[Waylander] Mes critiques en 2011

[Jeff Buckley]

Ouais mais le budget il a bon dos au bout d'un moment.
Je parle pas seulement de l'aspect technique et de la qualité de l'image mais de la richesse de la narration, du positionnement de la caméra et même du jeu des acteurs. Tu vas me dire que si on veut combiner tous ces éléments et attirer des grands acteurs il faut du temps et de l'argent... OK mais on en connait des films à petits budgets qui combinent toutes ces qualités. C'est facile de dire quand un film est bourré de faiblesses que ça vient juste du budget.
Par contre je reconnais que Il était une fois dans l'Ouest est tellement maitrisé qu'il peut paraitre froid alors que Le grand silence a un côté plus spontané donc peut-etre est mieux à même de venir remuer nos tripes, mais pas longtemps.

[Waylander]

Tu vois que me lis mal car j'ai pas parler que du budget et je dit même que ya pas que ça qui entre en compte mais ça en fait partie on peut pas le nier. Leone il avait de grands acteurs avec lui, il a la thune (bon bah et puis le talent aussi hein) et on aura beau dire ce qu'on veut mais Il était une fois dans l'Ouest c'est facile d'attirer les foules dans les salles avec un film pareil .Le grand silence c'est 15x plus de risques. Dans la forme, la photo comme dans le fond. et la fin c'est encore pire. Alors oui le grand silence c'est pour moi un film qui a une paire de couilles , qui possède une sacré ambiance , de bons acteurs et les codes sont encore une fois bien utilisés mais transformés (la neige, le silence pesant du froid et du paysage, et sincèrement je préfère 1000x l'actrice du Grand silence et son interaction dans l'intrigue que celle du grand film de Leone). Mais oui techniquement Leone il enterre Corbucci.

Et dans le cinéma je le redis encore une fois mais le budget ça fait bien 60% du résultat final d'un film et je suis gentil. Alors si tu prend pas ça en compte tous les petits films vont perdre considérablement de point. D'ailleurs, si de nos jours on peut faire ce qu'on veut pour que dalle c'est une mode mais à une époque ça existait pas. Aujourd'hui n'importe qui peut avoir une excellente caméra, un bon logiciel de montage etc..et...quand on voit ce qu'on font des mecs pour 5000 dollars-10 000-20 000 ouais c'est sur que là pour le coup l'argument du budget il veut plus rien dire mais fut un temps ça comptait énormément.

Parce que mine de rien si dans ton film tu veux une caméra toujours en mouvement mais de manière académique et très propre bah faut des rails, des grues (ou une au moins) etc..ça coute bonbon. Donc ça explique qu'à l'ancienne énormément de films étaient statiques.

Bref je veux pas conclure ne disant que le grand silence c'est moins bluffant qu'Il était une fois dans l'ouest à cause de l'argent (car c'est avant tout des désirs artistiques qui creusent la différence) mais juste en affirmant que la comparaison résonne comme le combat David et Goliath.

[Scalp]

Bien sur qu'il faut prendre en compte le budget, surtout que Le Grand Silence ça a pas été tourné dans un 2 pièce autour d'une table, vu les moyens c'est même carrément un film ambitieux.

[Waylander]

CUJO

(ne vous fiez pas aux affiches)

Je ne me souviens plus du roman de Stephen King mais je dois dire que le film est surprenant et c'est loin d'être la boucherie gratuite à laquelle je m'attendais.. Dans le genre, je n'avais u que Max le meilleur ami de l'homme (dont , pré-ado,j'étais fan )et même si celui-ci est plus rythmé et plus violent il n'arrive carrément à pas à la cheville de Cujo qui est avant tout un drame familial traité avec légèreté (trop? les bases du scénario sont quand même peu intéressantes et le développement est assez minable. C'est vite limité et trop basique) et sans grands acteurs pour donner un véritable cachet au film mais avec les moyens du bord, Jan de Bont à la photo et un vrai fond mis en valeur par la mère de famille et convaincante Dee Wallace qui préfigurait sans doute la Walkyrie des futurs survival où l'aspect physique abimé et les vêtements sales, déchirés et tachés de sang soulignent grandement le retour aux sources, l'instinct animal, le désir profond de survivre en oubliant les principes, la morale et les compromis. Un désir ardent de protéger sa progéniture en s'oubliant.

D'ailleurs la mutation du chien trouve écho dans celle de la femme. Cujo devient bestial suite à la morsure d'une chauve-souris et elle le devient suite à une morsure de cujo mais surtout à cause de l'acharnement du chien et sa patience.

