[Alegas] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Waylander » Jeu 25 Nov 2010, 20:36

Bah elle arrache la scène ! :shock: Le montage , les cascades, ça pète de partout, ya un plan à la troisième personne qui tue. Bon après ok ça a vieillit le coup des pétards tout ça, le son etc..., mais bon les fusillades d'aujourd'hui ya 5 plans différents pour une scène soit disant "impressionnante". Là woo il filme la scène sous je ne sais combien d'angles. On est carrément dedans. Bon les ralentis je les trouve foireux. Enfin les vrais ça va mais les autres là avec l'effet qu'on voit souvent mais je connais pas le terme ça fait trop téléfilm.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Jeu 25 Nov 2010, 22:47

J'ai regardé la premiere minute comment ça a trop mal vieilli on dirait une parodie avec ces ralentis en veux-tu en voilà, ces percussions cheap, ces réflexes à la pire mode asiat. Allez j'arrête ça craint que ça existe mais c'est pas grave.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Jeu 25 Nov 2010, 23:19

Scalp a écrit:C'est vrai Iron Man 2 c'est mieux.


:eheh: je m'en lasserai jamais de celle la :mrgreen:


Le pauvre favreau et la plupart des pti blaireux d'hollywood peuvent toujour se touche le pipi avec leur budget de 200 Millions , une equipe de 30 assisstant qui leur mache tout le boulot en pre-prod , ils arriveront jamais ne serait ce qu'a 10% de la perfection de Woo pour mettre en scenes des sequence d'action comme dans l'hopital , qui est la reference inegaler:
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Tarankita » Jeu 25 Nov 2010, 23:32

Clair et net: Hard boiled est le meilleur film d'action que j'ai pu voir.

Ensuite d'accord: le scénario n'est pas approfondit, les persos non plus, mais en terme de réalisation et de mise en scène (surtout pour l'époque), c'est quand même au dessus de certaines prods à grand budget...de maintenant.

Je pense également que les gunfights ne sont pas comparables avec celui de heat. Pour moi, c'est un tout autre registre...
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Ven 26 Nov 2010, 10:19

Non mais il est pourri le scénario, on voit même pas Tony Leung faire caca, ça aurait pu apporter plus de psychologie à son personnage.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 26 Nov 2010, 15:21

Scalp a écrit:Fait moi plaisir regarde pas The Killer.


surtout qu'il est plus pourri qu'A toute épreuve :eheh:
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Waylander » Ven 26 Nov 2010, 21:28

Jeff Buckley a écrit:J'ai regardé la premiere minute comment ça a trop mal vieilli on dirait une parodie avec ces ralentis en veux-tu en voilà, ces percussions cheap, ces réflexes à la pire mode asiat. Allez j'arrête ça craint que ça existe mais c'est pas grave.


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Alien 3 - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 26 Nov 2010, 22:14

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Alien 3 de David Fincher

(1992)


C'était le film de la saga dont j'avais le moins de souvenirs, mais aussi celui qui m'avait laissé les images les plus glauques lorsque je l'avais vu pour la première fois. Pour information, la critique qui suit se base sur la version cinéma du film de David Fincher. Non pas que je n'aime pas le version longue, bien au contraire, je trouve qu'elle apporte beaucoup avec notamment des dialogues plus nombreux mais elle n'efface globalement pas les défauts déjà présents dans le film original et a même tendance à en rajouter, l'exemple le plus flagrant étant la naissance de l'alien qui se fait dans le cadavre d'une vache. Une faute de goût assez pathétique qui ne collait vraiment pas à la naissance ultra glauque dont j'avais le souvenir dans la version cinéma.

