Inception de Christopher Nolan
Œuvre puissante et très personnelle, récit métaphorique à l'ambition indéniable, Inception n'en reste pas moins accessible. De la volonté assumé d'un cinéma postmoderne de mélanger les genres, Nolan arrive à combiner avec brio cinéma d'auteur et cinéma populaire, en cela, Inception est bien plus que le blockbuster de l'année. Nolan fait du bien au cinéma, il prouve qu'un réa peut cartonner au box-office sans prendre les gens pour des cons, c'est du cinéma au sens noble du terme !
Avec "Inception", il signe sans conteste un nouveau chef-d'œuvre et revient à ses premières amours puisqu’il s’agit d’un scénario original (comme pour "Memento"), soit un produit extrêmement rare de nos jours à Hollywood. En cela il est non seulement un réalisateur talentueux mais un conteur fabuleux. Et quel scénario ! En prenant les rêves comme thème central, le réalisateur sait qu’il peut se permettre toutes les folies mais a l’intelligence de ne pas céder aux sirènes du délire visuel façon "L’Imaginarium du Docteur Parnassus" pour, au contraire, nous livrer une vision particulièrement crédible dans laquelle chacun se reconnaitra (les ellipses d’une scène à l’autre, le rêveur qui ne sait pas comment il est arrivé là, le temps qui s’écoule beaucoup plus lentement que dans la réalité...). C’est ce sérieux dans le traitement du rêve qui donne toute sa légitimité au film et qui permet de faire avaler au spectateur cette histoire d’extraction de secrets enfouis dans le subconscient et de fabrication de rêves sans se poser la moindre question. Nolan ne se limite cependant pas à raconter une simple histoire puisqu’il brouille constamment la frontière entre réalité et rêves, obligeant le spectateur à douter constamment de ce qu’il voit à l’écran. A ce titre, la conclusion du film est l’une des meilleures fins qu’il ait été donné de voir au cinéma depuis bien longtemps (le plan final sur la toupie est ouvert à toutes les interprétations et devrait alimenter pas mal de débats entre amis) et peut potentiellement remettre tout l'intrigue en cause.
Un tour de force exceptionnel que Nolan a appuyé par son irréprochable mise en scène avec un sens de l’esthétisme toujours aussi marqué. Notons que ce film parait moins "froid" que ces précédentes œuvres sans pour autant tomber dans le pathos ! Un rythme incessant, une BO magnifique et utile à l’intrigue (l’indispensable et emphatique Hans Zimmer qui arrive ici à se renouveler avec brio), des plans à couper le souffle (la scène dans le couloir est un modèle du genre), des références notables (on pense à "Matrix" notamment) et une résistance salvatrice aux effets spéciaux numériques au profit d’effets "à l’ancienne", qui donne une authenticité inespérée au film.
Mais Nolan a un autre talent, celui d'être un incroyable directeur d'acteur : sa capacité à s’offrir un casting de rêves sans pour autant piocher dans les super-stars du box-office et à transcender ses acteurs en les dirigeant d’une main de maître. Autour du monstrueux Leonardo DiCaprio (qui s’est fait la tête de Nolan pour l’occasion et qui prouve une fois son exigence payante dans le choix de ses rôles) en héros torturé, on retrouve la mystérieuse Marion Cotillard en amour perdue, l’opiniâtre Ellen Page en architecte, l’excellent Joseph Gordon-Levitt en organisateur, l’amusant Tom Hardy en faussaire sans oublier les fidèles de réalisateur Cillian Murphy, Ken Watanabe et Michael Caine. Un casting fantastique et surtout des personnages fouillés qui trouvent tous quelque chose à se mettre sous la dent.
Que dire de plus si ce n’est qu’avec un tel pitch et une telle richesse visuelle, on s’étonne que le film soit si accessible (contrairement aux délires pseudo-intellos d’un David Lynch). Une preuve supplémentaire de l’incontestable génie de Christopher Nolan qui s’avère une fois de plus être un des plus grands réalisateurs actuels ( n'en déplaisent à certain qui lui reproche de ne pas être aussi efficace qu'un Cameron ou McTiernan ) et, à tout le moins, le seul à allier richesse scénaristique, artistique et spectacle divertissant !!! C'est de l'anti-avatar !
Chacun pourra y trouver des défauts mais tellement infimes au final ! Inception c'est tout simplement l'affirmation d'un artiste véritablement excitant qui propose et réfléchit sur son art (tout comme il l'avait fait sur "Le prestige") en n'oubliant pas le public !
Un pur chef d'oeuvre ! Point barre !
