[francesco34] Mes critiques en 2010

[zack_]

L'histoire semble sympa, ta critique semble l'accompagner dans ce sens, et tes références m'intriguent et puis c'est Suisse! Donc je verrai

[francesco34]

Oui c'est pas grandiose mais ça mérite d'être vu une fois

[Alegas]

100 dollars pour un Shérif
de Henry Hataway

Ce film de 69 d'Hataway avec John Wayne, (titre original True Grit), va avoir droit à son remake très bientôt (signé des frères Coen avec Jeff Bridges).
C'est donc en ayant vu la bande-annonce du remake, que je me suis procuré l'original!
Film qui valu à Wayne le seul Oscar de sa carrière, j'y ai retrouvé à peu près tous les passages qu'on peut voir dans la bande-annonce du remake, peu de changements sont donc à attendre, si ce n'est dans le ton.
On a donc une jeune fille, Mattie Ross (Kim Darby), qui cherche à retrouver l'assassin de son père, et qui engage un marshall téméraire (Wayne) pour aller le débusquer en territoire indien.
L'histoire est vraiment belle et tient largement la route. Les personnages sont fouillés et intéressants. La jeune fille au caractère bien trempé est agaçante mais incroyablement déterminée et persuasive, on est loin d'une Laura Ingalls en ce qui la concerne. Wayne cabotine pas mal, et sa prestation n'a rien de renversante, un Oscar parait bien payé... ou bien était-ce simplement une occasion pour Hollywood de récompenser un de ses acteurs étiches de l'époque avant qu'il ne soit trop tard...
La mise en scène d'Hataway est on ne peut plus classique. Avec de magnifiques décors de parcs nationaux qui donne au western sa véritable beauté.
J'attends donc maintenant de voir la version des frères Coen pour découvrir sous quel angle ils ont traité cette très belle histoire.

6.5/10

[francesco34]

That Special Summer (Kid Svensk)
de Nanna Huolman

1984, Kirsi a juste douze ans et vit en Suède avec sa mère finlandaise qui n'a jamais appris le suèdois. Son père maintenant décédé était suèdois... Alors qu'elle vient de gagner un concours lui permettant d'animer une chronique sur une radio locale pendant l'été, sa mère l'oblige à abandonner et partir en Finlande pour les vacances... et peut-être y rester.

Le genre "coming-of-age" couplé au film d'été est assez courant dans les pays scandinaves. Ca donne souvent des films sympathiques sans pour autant être extraordinaires, et peu d'entre eux franchissent les frontières.
That Special Summer a beaucoup de qualités d'écriture et d'interprétation. Les rapports entre Kirsi et sa mère, douloureux et poignants, sont toujours très justes. Les personnages sont très intéressants, et l'auteur (et réalisatrice) ne s'est pas bridée, apportant certainement pas mal d'elle-même (elle était ado à l'époque où se passe le film). La gamine est ainsi haute en couleurs, pas du tout mignonne, kleptomane (elle passe son temps à chiper des trucs), et s'éveille à la sexualité (avec un langage cru qui passerait pas dans une prod américaine). Mais finalement cette véracité dans le ton et les dialogues la rendent attachante au possible.

7.5/10

[Scalp]

That Special Summer (Kid Svensk)
(elle passe son temps à chiper des trucs),

Comme Chipeur quoi.

[francesco34]

Mon cerveau fonctionne mal, mais je crois pas avoir pigé la réf...

[groo]

Chipeur arrête de chiper !!

Il s'agit d'une référence à Dora l'exploratrice, la star des petits et des -pas trop- grands.

[francesco34]

Ah Dora, j'y étais pas du tout
Pourtant j'en ai mangé quelques épisodes avec mes belles-filles...

[francesco34]

No et moi
de Zabou Breitman

Lou, ado précoce de 13 ans déjà en classe de seconde, fait un exposé sur l'itinéraire d'une jeune SDF, No(ra), 19 ans. Elles vont se lier d'amitié et découvrir l'univers l'une de l'autre.
A partir d'un sujet social d'autant plus actuel que l'hiver approche, Zabou Breitman réalise une belle histoire d'amitié qui transcende les différences.
Entre une No (Julie-Marie Parmentier - excellente) extravertie, exhubérante et Lou (Nina Rodriguez) tout son contraire, le duo fait mouche et devient très attachant.
Plutôt que de sombrer dans l'appitoiement, le scénario (tiré d'un roman de Delphine le Vigan) ne cache rien (alcoolisme, prise de drogue) jusqu'à un dénouement qui évite la sensiblerie factice.
Avec une belle bande-son en prime, un joli film...

