[Alegas] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Waylander » Mer 15 Déc 2010, 21:36

Bah ouais gros gros +1.
Heatmann a écrit:
waylander a écrit:Je suis sur que le remake de Freddy est largement mieux que l'orignal. :mrgreen:



quand on se pretend cinephile , ce genre de phrase faut pas la sortir en societer , sinon ca craint, mais grave quoi , avec ou sans smiley . :wink:


Bah non chez moi ce qui craint c'est de dire que Freddy c'est bien.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar moricenlive » Mer 15 Déc 2010, 21:44

Freddy ça a d'la gueule tant que t'as pas vu le film. Le synopsis et l'affiche sont cool.
When a noise bothers you, listen to it John Cage.
scalp a écrit:Southland Tales d'un drogué
On dirait une version scary movie de Strange Days.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Mer 15 Déc 2010, 22:35

Heatmann a écrit:HS my life : hier soir au video club du beauf , petit squattage au comptoir et la un mec ramene le remake du freddy ( a eviter a tout prix je le rappelle ) qu il a adorer, avec l aide du beauf je lui ai sorti une tirade de bien 4-5 minute virulente , le genre de merde qui m inspire sur le coup :eheh: :


T'es un chaud toi :shock: t'es le genre de mec qui en arrive au poing pour régler ses comptes après une discussion sur le remake de Freddy. :super:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Tyseah » Mer 15 Déc 2010, 23:14

Un véritable plaisir que de lire tes critiques de The Matrix et Matrix Reloaded! :super:
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Jeu 16 Déc 2010, 01:00

waylander a écrit:Bah ouais gros gros +1.
Heatmann a écrit:
waylander a écrit:Je suis sur que le remake de Freddy est largement mieux que l'orignal. :mrgreen:



quand on se pretend cinephile , ce genre de phrase faut pas la sortir en societer , sinon ca craint, mais grave quoi , avec ou sans smiley . :wink:


Bah non chez moi ce qui craint c'est de dire que Freddy c'est bien.


t'as pas compris , jm'en fous que t'aime pas le freddy original , ca peut arriver, mais dire que le remake est mieux , la c'est meme plus une faute de gout , c'est un manque de dissernement
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Alegas » Jeu 16 Déc 2010, 09:08

Heatmann a écrit:sinon vivement le revolution alegas :super:


Tyseah a écrit:Un véritable plaisir que de lire tes critiques de The Matrix et Matrix Reloaded! :super:


Merci beaucoup. :oops:
Je tâcherais de faire aussi bien pour Revolutions. En tout cas, y'a pas de raisons que l'inspiration vienne pas.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Jeu 16 Déc 2010, 11:48

La 3ème critique est indispensable tellement le film divise :D
En tout cas c'est beau à lire et mon opinion est identique sur realoded :D :super:
zack_
 

Attache Moi - 4/10

Messagepar Alegas » Sam 18 Déc 2010, 17:39

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Atame ! (Attache-Moi !) de Pedro Almodovar

(1989)


Ce n'est pas encore aujourd'hui que je me ferais au cinéma de Pedro Almodovar. Oui, c'est toujours mieux que Talons Aiguilles, oui on est à mille lieux de La Loi du Désir (clairement son plus mauvais film), mais ce Attache Moi est quand même loin d'être un bon film. La faute à des longueurs inutiles, des péripéties qui ne mènent à rien et surtout un univers visuel qui, bien que travaillé, est loin d'apporter quelque chose de concret au film.
On retiendra malgré tout un duo d'acteur talentueux (Antonio Banderas et surtout Victoria Abril) et des personnages surprenants purement dans le style du réalisateur (le cinéaste handicapé pervers notamment).


4/10
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Pixote, la loi du plus faible - 5,5/10

Messagepar Alegas » Sam 18 Déc 2010, 18:01

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Pixote, A Lei Do Mais Fraco (Pixote, la loi du plus faible) de Hector Babenco

(1980)


Autant le dire tout de suite : je m'attendais à beaucoup mieux de la part de ce film, ce qui explique la note un peu plus basse que ce que l'on a tendance à voir sur le net. Censé être l'un des films les plus sulfureux sur la jeunesse brésilienne ainsi que le film qui aurait inspiré fortement Fernando Meirelles pour son Cidade De Deus, Pixote est surtout un film qui souffre d'un rythme bien trop inégal, les péripéties les plus marquantes se déroulant souvent à quelques minutes d'intervalle pour ensuite laisser place à plusieurs dizaines de minutes où il ne se passe pas grand chose. Même l'attachement aux personnages principaux est loin d'être mis en avant par Hector Babenco, alors que le sujet du film s'y prête pourtant à merveille. Pixote est surtout très intéressant pour ce qu'il dénonce : une misère qui oblige les jeunes brésiliens à commettre des actes effroyables (viols, meurtres, vols, etc...) et qui n'a pas changé depuis maintenant un demi-siècle. C'est d'autant plus impressionnant lorsque l'on sait que l'acteur principal du film est mort de cette misère quelques années après la sortie du film. Un sujet marquant, un film honnête mais qui s'oublie, hélas, un peu trop vite. Autant regarder Cidade De Deus qui, lui, marque profondément les souvenirs de chacun.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Milkshake » Sam 18 Déc 2010, 20:12