Œuvre puissante et très personnelle, récit métaphorique à l'ambition indéniable, Inception n'en reste pas moins accessible. De la volonté assumé d'un cinéma postmoderne de mélanger les genres, Nolan arrive à combiner avec brio cinéma d'auteur et cinéma populaire, en cela, Inception est bien plus que le blockbuster de l'année. Nolan fait du bien au cinéma, il prouve qu'un réa peut cartonner au box-office sans prendre les gens pour des cons, c'est du cinéma au sens noble du terme !
Avec "Inception", il signe sans conteste un nouveau chef-d'œuvre et revient à ses premières amours puisqu’il s’agit d’un scénario original (comme pour "Memento"), soit un produit extrêmement rare de nos jours à Hollywood. En cela il est non seulement un réalisateur talentueux mais un conteur fabuleux. Et quel scénario ! En prenant les rêves comme thème central, le réalisateur sait qu’il peut se permettre toutes les folies mais a l’intelligence de ne pas céder aux sirènes du délire visuel façon "L’Imaginarium du Docteur Parnassus" pour, au contraire, nous livrer une vision particulièrement crédible dans laquelle chacun se reconnaitra (les ellipses d’une scène à l’autre, le rêveur qui ne sait pas comment il est arrivé là, le temps qui s’écoule beaucoup plus lentement que dans la réalité...). C’est ce sérieux dans le traitement du rêve qui donne toute sa légitimité au film et qui permet de faire avaler au spectateur cette histoire d’extraction de secrets enfouis dans le subconscient et de fabrication de rêves sans se poser la moindre question. Nolan ne se limite cependant pas à raconter une simple histoire puisqu’il brouille constamment la frontière entre réalité et rêves, obligeant le spectateur à douter constamment de ce qu’il voit à l’écran. A ce titre, la conclusion du film est l’une des meilleures fins qu’il ait été donné de voir au cinéma depuis bien longtemps (le plan final sur la toupie est ouvert à toutes les interprétations et devrait alimenter pas mal de débats entre amis) et peut potentiellement remettre tout l'intrigue en cause.
Un tour de force exceptionnel que Nolan a appuyé par son irréprochable mise en scène avec un sens de l’esthétisme toujours aussi marqué. Notons que ce film parait moins "froid" que ces précédentes œuvres sans pour autant tomber dans le pathos ! Un rythme incessant, une BO magnifique et utile à l’intrigue (l’indispensable et emphatique Hans Zimmer qui arrive ici à se renouveler avec brio), des plans à couper le souffle (la scène dans le couloir est un modèle du genre), des références notables (on pense à "Matrix" notamment) et une résistance salvatrice aux effets spéciaux numériques au profit d’effets "à l’ancienne", qui donne une authenticité inespérée au film.
Mais Nolan a un autre talent, celui d'être un incroyable directeur d'acteur : sa capacité à s’offrir un casting de rêves sans pour autant piocher dans les super-stars du box-office et à transcender ses acteurs en les dirigeant d’une main de maître. Autour du monstrueux Leonardo DiCaprio (qui s’est fait la tête de Nolan pour l’occasion et qui prouve une fois son exigence payante dans le choix de ses rôles) en héros torturé, on retrouve la mystérieuse Marion Cotillard en amour perdue, l’opiniâtre Ellen Page en architecte, l’excellent Joseph Gordon-Levitt en organisateur, l’amusant Tom Hardy en faussaire sans oublier les fidèles de réalisateur Cillian Murphy, Ken Watanabe et Michael Caine. Un casting fantastique et surtout des personnages fouillés qui trouvent tous quelque chose à se mettre sous la dent.
Que dire de plus si ce n’est qu’avec un tel pitch et une telle richesse visuelle, on s’étonne que le film soit si accessible (contrairement aux délires pseudo-intellos d’un David Lynch). Une preuve supplémentaire de l’incontestable génie de Christopher Nolan qui s’avère une fois de plus être un des plus grands réalisateurs actuels ( n'en déplaisent à certain qui lui reproche de ne pas être aussi efficace qu'un Cameron ou McTiernan ) et, à tout le moins, le seul à allier richesse scénaristique, artistique et spectacle divertissant !!! C'est de l'anti-avatar !
Chacun pourra y trouver des défauts mais tellement infimes au final ! Inception c'est tout simplement l'affirmation d'un artiste véritablement excitant qui propose et réfléchit sur son art (tout comme il l'avait fait sur "Le prestige") en n'oubliant pas le public !
Un pur chef d'oeuvre ! Point barre !
10/10