[francesco34] Mes critiques en 2011

[francesco34]

Oui même si je le qualifie de "médiocre" c'est pas pour ça que je l'aime pas... y'a plein de films avec lui que j'aime bien, dont Matrix (j'ai quand même mis 8/10, une note plus qu'excellente en ce qui me concerne )
J'ai toujours trouvé par exemple que Schwarzy était un très mauvais acteur, ça m'a jamais empêché d'adorer la plupart de ses films...

[Scalp]

Schwarzy est pas médiocre, il a pas un grand registre, mais quand on lui demande de faire un tueur monolithique ou de faire un barbare mutique il est plus que crédible.

[Heatmann]

bon ben vais me le prendre ce The gift alors .

my own privat idaho ouai c est pas mon truc hein , le road movie gay avec river et real par van sant

[Scalp]

Tu l'as jamais vu The Gift ? ( dispo en blu ray fr )

[Heatmann]

non

ah bah si le blu est dispo en +

[francesco34]

Repo Men
de Miguel Sapochnik

Ce film ayant visiblement été apprécié de plein de collègues forumeurs, je vais encore me faire des amis, mais qu'importe, ma santé mentale et mon intégrité de critique amateur en dépendent

Dans une société futuriste, une compagnie vend des organes artificiels avec des crédits exhorbitants, fait raquer à ces pauvres gens toute leur thune, et lorsqu'ils ne peuvent plus payer, ruinés, envoient un de leurs collecteurs, un Repo Man, récupérer l'organe en question. L'opération passe bien sûr par un charcutage en règle et la mort du client...

On a connu bien des plots de départ bizarres pour des films d'anticipation. Celui-là est un des plus ridicules. D'autant plus ridicule qu'il est traité de manière absurde, c'est à dire sans aucun soucis de crédibilité. En effet le contexte social de ce monde pseudo-futuriste n'a rien d'un contexte particulier. En gros le film se passe dans une société de consommation très actuelle, pas du tout soumise à un joug tyranique ou des problèmes sociaux majeurs. On autorise donc simplement les créanciers à assassiner leurs clients pour récupérer leur bien... bon les règlements de compte mafieux pour de la thune ça existait bien avant non?
En plus le film propose deux personnages totalement ignobles et antipathiques, dont on a qu'une envie, c'est qu'ils crèvent au bout de 5 minutes... bonjour l'attachement...
Bon le film n'a en fait aucune ambition, il repompe les modèles du genre, de Soleil Vert (une société de consommation commet des meurtres à but lucratif) à Minority Report (toute la structure est la même: un membre du système va se retrouver lui-même victime de ce système), en passant par Les fils de l'homme (les scènes avec les réfugiés dans les ruines), et agrémente le tout à sa propre sauce. Problème: cette sauce est amère et prétexte à des successions de scènes gores grotesques. La dénonciation de la société de consomation et de ses dérives est pas du tout subtile, et n'est là que pour justifier un délire du réal et de l'auteur du bouquin dont c'est tiré.
Le film s'emmêle même souvent les pieds dans le tapis, puisque l'activité de récupération des Repo Men et leurs méthodes sont visiblement ignorées de tous (mais légales), et que les clients crédules se succèdent sans réaliser qu'un mec entrera chez eux en pleine nuit et leur ouvrira la poitrine pour récupérer le coeur artificiel s'ils peuvent plus payer... Vu le nombre de victimes, aucune famille n'a jamais porté plainte? Personne n'a essayé de se venger? Puisqu'il s'agit d'une Amérique portée sur le dollar Roi, personne n'a fait de procès pour récupérer du pognon sur le dos d'une telle compagnie? Ils devraient avoir des hordes d'avocats et de familles au cul non? Et quand les Repo font des massacres au point de laisser des charniers derrière eux, y'a pas un journaliste qui parle de ça? Ah oui j'oubliais, on s'en fout de la crédibilité du truc, tout ça n'est qu'un prétexte pour un étalage de scène gores, sorry...
Si effectivement le film avait voulu dénoncer quoi que soit, il aurait davantage miser sur sa crédibilité et opter pour plus de complexité et subtilité, mais c'était visiblement pas le but des auteurs...