On dira ce qu'on voudra c'est un réal super surestimé Almodovar en plus en terme de réal ses films sont vraiment très proche de téléfilm aucune patte graphique ce réal.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Alegas » Sam 18 Déc 2010, 20:57

Tout à fait d'accord. Je n'ai pas encore visionné un de ces films récents mais je doute vraiment que ça me plaise.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Dim 19 Déc 2010, 11:44

Milkshake a écrit:On dira ce qu'on voudra c'est un réal super surestimé Almodovar en plus en terme de réal ses films sont vraiment très proche de téléfilm aucune patte graphique ce réal.


Moi j'ai jamais vu un Almodova potable ( bon j'en ai vu que 4 c'est vrai ).
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Milkshake » Dim 19 Déc 2010, 19:16

J'ai vu ses 3 derniers et un vieux dont j'ai oublié le nom et c'est vraiment pas folichon scénario souvent bâcle, filmé tel un feuilleton sur TF1 .... heureusement qu'il y a pénélopé :mrgreen:

Je pense je verrais plus rien de lui, j'ai regardé par curiosité mais ses films sont vraiment trop fade à mon goût.
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Matrix Revolutions - 9,5/10

Messagepar Alegas » Dim 19 Déc 2010, 22:51

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The Matrix Revolutions de Andy et Larry Wachowski

(2003)


Après un second opus qui a chamboulé les attentes que pouvaient avoir la plupart des spectateurs sur les suites de The Matrix, le troisième opus, sobrement intitulé Revolutions, se devait d'apporter, dans l'esprit du grand public, une conclusion qui non seulement répondrait aux questions soulevées dans les films précédents, mais aussi d'apporter des scènes d'action bien plus épiques, la promesse d'un affrontement entre les hommes et les Machines ayant été fait dans Reloaded (de plus, Joel Silver avait avoué à l'époque que le tiers du budget des deux suites était passé dans les deux scènes d'action principales de Revolutions, de quoi susciter l'attente donc). Le suspens était immense, la campagne marketing impitoyable (par exemple, le trailer officiel de Revolutions n'était visible que de deux façons : rester après le générique de fin de Reloaded ou finir dans sa totalité le jeu vidéo Enter The Matrix) et les Wachowski restaient invisibles, ayant obligés la Warner a ne jamais être présents pour une simple interview ou pour la projection de Reloaded à Cannes en 2003. Une absence qui peut trouver deux justifications : la préservation de leur intégrité personnelle et artistique (à l'image de ce que font les Daft Punk dans le milieu musical) mais aussi et surtout une façon de ne pas donner d'explications sur le rendu final de la trilogie, laissant aux spectateurs le soin de faire leurs propres interprétations. C'est d'ailleurs ce qui, à l'époque, a fortement contribué au lynchage médiatique des suites, Joel Silver, producteur des films, ayant promis des réponses à toutes les questions que l'on pouvaient se poser dans les deux premiers opus. C'est donc dans une incompréhension totale de la part du grand public que Revolutions est sorti sur les écrans. La division des spectateurs sera le même que pour Reloaded, la plupart pensant voir dans les films des Wachowski un foutage de gueule immense pendant que les autres y voyaient une brillante façon de conclure une trilogie décidément pas comme les autres.

