[Moviewar] Mes critiques en 2010

[zack_]

J'ai pas dit que c'était mauvais Raiponce, c'est juste que j'aurai opté pour d'autres priorités même si je voulais le voir
Ma critique a venir

[Moviewar]

Braveheart 9/10

Concentré plus généralement dans les critiques des films sortis en 2010 (bien que par manque de temps récemment je n'en fais que pour les films qui m'ont plu) je vais faire exception à la "règle" mais seulement lorsqu'il s'agit de chef d'oeuvre et que ma note peut avoir des effets sur le classement du film dans le top 50.

Braveheart nous conte l'histoire de William Wallace, véritable héros et symbole de l'Écosse au 13ème siècle, qui va mener une rébellion contre l'emprise royale anglaise sur ses terres et avec ses troupes il va défier celles du roi d'Angleterre Édouard I qui viennent envahir son pays.

Malgré sa durée importante, le film est très bien découpé. La première heure nous donne le ton: on suit l'éducation du jeune Wallace à la soif de combat débordante. Puis le film prend un tout nouveau rythme lors de son retour au village où il retrouve son amour d'enfance qui sera à l'origine de nombreux malheurs.

Malgré sa longue durée on ne s'ennuie pas. Quand Gibson ne nous montre pas des scènes de préparations ou de révoltes ce sont des histoires d'amours qui ne crèvent pas l'écran à en devenir romantique etc... De plus avec comme lieux de tournage la véritable écosse on ne peut qu'avoir le souffle coupé lors des plans aériens et l'emprise de ces terres verdoyantes sur les hommes de l'époque.

Côté performances, Mel Gibson tient son meilleur rôle: plein de force, on le croirait vivre à cette époque. Ensuite à ses côtés, la belle Catherine McCormack délivre une douceur au film (Murron) et Brendan Gleeson est méconnaissable en Hamish (ainsi qu'en Fol'Oeil) . Puis dans l'autre camp, on retrouve une Sophie Marceau un peu trop absente à mon gout, elle est censé inspiré la paix et le triomphe de l'amour mais au final elle reste transparente. Sinon Patrick McGoohan (Roi Edouard) a la véritable carrure d'un roi.

Pour finir, Gibson ne nous livre pas les combats de manières hasardeuses, ils sont bien préparés et le fait qu'on assiste longuement aux préparatifs et à l'avant charge rend le film intimiste. Enfin, on pourrait reprocher la rapidité des combats, mais on est tellement plongés au cœur du combat avec des plans magnifiques notamment lors de la première charge et en plein corps à corps que cela reste excellent. Et puis la touche comique fait que le film ne reste pas dans les limites traditionnelles du genre historique.

Entre histoires d'amour, trahisons et scènes de combats d'une intensité extrême Bravehaert mené par un Mel Gibson 100% scottish nous secoue et nous rappelle que l'on a fait de très bons et puissants films - à la durée remarquable pour l'époque - sans des tonnes d'effets spéciaux ou autres cgi.

[Heatmann]

tout pareil voir meme un peut plus

[Moviewar]

Se7en 10/10

Spoilers:

Ça faisait plus de deux semaines sans critiques et celle ci sera la dernière de l'année. Rien de mieux pour clore mon topic en beauté qu'un 10/10

Découvert quand j'étais plus jeune Seven m'avais laissé sur place lors de la vision. Ce thriller repousse les limites du genre et vient se placer dans le top.

Bien évidemment c'est la claque scénaristique et visuel assurée. Bon en ce qui me concerne, David Fincher c'est que du grand cinéma avec Fight Club, Zodiac, Button et The Social Network, les plus anciens me reviennent moins (ancienne vision ou méconnus).

Bon pour l'histoire je vais aller vite: deux inspecteurs David Mills (Brad Pitt) et William Sommerset (Morgan Freeman) enquêtent sur le mystérieux John Doe, un criminel qui va commettre (sauf le dernier bien sur...) 7 crimes fondés sur les sept péchés capitaux.

Concernant la réalisation, Fincher nous laisse seulement 1'22 de tranquillité, car après le carnage commence. On a le droit de suite à un magnifique générique parsemé d'images morbides qui défilent à un nombre important. On est submergé par celle-ci, il nous donne le ton. L'enquête va s'organiser comme un vrai puzzle et une chasse à l'homme. Les différents indices laissés au fur et à mesure rythment le film. En ce qui concerne les meurtres et les découvertes par les inspecteurs, ils sont mis en œuvre sadiquement tout en imposant un certain respect. Même l'excès dans le péché qui nous surprend est pensé: les conserves de spaghetti par dizaines, l'obésité à son paroxysme...
De plus les maisons où les meurtres sont découverts sont filmées avec froideurs et toujours très sombres. A noter la présence de petits détails: télévision allumée, photos de famille en évidence qui viennent contrasté avec les rapports de police mornes et vont être la petite touche d'humanité de ces meurtres à l'imagination dépassée..

Le rouge, omniprésent dans le film vient habiller tant les scènes sanglantes que les scènes policières: croix chrétienne au néon rouge, porte d'appartement...

Il y a un magnifique parallèle entre le professionnalisme de Freeman et les idées comiques de Pitt qui est toujours en train de faire des blagues. Il a aussi le droit au boulot du jeune premier: café, attente dans la voiture... Concernant les acteurs, Freeman est super sérieux et cela lui va très bien. Tandis qu'on a de l'autre coté un Pitt en pleine forme du début de sa carrière. On découvre les tics de Pitt qu'il arborera dans Fight Club: il se passe la main dans les cheveux, joue avec son stylo, mâche son chewing gum comme un véritable stressé. Brad Pitt est jeune et plein de vitalité et il nous le fait ressentir parfaitement à travers son rôle: il est toujours partant dans les recherches, est en extase devant les cadavres entre autres. Gwyneth Paltrow malgré un temps de jeu assez faible est touchante et est la touche féminine du film.

Enfin concernant la musique celle ci est répartie tout au long du film et donne douceur et force. Lors de la scène de la bibliothèque avec Freeman à la recherche de la signification des 7 pêches capitaux, Fincher nous fait trembler avec sa musique classique parfaite à l'ambiance paisible des recherches et mélangées aux scènes d'analyse de Brad Pitt se penchant sur les photos macabres des meurtres. La scène de la descente chez Victor on a le droit à la composition d'une musique sombre et puissant: orgue notamment ainsi que pour la course poursuite.

Enfin le film est tellement bien shooté que l'on pourrait faire des captures d'écran toute les 15 secondes. Le final est amené par une scène mémorable en voiture grâce à la performance de Kevin Spacey à tomber par terre (True Story). Enfin les plans des trois hommes (et de la boite...) sont magiques et puissants.

Seul un grand réalisateur peut se permettre le luxe d'une telle cadence de meurtres...