Et puis la fin, qui repompe Brazil, puisqu'un happy end n'aurait pas été de bon ton dans cette histoire, mais n'est même pas crédible vis à vis des éléments mis en place... en effet, Jude Law se retrouve avec ce projecteur de film incorporé au cortex qui lui permet de vivre une vie rêvée.... Il l'a à peuprès aux deux-tiers du film sans qu'on le sache, ce qui veut dire que tout le fin est fantasmée... Si toute la fin est rêvée et que cette machine fournit au patient l'illusion d'un monde magnifique, pourquoi sont-ils passés par autant d'horreurs et de sang dans ce monde rêvé? Les choses auraient dû s'arranger instantannément...

Bref, tout ça est plutôt moche, pas assez crédible ou fort pour en faire un vrai film d'anticipation, et trop grotesque pour le reste...

2.5/10

[Scalp]

Tu cherches un peu la petite bête à attaquer le script, le film c'est avant tout une série vénère ou ça garcle on s'en fout qu'il y ai des trous dans l'histoire et tu zappes une réalisation vraiment efficace, le plan séquence @Old Boy il envoi du lourd.

[francesco34]

Je cherche souvent la petite bête... y'a des rares fois où ça me dérange pas trop les failles scénaristiques ou les incohérences, mais la plupart du temps ça m'agace carrément car ça m'empêche de rentrer dans l'histoire.
Comme tu le dit c'est avant tout une série vénère... l'enrobage n'est qu'un prétexte à des scènes gores... mais j'ai pas trouvé ça si efficace que ça, j'ai trouvé le tout plutôt grotesque dès que ça sombre dans le charcutage, et ridicule dans pas mal de scènes d'actions, notamment la scène de fin dans le couloir devant la porte rose (c'est à celle-là que tu fais allusion??)... Si c'est ça que tu trouves efficace? Moi j'étais mort de rire et à marmonner tout seul "mais que c'est con!...".

[zack_]

Ouai enfin faut aller chercher loin les référence que tu cites même si c'est à chaque fois des films d'anticipation
Si tu vends le BD je suis preneur

[Scalp]

Bein le film c'est quand même fortement influencé par K.Dick après la filiation avec Minority Report est assez flagrante mais en rien c'est un défaut, le film propose une variation R du film de Spielberg, faut pas a tout prix chercher la petite bête ( car le film de Spielberg aussi bon soit il a lui aussi des gros trou narratif ).

[zack_]

ouai enfin la liaison soleil vert et paycheck je la cherche encore - rien n'est similaire - y en a un c'est un monde futuriste qui fait rever l'autre c'est un monde apocalyptique qui fait peur

[francesco34]

Je crois pas avoir parlé de Paycheck si?
Soleil Vert, la filiation par la thématique me semble présente, dans le sens où on a affaire à des sociétés riches qui légalisent le meurtre à but lucratif... Dans Soleil Vert il s'agissait de cuire des petits vieux pour en faire de la bouffe, ici de charcuter des gens pour récupérer des organes.
Maintenant tout ça c'est des références du genre, mais Repo Men lance la filiation avec le genre puis s'enfuit radicalement vers d'autres sentiers pour un déferlement violent et gore qui pour moi n'a absoluement aucun intérêt.

Bein le film c'est quand même fortement influencé par K.Dick après la filiation avec Minority Report est assez flagrante mais en rien c'est un défaut, le film propose une variation R du film de Spielberg, faut pas a tout prix chercher la petite bête ( car le film de Spielberg aussi bon soit il a lui aussi des gros trou narratif ).

Oui c'est vrai que Minority Report repose entièrement sur une grosse faille scénaristique.
D'abord pourquoi la "boule" (je sais plus la couleur) est celle d'un meurtre avec préméditation puisque jusqu'à la dernière seconde le personnage de Cruise n'envisage pas de tuer le type en question dont il ne sait rien...
Ensuite un autre problème énorme, c'est la vision qui est l'origine de l'enquête, de la fuite et enfin de la mort du type en question, sans la vision tout ça n'aurait pas eu lieu. Or ça aurait dû être des éléments extérieurs qui conduisent Anderton sur la piste de ce type, et qui finissent par provoquer la vision... là c'est pas du tout logique.