Le suspens lié au chien Cujo est vraiment bien mis en scène (les musiques jouent énormément et il ya 2-3 ralentits efficaces surtout le dernier face à face) et comme le roman (ça je m'en souviens), l'histoire se penche surtout sur une famille américaine aisée où tout va pour le mieux en apparences (un mari parfait, un fils sympathique qui affronte ses peurs, une belle maison, une bonne situation) mais adultère il y a.
Une deuxième famille est aperçue en surface (dommage car le contraste avec la précédente était sympa) à l'opposé de l'autre : vie rurale, grange, garagistes et pauvres. C'est avec eux que vit Cujo, gros Saint-Bernard à l'allure pataude et gentille...Mordu par une chauve-souris il va peu à peu s'éloigner des gens, grogner et se reclus dans l'ombre ou la brume. Chaque bruit alentour va le pousser peu à peu à s'isoler et se faire envahir par la rage. Le chien est vraiment crédible. La montée de l'angoisse est réussite et les combats avec le chien ont à peine vieillit. on y croit vraiment ça fait pas toc joue-joue avec Cujo et nus on accélère en post-prod . C'est brut et glauque (l'allure du chien est hallucinante). Voir ce Saint-Bernard perdre peu à peu l'éclat de es poils pour devenir un être avide de sang, boueux, sale et comme sortit des entrailles de la terre qui a vu naître sa version devil (la sorte de grotte).

C'est dommage que le traitement manque de profondeur mais pour un film de ce genre ce n'est pas la partie la plus importante qui est le hui-clos psychologique et presque insoutenable.

Les 30 dernières minutes sont vraiment intenses et même la réalisation se permet des mouvements de caméra sympas. Le film n'est pas trop statique et mis à part une photo qui aurait mérité plus de ténèbres, plus de scènes de nuit, le reste n'en demeure pas moins quasi virtuose.
Visuellement il y a quelques clins d'oeils au fantastique mais c'est très bref.

Cujo est le monstre que doit combattre et tuer une pêcheuse pour trouver le pardon et le salut. Le chien-démon est comme un gardien dont la présence frustre et pousse à bout deux personnes enfermées dans une petite voiture.

John Carpenter aurait réalisé l'original je suis sur que ça aurait été mieux niveau ambiance et écriture.

7.5/10

[Scalp]

tu m'as donné envie de le revoir.

[Waylander]

Le bluray us free (sans vostfr) a l'air bien. Je me laisserais tenter à l'occaz (et puis vu le prix...)

[Scalp]

Ouep vais me prendre le blu ray us, l'absence de stfr pour ce genre de film c'est loin d'être un frein.

[Waylander]

Ouais c'est clair. C'est pour ça que je vais pas hésiter à le prendre celui-ci.

[Alegas]

GREMLINS 2

Jouissif jusqu'à la dernière seconde, Gremlins 2 se veut plus ambitieux que le premier dans sa folie "méchante" et satirique.
Le premier avait un charme, une magie et une ambiance efficaces mais le 2nd opus s'en sort grâce un ton encore plus décalé , plus barré et dont la satyre sociale réussie pleinement le pari de délivrer presque 1 gag par plan dont certains subtils qui ne sont pas s'en rappeler des films comme "Y t-il enfin un pilote dans l'avion "et cie.
Bon ya Christopher Lee mais sa présence bonifie en rien la vision du film tellement son personnage est pas écrit (C'est même le cas de tous les perosnnages) et son interprétation est fainéante alors que bon ce rôle de scientifique aurait pu être plus poussé, plus charismatique et sévère. Yavait moyen même moyen d'en faire LE seul humain qui fait flipper les Gremlins: genre le savant fou qui veut les chopper pour faire des trucs etc...Ca aurait été fun de voir les créatures reculer devant lui effrayer.

La dernière demi-heure est ultra rythmée, l'esprit Gremlins est ici à son comble grâce à de nombreuses scènes cultes et c'est un plaisir immense de revoir de tels films indémodables et jusqu'ici personne n'a fait mieux. Ça mix le tout public avec le film d'horreur, il y a même une certaine violence, c'est méchant jusqu'au boutiste et on retrouve avec plaisir les personnages du premier (légéremtn en retrait je trouve) et Gizmo (idem. A par le coup de la flèche on ne le voit jamais et ses rares apparitions se résume à chaque fois en quelques secondes). Le film possède forcément moins d'atout que le premier du nom où les Gremlins foutaient le bordel en pleine fête de Noël et ce 2nd film est parfois un peu too much dans la caricature de ses protagonistes. Ce n'est pas vraiment le même ton que le premier film qui était à 2 doigts de se faire voler la vedette par sa suite sans doute trop folle par moment ou qui en montre trop (la scène où Guizmo sort de sa cage et danse sur de la musique face à Christopher Lee ça fait pitié, plan large qui va forcément mal vieillir).

