[Alegas] Mes Critiques en 2011

[Hannibal]

Il est sur ma liste depuis un moment, faut que je m'y penche mais on te sent déçu...

[Alegas]

Ouais comme je le dis je m'attendais à vraiment mieux, j'avais l'impression de voir Braindead en moins bien.
Par contre, le 2 il déchire malgré quelques défauts, ma critique arrive très prochainement.

[Scalp]

Je préfère aussi le 2 mais le 1 c'est aussi du tout bon pour moi ( au moins 8/10 ).

[Godfather]

Je préfère l'originalité et l'atmosphère du premier. Mais la mise en scène du second, plus maîtrisée, plus libre, plus inventive me satisfait plus (d'autant que j'aime ce mélange d'horreur et d'humour slapstick).

[Alegas]

Evil Dead 2 Dead By Dawn de Sam Raimi

(1987)

Après la petite déception de la découverte de The Evil Dead, film qui n'allait, hélas, pas au bout de ses ambitions et de son trip fun, voilà que sa suite me fait l'effet totalement contraire et me surprend très agréablement. Pourtant, il y avait de quoi être déboussolé étant donné que Evil Dead 2 est à la fois une suite et un remake (forcément, sinon pourquoi Ash reviendrait dans la maison et pourquoi Linda serait vivante ?) du premier opus. Ainsi, le synopsis entier du film original est ici expliqué très rapidement lors des premières cinq minutes du film pour ensuite continuer avec une intrigue totalement nouvelle où le Livre des Morts est toujours intacte et où les démons dont bien plus nombreux.

Si le synopsis de ce deuxième Evil Dead vous paraît poussif et un peu idiot, c'est normal. C'est d'ailleurs, à la surprise générale, la grande force du film : celle de proposer un divertissement gore, politiquement incorrect, déjanté et surtout qui ne se prend jamais au sérieux (pas étonnant que Sam Raimi et Peter Jackson soit bons amis vu que le second a fait exactement le même genre de film avec Braindead), là où le premier opus tentait de satisfaire deux types de public à la fois sans y arriver. D'une certaine façon donc, Evil Dead 2 est ce qu'aurait du être le premier épisode. Bien sur, le manque de budget conséquent et le manque d'expérience de Raimi à l'époque étaient surement en jeu, et on ne pourra qu'être ravis de voir ce qu'il a osé faire dans son troisième film. Légèrement moins gore que son prédécesseur (toujours beaucoup de sang, certes, mais on en trouve de toutes les couleurs), Evil Dead 2 se veut davantage tourné vers la comédie potache assumée jusqu'au bout. Ainsi, des scènes les plus surprenantes les unes que les autres s'enchaînent à un rythme fou (malgré une baisse de régime à l'arrivée des personnages secondaires dans la maison) et même si certains ne seront pas forcément conquis par le climax final ou par la danse macabre du corps de Linda, il est véritablement impossible de rester de marbre devant des scènes telles que la découverte de la main démoniaque (moment le plus hilarant du film, vraiment une excellente idée), les trois dernières minutes annonçant un troisième épisode jouissif et surtout le montage où Ash se greffe une tronçonneuse au bras droit et s'équipe d'un shotgun. Purement jouissif et totalement culte.

L'autre grande surprise du film, c'est la découverte d'un acteur et icône désormais incontournable pour qui s'intéresse un minimum au cinéma de genre : Bruce Campbell dans le rôle de Ash. Alors qu'on pouvait avoir tendance à l'oublier facilement après la vision du premier opus, l'acteur imprègne totalement le second de sa présence et de son charisme humoristique infaillible. Impossible de ne pas au moins sourire devant ses mimiques, dommage vraiment que cet acteur soit depuis laissé à l'abandon et ne soit réutilisé uniquement pour des caméos (les Spider-Man du même Sam Raimi). Enfin, il faut se rendre à l'évidence que non seulement Evil Dead 2 est bien plus mûre en terme de construction scénaristique, mais il est aussi bien plus travaillé en terme de mise en scène. Reprenant la plupart des bonnes idées du premier film tout en les poussant à l'extrême (les branches deviennent des arbres, l'utilisation massive de caméra portée subjective) et donne lieu à des plans vraiment surprenants, le plus emblématique étant ce petit plan-séquence à travers la cabane pour poursuivre Ash ou encore la destruction d'un pare-brise arrière à l'aide de la caméra. S'inscrivant totalement dans la veine du métrage, la réalisation se veut inventive, originale mais aussi subtilement maîtrisée. Pari réussi : la sauce marche totalement et on en redemande. Vivement la vision du troisième opus !

"Groovy...."

NOTE : 8/10

[Scalp]

Radin va.

[Kakemono]

Clair.

Vivement la vision du troisième opus

Tu verras il est bien différent des deux premiers.

[Alegas]

Radin va.

A l'origine c'était un 7,5 que je devais mettre mais j'ai décidé de mettre un peu plus en écrivant ma critique vu que j'ai bien pris mon pied dessus. Par contre, c'est clair que c'est le genre de film qui peut se révéler encore meilleur à la seconde vision.

