Les chemins de la libertéde Peter Weir
Weir est un de mes cinéastes préférés, il figure même dans mon top5 aux côtés de Spielberg ou Miyazaki. C'est dire si j'attends chacun de ses nouveaux films impatiemment...
Brodé à partir de faits réels, le scénario de
The way back nous conduit dans les goulags de Sibérie pendant la seconde guerre mondiale, où une poignée d'hommes vont s'échapper et devoir survivre dans une nature plus qu'hostile, dans un périple de plus de 6000kms à pied jusqu'en Inde.
Le film de survie face à la nature est devenu un genre en soi... Dans un contexte très proche à celui du film de Weir, on peut penser au récent
Survivre avec les loups de Véra Belmont, où une petite fille traversait seule et à pied toute l'Europe de la Belgique à la Russie afin de retrouver ses parents déportés en pleine 2ème guerre mondiale.
Le film de Weir n'est hélas pas un grand chef-d'oeuvre du genre. Il atteind cependant des pics émotionnels assez intenses qui en font une oeuvre attachante. Avec des personnages plutôt intéressants et de bons comédiens (mention spéciale à Ed Harris et Saoirse Ronan), le film est réussi dans l'attachement aux personnages.
Cependant le scénario souffre de quelques péripéties parfois précipitées. Ainsi tout le début dans le goulag avant l'évasion n'est pas très bien conduit, les événements qui s'y déroulent guère intéressants et mal détaillés. Suite à ça la survie se déroule en plusieurs parties... la Sibérie et ses -40°, puis la traversée du désert de Gobi qui aura la peau de plusieurs évadés... parties intenses mais traitées classiquement, guère différemment du film de Belmont, avec force détail sur la souffrance physique des corps, visages, pieds... la faim et la soif qui tenaillent...
A la fin nouvelle précipitatiopn, on échappe à toute la traversée de l'Himalaya et on arrive directement en Inde, alors que les villageois du Tibet avaient prévenu de ne pas traverser en cette saison: on s'attendait donc à quelques périples supplémentaires, mais rien du tout au programme.
Un film bizarrement construit donc, mais qui fonctionne sur le plan émotionnel et procure son lot de sensations.
7.5/10