Joe Dante s'amuse pourtant comme un fou avec ses créatures : les mutations liées à l'absorption des potions chimiques, le nombre de Gremlins (sous exploité d'ailleurs on en voit pas tant que ça et le 1er impressionne sans doute bien plus ) , un rythme plus barje que le 1, mais le tout est finalement à chaque fois limité par le Building immense dont on ne capte justement pas la taille tellement les personnages vont très vite d'un endroit à un autre. La réalisation est pas génial net les grandes envolées que nous aurions pu avoir sont finalement réduites à des raccourcis grotesques. Le divertissement est là et c'est tout de même ce qu'on demande à la base malgré des élements au premier trop réutilisées dans la suite ce qui offre peu d'originalité et de surprises.

7/10 Faut que je revois le 1 car il mérite une nouvelle vision et une nouvelle note car dans mes souvenirs je le préfère au 2 (pour l'ambiance, le charme)auquel je peux pas mettre moins de 7 tout de même.

[Waylander]

VAMPIRES

John Carpenter et son Vampires peuvent largement en démontrer au Blade 2 de Guillermo del toro.
Nouveau-Mexique, climat sec et caressé par le soleil, superbe scope, personnages badass au possible, le cinéaste brise les conventions et empoigne le genre par le coup pour tordre quelques clichés. Ici, les prêtres se font littéralement décapitées par les vampires et la bande de mercenaires au solde du Vatican sont tous des raclures qui se tapent des putes, des bières et cherchent vraiment à deux crocs pointus. Arnachés d'armes efficaces et jouissives, les mecs à l'allure de motards évoluent dans une ambiance digne d'un Mad Max ou d'un pour film post-apo. Carpenter iconise sobrement ses personnages et certains plans rappellent évidemment de purs films d'action des années 80.

Musique rock, gore, un Jmaes Wood qui brise les conventions et passe son temps à balancer des insultes et maltraitées la pauvre bonde film. Très rythmé, drôle, bonne réalsiation très efficace sans virtuosité-esbroufe pour un genre qui ne se prend pas au sérieux et qui se permet pas mal d'outrances.

Le film va peut-être un pe utrop vite en besogne et c'est dommage que le prête peureux qui finit par devenir un vrai warrior ne soit pas plus exploité sous cette "forme" justement. UN bon divertissement qui s'offre du luxe et des répliques parodiques sympas. Le "bad" guy par contre i la été mal écrit. Carpenter aurait pu caster un acteur plus imposant, plus charismatique et plus important car ce personnage se résume à 4 phrases et des combats alors que le suspens du film et le background fait énormément penser au prince des Ténèbres (très sérieux quant à lui).

Là où je préfère à Blade 2 c'est qu'ici c'est "vraiment" badass mais le Del toro il a LA réalisation. La virtuosité. James Wood déchire bien plus que Snipes. et Carpenter ne surligne pas ses références (dont Romero) ou son désir de faire de fucking movie en imposant des ralentis etc...Il reste sage et préfère joué sur la lumière, le character design et les répliques savoureuses. Malgré tout le charme est moins opérant que sur une Nuit en Enfers dont le délire était encore plus grand, plus jouissif et bien mieux écrit. Les personnages manquent de relief (le prêtre, la vampire et Baldwin) et ça se cantonne à trop peu pour dégager quelque chose de vraiment aboutit. cela dit faut le voir rien que pour le côté mi-sérieu mi-parodique des vampires, du genre et c'est bourré de références cultes. Le côté fantastique est sympa, les vampires qui sortent de terre façon morts-vivants, le côté pas beau des vampires ( (à part le maître)) et l'environnement poussiéreux et aride qui les entourent nous change de l'habituel chateau, manoir, ambiance de nuit brumseu et bois. là c'est le désert , c'est aussi rude que les chasseurs de vampires.

7/10

[Hannibal]

J'ai bien aimé ce Carpenter aussi,
C'est vrai que la blonde, elle en prend plein la tronche, ils l'insultent pendant tout le film : Bad attitude assumée

[Waylander]

Exactement et c'est pour ça que je trouve pas Blade 2 si exceptionnel. On me l'a vanté comme LE film de vampires badass alors que c'est plus soft (et largement) que le Carpenter qui s'assume parfaitement. Blade 2 c'est la réal qui est bien et le mix de références très bien digérées. Deux films sympas de toute façon. Je préfère le Carpenter. Même si Blade 2 me charme plus (forcément) niveau photo.

[Godfather]

Découvert récemment, je le place parmi mes séries B préférées et n'est pas loin de rivaliser avec "The Thing" à mon sens. C'est une succession de séquences d'anthologie (le premier massacre de Valek !!!). Tout est parfait : le score, le casting, les figures de style de Big John. Ca prend la pose constamment, certes, mais qu'est-ce que c'est sévèrement burné !

[Scalp]

Me suis pris le blu ray, revisionnage bientôt prévu et la note sera assez haute.

[Moviewar]

Pareil je l'ai découvert il y a quelques semaines, ça envoie du lourd et du bon! La scène du motel est extra ainsi que la première opération dans la maison