[Alegas]

Toy Story de John Lasseter

(1995)

Toy Story restera certainement comme l'un des films emblématiques de mon enfance, un signe annonciateur de mon amour pour les univers et les histoires du studio Pixar des années suivantes. Véritable révolution technologique à l'époque (premier film d'animation entièrement en image de synthèses), Toy Story était surtout une véritable renaissance pour la firme Disney, alors en mal d'histoire originales, se contentant d'enchaîner les histoires mièvres plus ou moins réussies inspirées de contes du monde entier. Pixar comprend que l'inspiration peut venir de n'importe où quand il s'agit de toucher un jeune public, et quel enfant n'a jamais eu dans sa vie un jouet qu'il affectionnait particulièrement au point de s'y attacher avec force ?

C'est donc avec une idée de départ tout simple, donner vie aux jouets, que l'histoire de Toy Story va être lancé pour ensuite atteindre des sujets généralement peu abordés chez Disney : la jalousie, la peur de ne plus être aimé, l'amitié avec un grand A ou encore la désillusion vis à vis de son but dans la vie. D'un point de vue scénaristique, Toy Story est une bien belle réussite, d'autant que le déroulement de l'histoire est loin d'être ennuyeux et niais comme souvent dans les productions Disney, cherchant à atteindre un public enfantin, certes, mais s'obstinant aussi à toucher l'enfant qui sommeille en chacun de nous (une marque de fabrique qui fera d'ailleurs le succès des futurs Pixar). Du coup, le film est empreint de nombreuses scènes assez surprenantes dans leur traitement comme cette séquence de découverte de la chambre de Sid, où les références du cinéma d'horreur s'enchaînent à un rythme dingue. Notons aussi une référence très sympathique à Star Wars : le but de Buzz L'Eclair étant de trouver une certaine Alliance pour donner des plans d'une arme capable de détruire une planète, une arme appartenant à un certain Empereur Zurg. La trilogie originale de George Lucas doit être une des grosses influences du studio Pixar puisque les références à Star Wars ne feront que prendre de l'importance au fil des épisodes. N'oublions pas de noter que le scénario est loin d'être de simples gags à la chaîne (même si certaines scènes sont assez désopilantes, le meilleur exemple étant le passage où Buzz est littéralement ivre) puisque Pixar vise assez haut en terme de scènes d'action (excellente séquence avec les soldats en mode commando) et ce, dès leur premier long-métrage. Ainsi, le climax final est assez impressionnant pour un premier film utilisant la technologie de synthèse, une prise de risque qui ne fera que s'accentuer non seulement dans les autres épisodes Toy Story, mais aussi dans les autres films Pixar comme les combats dans The Incredibles ou les nombreuses scènes de poursuites visibles dans Wall-E ou Up.

Enfin, Toy Story est loin d'être un film sans aucune faute. Tout d'abord parce que la technologie a depuis beaucoup avancé et il est difficile désormais de trouver le film aussi beau qu'à l'époque de sa sortie en salles. En effet, les textures sont encore trop lisses (le chien de Sid), les décors sont vides (la station-service), les personnages humains ont fait énormément de chemin depuis (le visage d'Andy) et les effets cinématographiques (focales, mise au point, lumières, etc...) sont désespérément rares. Alors certes, c'est un premier essai dans la technologie, mais il est vraiment difficile de ne pas revoir le film à la baisse lorsque l'on a vu le chemin parcouru. Dans ce sens, Toy Story paraît aujourd'hui comme un film qui a beaucoup de choses à dire mais que la forme empêche d'exprimer, il faudra attendre le second volet pour voir cette ambition se réaliser. Autre point noir : la présence de chansons dont l'écoute n'est pas forcément un plaisir pour les oreilles.

Bien qu'assez obsolète aujourd'hui en termes technique, le charme opère toujours sur Toy Story avec un scénario diablement inventif et prenant. Moins bon épisode de la trilogie, il est néanmoins le déclencheur d'une révolution dans le cinéma d'animation qui obligera Disney à revoir ses positions. Ou comment un petit studio californien règle son compte au géant financier aux productions insipides. Merci Pixar.

NOTE : 7,5/10

[alinoe]

Très belle analyse de Toy Story qui parait effectivement, aujourd'hui quelques peu inabouti sur le plan de l'animation. Depuis Toy Story 2 et 3 on bien rattrapés cette impression.

Ou comment un petit studio californien règle son compte au géant financier aux productions insipides.

Par contre, je ne suis pas du tout d'accord avec cette conclusion. Le creux de la vague pour Disney, c'est d'abord la décennie des 80's et le fond du gouffre, c'est la décennie des 2000. Dans les années 90, ils sont plutôt au top avec des films d'animation qui cartonnent.
1991 : La Belle et la Bête (qui inclut la première scène d'animation en images de synthèse).
1992 : Aladdin
1994 : Le Roi Lion

A ce moment là, c'est plus Pixar qui a besoin de la puissance marketing de Disney, pour promouvoir ses films. La tendance s'inverse complètement à partir de 2000, avec la sortie de Toy Story 2 et l'échec de Dinosaur. Pixar supplante Disney, en matière d'animation et d'originalité. Le mini renouveau amorcé par la Petite sirène, se tarie avec Tarzan et avait déjà donné des signes de faiblesses, avec les semi-échecs que furent Hercule et Le Bossu de notre-Dame.