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Tout d'abord, comme pour Reloaded, il faut questionner d'abord le titre lui-même pour comprendre comment aborder le film. Car la majorité des spectateurs voyaient en Revolutions un titre ambitieux, une promesse d'un film qui serait la révolution de l'art cinématographique. Pourtant, le titre est loin de faire la publicité de film qui le porte puisque Revolutions est en fait une référence géométrique, la révolution étant un terme utilisé pour désigner un cercle parfait et fait donc allusion à un recommencement qui se multiplie, celui des Matrices et de leur système qui ne fait que recommencer selon les paroles de l'Architecte dans Reloaded. The Matrix Revolutions est donc une pièce filmique qui doit fermer la boucle et dresser un parallèle avec le premier opus sorti en 1999 (un parallèle déjà prononcé avec la tagline de l'affiche). La première chose qui choque en voyant Revolutions est son rythme, extrêmement différent des deux autres opus puisqu'il se concentre autour de deux scènes clés (l'attaque de Zion par les Sentinelles et le duel final entre Neo et Smith) autour desquelles se multiplient les dialogues, les combats mineurs et les scènes d'exposition. On perd du coup une certaine fluidité dans le déroulement de l'histoire que l'on trouvait aisément dans The Matrix et Reloaded, ce qui laisse penser à deux hypothèses : soit les Wachowski ont pensés Reloaded et Revolutions comme un seul et même film (les deux films ayant été tournés en même temps), soit Revolutions est clairement un opus qui se démarque des deux autres. Bien entendu, c'est la seconde hypothèse qui serait la plus probable puisque les Wachowski ont pensés The Matrix comme une trilogie dès la fin des années 80. D'ailleurs, l'ambiance et l'histoire du film ne font que renforcer la seconde hypothèse puisque presque toutes les connaissances que pouvait avoir le spectateur des deux premiers opus sont ici totalement chamboulées. Ainsi, on apprend l'existence d'un monde situé entre la Matrice et le monde réel (le programme de l'Homme du Train), que les connaissances de l'Oracle sont aussi limitées que peut l'être l'esprit humain ou encore que Neo peut étendre ses pouvoirs dans n'importe quel endroit, ce qui laisse penser que la trilogie doit être totalement reconsidérée à la fin de cet opus. J'y reviendrais en fin de critique.

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Comme je le disais plus haut, Revolutions est totalement axé sur deux scènes clé. Deux scènes qui se laissaient présager dès la fin de Reloaded et qui devaient porter totalement le film. La première, l'attaque de Zion par l'armée des Machines, est tout simplement monumentale dans le sens où l'on n'a jamais vu quelque chose de pareil au cinéma. Une gigantesque bataille où règne le chaos, où les points de vue sont multipliés (le Hammer, les fantassins, Zee, les Mechas, le capitaine Mifune, le Kid, le commandant Lock, etc...) mais où la lisibilité de l'action est telle que le spectateur ne se demande jamais où il se trouve et qui il suit. C'est aussi une scène qui jouit d'une démesure la plus totale et ce, sans jamais tomber dans la surenchère. Les images et les moments marquants se succèdent (le silence de mort avant l'attaque, les milliers de balles tirées vers l'unique entrée des Sentinelles, Zion en flamme ou encore le capitaine Mifune face à l'ultime attaque des Machines, etc...), tout est mis en place pour transporter le spectateur dans un déluge d'action et de destruction sans que jamais cela ne paraisse gratuit. Cette scène est véritablement marquante et mériterait d'être considérée par tous comme l'une des batailles cinématographiques les plus épiques jamais créées. La deuxième scène quand à elle, est beaucoup plus classique dans le sens où elle est véritablement construite comme le duel entre Neo et Smith dans la station de métro dans The Matrix (on y retrouve les mêmes plans façon western). La différence étant que la démesure est, là aussi, de mise. Ainsi, le terrain de jeu s'élargit pour laisser une mégalopole entière à la merci de la folie destructrice de Neo et Smith, une folie qui se caractérise par des attaques surpuissantes où le béton se détruit aussi facilement que du petit bois. Cette séquence est d'ailleurs assez représentative de la trilogie des Wachowski puisqu'elle mélange les inspirations religieuses et philosophiques (la thématique du choix, le chant Navras qui illustre le duel) ainsi que les références culturelles (le combat en vol qui rappelle fortement de nombreux mangas, les plans en contre-jour tirés tout droit du cinéma d'action oriental et du néo-réalisme occidental), même la photographie portant sur le vert et la pluie en ligne droite incessante rappelle le code de la Matrice que surveille d'habitude les opérateurs du monde réel. Certains plans ont même le mérite de figurer parmi les plus beaux de la filmographie Wachowskienne, comme ce travelling zénithal qui suit les deux combattants s'envolant au fil des buildings ou cette onde de choc qui s'étend sur des kilomètres avant de s'atténuer lentement. Rien que pour ces deux scènes résolument dantesques, The Matrix Revolutions damne le pion à la plupart des films d'action de ces dernières années et mérite véritablement le coup d'œil.