Comme Cameron avant lui, Fincher se retrouve face à un défi de taille : garder l'univers de la saga tout en la faisant évoluer avec son propre univers. Un défi de taille, d'autant que Alien 3 est le premier long-métrage de Fincher. Mais comme pour le deuxième opus, on est face à une réussite à ce niveau là, Fincher plaçant son récit dans une prison de haute sécurité sur une planète éloignée, il transforme son film en huit-clos et le rapproche donc plus de l'œuvre de Ridley Scott que de celle de James Cameron. Le film y gagne notamment en subtilité par rapport au film précédent. Et bien que certaines coupes soient véritablement visibles (la faute au tournage chaotique qui a fait que Fincher renie désormais son film), on ne peut que constater que l'ensemble du long-métrage est particulièrement réussi en terme de script, bouclant la saga comme il se doit avec l'une des plus belles fins qu'il m'ait été donné de voir. Pourtant, et malgré ses qualités évidentes, Alien 3 est clairement un cran en dessous des deux premiers films. La faute surement au trop grand renouveau de l'univers de la saga (un seul personnage secondaire issu des précédents films est véritablement visible) qui a pourtant ses qualités (les cinq premières minutes du film qui transforment totalement la happy-end de Cameron).

Niveau mise en scène, pour un premier film, Fincher montrait déjà une partie de son talent à pouvoir composer des plans réussis. D'autant que la plupart de ces plans sont dotés d'une signification à tendance religieuse, il est d'ailleurs très intéressant de voir à quel point Ripley est accueilli tel un Messie sauveur dont l'on doute au premier abord, cette interprétation étant tout à fait plausible tant le personnage de Sigourney Weaver est christifié au possible. La réalisation de Fincher est bourrée de nombreuses idées ingénieuses. Ainsi, le générique de début est le plus réussi de la saga après celui du premier opus, avec une utilisation savoureuse d'images quasi-subliminales, gimmick que l'on retrouvera dans Se7en et surtout dans Fight Club. L'autre grande bonne idée du cinéaste est d'incorporer dans son film une vision subjective de l'alien, une façon originale de créer une tension nouvelle dans une saga qui peut rapidement souffrir d'une certaine banalité si elle n'était pas dirigée par des réalisateurs talentueux. Toutefois, cette vision subjective est beaucoup trop utilisée lors du climax final, au point d'anéantir totalement la gestion de l'espace et donc l'efficacité de cette même scène. Une erreur qui aurait pu être évitée assez facilement mais qui ne gâche pas pour autant le film dans son intégralité.

Comme je le dit dans la plupart de mes critiques sur les films de Fincher, je suis à chaque fois étonné de voir à quel point sa direction d'acteurs est phénoménale. Alien 3 ne déroge pas à la règle, les acteurs sont tous aussi bons les uns que les autres. On retiendra notamment une apparition surprise de Lance Henriksen ainsi que des rôles surprenants pour Charles S. Dutton, Charles Dance et Pete Postlethwaite. Niveau effets spéciaux, le constat est assez mitigé : autant lorsque l'alien est fait à l'ancienne le résultat est très bon (il n'y a qu'a voir le plan désormais célèbre se déroulant dans l'infirmerie), autant les effets numériques font perdre de la crédibilité à toutes les scènes dans lesquels ils apparaissent. Une honte lorsque l'on voit que des films tels que Abyss ou Terminator 2, sortis quelques années auparavant, utiliser le numérique de façon époustouflante.

Alien 3 est clairement l'ombre, l'esquisse d'un grand film qui, au final, ne verra jamais le jour. Un long-métrage qui aurait pu aisément se classer au même rang que les deux premiers opus sans quelques défauts véritablement gênant, il n'en reste pas moins un bon premier film pour un auteur qui n'a presque plus rien à prouver aujourd'hui.


7/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Sam 27 Nov 2010, 00:17

waylander a écrit:
Jeff Buckley a écrit:J'ai regardé la premiere minute comment ça a trop mal vieilli on dirait une parodie avec ces ralentis en veux-tu en voilà, ces percussions cheap, ces réflexes à la pire mode asiat. Allez j'arrête ça craint que ça existe mais c'est pas grave.


Vieillir ça fait partie de la vie.
C'est même ce qui donne un charme au choses parfois.


Oue enfin ici à part la bande son et à la rigueur les petards le film a pas pris une ride.
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Paris Je t'aime - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 27 Nov 2010, 16:42

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Paris je t'aime

(2005)


Montmartre de Bruno Podalydès


Un segment qui ne vaut que pour son histoire agréable et par la prestation de Podalydès lui-même dans le rôle d'un homme en quête d'amour. Il est aussi intéressant de voir la vision qu'il dresse de Paris en l'espace de quelques minutes.