[Alegas]

Ce que je voulais surtout dire avec cette phrase, c'est que Toy Story était l'annoncement d'un total renouveau : un petit studio indépendant arrivait à faire aussi bien que Disney avec un premier film.
Après, Disney tente de rattraper le coup comme il peut : je viens de voir Raiponce, j'ai trouvé ça vraiment pas mal (je pense que le film doit beaucoup à Lasseter) mais par contre niveau technique ils ont 10 ans de retard sur Pixar. Je pense sincèrement que si Disney n'avait pas racheté Pixar en 2006, ils seraient dans un gouffre artistique et financier presque total.

[Alegas]

Toy Story 2 de John Lasseter

(1999)

Sorti 4 ans après le premier épisode et une année après un intermède sympathique (A Bug's Life), Pixar sortait sa première suite à l'un de ses films d'animation avec Toy Story 2. Une commande passée par Disney suite au succès du premier opus et qui avait grandement de quoi faire peur, les bonnes suites chez Disney se comptant sur les doigts d'une main. Pourtant, la surprise est là : non seulement le film est réussi, mais il est en plus supérieur en tout point à Toy Story.

La réussite était pourtant loin d'être acquise, l'effet de surprise de la technologie utilisée et de l'originalité du sujet du film ne faisant plus effet. Pixar comprend que pour réussir le second volet, il doit être plus beau, plus intelligent, plus profond, plus épique, plus drôle, avec des lieux plus impressionnants et une galerie de personnages secondaires massive. Une recette simple mais qui fait son effet, car l'ambition de raconter une grande histoire, ambition perceptible dans le premier opus, est ici déballée avec force, que ce soit sur la forme ou le fond. Ainsi, le scénario n'est clairement pas avare puisqu'il mélange habilement des scènes dialoguées permettant de creuser un peu plus au niveau de la psychologie des jouets ainsi que des scènes d'aventures qui donnent une petite idée de ce qu'un grand réalisateur pourrait faire en terme d'action avec une telle technologie. Le climax final à l'aéroport est vraiment superbe, alternant moments de tensions avec de nombreuses poursuites, le tout avec un montage alterné compréhensible. Dans un tel cas, on peut véritablement dire que l'on est face à un film d'animation très intelligent, développant les mêmes thèmes que le premier opus mais en allant bien plus loin, ce qui donnera lieu à de très beaux moments d'émotion (le passé de Jessie, les remises en question du but de la vie de Woody) ainsi que des questionnements qui seront la base même du troisième épisode (le futur proche où Andy ne jouera plus avec ses jouets d'antan). Rajoutons à cela une fraîcheur de casting grâce à l'arrivée de personnages tous plus intéressants les uns que les autres (Jessie, le chercheur d'or, Zurg, Madame Patate ou encore Sifli) et nous obtenons là un deuxième volet encore plus recherché et assumé que son prédécesseur.

En terme de technique, là aussi, c'est du tout bon : Toy Story 2 est LE film de Pixar qui expérimentera un certain langage cinématographique au sein de l'animation de synthèse. Et bien que certains défauts sont encore visibles (la piste d'aéroport pour ne citer qu'elle), on ne peut qu'être fasciné par l'amélioration du travail de Pixar en seulement 4 ans. Tout paraît vivant, les jeux de lumières sont magnifiques (la scène de l'ascenseur ou du départ de l'expédition de secours), les textures sont extrêmement fines (les poils des animaux ou tout simplement la scène du nettoyeur) et l'image dans son ensemble s'éloigne d'un certain rendu trop lisse, trop jeu-vidéo (apparitions de focales et de grain) qui avait tendance à tirer le premier film vers le bas. Enfin, impossible pour moi de ne pas parler de la scène d'introduction qui rend un vibrant hommage à la science-fiction cinématographique (la musique de 2001 A Space Odyssey, la respiration de Darth Vader ou encore les sons des blasters et des sabres-lasers jedis), un vrai délice qui aura son importance pour la suite, avec notamment une révélation qui en fera sourire plus d'un.

Toy Story 2 est clairement ce que l'on peut appeler une suite réussie. Tellement d'ailleurs qu'elle se permet même de dépasser en qualité le premier opus avec un certain panache. Et même si le film n'est pas parfait, difficile de ne pas voir que Pixar se rapproche de film en film d'une certaine perfection qui saura se montrer dans certaines scènes des films suivants, dont un certain Toy Story 3.

NOTE : 8,5/10

[Heatmann]

Toy story 2 c'est dans mon top 3 pixar a moi

[zack_]

Rien que l'intro déboite

[Alegas]

Toy story 2 c'est dans mon top 3 pixar a moi

Les 2 autres, c'est quoi ?