manque d’une touche de subtilité et qui s’avère une sorte de remake sur le même thème que Perfect Blue. L’adage d’Aronolfsky semble être : « pourquoi faire simple quand on peut faire faussement compliquer ». Je n’adhère pas à cette tendance d’enrober le film avec trop d’artifices fantastiques (yeux rouges, bruits de battements d’ailes, plumes, métamorphose) pour symboliser la progression de la folie de Nina. Je reproche surtout au film de ne pas m’avoir fait douter un seul instant. Dès les premières marques sur le dos de Nina, j’ai compris qu’elle souffrait de troubles obsessionnels du comportement provoqués par sa quête de la perfection. Pas un seul instant je n’ai cru être dans un film fantastique ou qu’il s’agissait de malveillance des autres ballerines. Du coup je trouve cette intrusion d’aspect fantastique totalement hors de propos. Il s’agît juste d’un artifice de style pour souligner ce qu’on a déjà compris, c’est lourd et redondant. Pour montrer l’abîme de paranoïa dans lequel s’enfonce Nina, le jeu de Nathalie Portman suffisait amplement.

Car Nathalie Portman révèle tout son talent dans ce film. Elle fusionne littéralement corps et âme avec son rôle. Elle devient véritablement Nina, jeune fille sage, fragile, obsédée par la maîtrise technique de son art, la danse et qui s’impose tous les sacrifices pour atteindre son idéal. Nathalie Portman nous emporte dans une palette d’émotions, nous ressentons ses doutes, ses espoirs, ses craintes, ses obsessions, ses frustrations, ses fantasmes, la souffrance est palpable et son charisme envahit l’écran. Elle mériterait amplement un oscar pour cette interprétation qui restera à n’en pas douter un sommet dans sa carrière.

Si Nina est l’incarnation idéale du cygne blanc, symbole de la pureté et du bien, elle est incapable d’interpréter le cygne noir, symbole de l’impureté et du mal, dont le rôle réclame de s’abandonner à ses émotions. Chaque pas de danse que fait Nina est toujours le fruit d’une technique répétée inlassablement, tout est réfléchi ou mesuré, mais jamais impulsif ou instinctif. Cette dualité cygne noir/cygne blanc est au coeur du film. Le cheminement émotionnel que doit suivre Nina pour devenir le cygne noir se reflète dans chaque miroir, chaque fenêtre, lui renvoyant à la fois l’image douce et frêle du cygne blanc et le reflet sombre, inquiétant du cygne noir. Le parti pris, de la caméra, qui colle à Nina, la suivant pas à pas, nous permet de nous enfoncer avec elle dans les méandres de ses névroses et de ses psychoses, et de nous imprégner de son point de vue. Il est vrai que les plans serrés sont aussi une nécessité technique, car Nathalie Portman n’est pas une ballerine et quelques mois de préparation ne peuvent suffire à faire illusion.

Pour incarner le cygne noir, Nina ira au bout d’elle-même, s’affranchissant d’une mère trop protectrice, devenant quasiment Lilly (interprétée par Mila Kunis), cette ballerine qui dispose de tous les atouts pour être le cygne noir. Son tempérament jusqu’au-boutiste, l’entraine inexorablement vers la folie et la déconnecte de la réalité. Elle se noie dans ses fantasmagories. Car dans le monde du ballet, derrière les magnificences des décors, des costumes et des musiques, derrière l’harmonie des chorégraphies, se joue une compétition des plus féroces. Pour Nina, dont la paranoïa s’accroit à chaque instant, Lilly est la rivale à abattre, celle qui la frustre et l’empêche, rien que par sa présence d’être le cygne noir idéal. Et sans la protection d’une mère, qui seule savait contrôler ses tourments, elle s’abime dans la démence, épousant le destin de la Reine des cygnes, dont elle sut être pour un soir l’incarnation ultime.

Dommage que la surabondance d’effets stylistiques et fantastiques nuise complètement à l’histoire, que le personnage de Beth soit complètement caricatural et sous-exploité, car la sublime relecture contemporaine de la partition du Lac des cygnes par Clint Mansell, l’intensité de l’interprétation de Nathalie Portman auraient pu placer The Black Swan, sur le même piédestal que le chef d’œuvre de Michael Powell : Les Chaussons rouges. Les destins de Victoria et Nina se rejoignent dans la douloureuse expérience de la dévotion artistique.

P.S. : j’avais mis 7 après la séance, mais finalement en faisant la critique, j’ai revu ma note à la hausse.


8/10
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Scalp » Mar 08 Fév 2011, 17:25

Critique très juste ( certains devrait en prendre de la graine au lieu d'être aveuglé par la poudre Aro ).
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Re: [alinoé] Mes critiques en 2011

Messagepar Heatmann » Mar 08 Fév 2011, 18:39

ouai elle est bien alinoe ! elle est de dijon et a de bon gout :super:
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