Quais de Seine de Gurinder Chadha


Le plus mauvais segment du film. Déjà que la réalisatrice est loin d'être talentueuse (son Bend It Like Beckham ne valait que pour la présence de Keira Knightley et son humour passe-partout) mais en plus elle se permet de mettre en scène une histoire stupide et moralisatrice au possible avec une flopée d'acteurs jouant plus mal les uns que les autres. Très mauvais.

Le Marais de Gus Van Sant


Je ne m'étendrais pas beaucoup sur cette partie du film. Non seulement j'ai vraiment du mal avec Gus Van Sant, mais en plus j'ai tendance à détester le jeu de Gaspard Ulliel. Facilement oubliable donc.

Tuileries de Joel et Ethan Coen


Un segment plein d'humour et surement l'un des plus réussis du film car arrivant à obtenir une identité propre en l'espace de quelques minutes. On y retrouve Steve Buscemi, toujours très bien exploité chez les Coen, en touriste américain paumé dans la capitale française. Le segment est véritablement intéressant puisqu'il montre la désillusion face à l'image que le monde entier peut se faire du charme parisien, un charme qui disparaît rapidement lorsque l'on compare un guide touristique avec ce qui nous entoure.

Loin du 16ème de Walter Salles et Daniela Thomas


Segment inutile et vain qui laisse pourtant entrevoir une volonté de dénoncer la place des étrangers en France. Peut-être qu'avec quelques minutes en plus, Walter Salles aurait pu préciser son propos.

Porte de Choisy de Christopher Doyle


Le segment le plus étrange. Fortement influencé par l'univers de Wong Kar-Waï et de Zhang Yimou (avec lesquels il a travaillé en tant que directeur de la photographie), on y retrouve le même amour pour le travail sur la couleur. Le tout est réussi mais paraît un peu trop too much.

Bastille de Isabel Coixet


Le plus beau segment à défaut d'être le plus réussi. On pourra reprocher à Coixet de sur-utiliser la voix-off pour faire marcher son histoire, mais celle-ci est tellement touchante que l'on rentre facilement dans l'univers poétique mais cruel proposé par la réalisatrice.

Place des Victoires de Nobuhiro Sowa


Ce segment du film est très particulier puisqu'il parle d'un amour perdu, du deuil que doit faire une mère, jouée par Juliette Binoche (qui offre là une interprétation un poil décevante), alors qu'elle voit pendant la nuit, dans un univers onirique, son fils partir avec un cow-boy (Willem Dafoe, comme souvent ultra classe). Une histoire intéressante mais qui aurait mérité un peu plus de profondeur avec une durée plus longue.

Tour Eiffel de Sylvain Chomet


L'une des plus belles réussites du film. Chomet arrive à transposer son univers graphique dans un film live (très drôle de surcroit), ce qui était loin d'être gagné. Son segment jouant beaucoup sur des clins d'œils visuels, on découvre une vision très intéressante du cinéma, prouvant que le muet est loin d'être mort.

Parc Monceau de Alfonso Cuaron


En terme de mise en scène, c'est le segment le plus réussi du film. Avec un seul et unique plan-séquence, Cuaron filme une discussion entre un père et sa fille dans une rue parisienne. A noter une prestation très sympathique de Nick Nolte.

Quartier des Enfants-Rouges de Olivier Assayas


Une des déceptions du film. Déjà que je ne suis pas fan d'Assayas (hormis de son très beau film Clean avec Maggie Cheung), ce segment semble véritablement inutile et vain. On ne retiendra que la prestation de Maggie Gylenhaall, actrice que l'on ne voit, hélas, que bien trop peu.

Place des Fêtes de Olivier Schmitz


Histoire intéressante mais jeu d'acteur mauvais dans l'ensemble. En tout cas, belle critique de certains faits divers beaucoup trop visibles dans une ville comme Paris.

Pigalle de Richard LaGravenese


Un segment qui vaut surtout pour la participation de Bob Hoskins et pour son histoire mystérieuse. Le reste est quand même très banal.

