127 Heures de Danny Boyle
127 heures sous tout les angles imaginables
Danny Boyle ou l’homme touche à tout, technicien hors pair qui a la fâcheuse habitude de détruire ses films dans un dernier tiers bâclé, en regardant la durée de son dernier joujou (1h30) on se dit que cela ne se reproduira pas que Boyle détient là le format idéal pour enfin faire un très bon film sur toute sa durée. Effectivement dès les premières minutes le film déroule ses images à grande vitesse, Danny Boyle multiplie les effets clipesque pour accrocher immédiatement le spectateur. Vie nocturne accéléré, triple split screen, vue hélico de grands espaces le tout sur de la pop électro aussi entrainante qu’oubliable.
Danny Boyle pêche par un excès d'effets clipesque et un traitement mièvre
Le début du film surprend on découvre un James Franco à la pêche communicative qui rencontre un duo féminin en plein désert rocailleux, s’en suit un quiproquo comique sur les intentions de chacun. La découverte des espaces cachés de mère nature tourne vite cour, Scooby doo remet son baladeur sur les oreilles pour continuer son périple. Survient l’unique péripétie du film bloquant son personnage principal pour 127 heures de survie concentré en une heure de bobine. Bien que la réalisation de Boyle soit inventive trouvant tout les angles possibles pour renouveler l’intérêt graphique de son huit-clos mais dans son traitement le film pêche par des flashbacks poussif.
Les deux points forts du film les idées de mise en scène et le James Franco show
James Franco a beau passer par une grande palette d’expression, Boyle ne lui donne qu’une seule très bonne séquence ou son talent d’acteur ressort lors d’une auto interview schizophrène mais le film délaisse les méandres psychologique qui peut faire basculer l’homme coincé dans la folie pour se remémorer des souvenir d’enfance et de premier amour venant ajouter une bonne couche de guimauve. Boyle aurait asséché son film pour ne garder que l’aspect survival, 127 heures airait fait figure de bon film, au final il ne reste qu’un film à peine sympathique qui tente un dernier électrochoc réaliste et sanglant mais il est trop tard Boyle ne livre qu’un divertissement aussi anecdotique que le fait divers qu’il illustre.
6/10