Ouai enfin faut aller chercher loin les référence que tu cites même si c'est à chaque fois des films d'anticipation
Si tu vends le BD je suis preneur

Désolé mais c'était un emprunt, pas un achat, heureusement pour moi

[Waylander]

Bah si c'est un meurtre avec préméditation. Préméditation ça veut pas dire vouloir tuer 2 ans à l'avance hein. Ça veut dire décider de tuer quelqu'un avant même de le tuer. En gros tu ne tue pas avec préméditations quand tu tues sans le vouloir ou chercher directement et volontairement à tuer. Genre en légitime défense tu peux tuer sans l'avoir voulu consciemment et idem quand tu flingue un mec par accident. Là Anderton 5 min avant que le type débarque il a bien l'intention de le tuer. Il le dit même au précog "je me suis toujours demandé ce que je ferais à l'homme qui a enlevé mon fils...je vais tuer cet homme"

[francesco34]

Bilan Janvier 2011:

32 films vus, 24 découverte, 7 ciné, 25 vidéo-télé

Films découverts:
Arrietty le petit monde des chapardeurs (Hiromasa Yonebayashi) : 8/10 (2010 Japon)
Baby Cart vol,1, le sabre de la vengeance (Kenji Misumi) : 7,5/10 (1972 Japon)
Black Swan (Darren Aronofsky) : 7,5/10 (2010 USA)
Dellamorte Dellamore (Michele Soavi) : 7/10 (1994 Italie)
Divine enfant (Jean-Pierre Mocky) : 6/10 (1989 France)
Du silence et des ombres (Robert Mulligan) : 8/10 (1962 USA)
East End Angels (Lars Berg) : 6/10 (2010 Norvège)
Eden Log (Franck Vestiel) : 5/10 (2007 France)
Elle voit des nains partout (Jean-Claude Susfeld) : 5/10 (1981 France)
Exilé (Johnnie To) : 7,5/10 (2006 HK)
Génial mes parents s'aiment! (Lynn Hamrick) : 2,5/10 (1999 USA)
Invasion (Alan Bridges) : 4/10 (1965 GB)
La forêt oubliée (Kohei Oguri) : 4,5/10 (2005 Japon)
Le dernier des templiers (Dominic Sena) : 4,5/10 (2011 USA)
Le tour d'écrou (Tim Fywell) : 6,5/10 (2009 GB)
Les chemins de la liberté (Peter Weir) : 7,5/10 (2010 USA)
Les vierges de Satan (Terence Fisher) : 6/10 (1968 GB)
L'œil du privé (Park Dae-Min) : 6,5/10 (2009 Corée)
Megamind (Tom MacGrath) : 6,5/10 (2010 USA)
Phantoms (Joe Chappelle) : 4,5/10 (1998 USA)
Poupoupidou (Gérald Hustache-Mathieu) : 6,5/10 (2011 France)
Repo Men (Miguel Sapochnik) : 2,5/10 (2010 USA)
Survival of the dead (George A.Romero) : 4/10 (2009 USA)
The mission (Johnnie To) : 6/10 (1999 HK)

Films revus:
La piste (Eric Valli) : 5,5/10 (2006 France)
L'année du dragon (Michael Cimino) : 7/10 (1985 USA)
Man on fire (Eli Chouraqui) : 8/10 (1987 France/Italie)
Man on fire (Tony Scott) : 8,5/10 (2004 USA)
Série noire pour une nuit blanche (John Landis) : 6,5/10 (1985 USA)
Short Circuit (John Badham) : 3/10 (1986 USA)
Soleil levant (Philip Kaufman) : 5/10 (1993 USA)
Somewhere (Sofia Coppola) : 8/10 (2010 USA)

Film du mois:

Arrietty le petit monde des chapardeurs

Beauté du mois:

Anna Falchi dans Dellamorte Dellamore

[francesco34]

Bah si c'est un meurtre avec préméditation. Préméditation ça veut pas dire vouloir tuer 2 ans à l'avance hein. Ca veut dire décider de tuer quelqu'un avant même de le tuer. En gros tu ne tue pas avec préméditations quand tu tue sans le vouloir ou chercher directement et volontairement à tuer. Genre ne légitime défense tu peux tuer sans l'avoir voulu consciemment et idem quand tu flingue un mec par accident. Là Anderton 5 min avant que le type débarque il a bien l'intention de le tuer.

Oui mais le mec au tout début il est pas dans la case préméditation, pourtant il est pas en légitime défense ou autre, il a sa paire de ciseaux ou je sais plus quelle arme et s'apprête à zigouiller sa femme, sûrement que quelques minutes avant il avait pas encore eu la "pulsion"...
M'enfin, on peut effectivement le voir comme ça, comme une préméditation de dernière seconde.
Ceci dit ce sont pas des éléments qui m'ont perturbé outre mesure dans Minority Report, le film compensant par d'autres multiples qualités, et un vrai discours politique et moral inhérent au genre, choses totalement absentes de Repo Men.