Quartier de la Madeleine de Vincenzo Natali


Visuellement, c'est la partie la plus réussie du film, celle qui arrive à se démarquer totalement des autres et qui reste imprimée dans la mémoire du spectateur. Dans un visuel entre Sin City et Cypher, Natali offre une histoire d'amour revisitant le mythe du vampire avec plus de brio que la totalité des films qui sont sortis sur ce thème depuis les dix dernières années. Et puis, en plus de nous offrir un très beau couple de cinéma avec Elijah Wood et Olga Kurylenko, on peut même apercevoir Wes Craven dans un caméo sympathique.

Père-Lachaise de Wes Craven


Wes Craven tournant dans l'un des cimetières les plus connus du monde, cela avait de quoi donner l'eau à la bouche. Pourtant, le cinéaste prend tout le monde à contre-pied en filmant une dispute amoureuse où le fantôme d'Oscar Wilde viendra mettre son grain de seul. Étonnant mais sympathique.

Faubourg Saint-Denis de Tom Tykwer


L'un des meilleurs segments du film et ce, malgré une histoire un peu trop banale. Tom Tykwer sait véritablement bien filmer les lieux urbains avec une originalité subtile. Quand à Natalie Portman, elle apporte à cette partie du film une fraîcheur indiscutable ainsi qu'un talent d'actrice indéniable.

Quartier Latin de Fred Auburtin et Gérard Depardieu


Autant l'histoire est intéressante avec notamment des dialogues bien écrits, autant la mise en scène ne se démarque pas du tout du reste du film. Dommage aussi de constater qu'un excellent acteur comme Depardieu soit mis autant en retrait.

14ème Arrondissement de Alexander Payne


Comme souvent avec les films d'Alexander Payne, ce segment ne paye pas de mine au premier abord mais se révèle ensuite être une très belle analyse de l'être humain en dehors de l'univers dans lequel il a passé la majorité de sa vie.


Au final, Paris je t'aime est un agréable film collectif qui permet surtout de voir des réalisateurs connus toucher à des registres différents et permet à certains inconnus de se démarquer un peu plus. Alors, oui, le très bon (le Coen, le Natali, le Cuaron, le Chomet ou le Payne) côtoie le très mauvais (le Van Sant, le Assayas et surtout le Chadha), mais le film arrive à trouver une certaine homogénéité qui le rend extrêmement sympathique.


7/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Sam 27 Nov 2010, 16:53

ah bah tient j'ai le New york i lvoe you sous le coude depuis un bail :super: a caler une soirer avec madame
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Alegas » Sam 27 Nov 2010, 17:02

Pas encore vu mais j'ai entendu dire que c'était moins homogène en terme de qualité. J'attends donc ton avis.
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Heatmann » Sam 27 Nov 2010, 17:13

Moi c'est surtout le cast et le fait que se soit NY , ville que j aime plus que tout , le paris je le verrai pas :mrgreen: tu voit si ils font la havane i love you je le matterai :love: , mais london i love yu je m en branle :mrgreen: , mais ouai j ai survoler vite fait les chapitre pour me donner une idee de Ny et ca a l air de petite scenette , je serai content de l ambiance Ny et du cast :super: , critique a venir
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Braveheart - 9,5/10

Messagepar Alegas » Sam 27 Nov 2010, 20:24

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Braveheart de Mel Gibson

(1995)


Braveheart, l'un des films que j'ai surement le plus regardé au début de mon adolescence sauf que, contrairement à la plupart des films vus à l'époque, je ne l'avais pas revu depuis cette période. Du coup, l'achat du film en Blu-ray m'a vraiment permis de découvrir ce qui était autrefois l'un de mes films cultes. Mais même si quelques défauts m'apparaissent aujourd'hui, Braveheart reste encore à mes yeux un très grand film.

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Tout d'abord, cela m'a surpris de me rendre compte à quel point le film a très bien vieilli. Étant l'un des derniers films à gros budget faisant appel à un grand nombre de figurants pour des scènes de batailles, le film de Mel Gibson tient vraiment la route face à des productions plus récentes comme Kingdom Of Heaven, The Last Samouraï ou même The Lord Of The Rings, alors que ces films ont tendance à beaucoup plus faire appel au numérique pour faciliter les tournages. Le film obtient donc sans effet poussif un véritable côté épique qui fait d'ailleurs toute sa force. Le premier film de Mel Gibson est, en plus, aidé par un scénario vraiment bien écrit qui, malgré quelques défauts (la relation entre William Wallace et la future reine d'Angleterre qui ne sert finalement pas à grand chose) et quelques fautes de goût (notamment une voix-off qui aurait pu être facilement évitée pour le début du métrage), tient véritablement la route et alterne entre grand moment d'émotions et combats titanesques. Le script, loin d'être manichéen, se révèle extrêmement intéressant tant il rajoute de nombreuses storylines (la lutte fratricide entre nobles, la relation entre le roi d'Angleterre et son fils ou entre Bruce et son père mourant, etc...) qui rendent le récit plus profond et qui travaille énormément la psychologie de ses personnages.