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Toutefois, comme je le disais plus haut, le film a aussi le défaut de s'axer uniquement sur ces deux scènes principales, donnant aux scènes dialoguées l'impression de n'exister que pour les justifier. Heureusement, cette désagréable impression n'apparaît que rarement, les Wachowski ayant la bonne idée de donner à leur ultime épisode quelques courtes scènes jouissives ainsi que de nombreuses histoires secondaires intéressantes. Ainsi, la recherche de Neo chez le Mérovingien donne lieu à une scène surprenante : une sorte de remake de la scène du hall du premier épisode mais où, cette fois, la gravité est inversée pour une partie des combattants. Cette scène, bien que trop courte pour que son potentiel soit pleinement utilisé, est d'ailleurs introduite de fort belle manière avec plusieurs plans au ralenti dont seul les Wachowski savent les faire. Il est aussi intéressant de noter que la scène qui suit ce combat, une entrée dans le repaire nocturne du Mérovingien, ressemble à s'y méprendre à celle de la boîte de nuit de The Matrix, avec exactement la même utilisation du travelling latéral. Nul doute que Revolutions porte bien son nom puisque nombre de détails comme ceux-ci rapprochent le film du premier opus de la trilogie. Mais le lien se fait aussi dans le sens contraire puisque l'on remarquera que le plan final de Revolutions n'est autre qu'un lever de soleil sur la Matrice, un soleil qui était déjà destiné a clore la trilogie dès la conception du premier film puisqu'il est visible sur l'affiche sur laquelle est projeté Neo dans la station de métro lors de son combat avec Smith.

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Avec ce lever de soleil, les Wachowski finissent leur trilogie de manière extrêmement ironique puisqu'au final, rien de ce qui n'a été montré pendant la totalité de la trilogie n'est vrai. Ainsi, le monde réel est lui aussi une forme seconde de la Matrice. Bien sur, cela reste une interprétation personnelle (c'est d'ailleurs le nombre d'interprétation possible qui rend l'œuvre des Wachowski tellement intéressante) mais de nombreux indices vont dans ce sens : la capacité de Neo à transposer ses pouvoirs dans le monde dit réel (il est censé être un simple humain avant tout), le fait que le virus Smith puisse totalement s'intégrer dans l'organisme humain de Bane (un virus informatique prenant possession d'un corps humai est tout bonnement impossible), le nombre de Sentinelles exactement proportionnel au nombre d'habitants de Zion (comment les Machines peuvent-elles savoir qu'il y a très exactement 250 000 humains ?), le choix proposé à Neo face à l'Architecte qui lui propose de choisir la reconstruction de Zion (comment le programme source de la Matrice peut-il avoir le moindre contrôle sur un élément du monde réel ?), la dernière phrase de Morpheus ("Is this real ?") ou encore l'ultime dialogue entre l'Oracle et l'Architecte. Ainsi, la Matrice serait une sorte de partie d'échec éternelle entre deux programmes, l'un ayant comme atout une technologie exceptionnelle (les Machines) et l'autre ayant en sa possession un programme capable de redéfinir ce qui l'entoure à sa guise et ce, malgré un humanisme qui peut le mener à sa perte (l'Élu). D'ailleurs, on peut aussi se demander comment un programme comme l'Oracle peut prédire à l'avance ce qui se déroule dans un univers totalement humain, personnellement je pense que l'Oracle serait une somme de tout les autres Élus ayant déjà existé (six au total), ce qui lui permettrait de savoir à l'avance les choix et les pensées de chaque protagoniste majeur rencontré (Morpheus, Trinity ou tout simplement Neo). Cela expliquerait d'ailleurs pourquoi le Mérovingien chercherait à se procurer ses yeux (il détiendrait alors la connaissance ultime et serait alors le programme-clé de la Matrice, ce dont il rêve sans aucun doute) ou encore pourquoi le virus Smith contaminerait l'Oracle (obtention des pouvoirs des Élus précédents mais aussi connaissance de ce qui peut se produire lors du combat final, c'est d'ailleurs là son point faible puisqu'il ne pense pas une seule fois que Neo puisse utiliser son libre-arbitre). Enfin, le fait que l'Oracle soit visible, inconsciente, dans le cratère du duel final, ne ferait que renforcer cette hypothèse. Avec un tel final, le message premier de The Matrix (ce qui nous entoure n'est pas forcément réel) prend une ampleur vertigineuse, Reloaded et Revolutions questionnant la véracité même du monde dit réel.

Œuvre grandiose et titanesque, la trilogie Matrix trouve avec Revolutions une conclusion à la fois marquante sur la forme mais aussi terriblement déconcertante sur le fond. Nul doute qu'avec ces trois films, les frères Wachowski ont signé ici l'œuvre de leur vie. Une œuvre qui, quel que soit l'avis de chacun sur la totalité de la trilogie, trouve une concordance parfaite pour un résultat véritablement impressionnant. Que dire de plus si ce n'est que la trilogie Matrix est appelée à devenir l'un des piliers majeurs de la science-fiction moderne. Wachowski rules.


"Is this Real ?"

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9,5/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Alex » Lun 20 Déc 2010, 14:57

:chinese:
Mes respects, même si c'est pas tout à fait ce que j'ai ressenti à l'issu de la vision de cet opus. Beau texte très détaillé.
Intéressante ta théorie sur la véracité du monde réel.
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