TOY STORY
Pixar et Disney. Deux énormes studios spécialisés dans l'animation traditionnelle et 3d.
Le Choc des titans.
Là où Disney sombre aà cause d'un style qui n'évolue que très peu et aux ingrédients de plus en plus ringards (les chansons...) Pixar décide de donner un coup de jeune en offrant aux spectateurs une immersion nouvelle : la 3d. Elle permet de pénétrer littéralement dans l'histoire, d'être près des perosnnages, de faire bouger une caméra virtuel comme dans un film live et d'évoluer au sein d'un profondeur de champ tout simplement hallucinante et révolutionnaire.
Pixar pose direct les bases d'une nouvelle ère que certains regrettent mais qui, il faut l'avouer, se débarrasse de tout ce qui pouvaient agacer les spectateurs (les chansons, le ton souvent niais, l'aspect simpliste et le manichéen de certains de leurs soit disant chef d'oeuvre). Toy Story est très rythmé, sans chants (il y en a mais elles ne sont pas chantés par les personnages) exaspérants , ça va dans le vif du sujet, ya pas de pathos gratuit, même la fin est torché rapidos (pas de scènes de retrouvailles bien appuyées niveau émotion par de la musique simpliste et naïve comme on le voit souvent etc...), le film est court et le temps passe à une vitesse folle.
Une aventure, une vraie où tout est immersif (à l'heure actuelle les textures vieillissent mal ainsi que la réalisation mais l'animation je trouve qu'lle est encore pas trop mal et même assez fluide).
Une fois dans la maison du jeune "fou" furieux qui détruit les jouets , le film prend des airs de film d'horreur familial où les héros sont dans une pièce glauque et malsaine aux jouets défigurés, horribles et effrayants. La scène de la rébellion idem : c'est dans un état d'esprit volontairement sordide et effrayant qu'elle existe (les screens parlent d'eux-mêmes: référence évidente à des films d'horreur genre la poupée qui appelle sa mère en titubant, les soldats défoncés, les jouets qui avancent vers le gamin comme pour le tuer façon slasher : j'ai plus les noms en tête mais ya des tas des films de jouets qui tuent
).
Un excellent divertissement qui ne possède toutefois pas encore le "truc" qui fait que.
Disons que ça manque d'un petit quelque chose (là Où Disney foirait souvent les chansons où étaient parfois excessivement cet élément, les musiques quant à elle ont toujours été vraiment top et pour le coup Toy Story est très fade à ce niveau).
Les personnages manque encore un peu de relief, il n'y pas encore la véritable "magie" de Pixar : la poésie. je ne parle pas de "branlette" comme le dirait Scalp mais Disney avait le mérite de dresser des portraits complets d'âmes tourmentées et en cela, les derniers dessin-animé 2d étaient souvent mature. Toy Story est avant tout pour enfants mais le ton est loin d'être si enfantin. Le tout est bourré de clin d'œil et référence. On peut aisément dire que Pixar, avec son premier film, met en place une vraie mythologie tant pour sa trilogie Toy Story que pour son studio à la renommé gigantesque , source de qualité et dont le lieu de travail fait partie aujourd'hui des plus édéniques.
C'est une belle parabole sur l'enfance, le changement, la perte de l'innocence et les jouets ne représentant t-ils pas cette âme d'enfant qui nous quitte tous plus ou moins un jour? Les jouets sont la base même de celle-ci et dans le film il s'inquiètent et appréhendent le jour où Andy les remplacera par un autre jouet, plus complexe et plus dans l'ère du temps. Pixar se fait se confronter deux époques, deux générations : Woody et Buzz. Le passé et le futur. D'ailleurs Woody est expérimenté : il sait que c'est un jouet, l'accepte e l'assume parfaitement jusqu'à n'avoir qu'un profond amour pour l'enfant qui le possède en même temps qu'un ego prononcé : son rôle d'icône et de chef des jouets ont trop d'importance et c'est face à lui-même et ses défauts qu'ils se retrouvent quand Buzz débarque.
Autre icône cette fois-ci dans l'ère du temps, électronique, plus évolué et avec plus d'options. Buzz (le jeune) se voile encore la face en pensant être réellement ce qu'il représente en tant que jouet. Buzz c'est vraiment par ce personnage que passe tout l'intérêt du film : c'est lui qui perd son innocence face à une vérité qu'il refusait de voir. La parabole entre le passé/présent et anciens/nouveaux (vieux/jeunes) est bien imagée. Au final, les esprits éclosent, l'amitié nait, les différences sont atomisées par un souffle épique intense d'un dernier quart d'heure excité où l'entraide est nécessaire pour combler un enfant gâté
Perso ça me parle pas du tout ce film puisque je n'ai quasiment jamais eu de jouets. Je lisais moi Môsieur.
7.5/10