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Pour un premier film, dire que Mel Gibson s'en sort admirablement bien serait un euphémisme. C'est bien simple, dès les cinq premières minutes et les superbes plans aériens des paysages écossais, on se retrouve happé dans cet univers beau et cruel à la fois. Gibson sait poser sa caméra lorsqu'il le faut, utilise à merveille le ralenti pour magnifier des gestes souvent brutaux ou annonciateurs de mort, et surtout rend parfaitement lisible ses batailles ainsi que les tactiques des deux camps qui s'affrontent (chose que l'on ne retrouve pas, par exemple, dans le Alexander d'Oliver Stone). Il est d'ailleurs assez étonnant de voir à quel point Mel Gibson a pu avoir une véritable liberté sur son film qui dure quand même plus de deux heures et quarante minutes et surtout qui se révèle extrêmement violent (membres coupés, têtes écrasées, hommes éventrés et du sang absolument partout). La violence du film est magnifié sans être rendue agréable à regarder, ainsi Gibson arrive à la fois à préserver l'univers et les pratiques peu ragoutantes de l'époque tout en permettant à un large public de regarder son film. Un détail plus important qu'il n'en a l'air et qu'on aimerait vraiment retrouver un peu plus dans les productions moyenâgeuses d'aujourd'hui. Braveheart est, de plus, parcouru de nombreux plans iconiques (dont je ne me rappelais plus du tout) très soignés et qui arrivent à donner une certaine ampleur, une certaine sauvagerie au personnage de William Wallace (le rêve du traître avant qu'il ne soit tué, Wallace filmé de dos après la vengeance du meurtre de sa femme, etc...). Enfin, Gibson arrive à faire ressortir des impressions de son film comme, par exemple, dans le final de la bataille de Falkirk, où l'on ressent véritablement la détresse de William Wallace face à ceux qui ne le comprennent pas.

Autre gros point fort du film, sa bande-son, magnifiquement composée par James Horner. Un travail qui influencera lui et bien d'autres fortement dans leurs œuvres. Cette musique est sans aucun doute l'une des plus belles qu'il m'ait été donné d'entendre dans un film. A tel point que les frissons se font souvent ressentir lors de la vision de certains passages comme le final de la bataille de Stirling. Côté interprétation, Mel Gibson explose littéralement l'écran avec ce qui restera comme l'un de ses meilleurs rôles, les seconds rôles sont aussi très bien tenus par des acteurs talentueux comme Brendan Gleeson, Patrick McGoohan, Brian Cox ou encore Angus MacFayden.

Véritable monument du film historique, Braveheart n'a pas à rougir de ses concurrents passés et actuels. Dotant son film d'un lyrisme épique saisissant et d'une mise en scène grandiose, Mel Gibson signe là ce qui restera surement comme son meilleur essai derrière la caméra.


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NOTE : 9,5/10
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Re: [Alegas] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Sam 27 Nov 2010, 20:38

waylander a écrit:
Jeff Buckley a écrit:J'ai regardé la premiere minute comment ça a trop mal vieilli on dirait une parodie avec ces ralentis en veux-tu en voilà, ces percussions cheap, ces réflexes à la pire mode asiat. Allez j'arrête ça craint que ça existe mais c'est pas grave.


Vieillir ça fait partie de la vie.
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Oui mais les films c'est comme le vin ça viellit bien ou mal. Hard boiled dans ce cas c'est du beaujolais nouveau si tu veux. Tu le goûtes 3 ans apres : tu finis avec la culotte bien remplie.
C'est un divertissement réussi mais c'est pas mieux qu'une soirée avec Patrick Sébastien.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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