7/10

[francesco34]

Les contes de Terremer
de Goro Miyazaki

Arren, prince héritier d'un royaume, assassine son père sans raison apparente et prend la fuite. Son chemin va croiser celui d'un archimage, Epervier, en quête de réponses au déséquilibre du monde, ainsi que celui de Therru, une jeune fille énigmatique.

Le fils du grand Maître Miyazaki se lance dans la réalisation. On sent indéniablement tout le travail de Ghibli derrière ce métrage. Le design, les décors, les graphismes, tout rappelle le travail du père. Jusqu'au choix des personnages. En effet plusieurs personnages secondaires sont récurrents et issus de films précédants du studio, comme des acteurs qu'on ferait jouer dans de nouveaux rôles (comme le vendeur de drogue, qui vient de Princesse Mononoké, ou le capitaine des soldats qui vient du Chateau dans le ciel). Et ce ne sont là que les ressemblances les plus frappantes, il y en a bien d'autres.
Si le film commence par une scène choc (le meurtre du père, faut-il y voir un message de Goro vers Hayao?), il part ensuite sur des sentiers de réflexion et préoccupations philosophiques, comme le rôle de l'homme dans le déséquilibre de la nature et son rôle face à cette responsabilité; ou le cycle de la vie et de la mort, et la place essentielle de cette dernière dans l'ordre des choses.
Le film n'oublie pas pour autant des scènes d'action ou de pure magie, comme l'évasion de Arren du chariot d'esclaves. Ainsi que le final avec l'affrontement contre le magicien ennemi qui rêve de vie éternelle.
La musique n'est pas signée Joe Hisaishi, mais Tamiya Terashima, et ressemble beaucoup à ce qu'aurait pu écrire Hisaishi... Elle n'en est pas moins superbe, et baigne le métrage d'une sorte de lyrisme.

8/10

[francesco34]

La marque du tueur
de Seijun Suzuki

Un tueur à gage Japonais, classé n°3 de sa profession, rate un contrat et se retrouve à son tour poursuivi par le n°1, un individu énigmatique dont personne n'a jamais vu le visage...

Indescriptible. Ce film de Suzuki a été pris en étendard de la rebellion de nombreux cinéastes contre le formatage des studios (Suzuki était en conflit ouvert avec la Nikkatsu). Il en découle une oeuvre intrigante, foisonnante d'idées, totalement déstructurée (montage qui fait la part belle aux ellipses), avec une narration parfois confuse (souvent on comprend pas ce qui se passe).
Pourtant le film exerce un vrai pouvoir de fascination. Images en noir et blanc superbes, musique jazzy, idées sur le son, l'image (collages)... jusqu'aux personnages intriguants ou amusants, des scènes d'un érotisme certain, ou d'une cocasserie étrange...

A découvrir.

7/10

[Scalp]

Un des tout meilleurs film de Suzuki.

[francesco34]

Je connais pas le reste de sa filmo, je verrai à la médiathèque si y'a d'autres films de lui... Mais appremment celui-là est le plus "décalé".

Sinon dans le genre expérimental je viens de me taper "La montagne sacrée " de Jodorowki, j'ai détesté, j'ai même pas pu finir (j'ai tenu plus d'une heure quand même). Mais je saurais même pas quoi écrire dans une critique tellement c'était déroutant, et chiant malgré plein d'idées bizarres.

[Scalp]

Oue la marque du tueur c'est bien spécial dans le reste de sa filmo faut voir Le vagabond de Tokyo, la Vie d'un Tatoué ( ptet mon préféré finalement ), la jeunesse de la bête, la barrière de la chair.

[Dunandan]

Speed Racer
des Wachowski (frère et soeur )

On m'a mis au supplice en me forçant à revoir ce Speed Racer... Traumatisé par le souvenir diffus de ma première expérience avec ce film en salles, j'ai accroché les accoudoirs, Go francesco go! Bilan: panne sèche...
D'un vide absolu concernant son scénario idiot, le film ne repose que sur son esthétique très assumée mixant du kitch ultra-coloré, du jouet et du jeu vidéo, de la BD, et bien sûr la série de référence... C'est simplement hideux.
Le marriage entre les CGI omniprésents et les acteurs a du mal à se faire et détonne, et je me dis qu'au final le film aurait gagné à être tout en animation. J'avais l'impression d'être devant l'Episode I de SW en pire tant ce déluge d'images moches me piquait les yeux.
Public enfants oblige, on a droit à de l'humour de bas étage avec le gamin et son singe, un méchant ultra-carricatural, etc...
C'était mieux Matrix quand même

2/10