Backdraft Ron Howard - 1991
You go. We go. Revoir un film de son enfance est toujours dangereux, encore plus quand c'est un film de Ron Howard, non parce que Willow quoi, mais Backdraft ça se revoit à merveille et sur les films qui m'avaient marqué à l'époque au cinéma ( Terminator 2 et Robin Hood) bein Backdraft est de loin celui que je prend le plus de plaisir à revoir. Le temps est l'ennemi d'un film mais c'est aussi lui qui fait qu'il gagne un statut ou pas et Backdraft y a pas à tortiller du cul c'est devenu un classique du genre. Chose surprenante quand on voit le nom du réalisateur parce que bon Howard je veux bien être gentil avec lui mais passé 3 films (aller 4), c'est un peu un filmo de la honte quand même et ici il se surpasse comme jamais pour livrer un spectacle de high level où épique est le mot d'ordre.
Les films catastrophe c'est relou, toujours, ici il dépasse le statut de film catastrophe pour être aussi un thriller (l'enquête apporte un réel intérêt en donnant un coté thriller inédit pour ce genre de film), un film sur la filiation, et les real american hero sublimé comme jamais, car on sent vraiment l'amour de Howard pour ses personnages, les ralentis iconiques ont jamais été aussi classe chez lui.
Les intrigues secondaires permettent de patienter entre les morceaux de bravoure avec ce Feu qui est un vrai personnage du film, un ennemi à part entière qui se faufile de partout et peut exploser à tout moment, rarement, jamais même des scènes de feux auront été aussi immersives, spectaculaires et impressionnantes. Les acteurs et l'équipe technique étant véritablement au coeur du brasier. Des brasiers qui donnent des putains de climax où tout explose, les parquets s'effondrent, les pompiers prennent feu, les Backdraft sont imprévisibles et sans pitiés, les camions de pompier sont awesome, et pis merde quel fin !!! bref ça tue. Comme quoi quand il veut Howard il ne fait pas que du plan plan tout chiant.
"Sorry, man, John Wayne time. You're on your own, boss."
William Baldwin avant qu'il flingue sa carrière avec 2 chef d'oeuvre coup sur coup ( Sliver et Fair Games, jolie combo là ) était plutôt correct ( mais c'est vrai qu'il ne donne jamais l'épaisseur voulu à son personnage ), bon y fait pas le poids face à Kurt Russell impérial comme souvent et qui ici bouffe vraiment l'écran en pompier intrépide et véritable héros du film, Scott Glenn fait ce qu'il fait de mieux, le second rôle qu'on oublie pas, De Niro ( bon comme toujours à l'époque mais ici son rôle ressemble plus à de la figuration de luxe qu'autre chose ), Sutherland ( excellent en sérial pyromane ), J.T Walsh en petit pourriture bureaucrate et coté féminin c'est des têtes connues de l"époque De Mornay et Jennifer Jason Leigh.
Le score pompier ( terme qui n'a jamais autant mérité son nom ) de Zimmer est excellent, un putain d'hymne épique à l'héroisme des soldats du feu, c'est limite si t'as pas envie de prendre une hache pour défoncer une porte, le Zimmer d'avant Nolan était vraiment un grand compositeur.
Un film sans aucun équivalent, ça sortirait aujourd'hui ça serait direct film de l'année quoi, dans les films catastrophe y a le film de Spielberg et Backdraft (car bien entendu ça encule à sec Titanic).
8.5/10